Le chant du volcan ~ Christian Moire
Photographies de Stephan Zaubitzer
Aurélie, étudiante française en archéologie, termine son séjour de quatre mois au Mexique où elle a travaillé sa thèse sur les anciens Purépechas. Ses valises sont bouclées, elle est prête à partir lorsqu'elle rencontre un type, très beau, au regard de braise, qui ne parle pas ou très peu, et qui l'invite sur son lieu de travail, à l'UNAM, la grande université de la ville. Hénoch est géologue, il a vingt-huit ans, il vit chez sa mère et il est prisonnier de son enfermement morbide. Des années auparavant, son père est mort dans un tremblement de terre, créé par le réveil du volcan. Depuis, Hénoch vit, respire, scrute, sent le volcan.
Le chant du volcan.
A la première alerte, il part. Il sauve sa peau. Il ne veut pas finir comme son père.
Hélas ce trauma rend le garçon inaccessible aux autres, Aurélie s'en rend compte et le plante à l'aéroport, lui tourne le dos, en colère après lui, cherchant à le secouer pour qu'il brise sa coquille. Le passé, c'est le passé.
Franchement, j'ai été déçue par ce roman issu de l'excellente collection photo-roman de chez thierry magnier. Ici je n'ai pas trouvé d'osmose entre l'histoire et les images, lesquelles représentent de la verdure et des gens qui font la sieste. Le contraste est énorme, entre la fraîcheur d'un côté et l'atmosphère sinistre de l'autre. Dans l'histoire, le rappel des photos donne aussi le sentiment d'un exercice donné. Je ne sais pas, cela manque de spontanéité.
Et puis j'ai eu du mal avec l'histoire entre Aurélie et Hénoch, leur aventure trop brève, compliquée, le spectre du père mort, le chant du volcan qui n'éveille aucune franche sensualité, non, cela tombe un peu à plat. C'est dommage, car les titres de cette collection sont dans l'ensemble d'une très bonne qualité. Une prochaine fois, donc.
Editions Thierry Magnier, coll. Photoroman, 2008 - 90 pages - 13€
L'avis d'Aurélie, aussi perplexe que moi
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