Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Clarabel
sherlock holmes
23 mars 2016

Le Chien des Baskerville, d'Arthur Conan Doyle

Le chien des Baskerville CD

Comment expliquer la terrible malédiction qui frappe la famille Baskerville depuis des générations ? Les héritiers sont tous victimes d'une mort atroce. On parle aussi d'un chien sauvage et démoniaque rôdant sur la lande pour terroriser les propriétaires du domaine. Soucieux de faire taire les rumeurs, le Dr Mortimer se rend au 221B Baker Street pour solliciter la science de l'éminent Sherlock Holmes. Sir Henry Baskerville arrive tout juste d'Amérique pour prendre possession de son titre et de ses terres, il ne faudrait pas non plus que le malheureux s'ajoute à une trop longue liste de victimes. Après avoir attentivement écouté le récit de cette sombre histoire, Holmes envoie Watson sur place. Il sera ses yeux et ses oreilles et rédigera ses rapports avec une précision extrême. On le sait, chaque détail a son importance et les protagonistes sont tous de potentiels coupables - du couple de domestiques, aux agissements nocturnes douteux, à l'unique et lointain voisin des Baskerville, Mr Stapleton, un féru de naturalisme, et sa ravissante sœur, dont Sir Henry s'éprend sur le champ. 

L'ambiance est lourde et sournoise sur la lande du Devonshire, où plane une légende aux accents fantastiques qui tourmente les pauvres âmes errantes. C'est trouble, poignant et captivant, mais aussi magnifiquement guindé, avec ce charme suranné qui rend les histoires de Sherlock Holmes si pompeuses mais fascinantes. Le détective est certes un peu en retrait dans cette intrigue, mais celle-ci en conserve néanmoins toute son empreinte. 

Texte lu par Bertrand Suarez-Pazos qui donne vie à tous les personnages du roman et nous entraîne dans une enquête riche en mystère et en suspense. La réalisation sonore rythme l'action avec espièglerie et volubilité. L'effrayant chien des Baskerville est incarné de façon saisissante par le timbre clair et puissant de la clarinette basse. Une excellente écoute avec un livre audio impeccable sous tous ses aspects. 
Musique composée et interprétée par Gilles Dimanche.


Gallimard Jeunesse, coll. Écoutez lire / Mars 2016

Ill. de couverture : Pascal Rabaté -- Trad. de Bernard Tourville

Texte abrégé, lu par Bertrand Suarez-Pazos (env. 3h 40)

bannerfans_17181035bannerfans_17181035bannerfans_17181035

 

 

Publicité
Publicité
14 octobre 2013

La Maison de Soie: Audiolib lu par François Montagut

IMG_9663

Watson est au crépuscule de sa vie, mais avant de tirer sa révérence il souhaite confesser une aventure particulièrement bouleversante, au cours de laquelle Sherlock et lui ont bataillé avec une enquête délicate, dangereuse et sulfureuse ! Toutefois, il avait promis de n'en rien dévoiler de son vivant. Son texte, donc, sera confiné dans un coffre et publié près d'un siècle plus tard. Tout débute par une rencontre ordinaire, avec un marchand d'art qui prétend être suivi par un individu et qui s'inquiète pour sa famille. Très vite, Sherlock et Watson vont retrouver le suspect, avec un couteau planté dans le cou ! C'est suite à la disparition d'un complice de Wiggins, le jeune Ross Dixon, que l'affaire prendra un tour préoccupant.

