La gardienne d'éternité, de Julie Kagawa
Voici la suite tant attendue de Je suis une Immortelle, dans laquelle nous retrouvons Allie en route vers New Covington, là où tout avait commencé pour elle (sa transformation en vampire par Kanin). Aujourd'hui elle sait que son créateur est en danger et vient donc à son secours, en compagnie d'un personnage pour le moins discutable ... Ahem, s'il avait fallu parier sur un individu croisé lors du premier tome, non, vraiment, je n'aurais jamais misé sur lui.
L'histoire prouvera d'ailleurs que je n'avais pas totalement tort. Ou peut-être pas non plus.
Car c'est très difficile de résumer cette intrigue, qui est capable de nous mettre la tête à l'envers et de jouer avec nos nerfs en toute innocence. Une prouesse dont Julie Kagawa a coutume de nous servir ! (Cf. sa série des Royaumes invisibles)
Ce deuxième tome est tout aussi sombre que le premier, très âpre, très douloureux, avec des retrouvailles qui font chaud au coeur (Ezekiel Crosse ♥), même si elles compliquent aussi la situation. En effet, c'est extrêmement touchant et excitant de voir Allie et Zeke ensemble, ces deux-là nous réservent de jolis moments de tendresse et d'affection (et dans ce monde de brutes, c'est particulièrement agréable de se fondre dans du miel et se gaver de sucreries !), il n'en demeure pas moins que leurs sentiments l'un pour l'autre sont conflictuels.
Toutefois, l'action reprend vite ses droits, c'est tendu, tout le temps. C'est confondant de machiavélisme, on ne sait plus à qui accorder sa confiance, l'univers est chamboulé, les anciennes alliances sont trahies, les nouvelles cartes distribuées sont biaisées, enfin bref tout est sens dessus dessous.
Même la fin est impitoyable, cruelle et résonne en nous comme une terreur inimaginable. Quelle suite l'auteur donnera-t-elle à ce gros, immense et déchirant sacrifice ?
Cette série, dont le potentiel ne fait que se confirmer, s'inscrit parmi les valeurs sûres, grâce à ce deuxième tome aussi noir et implacable que le premier !
Harlequin, coll. Darkiss, novembre 2013 - traduit par Maryline Beury
"You will always be a monster, there is no turning back from it. But what type of monster you become is entirely up to you."
Cette nouvelle série de Julie Kagawa a été une réelle bonne surprise ! C'est un roman sur les vampires, qui se passe dans un futur hypothétique, et qui nous propose quatre pistes de lecture toutes plus intéressantes les unes que les autres. D'abord, nous faisons connaissance avec Allie, une jeune fille qui tente de survivre en pillant les poubelles pour manger et qui se cache des vampires pour ne pas être enregistrée et servir de banque de sang. Sa petite bande et elle vont organiser une excursion au-delà des murs de la ville, mais leur épopée va mal tourner. Pour Allie, deux options s'offrent à elle : mourir ou devenir elle-même un vampire !
Il faut expliquer que la population humaine a été décimée par un grand fléau, contre lequel seuls les vampires auraient pu résister. Les scientifiques ont tenté de trouver un remède, mais à la place ils ont créé une nouvelle espèce, les Enragés, sorte de croisement entre le zombie et le vampire. Résultat, nul n'est à l'abri du danger et ça zigouille à tour de bras. Allie va tenter de se familiariser à son nouveau mode de vie, refusant de se considérer comme un monstre, tentant de préserver le minimum d'humanité qui subsiste en elle, mais c'est très difficile. C'est surtout le regard des autres qui lui rappelle quelle est sa place désormais.
Par un étrange concours de circonstances, Allie va se joindre à un groupe d'hommes et de femmes guidé par un ancien pasteur en quête d'un lieu baptisé Eden. Leur expédition est suicidaire, mais la jeune fille est attirée par cette famille et se glisse parmi eux en dissimulant qui elle est. Elle va se lier avec le fils du pasteur, le très charmant Zeke, s'attacher, prendre des risques et se mettre en péril. Mais sûr que ça valait le coup ! Même si les vérités sont encore plus douloureuses, se bercer d'illusions le temps de quelques semaines est une aubaine à saisir à bras le corps, et en haussant les épaules.
