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Chez Clarabel
16 mai 2014

Gros cornichon, par Edouard Manceau

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Le nouvel album d'Édouard Manceau se veut ludique et interactif. Il propose avec son histoire d'aider les enfants à chasser les monstres de la nuit. Voyez comment... 

Le livre s'ouvre sur un monstre drôlement effrayant. Aussitôt l'enfant s'exclame : Hou ! Tu veux me manger tout cru, gros cornichon ! Mais tu ne me fais pas peur ! Je te chatouille les cornes... (Hop, les cornes disparaissent.) Tu ne peux plus m'attaquer, gros cornichon ! Je te chatouille sous les bras... (Maintenant, ce sont les bras qui disparaissent.) Et ainsi de suite, vous avez compris le principe. 

Page après page, le lecteur chatouille les différentes parties du corps du monstre, qui se déconstruit petit à petit : les cornes se transforment en lune, les bras et les jambes se plantent comme des arbres, le ventre se fait maison, le nez et les yeux forment une voiture. Et le monstre drôlement effrayant prend la forme de l'univers rassurant de l'enfant.

Une lecture craquante, un peu délirante, merveilleusement illustrée... avec ce fond noir, classique et élégant, et la vilaine silhouette involontairement grossière du monstre qu'on insulte de gros cornichon (j'adore !), bref vous avez entre les mains un album délicat mais génial, vraiment bien pensé, bien dessiné, bien amené. Public 100% conquis.

Seuil jeunesse, mai 2014

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15 mai 2014

Le Principal problème du prince Prudent, de Christian Oster

« Le principal problème du prince Prudent, c'était bien évidemment sa prudence. Quand il partait à la guerre, il montait son cheval à l'envers, afin de voir si l'ennemi n'allait pas surgir dans son dos. Et alors il ne voyait rien devant lui, sauf de temps en temps, quand il se retournait, et que l'ennemi lui faisait face. Le prince Prudent perdait donc souvent ses guerres.
Cela dit, il préférait avoir la paix. Chez lui, au château, il se levait, mettait ses pantoufles, prenait son petit déjeuner et lisait son journal. Puis il allait regarder par la fenêtre pour voir si tout était normal. En général, tout était normal. Alors, le prince Prudent reprenait un croissant. Mais, avant, comme pour le premier croissant, il faisait goûter son deuxième croissant par un domestique, car il avait peur d'être empoisonné. »

Le principal problème du prince Prudent

Notre prince Prudent va faire la rencontre d'une princesse, prénommée Prudence. Une véritable aubaine. Sauf que la demoiselle est du genre intrépide, irréfléchi, frondeuse et casse-cou. Le prince tente alors de lui inculquer ses principes de précaution et la met au défi. Hélas, la princesse est enlevée sous ses yeux par un géant ! (Ouh, les vilaines illustrations... les enfants vont adorer le détester !) Plus de doute possible, le prince doit partir à sa rescousse. L'aventure est désopilante, ponctuée de rencontres cocasses et d'anecdotes complètement absurdes (sur les crevettes !), mais après tout on sourit, on a l'habitude. Christian Oster prend plaisir à tourner en dérision les clichés des contes classiques, la lecture n'en est que plus délectable. À savourer sans la moindre retenue. 

Mouche de l'école des loisirs, mars 2014

15 mai 2014

Le Pouvoir du jaguar de Delphine Bournay

Le pouvoir du jaguar de Delphine Bournay

Place à une petite lecture absolument désopilante, présentée sous forme de roman illustré, très proche de la bande dessinée, elle se compose de trois histoires courtes clairement inspirées de son quotidien de maman ! Delphine Bournay nous régale avec Le pouvoir du jaguar, La navette spatiale et Bébé veut frites. Par trois fois, elle met ainsi en scène une maman dépassée par ses deux garçons turbulents, qui se chamaillent à table, ne rangent pas leurs jouets ou l'empêchent de faire sa grasse matinée... Entre nous, le résultat est impayable ! Le ton est vif, espiègle, bourré d'humour. On rigole du début à la fin (même quand la maman fait des loopings !). Chaque situation sent le vécu, et on s'y reconnaît tout autant. J'ai adoré - encore une fois ! 