Pour la toute première fois, Sherlock voit ses inébranlables certitudes en prendre un coup dans l'aile ! Il est passé complètement à côté d'un indice important, lequel aura des conséquences tragiques. Cela va d'ailleurs lui faire prendre conscience de son manque de considération pour les gamins des rues, qu'il exploite à tort ou à raison, à l'image de toute la société qui se contrefiche du sort de ses gosses sans le sou, qui perdent leur innocence sur les trottoirs et mettent en péril leur vie à chaque seconde. Eh oui, c'est une grande première chez Sherlock Holmes ! Se soucier des autres, par pur altruisme. o_O

C'est à ces petits détails qu'on reconnaît le pastiche. Sans quoi, Anthony Horowitz a su répondre aux exigences du cahier des charges en offrant une intrigue redoutablement efficace et absolument divertissante. Les descriptions sont pointilleuses, avec un sens de la théâtralité qui pousse aux soupirs ... d'admiration ou d'exaspération. Soit c'est surjoué, soit c'est assez fidèle à l'esprit de la série, ou disons que c'est suffisamment approximatif pour faire illusion. Ne chipotons pas, après tout Sherlock a souvent été copié, mais jamais égalé ! Techniquement, François Montagut n'a pas déçu un seul instant et offre une lecture maîtrisée et captivante.

La Maison de Soie, par Anthony Horowitz (Audiolib, mars 2012 - texte intégral lu par François Montagut - durée d'écoute : 10 h 12 - traduit par Michel Laporte pour Hachette - Calmann Lévy, 2011 - existe en format poche)

22 avril 2010

Comme il sied à toute jeune femme bien éduquée...

Enola_Holmes_Tome_5Quel est le point commun entre la guerre de Crimée, Florence Nightingale et Mrs Tupper ? Enola Holmes, bien entendu. Il s'agit déjà de l'avant-dernier tome de la série, ça sent la fin, moi je vous le dis... D'abord c'est un roman plus court que les précédents, seulement 190 pages, avec une intrigue policière intéressante mais un poil moins excitante que dans les dernières aventures. Ceci dit, je demeure incontestablement sous le charme, cette série possède un grand nombre de qualités, elle est bien écrite, de fort bon goût, et même les couvertures françaises, illustrées par Raphaël Gauthey, soulignent le charme et l'élégance de la série d'Enola Holmes !

Nous en sommes donc au cinquième volume, les présentations n'ont plus cure, Enola vit seule à Londres depuis la disparition de sa mère et ne veut pas tomber entre les mains de ses frères, qui souhaitent l'enfermer dans un pensionnat pour jeunes filles de bonne famille. Nous n'avons toujours aucune nouvelle de lady Eudoria, d'où une certaine surprise de ma part car j'imaginais que l'auteur allait procéder à un virage en douceur pour nous ramener vers l'élément déclencheur de la série (disparition de la maman = émancipation de la jeune fille de quinze ans = début de carrière d'apprentie détective). Hélas non. Aucune trace. Toujours rien. Le calme plat. Oh, peut-être un babillage de ladies surpris par le plus grand des hasards, c'en est même trop beau pour être vrai. Mais niet. Même la correspondance par petites annonces en langage codé s'est évaporée depuis belle lurette ! C'est peut-être là mon microscopique sentiment de manque.

Dans L'énigme du message perdu, Enola cherche à aider sa logeuse, la vieille Mrs Tupper. Celle-ci a reçu d'étranges menaces via un billet anonyme. Quelques jours après, Mrs Tupper est kidnappée, sa maison mise à sac. Enola Holmes prend cette affaire criminelle très à coeur, pourquoi s'en prendre à une veuve sans le sou, dont la seule richesse semble être une robe de crinoline en soie bleu de Prusse. D'ailleurs, n'est-ce pas un vêtement trop chic pour une femme comme Mrs Tupper ? Il faut alors fouiller le passé de la dame, chercher à rencontrer la célèbre Florence Nightingale et recroiser Sherlock avant de prendre la fuite. Et tout ça en moins de 200 pages ! (Oui, c'est trop peu. Trop court.) Faible lueur d'espoir dans les dernières pages. Notre grand détective comprendrait-il que le bonheur de sa petite soeur n'est pas à ranger dans une case pour convenir à la tradition de l'époque (Londres, 1889) ? Attendons le dénouement dans The Case of the Gypsy Goodbye (sortie US : mai 2010 - sortie française, dans un an ?).
Argh.

