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Chez Clarabel
7 mai 2012

C'est qui le roi du château ?

C’est un magnifique château qu’Émile a passé la matinée à construire. Le plus beau de toute la plage, et le plus gros. Tellement beau que tout le monde le convoite et veut y habiter. Évidemment, Émile n’est pas d’accord. Le roi, c’est lui. Mais il lui faudra apprendre que, sur la plage, tout près des vagues, les monarchies ne sont pas très durables…

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UN BONHEUR POUR LES YEUX ! J'aime infiniment les illustrations d'Adrien Albert, il possède un trait net et délicat qui me fascine sans que j'y comprenne quelque chose. C'est bien simple, l'amour ça ne s'explique pas. Et puis cet album a aussi pour vertu de me transporter au bord de la mer, sur une plage magnifique, où il n'y a personne à part le petit garçon et sa maman, c'est d'un calme bénéfique... Franchement c'est reposant et ça fait du bien. L'histoire est une anecdote rigolote d'un château autour duquel crabe, bigorneaux et garçonnet se disputent la seigneurie, et puis zou... la vague gronde et la mer vient avaler tout titre de propriété. C'est volontairement taquin, un peu injuste mais ce sont les lois de la nature ! 

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Une vue magnifique sur la mer, la plage, le sable... Finalement, la reine c'est cette étendue bleue.

Le roi du château, par Adrien Albert (illustrations) et Jeanne Taboni Misérazzi (texte)
Ecole des Loisirs, 2012 

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6 mai 2012

Une Brigitte, des framboises, quelques vers de terre, des cacahuètes et des chats, des oiseaux...

Je vous présente Brigitte, la brebis qui n'avait peur de rien.

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Contrairement à ses copines qui craignent le loup, Brigitte s'en moque et passe son temps à manger. Elle raffole des framboises, en mange des tonnes, quitte à attraper mal au ventre. Pendant ce temps, le troupeau est divisé. C'est la panique chez les bovidés et le sauve-qui-peut ressemble souvent à des missions-suicides. Après tout, qui sait d'où vient le danger ? A plusieurs reprises, les moutons font tout et n'importe quoi. Résultat, le troupeau se décime à vue d'oeil.

Brigitte, elle, continue d'engloutir ses framboises et ne se préoccupe pas des drames qui se jouent aux alentours. Un blurp plus tard, elle finit par lever son museau de son festin et veut retrouver les copines. A la place, ce sera le loup lui-même qui fera office de comité d'accueil. Gloups.  

Ne vous planquez pas sous la couette, il n'y aura point d'effusion de sang, au contraire c'est une autre substance rougeâtre qui va dégouliner sur les pages... hihi, c'est très drôle ! Et notre Brigitte nous réserve d'autres surprises, notamment la rencontre avec Michel le mouton. Souvenez-vous, il pensait n'avoir pas de chance. En voilà un joli clin d'oeil. Ces deux albums cultivent l'art de l'humour acide et désopilant, je vous promets que vous ne regretterez pas la découverte ! 

Brigitte, la brebis qui n'avait peur de rien par Sylvain Victor (éd. Thierry Magnier, 2012)

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Autre lecture qui part dans tous les sens, avec une histoire de vers de terre, de cacahuètes, d'oiseaux et de chats, tout le monde se mange et s'avale sans réfléchir, la chaîne alimentaire en perd son latin et il est temps de remettre de l'ordre dans tout ce bazar. 

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Avant, les vers de terre mangeaient des cacahuètes. Les oiseaux mangeaient les vers de terre. Les chats mangeaient les oiseaux. Personne ne mangeait les chats. Alors un ver de terre très énervé a pété un câble : un jour, il a mangé un chat ! Mais un oiseau a avalé le ver de terre, et l'oiseau a été mangé par un chat. Ouille, ça part en quenouille car, si on y réfléchit bien, un chat a mangé un chat. 