L'univers de la série est infiniment plus sombre, plus dur que ce à quoi nous avait habitué l'auteur. C'est nettement moins romantique, aussi les quelques percées sentimentales sont à déguster avec une petite cuillère, en savourant chaque bouchée. Le rythme de lecture est vif, intense et trépidant. Ce 1er tome parvient à nous séduire sans effort, il y a aussi la petite touche d'humour fortement appréciable, l'héroïne est forte et sensible, l'action surgit sans prévenir, enfin bref c'est agréablement surprenant, ça se lit avec avidité et je réclame la suite avec impatience !
Je suis une immortelle, par Julie Kagawa
Harlequin, coll. Darkiss, 2012 - traduit par Marilyne Beury
"You didn't hear what she told me when I got up -- you're so cute I could put you in a pie. Tell me that's not the creepiest thing you've ever heard."
"it was a figment of my desperate imagination, because the real owner of that voice would never be here"
(il s'agit de la suite de The Iron King)
Respectant son accord conclu avec le prince Ash, Meghan s'est donc livrée à Mab et devient prisonnière de la Cour de l'Hiver où tout lui rappelle qu'elle n'a pas sa place parmi eux et qu'il est cruellement tentant de l'éliminer ou lui faire subir des petites misères. A commencer par son prince charmant, Ash, qui est froid et distant avec elle. Il lui avouera d'ailleurs s'être joué de ses sentiments et ne rien ressentir pour elle. Meghan pensait avoir touché le fond, elle n'en est qu'au début de ses peines.
Suite à la cérémonie qui réunit les deux cours ennemies, durant laquelle le fameux Spectre des saisons est remis d'un souverain à un autre, un tragique évènement survient. Meghan doit fuir, et c'est Ash lui-même qui se présente en escorte ! (Ils n'ont pas fini de jouer cette petite comédie du je-t'aime-moi-non-plus. Triple hélas.)
C'est un deuxième volet plus dense, plus rythmé et plus percutant concernant l'intrigue. Il se passe des coups de théâtre inattendus et stupéfiants, qui forcent parfois le hoquet de surprise, l'ensemble a du bon, l'histoire se lit facilement et sans temps mort.
Les rencontres sont aussi nombreuses, avec de nouvelles personnalités et d'anciennes connaissances, Puck est enfin de retour, plus conquérant que jamais. Il déclare sa flamme à la princesse, se montre tendre et dévoué, ce qui réconforte Meghan, déprimée d'avoir "perdu" son prince Unseelie.
Les enjeux politiques sont de plus en plus troubles, et l'ambiance générale absorbe cette tension, on lit vraiment ce roman avec un sentiment de panique et de peur. A côté, il y a la partie sentimentale, touchante et craquante aussi, même si on ne nous la fait plus (le héros taciturne, prêt à sacrifier son honneur, partagé entre son devoir et son amour, lequel est irrémédiablement impossible, car interdit !).
J'avais souvenir d'un 1er tome plus enchanteur, je ne suis pas déçue par cette suite non plus mais la série emprunte une direction plus stéréotypée. Ceci dit, cela reste parfaitement efficace !
The Iron Daughter (The Iron King #2) - Julie Kagawa
Published July 2010 by Harlequin Teen - disponible en VF.
"I think our last kiss was meant to be quick and chaste, but after the first touch of his lips fire leaped up and roared through my belly. My fingers yanked him close, digging into his back, and his arms crushed me to him as if wanting to meld us together. I knotted my fingers in his hair and bit down on his bottom lip, making him groan. His lips parted, and my tongue swept in to dance with his. There was nothing sweet or gentle in our last kiss; it was filled with sorrow and desperation, of the bitter knowledge that we could've had something perfect, but it just wasn't meant to be.(...) Don't ask me this again, he rasped, and I was too breathless to answer."
The Iron King
Meghan, bientôt seize ans, est une adolescente à l'existence banale, quasi transparente. Elle vit avec sa mère, son petit frère et son beau-père dans une ferme paumée, avec pour seul voisin, son meilleur ami, Robbie. Au lycée, Meghan a le béguin pour le beau gosse le plus populaire, Scott, qui l'ignore. Pire, il va même monter un sale coup avec sa bande de snobs pour se venger de Meghan qu'il croit responsable d'une blague douteuse lancée sur internet.