Les enquêtes d'Enola Holmes : L'Enigme du message perdu ~ Nancy Springer
Nathan, 2010 - 190 pages - 14,20€
traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo
illustration couverture : Raphaël Gauthey

 

7 avril 2010

Quoi ? Vous la verriez s'établir dans le métier ? Me faire concurrence ?

Sous l'irritation, l'humour pointe.
" Elle en serait  bien capable.
- Eh ! faites-lui donc fumer le cigare, tant que vous y êtes ! "
Sherlock rit de bon coeur à présent.
" Ma parole, vous oubliez que notre jeune soeur n'est qu'une enfant. Egarée, certes, mais une enfant. Croyez-moi, vous lui prêtez dix fois trop de suite dans les idées. Vous extravaguez, mon cher Mycroft, vous extravaguez. "

enola_holmes_4Dans ce quatrième volume de la série, Enola Holmes renoue avec une ancienne connaissance, croisée dans L'affaire Lady Alistair, à savoir la jeune Cécily qui avait été enlevée et droguée. Aujourd'hui la demoiselle n'apparaît pas dans de meilleures dispositions puisque, escortée par deux duègnes aux manières peu charitables, la jeune fille est engoncée dans une toilette qui entrave le moindre de ses mouvements. Elle croise, par la grâce du saint esprit, Enola dans les toilettes publiques et parvient à lui communiquer sa détresse. Du moins, faudra-t-il quelques heures de patience et de savante réflexion à notre apprentie détective avant de comprendre le message caché de sa jeune amie. Dans quel guépier Cécily Alistair s'est-elle donc encore fourrée, bien malgré elle ? Pourquoi sa mère, lady Theodora, ne répond à aucun message et ne reçoit aucune visite ? Que cache cette famille qui, pour mieux parader au devant de la bonne société, n'hésiterait pas à compromettre la naïveté d'une jeune fille moralement abîmée car sérieusement secouée par des troubles de la personnalité ?

Ce quatrième tome se lit d'une traite ! J'ai déjà fait l'éloge de ses nombreuses qualités, je le dis, je le répète, cette série de Nancy Springer est une lecture précieuse et quasi indispensable, pas seulement pour les fans de Sherlock Holmes, mais aussi pour les amateurs d'intrigues policières sur toile historique. L'ambiance est, contrairement aux histoires de Conan Doyle, beaucoup plus féminine. Portée par la narration de la petite soeur fictive du grand détective, la série décrit l'injuste condition du sexe dit faible. Depuis la disparition mystérieuse de sa mère, Enola a refusé le tutorat de son aîné, Mycroft, qui pensait l'enfermer dans une école pour jeunes filles de bonne famille où elle y apprendrait les arts domestiques dans l'attente de son prochain mariage. Las, Enola a hérité de sa suffragiste de mère un tempérament rebelle et affirmé. Elle vit de ses propres moyens, travaillant dans un cabinet spécialisé en recherches, se camoufle sous des déguisements et se joue même de ses propres frères en leur passant sous le nez sans qu'ils comprennent le subterfuge. Une nouvelle fois, dans Le secret de l'éventail, Enola se trouve face à Sherlock, avec lequel elle brûle d'envie de tisser un quelconque lien affectif mais la confiance n'est pas de mise chez les Holmes !

Les enquêtes d'Enola Holmes : Le Secret de l'éventail ~ Nancy Springer
Nathan, 2009 - 220 pages - 13,50€
traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo
illustration couverture : Raphaël Gauthey

Si vous ne connaissiez pas encore, n'hésitez pas à découvrir le premier tome - disponible en format poche - La double disparition.

A paraître (dès le 15 avril) : Tome 5 - L'énigme du message perdu. enola_holmes5
Et aussi : Tome 2 : L'affaire Lady Alistair en format poche.

La série se termine sur un 6° tome - The Case of the Gypsy Goodbye -  qui sort en mai 2010 aux USA.

Pour se consoler de la fin prochaine de cette série, peut-être le lecteur trouvera-t-il un réconfort en apprenant la traduction française de The Agency (Le pendentif de Jade, tome 1) par Y.S. Lee.