C'est complètement farfelu, un peu compliqué, savamment désordonné mais l'histoire tient la route. Cela vous explique l'équilibre alimentaire, son fonctionnement, son ordre et son importance (mine de rien). C'est représenté par des illustrations qui s'éclatent, sur chaque double page, en un festival de couleurs et de bestioles. Le principe est cocasse, particulièrement ingénieux surtout, puisque nos yeux roulent de haut en bas, et de gauche à droite, tant les détails courent comme des fourmis sur un plateau. De quoi impressionner le lecteur, sans prétention, mais avec facétie.

Les vers de terre mangent des cacahuètes, par Elisa Géhin (éd. Thierry Magnier, 2012)

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5 mai 2012

..it hit her like a mallet to the temple, the realization that she was in love with him. Stupidly, dreadfully in love with him.

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Pendant un long, long, long moment, j'ai adoré ce que je lisais. Le couple Tremaine, séparé depuis dix ans, veut divorcer. Une farouche bataille s'engage alors, Gigi souhaite retrouver sa liberté pour épouser un nouveau parti, mais Camden, exilé à New York, rentre aussitôt au bercail pour exiger d'elle un héritier. Cette ultime humiliation est la suite logique d'une série de coups bas dont leur union a fait les frais. Aujourd'hui le couple est trop orgueilleux pour admettre qu'une attirance est encore perceptible entre eux, et puis l'amertume née d'un sentiment de trahison a fini de les éloigner.

Le couple s'acharne donc à se disputer et s'agacer du mieux possible, donnant ainsi des joutes verbales absolument jubilatoires. Heureusement l'histoire alterne aussi avec le passé, permettant de suivre la première rencontre de Gigi et Camden, une rencontre placée sous le signe de l'espièglerie, de la séduction et de l'audace. Camden pensait alors en épouser une autre, Gigi a rusé et a raconté un mensonge pour le détourner du droit chemin, résultat le couple s'est fiancé dans la joie et l'allégresse, et le soir de la nuit de noces, la vérité a éclaté et Camden a pris la poudre d'escampette.

Tous les deux sont maintenant bêtes et butés, ils préfèrent se convaincre que tout est fini entre eux, alors qu'on voit bien que l'alchimie est intacte. Ils se comprennent, sont encore sensibles aux charmes de l'un et l'autre, et puis ils ont changé aussi, dans le fond Gigi n'est plus capricieuse et égoïste, Camden s'est adouci, les dix années de séparation ont eu du bon ! Mais que de perte de temps... Peut-être la situation tend à s'éterniser et la lecture perd de sa saveur dans la deuxième partie. Cela n'enlève pas le charme, l'éclat et la vitalité de cette jolie romance, autour d'un couple explosif et de leur relation tumultueuse. Il faut aimer le style pétulant, en ce qui me concerne cela a été une vraie partie de plaisir.

Arrangements privés, de Sherry Thomas
J'ai Lu Aventures & Passions, 2009 - traduit de l'anglais par Anne Busnel 

4 mai 2012

"I told you, I have no desire to put myself under the thumb of any man, ever again."

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Par une nuit pluvieuse, Gabriel rencontre Callie et son fils Nicky au bord d'une falaise. La jeune femme cherche un abri pour son fils, sans révéler toutefois qu'elle est princesse et lui prince héritier, menacé de mort, et qu'elle souhaite se tenir à distance de ses ennemis, sans éveiller le moindre soupçon. Lui, Gabriel, ne voit qu'une belle dame au caractère trempé, veuve, elle a décidé de mener sa barque en toute indépendance, ne voulant plus subir le joug masculin. Il lui offre le gîte et le couvert, elle accepte... du bout des lèvres.

A sa façon, Callie est adorable dans son obstination à ne vouloir compter sur personne, à maintenir ses origines secrètes et à surprotéger son fils. Nicky a une jambe boiteuse, il a peur des chevaux mais ne demande pas mieux de vivre comme un gamin normal, si bien qu'il se sent très vite à l'aise chez Gabriel. C'est un homme remarquable, très attentif, taquin aussi. Il est totalement sous le charme de Callie, et le lui fait savoir en lui volant des baisers, elle joue les belles effarouchées, qui tape du pied et du poing, mais n'en paraît pas moins insensible pour autant.