Mouche de l'École des Loisirs, mars 2014 

14 mai 2014

Des canards trop bizarres, de Sara Varon et Cecil Castellucci

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Excentrique, cette chère Gwendoline ? Tous les matins, elle se livre à ses exercices de gymnastique, pousse des vocalises, puis fait des longueurs dans la mare, avec une tasse de tisane d'églantier sur la tête. Elle part ensuite faire ses courses, achète immanquablement de la sauce à la mangue, se rend à la bibliothèque pour y emprunter les mêmes ouvrages. Chaque soir, elle lève les yeux au ciel, contemple les étoiles et fait le vœu de ne rien modifier dans son existence de rêve.

Jusqu'au jour où débarque son nouveau voisin, Elvis, avec ses sculptures conceptuelles, ses plumes décolorées, son charabia incompréhensible et ses danses de sauvage... Petit à petit, il envahit son espace. Gwendoline apprend à le connaître, et tous deux deviennent inséparables. Leur belle amitié s'effrite pourtant lorsqu'ils vont surprendre en ville une conversation glissant « ce canard est trop bizarre ». Gwendoline et Elvis se méprennent et s'accusent mutuellement d'être trop originaux. Et là c'est le drame, le clash !

Finalement, ils vont raccommoder leurs petits bobos et se confondre en excuses, car franchement c'est tellement bon d'être différent, d'accepter les différences, personne n'est jamais « trop bizarre », on s'en balance du regard des autres, etc. L'essentiel, c'est de rester soi-même, de ne pas juger ceux qui sortent de l'ordinaire ou ne nous ressemblent pas. C'est une histoire charmante et pleine de tendresse, qui traite de la tolérance en toute simplicité. On craque pour les canards et les belles couleurs du livre !

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Rue de Sèvres, mai 2014

14 mai 2014

Mon père ce héron, par Jul

Près de l'étang, se tient un conciliabule entre jeunes grenouilles. « Mon père, il présente la météo », « Mon père, il a défié les plus grands toréadors », « Mon père, il a fait chanteur en finale d'un concours international ». Chacun y va de sa petite surenchère, jusqu'à ce que l’une d’entre elles ose « Moi, mon père, c’est un héron » ! Pas possible. Tout le monde sait que les hérons mangent les grenouilles. Ils font quinze fois la taille d'une grenouille. Leurs pattes sont aussi grandes qu'un roseau. Et quand une grenouille voit un héros, généralement c'est la PANIQUE ! N'en doutez plus, cette lecture est très drôle et s'adresse aussi bien aux grands ou aux enfants. L'humour est décalé, grinçant, désopilant. On adore les retournements de situation et les jeux de mots dans l'histoire. Les dessins de Jul apportent aussi un petit zest de malice. Un parfait petit cocktail, relevé à la sauce aigre-douce. Très slurp ! 

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Rue de Sèvres, mai 2014

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14 mai 2014

Les Tchouks, de Kerascoët et Benjamin Richard

Les Tchouks La cabaneLes Tchouks La plage

Ils s’appellent Pitchouk, Patachouk, Tchougris, Tchoukrik, Tchoukidou, Tchougrak. Pas plus hauts que trois pommes, ils forment une chouette bande de copains à qui il arrive un tas d’aventures. Qu'ils décident de construire une cabane ou qu'ils passent la journée à la plage et voguent en mer sur un bateau, ils nous offrent un échantillonnage de chamaillerie, de copinage, de complicité, d'ingéniosité, de fantaisie, de rigolade... bref, c'est une petite série rafraîchissante, bien mignonne, avec des illustrations qui donnent envie de déposer un bisou sur les joues de ces Tchouks franchement adorables !