The_Agency__A_Spy_in_the_HouseRescued from the gallows in 1850s London, young orphan (and thief) Mary Quinn is surprised to be offered a singular education, instruction in fine manners — and an unusual vocation. Miss Scrimshaw’s Academy for Girls is a cover for an all-female investigative unit called The Agency, and at seventeen, Mary is about to put her training to the test. Assuming the guise of a lady’s companion, she must infiltrate a rich merchant’s home in hopes of tracing his missing cargo ships. But the household is full of dangerous deceptions, and there is no one to trust — or is there? Packed with action and suspense, banter and romance, and evoking the gritty backstreets of Victorian London, this breezy mystery debuts a daring young detective who lives by her wits while uncovering secrets — including those of her own past. 

parution en France : le 12 mai 2010 chez Nathan.

 

7 avril 2010

ceux qui aiment l'étrange et l'extraordinaire doivent les chercher dans la vie

(elle est toujours plus surprenante que l'imagination la plus débridée)

les_aventures_de_sherlock_holmesParce que mes retrouvailles avec Singleton et Trelawnay m'ont quelque part redonné le goût de puiser à la source, et parce que j'aime tout simplement la couverture, la création graphique et la mise en page de cette édition, je me suis donc replongée dans 6 des aventures de Sherlock Holmes.

Un pur régal. Prenez par exemple la première histoire : La Ligue des rouquins. Un prêteur sur gages, Jabez Wilson, est récemment devenu membre d'un club privé pour personnes à la chevelure flamboyante. Contre une très bonne rémunération à la semaine, l'homme doit rester dans un bureau à recopier une encyclopédie. Brutalement, tout s'arrête avec la dissolution de la ligue, mais sans aucune explication. Notre homme se sent soudain le dindon d'une farce et désire connaître le fin mot de l'histoire.

Le ton est drôle, classique mais pas fâné. La traduction de Stéphanie Benson a su rester fidèle, tout en apportant un dynamisme appréciable et élégant. C'est bon de retrouver le flegme du détective, couplé à la contemplation naïve et admirative de son acolyte. Il y a de l'humour et un certain cynisme, une arrogance aussi - Sherlock est un homme torturé et perpétuellement insatisfait. Dans l'enquête de L'homme à la lèvre tordue, il avoue à mi-mots être la victime de ses propres faiblesses (la cocaïne et l'opium).

Ce sont les crimes banals et quotidiens qui sont les plus incompréhensibles. Tout comme un visage banal est plus difficile à identifier. Mais dans cette affaire je vais devoir me montrer rapide.
- Qu'allez-vous faire ? demandai-je.
- Fumer, répondit-il. C'est un problème à trois pipes, et je vous demande d'éviter de m'adresser la parole pendant cinquante minutes.
Il s'installa dans son fauteuil, les genoux ramenés sous son menton pointu. Il resta ainsi, les yeux fermés, sa pipe d'argile noire tendue comme le bec d'un oiseau étrange. Je commençais à me dire qu'il s'était endormi, et j'étais sur le point de m'assoupir moi aussi. Soudain, il bondit sur ses pieds avec l'air d'un homme qui vient de prendre une décision. Il posa sa pipe sur la cheminée.
- Sarasate joue au Saint James ' Hall cet après-midi, annonça-t-il. Qu'en dites-vous, Watson ? Vos patients pourront-ils se passer de vous quelques heures ?
- Je n'ai rien à faire aujourd'hui. Ma clientèle n'est jamais très exigeante.
- Alors prenez votre chapeau et suivez-moi.

Conan Doyle a privilégié la logique et la déduction, ce qui ne néglige en rien l'action et les rebondissements. La recette ne tient pas du miracle mais elle a fait ses preuves, pour avoir inspiré d'autres auteurs et fait naître des séries de cet acabit. Les aventures de Sherlock Holmes ne sont pas inédites mais elles sont l'assurance d'une lecture pleine de succès et de plaisir.  Au sommaire : La Ligue des rouquins - L'homme à la lèvre tordue - Le Bandeau moucheté - Le Pouce de l'ingénieur - La Couronne de béryls - L'Interprète grec.