Il y a aussi toute une petite tribu qui vient se greffer au trio, ce sont des personnages secondaires très attachants, qui rendent le récit encore plus fluide et agréable à suivre. On se glisse avec aisance et bonheur dans l'existence de cette communauté, on s'y sent très bien, mais pour les besoins de l'intrigue, il faut que ça bouge à Londres, où on prend réellement connaissance avec les fameux Archanges du Diable (c'est le nom de cette série !). Et là, la famille de Gabriel Renfrew dévoile ses secrets, ou une partie, ce qui augure de belles heures de lecture. C'est d'ailleurs ce que je retiens de cette jolie romance, une touche de délicatesse et de romantisme, c'est mignon comme tout, ça ressemble à un cocon douillet, on aime les personnages, il y a une belle alchimie au sein du couple, l'histoire connaît quelques revers avec une fin en suspension (toutes les questions n'ont pas eu leurs réponses, il me semble, qu'en est-il du vilain de l'histoire ?!). En somme, c'est une lecture classique et potable, une mise en bouche savoureuse, où il manque toutefois un petit ingrédient indéfinissable...

Le Cavalier de l'orage (Les Archanges du Diable #1), par Anne Gracie
J'ai Lu Aventures & Passions, 2012 - traduit par Catherine Berthet 

4 mai 2012

C'est moi qui l'avais fait éclore, ce petit sourire, au coin de sa bouche en bouquet de fleurs.

Deux nouveaux titres viennent compléter la chouette collection ZigZag, que j'affectionne particulièrement. Ce sont deux romans très attachants, admirablement écrits, avec des formules et des petites phrases qui touchent, paf, en plein coeur, avec des histoires tendres et amères, d'une perspicacité qui ne laisse pas indifférent. 

Ça déménage !  par Cécile Chartre - illustrations de Charlotte des Ligneries (Rouergue, coll. ZigZag, 2012)

La vie d'Alexandre, huit ans et des pépettes, n'était que bonheur et tranquillité dans sa petite maison à la campagne, jusqu'au jour où maman et lui sont partis en ville, dans un appartement, parce que papa a décidé de refaire sa vie avec une autre. Pour Alexandre, c'est le début d'une douce rébellion. Il n'aime pas, mais alors pas du tout, son nouveau foyer. Et puis sa mère ne cesse de le coller, de le câliner, c'est insupportable. Même le chat Jean-Claude Chipolatas préfère quitter le navire, après avoir bien noyé le lit de son urine... Hmm, Alexandre aussi veut manifester son mécontentement, lui aussi voudrait qu'on lui rende sa liberté, mais au contraire, sa mère ne cesse de l'étouffer. Il tente d'exprimer son chagrin par la colère et la force, il tape du pied et du poing, les voisines sont d'ailleurs très mécontentes, mais lui s'en fiche... il veut retourner à sa vie d'Avant. Il veut son papa, avoir une discussion, comprendre que les larmes ne sont pas que pour les minus, qu'il faut parler pour expliquer l'inexplicable, que la vie est sans cesse une nouvelle histoire à écrire, avec d'autres maisons et d'autres familles, mais ça ne veut pas dire qu'on change de parents, non. Ni de nom, ni de prénom. Parfois, la vie d'après n'est pas aussi affreuse.

-) Ce petit texte permet de mettre des mots sur le désarroi des enfants, pris dans le feu des tourments des adultes. Ce n'est jamais facile, il y a beaucoup de maladresse et de tristesse, mais heureusement la vie offre aussi la possibilité de rebondir et de croire en des lendemains plus jolis. 