Rue de Sèvres, mai 2014

14 mai 2014

La terre fredonne en si bémol, par Mari Strachan

« Le ciel est parfait, ce soir. Une fois, en cours de dessin, j'ai mélangé toutes mes gouaches pour obtenir un ciel identique : d'un bleu profond et dense dans le creux de la voûte, qui s'éclaircit et tire sur le blanc en rencontrant la terre, au niveau des collines de Llyn - qui semblent avoir été découpées dans du papier et collées là. M. Parry m'a dit que c'était trop beau pour être vrai, mais c'était pourtant bien ce que je voyais. Je veux m'envoler pour regarder les étoiles scintiller à travers ce bleu. La nuit dernière je n'ai pas voulu regarder en bas. Ni vers la ville ni vers la mer. J'ai plané sur le dos pour écouter le chant de la terre, les yeux perdus dans le ciel. Je me demande où il s'arrête. Et où se trouve le paradis ? Je n'ai jamais rencontré d'esprits là-haut. Je me demande s'il y a d'autres gens qui vivent aussi loin que les étoiles. Des extraterrestres. Les extraterrestres sont toujours des monstres dans les films. Mais s'ils étaient comme nous ? Est-ce qu'ils seraient quand même des monstres ? »

la terre fredonne

Gwenni, douze ans, est une enfant rêveuse et curieuse. La nuit, dans son lit, elle rêve qu'elle vole au-dessus de la campagne galloise. Le retour à la réalité est plus amer, sa mère ne lui fait pas de cadeau, sa sœur Bethan se moque d'elle. Bref, elle trouve un certain réconfort auprès de Mrs Evans, ses deux fillettes et les nombreux livres qui encombrent leur maison. Mais le jour où elle se rend chez elle et la découvre en larmes, Gwenni comprend que son époux, Ifan, a mis les voiles, avec son gros chien noir. Aussitôt la nouvelle court en ville, les adultes savent mais se taisent, ce qui rend perplexe Gwenni. Elle décide alors de placarder des avis de recherche, mais cette entreprise audacieuse va mettre sa mère en colère, elle ne veut pas, n'entend pas donner libre court à son esprit feu-follet. Les gens jasent, surtout pas de cinglée dans la famille ! Quand l'étrange disparition d'Ifan Evans finit par s'éclaircir, Gwenni est aux premières loges de l'enquête et fait cavaler son imagination débridée.

J'ai beaucoup aimé cette histoire singulière, portée par une jeune héroïne très attachante, une écriture poétique et une atmosphère à part, magique, envoûtante... On y avance à petit pas, en suivant les observations de Gwenni, dont l'esprit vif et romanesque nous livre une version extravagante d'une histoire hélas beaucoup plus sombre, cruelle et poignante. Et c'est ce mélange qui rend la lecture tellement plus attrayante ! On a une jeune fille dans toute sa candeur, qui ne réalise pas toutes les subtilités d'un monde adulte qui l'entoure, avec ses secrets et ses mensonges, dont on devine avant elle toute la noirceur. C'est bouleversant, mais tellement bien raconté que jamais on n'a le sentiment d'avoir le moral plombé. Au contraire, c'est drôle et grave, tendre et émouvant. On trempe dans un univers complètement décalé, et le résultat est prodigieux. Je suis littéralement tombée sous le charme de cette très belle révélation !

10-18 ♦ traduit par Aline Azoulay-Pacvon pour les éditions NiL ♦ décembre 2013 pour la présente édition

13 mai 2014

Teaser Tuesday #57

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Tout adolescent se demande en quoi consiste le passage à l'âge adulte. Le corps se transforme, des émotions intenses nous traversent et l'on se pose d'innombrables questions que l'on garde souvent pour soi...  

Voici donc un livre sans tabou, sans complexe et sans interdit, qui répondra à toutes les interrogations, à l'aide de photographies et autres montages fleuris ou sucrés, très rigolos, et qui bazarde vos dernières inhibitions en un éclat de génie (le coup des carottes rangées par taille ou les petites cuillères au jus de cerise). On sourit devant tant de transparence et de spontanéité.