Ma vie est un effort constant pour m'évader de la banalité de l'existence.

A signaler aussi la série tv de 2000 / 2001 : Murder rooms qui met en scène le jeune Conan Doyle (Robin Laing) et son guide, le Pr Bell (Ian Richardson), lequel deviendra son modèle pour écrire le personnage de Sherlock Holmes. Il existe 5 épisodes de 50 minutes .

Les Aventures de Sherlock Holmes ~ Arthur Conan Doyle
Milan, coll. vient (presque) de paraître, 2010 - 220 pages - 9,50€
traduit de l'anglais par Stéphanie Benson

Un dossier de 6 pages accompagne la lecture de cet ouvrage.

Publicité
Publicité
28 septembre 2009

Les enquêtes d'Enola Holmes : Le mystère des pavots blancs ~ Nancy Springer

Nathan, 2008 - 200 pages - 13,50€
traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo
illustration couverture : Raphaël Gauthey

enola_holmes_3La petite soeur de Sherlock Holmes a échappé in extremis à la surveillance de son détective de frère, incroyable mais vrai ! Elle vit dans une petite chambre qu'elle loue dans un quartier simple et populaire, espérant se faire la plus discrète possible, et son cabinet du Dr Ragostin, spécialiste en recherches et toutes disparitions, est temporairement clos. Il lui faut une nouvelle identité, un nouveau déguisement, pourquoi ne pas devenir une lady raffinée et pleine de charme, ce qu'elle imagine ne pas être du tout avec son physique de grande asperge aux traits fades et adolescents... Viola Everseau entre en scène, décidée de se rendre chez le docteur Watson. Pourquoi se jeter dans la fosse aux lions ? Car Enola vient d'apprendre par les journaux que ledit docteur est porté disparu, son épouse est bouleversée, le détective Sherlock Holmes aux abois ! Une nouvelle enquête peut commencer, le jeu du chat et de la souris aussi. Entre Enola, son grand frère, le docteur Watson et la mère d'Enola, c'est une affaire de messages codés, de cache-cache et de filatures. Une affaire qui roule !
La demoiselle n'a pas à rougir de son patrimoine génétique, elle est rusée, intelligente, pleine de fougue, mais a une fâcheuse tendance à se déprécier physiquement. L'auteur Nancy Springer nous offre, en plus du reste (fidélité du cadre, des personnages, véracité et dynamisme de l'enquête, etc.), un manifeste sur le droit des femmes en dénonçant nombre d'absurdités les concernant (" Laissez entrevoir ne fût-ce qu'un soupçon de cheville était alors d'une indécence extrême, même si les robes du soir, à l'inverse, vous décolletaient la gorge à vous faire risquer la pneumonie. ").
Le Mystère des pavots blancs est en fait le troisième tome de la série, qui confirme tout le bien que je pense d'elle depuis son début, et c'est aussi un très bon conseil de lecture pour les plus jeunes lecteurs qui seraient amateurs de Sherlock Holmes (la figure du détective n'est pas trop roulée dans la farine, son esprit de fin limier, redoutable renard, a également la part belle). Bref, encore un très bon moment de divertissement littéraire que voilà !

Le quatrième tome est déjà disponible : Le secret de l'éventail (Nathan, juin 2009).

un petit extrait :

Je m'accroupis devant sa cachette, ma jupe en corolle autour de mes jambes repliées à la façon d'une sauterelle. La situation me paraissait délicieusement absurde, mais je la savais risquée aussi. Autour de nous, la stupeur scandalisée des rares passants était palpable, et je les sentais faire un pas de côté, comme si ma conduite excentrique risquait d'être contagieuse.
Deux ans auparavant, lors du jubilé de la reine, une dame avait mis un genou en terre dans l'une des allées du Crystal Palace, le temps de glisser dans sa bottine une brindille de sapin ; peu après, elle s'était retrouvée dans un asile d'aliénés. Placée là par son mari. Il n'était pas rare alors qu'une femme fût envoyée à l'asile pour "conduite incongrue" - laquelle pouvait consister, simplement, à lire des romans jugés osés, à refuser d'obéir, à contester l'autorité maritale. Faire emmener sa femme par des hommes en blouse blanche dans une calèche aux rideaux tirés était une façon élégante de se défaire d'elle, dès lors qu'elle devenait encombrante pour une raison ou pour une autre. Divorcer, en revanche, relevait du scandale.