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L'histoire d'Aimée est celle d'une petite fille qui a grandi dans un foyer, parce qu'elle n'a plus de parents. Elle a été abandonnée quelques jours après sa naissance, avec juste un petit mot où était inscrit son prénom. Aimée s'est construit un petit cocon avec ses soeurs d'adoption, mais elle n'a jamais osé avouer que le manque de maman était de plus en plus pesant. C'est en voyant sa copine Clémence qu'elle a compris ce que signifiait l'amour d'une mère, et en cachette Aimée s'est inventé une maman de papier. Au foyer, les filles pensent que c'est un mot d'amour de Medhi. Medhi et ses sanglots qui mangent tous ses mots. Medhi avec un sac de problèmes qui pèse une tonne et un coeur aussi grand que le haut du ciel. Et même si Aimée est méfiante vis-à-vis de l'amour, elle n'est pas insensible au regard doux et triste de Medhi, à ses yeux lourds comme l'amour, à sa lettre avec des ratures et plein de fautes d'orthographe... Et puis, il suffit d'un baiser sur la joue pour faire naître un sourire sur le visage du garçon, c'est dire le potentiel d'Aimée à donner du bonheur. Pourquoi ne pas aller plus loin, alors ? Et croire enfin qu'elle aussi peut faire des trucs bien dans sa vie.

-) Ce petit roman fait bougrement du bien, même si le sujet n'est pas gai et encore moins joyeux, il échappe toutefois à paraître sinistre ou démoralisant, et c'est ça que j'aime dans cette collection, la volonté de ne jamais baisser les bras, d'admettre que la vie n'est pas rose tous les jours mais que ça ne veut pas dire qu'il faut cesser d'y croire. Une vie sans parents, par exemple, c'est ce qu'il y a de plus douloureux pour un enfant. Et la petite Aimée est drôlement attachante à sa façon, parce qu'elle est aussi à fleur de peau, elle passe son temps à observer le monde, à se poser des questions, à avoir des envies, à avoir peur de les vivre ou de simplement les ressentir... La magie d'un livre, c'est donc d'offrir des rêves et des ailes dans le dos, de vous chambouler la tête et le coeur avec toutes ces belles idées. Je crois qu'on n'en a jamais en trop ! 

L'invention des parents, par Agnès de Lestrade - illustrations de Lucie Albon (Rouergue, coll. ZigZag, 2012)

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3 mai 2012

"Les enfants sont des énigmes lumineuses."

Le match du jour oppose les enfants contre les parents. Bah oui. 

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Les enfants sont méchants, c'est bien connu. Ils sont bruyants, insupportables, ils crient, font des caprices, ils mordent, ils crachent leurs épinards, ils ne disent pas bonjour à la dame, ils font du chantage, ils donnent des câlins quand ça leur chante, en somme ils sont épuisants et limite ingrats. C'est fort d'une tendre ironie que Vincent Cuvellier nous livre un portrait de notre progéniture, avec un bagout hors du commun. Impossible de ne pas sourire en parcourant cet éventail de situations toutes plus grotesques (et authentiques !) les unes que les autres.

C'est ainsi un festival de patience et de flegme qui s'offre à nous, et le constat s'impose : les enfants sont de gentils monstres qu'on aime comme ils sont, c'est-à-dire imparfaits. On doit aussi au rituel de l'histoire du soir de réconcilier tout ce petit monde, ouf les journées peuvent paraître longues, elles savent aussi se boucler sur un sentiment d'apaisement quand on retrouve l'enfant endormi dans son lit, sourire aux lèvres et heureux... Après tout, les enfants sont gentils. 

-) A découvrir pour l'ironie de la situation, pour l'humour de Vincent Cuvellier et pour les illustrations d'Aurélie Guillerey (j'adore). 

Les enfants sont méchants, par Vincent Cuvellier & Aurélie Guillerey (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2012)

Les enfants auront l'occasion de se venger en se plaignant de leurs parents, grâce au retour de ma mère ! Une mère qui ne fait rien comme les autres, qui a la tête dans les nuages, qui dit une avalanche de gros mots, qui mange des paquets de bonbons, qui promet de faire attention et qui bien évidemment n'en fait qu'à sa mode. 

