Mör Johana Gustawsson

J'avais bien aimé le premier roman de l'auteur (Block 46), où l'on faisait déjà la connaissance d'Alexis Castells (écrivain à succès) et Emily Roy (profileuse déterminée). Dans Mör, la lecture nous entraîne à nouveau entre la Suède et l'Angleterre où se télescopent des corps mutilés, un coupable sous les écrous, une actrice enlevée, un passé retentissant et un sombre imitateur. Le doute est permis. En attendant, la même équipe est à pied d'œuvre pour élucider ce dossier épineux. On retrouve Bergström, Olofsson, Jack Pearce et deux nouvelles recrues, Karla Hansen et Aliénor Lindbergh. Silence, moteur, ça tourne, action ! Et les chapitres courts s'enchaînent, sans temps mort. On les gobe à la suite, on ne voit pas le temps passer. J'admets que c'est terriblement efficace, un peu comme les épisodes d'une série TV qu'on regarde avec frénésie. Mais en grattant bien, on se rend compte de tous les clichés aussi : l'histoire est assez sommaire et artificielle, il y a trop d'anglicismes et l'auteur se montre parfois trop assidue à démontrer le fruit de ses recherches. C'est un peu lourd. Pas inintéressant, mais sans surprise. Le Londres du XIXe siècle n'est finalement qu'un leurre (où on parle de Jack l'Éventreur, normalement) : double frustration. En somme, c'est un bon thriller, avec des méthodes classiques et redoutables, peut-être trop basique à mon goût.

©2015 / 2017 Bragelonne / Hardigan (P)2017 Hardigan

La voix d'Émilie Ramet, aussi charmante soit-elle, ne colle hélas pas à ce registre. Émilie Ramet, c'est Jojo Moyes en fait. De la fraîcheur, de la légèreté, de la détente... En décalage total avec l'atmosphère âpre du cas présent. L'interprétation est bonne, mais pas crédible. Sensation déconcertante, malgré une écoute agréable.