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Chez Clarabel
the rolling stones
23 février 2012

“Life isn't a book. There's no guarantee of a happy ending.”

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A ce stade de la série, nous sommes au 5ème tome, il devient difficile de ne pas évoquer des éléments importants susceptibles de passer pour des spoilers ! La fin du tome précédent a laissé voir une entrée en matière dans la noirceur et la haine. Kalona s'est invité à la Maison de la Nuit, Neferet a complètement basculé du côté obscur, ensemble ils veulent renverser la déesse Nyx.
Zoey et sa brochette d'amis se sont réfugiés dans les souterrains où Stevie Rae et ses semblables ont élu leurs quartiers. Plus le temps passe, et plus le stress monte car il faut élaborer un plan de contre-attaque. Zoey va donc décider de retourner à la Maison, sous bonne escorte. Elle est bizarrement attirée par Kalona, qui peuple ses rêves et tente de l'ensorceler pour qu'elle tombe sous son charme diabolique. Zoey est tentée, mais Zoey a d'autres soucis sentimentaux sur les bras. Elle sort de nouveau avec Erik, et a aussi de nouveau imprimé avec Heath. Oui, encore ! Je dois avouer que cette découverte m'a fait râler. C'est comme si les vieilles leçons étaient déjà oubliées. C'est insensé.

Mais Zoey donne dans la surenchère, car elle revoit le très séduisant Stark, l'archer de son coeur, celui qu'elle croyait son âme soeur avant qu'il succombe. Son retour la bouleverse et elle s'est jurée de le sauver. Hop, encore un à ajouter dans son cheptel. Quel est le problème ?
A part cette inconséquence chronique chez notre héroïne, la série se révèle une lecture addictive et divertissante. Elle a trouvé son rythme, entre action, tension, révélation, trahison et séduction. Cela me plaît bien !

The House of Night #5 Hunted - P.C. Cast & Kristin Cast
Published March 2009 by St. Martin's Griffin

- Disponible en VF chez Pocket jeunesse : TRAQUEE

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21 février 2012

- Il faut le sauver ! cria-t-elle. - De quoi ? - De lui-même.

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Au compteur, c'est un roman de 100 pages, ça peut sembler peu consistant, mais c'est assez pour en infliger au lecteur. Parce que c'est un texte implacable et marquant et qu'il n'est nullement besoin d'en imposer plus.
C'est l'histoire d'un môme qu'on a enlevé de ses montagnes, des milices sont venues, ont tout brûlé, ont embarqué les jeunes, tué les vieux et violé les femmes. A Ijaz, on lui donné un fusil. On lui a appris la peur, puis la mort. Avec une bande de soldats, il a semé la terreur.

Un jour, face à une femme enlevée pour assouvir les besoins de la troupe, le gamin craque. Il n'en peut plus de cette vie et veut retourner dans ses montagnes. Alors il s'enfuit, il sauve la malheureuse, il ne parle pas, il marche pendant des heures avant de s'effondrer devant les grilles d'un dispensaire tenu par des femmes.
La responsable, Neige, prend pitié de lui et accepte de le recueillir. Le gamin va délirer toutes les nuits, hanté par ses cauchemars, traumatisé par ce qu'il a vu, entendu, accompli. Il n'arrive pas à effacer l'ardoise.
Lorsque j'ai eu ce livre entre les mains, mon premier instinct a été de le refuser. Pas envie, pas le coeur à me plonger dans un tel enfer. Et puis j'ai lu les premiers mots, les premières phrases, et alors je n'ai plus levé mon nez. J'étais totalement immergée dans cette histoire, qui s'est révélée telle que je l'imaginais, sombre, impitoyable et sans concession, et c'est justement cette férocité qui a remporté toute mon adhésion. Autant de virulence qui accentue la portée dramatique de l'histoire, sans tomber dans la surenchère non plus !
C'est loin d'être un texte facile, mais c'est probablement parce qu'il n'y a aucune tromperie dans les faits ou les paroles qu'il devient plus intéressant, plus percutant. Et puis l'auteur a vraiment su employer les mots justes pour dresser le portrait d'un gosse forcé à grandir, qui voudrait tout oublier de son passé, réapprendre à s'aimer et aimer, pour vivre comme un garçon de son âge (quinze ans). 

Récolte la tempête, par Jean-Albert Mazaud
Milan jeunesse, coll. Macadam, 2012. 

13 février 2012

"... quand les dieux s'adressent aux mortels, c'est pour mieux les dévorer."

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Ce roman est un vibrant hommage à la folie pop des années 60, mouvement né en Grande-Bretagne, porté par sa jeunesse agacée d'être enfermée dans des carcans, avec pour symbole, quatre types venus de Liverpool, quatre agitateurs de génie, qui ignorent à quel point ils vont incarner le renouveau dans le paysage musical. 
C'est sorti dans un souffle, mais j'ai trouvé ce roman : superbe. 
Que vous dire ?! C'est l'histoire de Cornelius Caine, un jeune aristocrate, bègue, maladroit et ingénu. Après la mort de son père, il découvre que celui-ci n'était pas son géniteur mais il s'en fiche. Il quitte son pensionnat guindé et réservé pour les riches, obtient le soutien de sa grand-mère et déboule à Londres chez sa cousine Alice. Celle-ci est blonde, ravissante, pimbêche et cynique. Elle est aussi mannequin chez Mary Quant et partage son appartement avec Sally, la petite copine du manager des Beatles. 
Cornelius est un vrai, grand passionné de musique. Aussi sa rencontre avec les Fab Four sera déterminante dans sa vie, et particulièrement le lien étroit qui s'est tissé avec John Lennon himself. Très vite le garçon est grisé, se laisse emporté par ce tourbillon de bonheur, avant la chute ... terrible. 
Ce roman rend compte d'une époque dédiée à la fête, aux rêves et à la révolution. Nous sommes dans un pays qui est sorti éreinté par des années d'après-guerre et dont la jeunesse n'en peut plus de vivre et de s'éclater. La musique apparaît alors comme le refuge idéal, le défouloir propice et salvateur. 
Les années 60 sont synonymes de sons nouveaux, de textes bubble-gum qui parlent d'amour, de prises de conscience, de guitares qui dégomment et d'artistes émergeants, comme les Stones, les Who, les Kinks, Marianne Faithfull, Bob Dylan... La lecture montre l'évolution des moeurs, des tendances, des envies et des coups de gueule. C'est un joyeux fourre-tout, qui trace non seulement un portrait des Beatles, en gros, en bon, en rapide, mais qui dresse aussi un panorama musical de l'époque. Le roman a parfaitement réussi sa mission à vouloir expliquer le courant des débuts de la pop, tout en brodant autour d'une brochette de personnages communs, et très attachants, comme Cornelius, sa cousine Alice, son pote Chris ou Lady Theodora. 
Branché, sans être pédant, instructif, sans vouloir étaler sa science, ce roman touche sa cible et séduit sans concession. Enfin un titre de la collection Backstage qui m'enthousiasme pleinement !

Au nom du Père du Fils et de John Lennon, par Laurence Schaack et Goulven Hamel
illustrations de David Scrima - Nathan, coll. Backstage, 2012. 

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