 

> lu également par Allie et la librairie L'autre rive

5 juin 2009

Les enquêtes d'Enola Holmes : La double disparition ~ Nancy Springer

En attendant de lire le nouveau volume (Le secret de l'éventail), je suis heureuse de découvrir la sortie en poche du tout premier livre... 

enola_holmes_poche

Avec ce 1er livre qui annonce une série passionnante, l'auteur Nancy Springer a eu l'audace d'imaginer une soeur cachée aux frères Holmes, Mycroft et Sherlock. Enola a 14 ans, c'est l'enfant du scandale et de la honte, car née tardivement (sa mère avait cinquante ans) et dans la bonne société anglaise c'était simplement inadmissible ! Est-ce pour cette raison qu'Enola a grandi loin de ses frères, seule dans sa grande maison, auprès d'une mère absente et perdue dans sa peinture, et du couple Lane, unique serviteur de la famille ?
Or, en cette journée d'anniversaire, Enola va découvrir avec dépit que sa mère est partie. Elle a sciemment disparu ! Elle informe ses aînés qui accourent sur le champ, par le premier train arrivant de Londres. Mais face à l'excitation de la jeune fille, l'imperméabilité des Holmes fait effet de douche froide ! Enola comprendra vite qu'elle ne peut compter que sur elle-même, chose qu'elle va d'ailleurs mettre à profit en mijotant un petit plan de fuite, à la barbe du grand détective !
Et l'aventure continue, dans un Londres bruyant, malodorant, livré à la racaille, et une étrange affaire de disparition d'un jeune vicomte de 12 ans... Enola sent l'inspiration la guider, mais ne voit pas venir le danger.
Franche baignade dans l'ambiance Holmesienne par excellence, dans un Londres plus victorien qu'en vrai ! Les enquêtes d'Enola Holmes promettent de vives émotions, où rien n'est brodé dans la dentelle. Cette série offre une vision très pertinente de la condition des femmes au 19ème siècle, et grâce à son intelligence et sa bravoure, Enola promet de tenir la dragée haute à l'éminent Sherlock Holmes !
La figure de ce dernier est esquissée en semi-ombre, mais la personnalité est fort respectée (personnage taciturne, malade de dépression, dépréciant la gente féminine...). Et la peinture de Londres, du siècle victorien est brillamment étudiée ! De même le style littéraire est élaboré, très élégant et pour cela cette lecture s'adresse plus à des "bons" lecteurs.
Dès 14 ans, à mon avis.

Nathan poche, 2009 - 288 pages - 6,50€
traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo

Feuilleter les premières pages

2 mai 2007

Vous en reprendrez bien un peu ... ?

signe_des_quatreDeuxième roman qui met en scène Sherlock Holmes !
Cette fois-ci, le personnage révèle une personnalité plus sombre et plus trouble : l'homme est cocaïnomane à ses heures perdues, au grand dam de son ami, le Dr Watson.
Tous deux abordés par la séduisante gouvernante Mary Morstan, ils vont se pencher sur une sombre affaire de trésor perdu, d'un héritage à la clef et d'une vengeance de longue haleine. Meurtres, disparitions, coups de théâtre sont encore une fois au rendez-vous !
Sherlock Holmes, fort en pédanterie, prête main forte aux représentants de la loi en se prenant pour un détective non officiel. Tout son mérite, dit-il si bien, repose sur le don d'observation ET de déduction.
L'affaire du Signe des Quatre est donc prometteuse, intriguante et a le mérite de brouiller les pistes. Il est assez cocasse également de souligner la petite part de "romance" qui va se glisser dans cette étrange histoire. Preuve que Conan Doyle gagnait en assurance, audace et déployait à ses personnages un bel avenir littéraire, riche et fourni !