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C'est déjà le troisième titre de cette collection (où le portrait de ma mère est souvent gratiné, mais c'est pour de rire !). Si ma mère est à la fête, son fiston, lui, se désespère et le lecteur rigole. Trois histoires courtes viennent faire état de situations souvent désespérantes, mais jamais navrantes, ma mère a conscience de ses défauts et préfère en rire en faisant l'orang-outang dans son dressing. Tout ça sent bon le vécu, c'est tendre et rigolo de découvrir le regard que parfois posent les enfants sur leurs parents ! Ce troisième rendez-vous a donc été placée sous le signe des facétieuses retrouvailles.

Ma mère à la fête, par Gwendoline Raisson & Magali Bardos (OFF - Pastel, 2012) 

* La citation en titre de ce billet est de Daniel Pennac. : )

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3 mai 2012

Héros dans l'herbe

Les parents de Raoul sont épiciers et découvrent un matin un drôle de chou dans une cagette. Or la créature, toute verte, se réveille en poussant des grands cris et en bondissant dans la boutique. C'est un chou vivant, un chou qui hérite du nom de Glouglou puisque c'est tout ce qu'il sait dire (et aussi Gniii !). Glouglou se révèle vite une drôle de chose qui passe son temps à manger et faire des bêtises, madame Grossel, une cliente souvent décrite comme une vieille sorcière, peut en témoigner (dès qu'il la voit, elle est victime d'une catastrophe !). Ce n'est bien sûr jamais méchant, mais vif et sympathique. Chaque anecdote est racontée sur deux pages, cela va très vite et la chute de chaque histoire apparaît encore plus percutante, car souvent désopilante. Cette bande dessinée ne peut que séduire les enfants, amateurs d'humour facile et de situations cocasses. Les aventures de Glouglou sont de plus ancrées dans un quotidien authentique (l'école, les vacances, les fêtes comme Halloween ou Noël), et puis le format est plus que convaincant : un rythme effréné, une succession de bêtises, un couple attachant... c'est tout bon ! 

Raoul et Glouglou, tome 1 : Né dans les choux par Francisco Lopez et Frédéric Thome (BD Kids, 2012)

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Retour gagnant du célèbre Captain Miaou et de sa chose jaune appelée WafWaf (oui, les choses ont le vent en poupe dans la bande dessinée pour enfants !) : leurs nouvelles aventures sont encore plus déjantées et drôles. D'abord, le capitaine doit fuir pour échapper à la pendaison (il est puni pour désertion) et rencontre en chemin un drôle de bandit qui vole de l'or pour attirer l'attention de sa belle (celle-ci s'en moque un peu, puis intervient au cours du duel qui doit déterminer lequel entre José et Miaou est capable de mourir par amour...). C'est parfaitement cocasse, et c'est justement cet humour absurde qui fait tout le charme de la série. Notre équipage va également se frotter à un troupeau de hyènes qui exerce du chantage pour un droit de passage (une partie de barbichette peut vous sauver la vie, ouf !). Et les péripéties se suivent, toujours plus insolites sans friser l'ineptie. C'est à savourer sans rougir, en se gaussant dans son fauteuil. 

WafWaf & Captain Miaou, tome 2 : Héros dans l'herbe par B-gnet (BD Kids, 2012)

Cette collection a le don de remonter les morals en berne, je ne peux que lui en être reconnaissante ! 

2 mai 2012

"Freaking males, I thought, they couldn't be more obvious about their territorial dispute if they'd both peed on me."

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Sabina Kane est à moitié vampire, à moitié mage. Ses parents décédés, elle a été élevée par sa grand-mère Lavinia, chef des Dominae, l'institution qui commande les vampires, et pour laquelle Sabina travaille en tant qu'exécutrice. Sa dernière mission consistait à éliminer son meilleur ami. Pas de problème pour Sabina, elle est programmée pour ne pas décevoir les attentes de sa grand-mère, pour qu'on lui pardonne aussi d'être une métisse. Elle accepte aussitôt un nouveau contrat plus dangereux, qui consiste à infiltrer les camps de l'ennemi, dont le chef de fil est Clovis, de trouver le traître qui sévit parmi leurs troupes et d'éliminer les éléments en trop.

