Le club des philosophes amateurs (Sunday Philosophy Club, #1), par Alexander McCall Smith
Depuis le temps que je tourne autour de cette série ! À lire sa présentation, j'ai des yeux de merlan frit à vouloir la découvrir au plus vite (pressentant que je vais également succomber à son charme). Et finalement... je suis amèrement déçue.
Certes, je perçois les contours de son potentiel : ambiance cosy et personnages ordinaires vaquant à leurs basses besognes (hum-hum). Au centre, Isabel Dalhousie se distingue (et peut paraître privilégiée), une gouvernante veille sur son petit confort pendant qu'elle dirige une revue d'éthique appliquée. Sa nièce Cat tient une épicerie qui fait aussi office de bistro. De beaux jeunes hommes croisent souvent sa route. Ceci dit, Isabel veille au grain car Cat est volage.
Et voilà qu'un soir, à l'opéra, Isabel Dalhousie est témoin de la chute mortelle d'un jeune homme. Cet accident la perturbe profondément. Même en tentant de l'effacer de sa mémoire, des détails surgissent pour l'inciter à y songer. Ceci l'affecte, au même titre que le nouveau fiancé de Cat dont elle veut sonder les intentions.
Le dilemme de cette chère Isabel pourrait se résumer à ce passage : « Ce dont j'ai besoin, c'est de quelques jours sans intrigues. Besoin de reprendre mon travail pour la revue, de finir mes mots croisés sans m'interrompre et de marcher de temps en temps jusqu'à Bruntsfield pour bavarder avec Cat de choses insignifiantes. Ce dont je n'ai pas besoin, c'est de passer mon temps à conspirer avec Jamie dans des bars et des restaurants, ni de me frotter à des financiers retors aux goûts artistiques dispendieux... »
Calme plat, donc, sur cette lecture... assez ennuyeuse (si ce n'est qu'elle est bavarde et superflue). Il n'y a aucune intrigue criminelle mais une histoire creuse avec des personnages peu attachants, pour l'instant. J'hésite encore à lire la suite.
éditions du Masque, 2018 - Traduction révisée de François Rosso
⭐⭐⭐