Quatrième de couverture
Chaque année, la jeune Mary Morstan, dont le père, officier dans l'armée des Indes, a disparu voilà longtemps, reçoit par la poste le présent d'une perle. Le jour où une lettre lui fixe un mystérieux rendez-vous, elle demande au célèbre Sherlock Holmes de l'y accompagner... Cependant que le bon Dr Watson est conquis par le charme de la jeune fille, nous nous enfonçons dans une des plus ténébreuses énigmes qui se soient offertes à la sagacité du détective. L'Inde des maharajahs, le fort d'Agra cerné par la rébellion des Cipayes, le bagne des îles Andaman sont les décors de l'extraordinaire aventure qu'il va reconstituer, et qui trouvera sa conclusion dans les brouillards de la Tamise... Une des plus inoubliables aventures de Sherlock Holmes, publiée pour la première fois en 1889.

Existe en Livre de Poche ou Librio.  Chez Bouquins aussi...

2 mai 2007

Sherlock Holmes, toujours !

figure_jaunePour moins de 3 euros, il est donc possible de faire connaissance avec Sherlock Holmes, le Dr Watson et une partie de l'univers de Sir Arthur Conan Doyle ! Dans cette édition, on y découvre donc 3 textes issus des Aventures et des Mémoires de Sherlock Holmes : La figure jaune - L'interprète grec - Le pouce de l'ingénieur.
Personnellement, j'ai trouvé ces trois histoires particulièrement réussies et fortes en émotions. Les intrigues sont bien ficelées, souvent rapportées par la rencontre d'un individu qui raconte son étrange affaire, nécessitant bien évidemment le recours du grand détective. Dans L'interprète grec, il est à noter qu'on croise un certain Mycroft Holmes, qui est sans aucun suspense le frère du détective !
Ne boudez pas les petits textes de Conan Doyle au profit des romans ! De bonnes surprises vous attendent !

Trame des histoires (source Wikipedia)

La figure jaune - M. Grant Munro est désespéré par le comportement très étrange de sa femme. Après lui avoir demandé 100 £, elle se lève en pleine nuit pour se rendre chez des voisins nouvellement installés. Il est d'autant plus intrigué qu'il a aperçu quelques jours auparavant un visage jaune en train de l'épier par une fenêtre de la maison des nouveaux voisins. Sa femme ne voulant pas s'expliquer dans l'immédiat, Grant Munro décide de demander conseil à Sherlock Holmes. ** Présentation de l'éditeur - Un secret lié à une effrayante figure jaune, un pouce tranché, un interprète grec mêlé à un odieux chantage... voilà de quoi éveiller l'intérêt de Sherlock Holmes. Assisté du fidèle Watson, le fameux détective entreprend d'élucider ces sombres énigmes. Mais les limiers les plus perspicaces peuvent parfois se tromper.

Etude_en_rougeC'est dans Une étude en rouge que tout commença, que le lecteur fit la connaissance du personnage atypique de Sherlock Holmes, sous la houlette des écrits d'un dénommé Dr Watson, rentré des colonies et qui cherche un logement décent et peu onéreux à Londres. La proposition de cohabiter avec un chimiste fou au 221B Baker Street lui paraît une belle aubaine. Le bonhomme en question, Sherlock Holmes, est certes peu ordinaire, flirtant entre l'oisiveté, l'indolence, le goût des flatteries, le violon et les enquêtes criminelles. Watson est intrigué, mis dans la confidence de certaines affaires bien étranges, puis introduit à le suivre pour résoudre un meurtre mystérieux au 3 Lauriston Garden...
En fait, j'ai bien aimé, mais sans guère ressentir un vif enthousiasme. J'apprécie surtout le fait qu'il s'agisse du préambule à une série d'aventures palpitantes où Sherlock Holmes et son acolyte Watson vont faire vivre au lecteur des émotions marquantes.
Il faut bien évidemment lire l'incontournable Une étude en rouge, mais j'avoue davantage apprécier l'atmosphère des petits textes qu'on savoure dans Les Aventures ou Les Mémoires de Sherlock Holmes ! La seconde partie de cette histoire, pourtant nécessaire au fil de l'enquête, m'a d'ailleurs peu sensibilisée.