En chemin, Sabina rencontre Adam, directement débarqué de New York. Il officie pour les Mages et doit convaincre la jeune femme d'accepter une entrevue avec l'autre moitié de ses origines. Petit à petit, il cherche à lui faire comprendre certaines choses, mais Sabina est trop butée pour l'écouter. Dans le genre, c'est une parfaite héroïne au caractère belliqueux, sauf que sa rage de vivre ne masque en rien son mal-être. Blindée derrière sa carapace, la jeune femme se veut froide et sans état d'âme dans un premier temps, puis elle change un tout petit peu, notamment au contact de Vinca (sa colocataire fey), de Giguhl (le démon qui se transforme en chat) et même d'Adam, qu'elle n'aime pas trop côtoyer à cause des sensations qu'il fait naître chez elle.

Il n'y a pas de grande originalité au programme, et certains dénouements nous apparaissent aussi vite évidents, mais pour une première approche, cela n'a pas été désagréable. Cela manque peut-être de glamour, mais ce n'est pas rédhibitoire non plus, j'ai tout simplement bien aimé, cela ne s'explique pas et c'est comme ça. J'ai apprécié la personnalité des personnages, leurs complexités surtout, et les pointes d'humour et de séduction (infime, il faut bien le reconnaître). Et puis l'univers aussi est intéressant, on croise des vampires, des démons, des feys et des mages, cela ouvre de multiples possibilités. En gros, ce n'est pas la découverte phénoménale non plus mais ça se lit vite et bien. C'est déjà pas mal pour un début.

Red-Headed Stepchild (Sabina Kane #1) - Jaye Wells
Published April 2009 by Orbit / édition française 2011, traduction de Michelle Charrier

2 mai 2012

“Floote, what is going on? Do they think I am contagious? Should I assure them I was born with a nose this size?”

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Sous la pression sociale, Alexia quitte l'Angleterre en compagnie de son fidèle Floote et de Madame Lefoux. Toujours en colère contre son époux, elle décide de rejoindre l'Italie pour y comprendre l'étrange indisposition qui la frappe, souhaitant ainsi trouver une explication plausible auprès des Templiers. Mais son voyage est un calvaire de chaque instant, Alexia est notamment pourchassée par des vampires, mais aussi par des coccinelles meurtrières. Bref, sa vie ne tient plus qu'à un fil.

De son côté, son volcanique époux écume sa rage et sa frustration dans le formol ! Au grand dam du professeur Lyall. Je dois avouer que l'attitude du lord m'a profondément ennuyée pendant une majeure partie du roman, d'ailleurs c'est un peu le constat général, le rythme du roman peut se vouloir entraînant, il n'en demeure pas moins que la séparation du couple pèse sur l'ensemble. C'est nettement moins excitant, même si Alexia fait toujours preuve d'esprit, son aventure en solo n'offre pas non plus l'occasion de s'extasier.

Soit, de nouvelles théories sont exploitées et l'univers de Gail Carriger est une source inépuisable de découvertes et d'ingéniosité. Mais la débandade du couple vedette montre que la série tient énormément à leur alchimie, sans cela c'est plus terne, limite poussif. Même certains personnages, comme lord Akeldama ou la truculente Ivy Hisselpenny, manquent à l'appel. Soit leur apparition tarde à venir, soit elle est trop fugace... Encore un sujet de frustration ! Non, vraiment, ce troisième tome pêche un peu dans l'excellente appréciation que j'avais pour la série jusqu'à présent, je ne suis pas affligée ou déçue à un point irrémédiable, j'estime juste que cette lecture sera vite oubliée pour renouer avec une intrigue nettement plus digne de son flegme légendaire.

Blameless (Parasol Protectorate #3) - Gail Carriger
Published September 2010 by Orbit / édition française, 2012 (traduction de Sylvie Denis)

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