Et c'est justement le jour de son anniversaire que cela lui arrive ! Minable, elle se traîne jusque chez elle, en compagnie de Robbie qui tente de lui remonter le moral. Il est aussi très protecteur et promet à Meghan une soirée inoubliable avec champagne à gogo. A la place, c'est un autre liquide qu'elle va boire et qui lui révèlera le monde qui l'entoure - un monde peuplé de créatures féériques. Robbie lui-même décline sa véritable identité, " Call me Puck. " THE Puck.
Yes, nous y sommes. A Midsummer Night's Dream + Alice in Wonderland + Narnia Chronicles = The Iron King.
Parce que son petit frère a été kidnappé, Meghan rejoint the Nevernever aux côtés de Puck (ou Robin Goodfellow). C'est un monde divisé en deux royaumes - the Seelie Court, avec King Oberon, et the Unseelie Court, où se trouve sur le trône Queen Mab. L'été contre l'hiver. Le feu contre le froid. Régulièrement les meilleurs ennemis se retrouvent au cours de l'Elysium pour conclure un pacte de paix.
Durant cette cérémonie, Meghan fait la rencontre de Ash. C'est le plus jeune fils de la reine Mab. Il est dépeint en des termes dégoulinants de beauté suprême, de classe folle, de regard froid et déterminé, d'une arrogance innommable bien qu'irrésistible. C'est le bad boy à sa façon. Celui qu'on nous interdit d'adorer, mais pour lequel on craque inévitablement.
C'est un roman qui ne paie pas de mine, pour commencer. J'avais un doute affreux, d'abord car il est édité par Harlequin Teen et ensuite parce que je ne suis pas hyper fan de tout ce qui touche à la faery. Heureusement le livre de Julie Kagawa est très différent et vraiment passionnant.
L'auteur a su créer un univers original et riche en allusions littéraires, on apprend à le connaître au fil des pages et des aventures trépidantes que rencontre l'héroïne. C'est vif, enlevé, bien rythmé, mené tambour battant, drôle aussi. Belle réussite des personnages également, c'est important. Meghan apprend à se découvrir, à s'accepter et à trouver une place où elle ne compterait pas pour des prunes. Son histoire avec Ash s'annonce bien compliquée, entre enjeux politiques et codes féériques (il ne faut jamais dire merci, ni demander de l'aide car cela implique une âpre négociation qui peut vous coûter plus que vous ne l'imaginez). Meghan Chase, fille de King Oberon, devient un pion pour les ennemis de the Seelie Court, parmi lesquels se trouve Prince Ash. Han, han. Et Puck, aussi. Impossible d'en dire plus, mais c'est juste, tout simplement, horrible de ne pas savoir.
La fin est, quelque part, frustrante car je n'avais pas du tout envie d'être mise à la porte tant je voulais rester aux côtés de Meghan. Enfin, c'est aussi rageant de ne pas savoir où son chemin la mène, c'est tellement injuste de nous laisser sur cette chute. Suite prévue : The Iron Daughter.
... un petit passage pour terminer en beauté !
A dark shape glided out of the trees, a portion of shadow come to life. The satyrs blinked and hastily stepped back as Ash strode into the middle of the herd. Looming up behind me, he slid an arm around my shoulders and pulled me to his chest. My heart sped up, and my stomach did a backflip. " This one, " Ash growled, " is off-limits. "
" Prince Ash ? " graped the lead satyr, as the rest of the herd bowed their heads. He paled and held up his hands. " Sorry, Your Highness, I didn't know she was yours. My apologies. No harm done, okay ? "
" No one touches her, " Ash said, his voice coated with frost. " Touch her, and I'll freeze your testicles and put them in a jar. Understand ? "
The Iron King / Julie Kagawa
Harlequin Teen (2010) - 363 pages
St. Valentines Day Crush-A-Thon
Message purement subliminal.
