Journal d'un dégonflé #12: Sauve qui peut ! de Jeff Kinney
Cette année, les parents de Greg ont choisi de fêter Noël au soleil ! En souvenir de leur lune de miel idyllique, ils décident de retourner dans le même hôtel, un paradis exotique, avec des activités à gogo. Or, cette escapade va réserver à toute la famille des émotions en tous genres - il y a d'abord la course à perdre haleine pour se rendre à l'aéroport, puis le vol en avion, véritable source de stress, avant la découverte émerveillée de leur lieu de vacances. Pfiou. Les Heffley pensaient avoir enfin mérité de se relaxer, mais c'était sans se douter des changements survenus depuis les jeunes années du couple, sans compter le nombre incalculable de touristes ayant eu la même idée géniale d'échapper à la grisaille hivernale... Adieu repos et sérénité ! Les vacances auront un goût de déconfiture pour notre héros dépité.
Que de turpitudes au sommaire de cette lecture... mais quelle bidonnade aussi ! ☺
Racontée du point de vue de notre dégonflé de service, forcément l'histoire est drôle et irrésistible ! Chaque anecdote est poussée à l'extrême et décrite avec exagération. Notre cher ami est ainsi la cible de toutes les malchances et l'acteur principal de nombreux événements fâcheux. On sourit tout du long à l'énoncé de ses déboires - mauvaise place dans l'avion, valise paumée, repas en pleine nature, araignée dans la salle de bains, bateau banane en déroute... Ces petites déconvenues viennent ponctuer sournoisement le séjour des Heffley et leur pourrir l'existence - louons franchement leur abnégation dans la traversée de telles épreuves ! Ha ha.
On pourrait croire qu'au terme de douze tomes, et six ans d'existence, la série accuserait un essoufflement ou lasserait son public qui poursuit son petit bonhomme de chemin pour éventuellement se tourner vers d'autres genres littéraires, mais non, pas du tout, le lecteur est fidèle, toujours au rendez-vous. La série reste une valeur sûre, au succès amplement justifié. On se marre à chaque fois en parcourant les aventures cocasses du fameux dégonflé ! Bonne pioche.
seuil jeunesse, 2017 - trad. Nathalie Zimmermann
☆ Carte blanche ☆
Cinquième tome de la série, et aucun coup de mou !
Plusieurs scènes cocasses ont retenu notre attention : d'abord l'anecdote du poignet cassé parce que Greg s'est étalé en se levant des cabinets, où il était resté des plombes, et ses jambes étaient engourdies. Humour potache, je sais, mais humour tout de même !
Ensuite la mère décide de reprendre ses études et demande aux garçons de la maison de se gérer comme des grands. Ahem. Place à une série de catastrophes, qui vont du linge à trier, de la cuisine à assurer, du réveil le matin, des devoirs à réviser... Et même le passage avec Isabella, la femme de ménage, donne droit à de bons moments de rigolade.
C'est une série de la loose, qui assume son anti-héros, pour ça et pour son ton humoristique, le lecteur s'y retrouve et en redemande.
Journal d'un dégonflé, tome 5 : La vérité toute moche par Jeff Kinney
Seuil jeunesse, 2012. Traduction par Natalie Zimmermann
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Deuxième tome de la série, qui confirme toutes les bonnes qualités déjà aperçues.
Olive cherche un moyen pour sauver son ami Morton, prisonnier des peintures magiques, à travers lesquelles il était possible de voyager grâce à une paire de lunettes (bon, celles-ci sont cassées !). Aidée des trois chats qui parlent, et d'un petit voisin passionné de dinosaures, Olive doit trouver un livre des sorts qui pourrait détenir la solution. Toutefois, ce petit jeu-là peut s'avérer plus dangereux qu'une simple partie de chasse enfantine...
Une ambiance à la Neil Gaiman, une héroïne courageuse, trois chats qui parlent, des peintures magiques, un ami en détresse, un livre des sorts à retrouver, un petit voisin qui en sait beaucoup, des parents perdus dans leur monde, une grande maison au style baroque, un dénouement stupéfiant, beaucoup de charme et de mystère pour cette série qui peut séduire les plus jeunes lecteurs, dès 10-11 ans.
La maison des secrets, tome 2 : Le livre des sorts par Jacqueline West
Seuil jeunesse, 2012. Traduction par Jimmy Montrose.
illustrations de Poly Bernatene