Quatrième de couverture
Au n°3 de Lauriston Garden, près de Londres, dans une maison aide, un homme est trouvé mort. Assassiné ? Aucune blessure apparente ne permet de le dire, en dépit des taches de sang qui maculent la pièce alentour. Sur le mur, griffonnée à la hâte, une inscription : Rache ! Vengeance ! Vingt ans plus tôt, en 1860, dans les gorges de la Nevada, Jean Ferrier est exécuté par de sanguinaires Mormons chargés de faire respecter la loi du prophète. Sa fille, Lucie, est séquestrée dans le harem du fils de l'Ancien. Quel lien entre ces deux événements aussi insolites que dramatiques Un fil ténu, un fil rouge que seul Sherlock Holmes est capable de dévider.

J'ai présenté ces livres en édition jeunesse mais les histoires sont bien évidemment disponibles en édition plus classiques ! Pour lecteurs de tout âge, cela va sans dire !!! :)

signe_des_quatreDeuxième roman qui met en scène Sherlock Holmes !
Cette fois-ci, le personnage révèle une personnalité plus sombre et plus trouble : l'homme est cocaïnomane à ses heures perdues, au grand dam de son ami, le Dr Watson.
Tous deux abordés par la séduisante gouvernante Mary Morstan, ils vont se pencher sur une sombre affaire de trésor perdu, d'un héritage à la clef et d'une vengeance de longue haleine. Meurtres, disparitions, coups de théâtre sont encore une fois au rendez-vous !
Sherlock Holmes, fort en pédanterie, prête main forte aux représentants de la loi en se prenant pour un détective non officiel. Tout son mérite, dit-il si bien, repose sur le don d'observation ET de déduction.
L'affaire du Signe des Quatre est donc prometteuse, intriguante et a le mérite de brouiller les pistes. Il est assez cocasse également de souligner la petite part de "romance" qui va se glisser dans cette étrange histoire. Preuve que Conan Doyle gagnait en assurance, audace et déployait à ses personnages un bel avenir littéraire, riche et fourni !

Quatrième de couverture
Chaque année, la jeune Mary Morstan, dont le père, officier dans l'armée des Indes, a disparu voilà longtemps, reçoit par la poste le présent d'une perle. Le jour où une lettre lui fixe un mystérieux rendez-vous, elle demande au célèbre Sherlock Holmes de l'y accompagner... Cependant que le bon Dr Watson est conquis par le charme de la jeune fille, nous nous enfonçons dans une des plus ténébreuses énigmes qui se soient offertes à la sagacité du détective. L'Inde des maharajahs, le fort d'Agra cerné par la rébellion des Cipayes, le bagne des îles Andaman sont les décors de l'extraordinaire aventure qu'il va reconstituer, et qui trouvera sa conclusion dans les brouillards de la Tamise... Une des plus inoubliables aventures de Sherlock Holmes, publiée pour la première fois en 1889.

Existe en Livre de Poche ou Librio.  Chez Bouquins aussi...

Publicité
Publicité
<< < 1 2
Chez Clarabel
Publicité
Newsletter
2023 Reading Challenge
Clarabel has read 8 books toward her goal of 200 books.
hide
Sauveur & fils
Quatre sœurs : Geneviève
Audrey Retrouvée
Le sourire étrange de l'homme poisson
Calpurnia et Travis
L'homme idéal... ou presque
Trop beau pour être vrai
Tout sauf le grand amour
Amours et autres enchantements
Ps I Love You


Clarabel's favorite books »
Publicité