Tant pis si tout ceci n'interpelle que moi, mais je ne peux m'empêcher de foncer droit devant dès qu'un billet outre-atlantique fait référence aux béguins sur papier. Je raffole de ça ! Comme si je craignais de louper un potentiel livresque, ce serait le drame ! ^.^
Ainsi, Julie Kagawa, auteur du premier roman The Iron King, a fait appel aux blogueurs pour leur demander quels étaient ces héros qui leur faisaient battre le coeur... Au final, nous retrouvons pratiquement TOUJOURS les mêmes candidats (ça me soulage de ne pas trop allonger mes listes de livres à lire) :
The modern Crush-worthies:
Jace (The Mortal Instruments): Snarky yet sensitive. A jerk in a snuggle suit, as one person said.
Patch (Hush Hush): The ultimate Bad Boy. Fallen from grace, but still redeemable.
Alex Fuentes (Perfect Chemistry): Another dark, dangerous-but-honorable Bad Boy.
Peeta (The Hunger Games): He bakes! He cleans! He kills your enemies! What more do you need?
Spencer (Suite Scarlet): Funny and charming, and an actor to boot.
Po (Graceling): Even with his name, he can still kick-ass.
Daniel (The Dark Divine): Mysterious, dark, and dangerous. Do I see a theme?
Niall (Wicked Lovely series): You can actually die from wanting this faery so much.
Seth (Wicked Lovely series): Caring, sweet, and with more hardware than Ace Tools.
Severus Snape (Harry Potter): Really?
Ethan Wate (Beautiful Creatures): Reminding us that we can still love the ordinary guys.
Jamie Fraser (Outlander series): Scottish Highlanders are just sexy. Everyone knows that.
Sam (Shiver): A werewolf boy who writes song lyrics for you. Tell me that’s not the ultimate in sweet.
Kartick (A Great and Terrible Beauty): Anyone who would sacrifice themselves for love is someone to sigh for.
Valek (Poison Study): My favorite literary crush. I have a thing for assassins, but Valek is coolness personified. He can also kill you with a pinky.
The classics that make us sigh :
Mr. Knightley (Emma): Just his name means you should swoon for him.
Mr. Rochester (Jane Eyre): This dark, brooding gentleman has the Mother of all Secrets in his attic.
Atticus Finch (To Kill a Mockingbird): A tireless crusader for Good, that alone makes him admirable.
Gilbert Blythe (Anne of Green Gables): The ultimate Sweet Boy, in many opinions. He waits so long for Anne to come to her senses.
Laurie (Little Women): Goofy, charming, and sweet. Jo is obviously blind.
John Thornton (North and South): A stern, business-like demeanor only masks a sweet, sensitive side.
Peter Pan: (Peter Pan and Wendy): Endless youth and a devil-may-care attitude makes Peter a contender for many hearts.
Those swoon-worthy vampires :
Edward Cullen (Twilight): Love him or hate him, there’s no denying Edward has captured the hearts of more fans then perhaps any other fictional guy out there. Must be the sparkles.
Eric Northman (Sookie Stackhouse series): Big blond Viking god? What’s not to love?
Damon (Vampire Diaries): Dark and mysterious, as a vampire should be.
Stefan (Vampire Diaries): Damon’s brother and rival, his opposite in many ways.
Dimitri (Vampire Academy): We’re all still waiting to see if Rose can save him.
Bones (Night Huntress series): Don’t we all wish we could be Cat.
Jean-Claude (Laura K. Hamilton series): I don’t know if being around Jean-Claude is healthy, but he’s certainly beautiful.
And the winner of the St. Valentine’s Day Crush-A-Thon, the one name that was mentioned more often than anyone else’s, the ultimate Swoon-worthy character:
Mr. Darcy (Pride and Prejudice): What is it about Mr. Darcy that makes everyone swoon? Is it his piercing eyes? His distant, aloof character? Or maybe the fact that he was played by the wonderful Colin Firth in one of the many adaptations to film. Whatever the reason, Mr. Darcy has withstood the test of time, rising above the ranks of vampires and supernatural boyfriends, to take his place as Number One in the St. Valentine’s Day Crush-A-Thon.
N.B. from me, myself & I :
... le GRAND absent
snif ! rhett ...