Ce bouquin est génial, pour les ados et jeunes adultes. Même les parents y trouveront leur compte, si une larmichette d'angoisse se pointe sur leur front à l'approche des premières questions qui chatouillent. Au sommaire : transpiration, odeurs, premiers poils et jolis rêves, tout ce que les hormones peuvent provoquer, tout sur les symptômes amoureux, le baiser, le sexe, pourquoi se protéger, comment on tombe enceinte, à partir de quand ça peut arriver, etc. etc.

C'est une lecture au ton moderne, résolument libre et sans contrainte, qui embrasse des sujets multiples et inavouables, sur un ton débordant de peps, d'humour et avec beaucoup de respect. INDISPENSABLE si on a des enfants qui grandissent trop vite à la maison ! ☺

Est-ce que ça arrive à tout le monde ? par Antje Helms et  Jan von Holleben, traduit par Roland Funtès (Syros, avril 2014)

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13 mai 2014

Les Penderwick : L'été de quatre sœurs, de deux lapins et d'un garçon très intéressant, par Jeanne Birdsall

Les Penderwick

Envie de vacances inoubliables ? Dépaysement garanti avec les sœurs Penderwick ! Les quatre filles et leur père se rendent sur la magnifique propriété de Mme Tifton où ils ont loué pour trois semaines le pavillon d'Arundel. L'endroit est enchanteur, les filles ne tardent pas pour partir à la découverte du moindre recoin, font ainsi la connaissance du fils de la propriétaire, de l'adorable gouvernante et du jardinier. Mme Tifton mène son petit monde à la baguette et est obsédée par la compétition de son club de jardinage. Ceci n'empêchera nullement les filles Penderwick de vivre de folles et passionnantes aventures que l'on va suivre avec délice ! Cette lecture affiche clairement ses bons et doux sentiments, mais ne verse jamais dans la guimauve bêtifiante. Cette histoire des quatre sœurs nous rappelle le roman de Louisa May Alcott et nous inspire autant d'enthousiasme, de chaleur et de confort. C'est un pur moment de tendresse et d'émotion, avec de l'humour, des personnages attachants, des anecdotes ravissantes, débordantes d'insouciance et de fraîcheur. On savoure jalousement cette lecture au charme fou, et qui met du baume au cœur.

Pocket Jeunesse, décembre 2008 - traduit par Julie Lopez ♦ illustrations de David Frankland ♦ existe aussi un 2ème tome  : Les Penderwick et compagnie : La rentrée de quatre filles, d'un papa célibataire adoré et de nombreuses amoureuses 

12 mai 2014

Une chance de trop, par Harlan Coben

une chance de trop

“Une chance de trop” propose une intrigue habile et astucieuse, menée de main de maître par un Harlan Coben pourtant en petite forme puisque, en effet, la lecture se révèle bonne, sans être époustouflante. Disons qu'on ne s'ennuie pas, c'est déjà un bon point !

On suit donc la triste mésaventure du Docteur Seidman qui découvre, après un long coma, qu'on lui a tiré dans le dos, que sa femme a été tuée et leur bébé de six mois enlevé. La petite Tara serait entre les mains de ravisseurs qui réclament une rançon, mais le jour de la transaction, l'enfant est toujours porté disparu ! Pour le coup, les flics commencent à s'interroger sur notre bon Docteur Seidman...

Comment les blâmer ? Plus le temps passe, plus Marc collectionne les bévues, comme renouer avec son amour de jeunesse, et se rend ainsi un suspect idéal, sauf qu'il ne se doute jamais des soupçons qui pèsent sur lui. Le personnage n'est hélas pas très charismatique et exprime assez peu ses émotions. Je n'ai jamais réussi à m'y attacher !

Sans quoi, l'histoire se résume à un terrible imbroglio policier, un casse-tête délirant qui bouleverse les sens, et où on en vient à incriminer tous les acteurs et témoins du drame. Certaines révélations sont attendues, mais d'autres ont tout de même créé leur petit effet de surprise. Au final, j'ai passé un bon moment, le roman est suffisamment entraînant pour retenir le lecteur jusqu'au bout.

Pocket Thriller, septembre 2011 pour la présente édition - traduit par Roxane Azimi

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