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Chez Clarabel
the black keys
28 août 2012

"Every woman wants a man who'll fall in love with her soul as well as her body."

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Beth, Jennifer et Lincoln travaillent tous les trois au même endroit, sans réellement se connaître. Du moins, les deux filles sont de grandes copines, elles passent un temps fou à échanger des mails sur leur temps de boulot et ignorent qu'un système de surveillance a été instauré. Lincoln est payé pour être le flic de service mais il refuse de les rappeler à l'ordre. Malgré lui, il a lu leurs messages, a aimé ce qu'il a découvert, à tel point qu'il a maintenant le béguin pour Beth. La suite veut que ... l'on tourne les pages du livre avec un sourire complètement niais sur les lèvres.

Et pourtant, l'histoire n'est pas crédible pour un sou (tomber amoureux d'un inconnu, s'attacher à une personne parce qu'on aime ses mots, son esprit, son humour...), et puis c'est un peu tiré par les cheveux (Lincoln est un voyeur de l'ombre, il cherche d'abord à mieux connaître Beth sans savoir à quoi elle ressemble... sur papier, c'est le rêve, mais enfin ?! est-ce plausible ?). Qu'importe, c'est efficace ! Les échanges entre Beth et Jennifer sont pétillants, intelligents et rigolos. A côté, on découvre un Lincoln qui va s'ouvrir à la vie, la vraie, en se guérissant d'un passé sentimental bien encombrant et d'une cohabitation avec sa maman qui a fait son temps.

Voilà donc une lecture qui vaut ce qu'une comédie de Nora Ephron apporte au cinéma : c'est doucereux, à découvrir pour ne pas bouder son plaisir, ni vouloir chercher la petite bête et sans pester contre cette déclaration finale qui ne vaut pas un clou (désolée, j'ai été déçue par LA rencontre fatidique !). Parce qu'il y a incontestablement de jolis moments, des personnages secondaires, comme Doris, très attachants, un ton léger, un peu guimauve et savoureux qui ne donnent pas envie de lâcher le livre. Cette lecture a pour mérite de détendre et séduire en toute simplicité.

Attachement, par Rainbow Rowell
Milady romance, coll. Central Park, 2012 (traduit par Claire Allouch)

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17 juillet 2012

"L'attente est un art en perdition."

"Le monde bouge en une fraction de seconde et je trouve ça bien dommage, parce qu'il me semble que nous avons perdu les plaisirs simples du départ et du retour."

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Alice Buckle entame sa quarante-cinquième année avec une angoisse non dissimulée, au même âge sa mère est décédée accidentellement et elle ne peut s'empêcher d'y penser de plus en plus. Alors qu'elle reçoit par mail une invitation à participer à un sondage sur sa vie de couple et de famille, Alice réalise avec amertume que la splendeur passée n'est plus : entre les rêves éteints, un boulot sans fard, une passion amoureuse en demi-teinte, des adolescents qui grandissent trop vite et qu'elle ne comprend plus, une vie sexuelle quasi inexistante et un mari qui pète un câble au boulot et finit par être licencié... bref, tout fout le camp !

C'est alors que sous son pseudo d'Epouse 22, Alice tisse une relation de plus en plus intime avec son Chercheur 101, derrière un écran d'ordinateur et via les messages instantanés sur Facebook. De ce trouble, viendra aussi l'heure des mises au point : William est un homme fier, qui ne se dévoile pas beaucoup, Alice est tout aussi fuyante, obstinée et complètement paumée par la situation. Alors, son mariage part-il à vau-l'eau ou ne serait-ce point une énième tentative de renouer des liens distendus ?

Moi qui m'attendais à lire une pure comédie romantique, j'ai été clairement surprise par ma lecture et n'en suis pas mécontente non plus ! Avec un humour mordant, Melanie Gideon nous propose le portrait d'une femme de 44 ans, en perte de vitesse, soudain confrontée à la magie des nouvelles rencontres et de la drague par internet. Son mari et elle se connaissent depuis vingt ans, ils sont un peu usés (au début, William m'apparaissait vraiment comme un pourri de première classe !) et ont le sentiment de ne plus se connaître. Heureusement la vision de leur couple change par la suite, cela devient plus nuancé, on revit leur complicité du début, la magie de la première fois et on se rend compte des petites étincelles qui crépitent encore entre eux. Un signe prometteur ?

Nous avons donc un roman qui n'est pas qu'une simple bluette parfumée à l'eau-de-rose, même s'il y a aussi de jolies choses qui donnent le sourire, c'est davantage une histoire ancrée dans le domaine du possible, sans être trop raisonnable non plus (on se prête tout de même à rêver d'une rencontre folle et passionnée entre Epouse 22 et Chercheur 101, tout en se mordant l'intérieur de la joue en songeant à William... oups !). C'est une lecture pétillante, rigolote, vraie et pleine de franchise sur la vie de couple, le quotidien, le temps qui passe et la vie imparfaite. On ne se prend pas la tête non plus, c'est comme regarder un film de Nora Ephron, ça rend heureux et gaga l'espace d'un court instant, toute honte bue !

La vie romantique d'Alice B., par Melanie Gideon
Fleuve Noir, 2012 - traduit de l'anglais par Séverine Quelet

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