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Chez Clarabel
26 avril 2017

La Cité sans nom, t.1 : Menace sur l'Empire Dao, de Faith Erin Hicks

La Cité Sans NomSiècle après siècle, la Cité sans nom subit les invasions et change de nom au gré des caprices, alternant ainsi Daidu, Yanjing, Monkh, ou récemment Dandao depuis qu'elle est sous la coupe de l'Empire des Lames. Seuls ses habitants la traitent de Cité sans nom, afin de se distinguer des étrangers. Kaidu est un jeune Dao, venu faire ses classes de soldat de la Citadelle dans l'enceinte de la cité. Il y retrouve son père Andren, bras droit du général, et rencontre au-delà des murailles la jeune Rat, une fillette maigrichonne qui le met au défi de faire la course, d'où sa surprise lorsque Kaidu parvient à la coiffer au poteau. Dès lors, tous deux se retrouveront pour des séances matinales de compétition acharnée, en échange de quoi le garçon apporte des rations chipées en douce pour la jeune orpheline affamée. Finalement, une réelle amitié va naître entre eux, malgré les réticences de Rat, élevée dans la défiance des intrus qui marchent sur ses plates-bandes et n'ont que mépris pour les natifs de la cité. Mais Kaidu est un garçon différent, avec un esprit curieux et ouvert aux autres, il se montre patient, attachant et obstiné, car il comprend que le monde a beaucoup à offrir, pour lui et tous les représentants de la cité. C'est sur un ton alerte et enjoué que la lecture nous embarque dans un univers dépaysant, où l'on prend connaissance des rouages du système, de la politique en place, des divergences et des complots qui couvent contre le général. Lorsque Kaidu et Rat auront connaissance de la conspiration, il leur appartiendra alors de choisir la suite de l'aventure - confier leur sort à un nouvel essor, ou sauver l'équilibre fragile du moment en priant pour un avenir meilleur. Cette BD est donc une belle aventure humaine, autour de la timide relation entre deux jeunes gens que tout oppose mais qui peuvent faire bouger ensemble les consciences rabougries. Elle s'articule autour d'une intrigue captivante (rebondissements, suspense et action), sans négliger la tendresse, l'émotion et l'humour. Deux autres tomes devraient compléter cette découverte pour le moins convaincante ! À suivre... 

Rue de Sèvres, 2017 - Trad. Fanny Soubiran / Couleurs : Jordie Bellaire

http://faitherinhicks.tumblr.com/

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11 avril 2017

Pêle-Mêle : Balez & Malina - Nowan, Par amour de l'art - Les Enquêtes des Enfants capables

balez malina

Balez et Malina appartiennent à deux tribus qui se détestent cordialement. Les enfants sont cependant devenus amis en cachette, depuis le jour où ils ont trouvé un bébé mammouth dont ils s'occupent conjointement. On retrouve ainsi dans ce deuxième volume leurs courtes aventures, narrées en deux pages, qui mettent en avant la force de Balez et l'intelligence de Malina. Elles montrent aussi que le mariage de leurs différences permet d'avancer, d'apprendre et de vivre en parfaite harmonie. Ne reste plus qu'à l'inculquer à leurs parents, et justement, dans ce numéro, une histoire d'une dizaine de pages va mettre en périlleuse situation nos deux copains. En route pour une grande aventure, Balez et Malina vont hélas être coincés dans une grotte et crier à l'aide comme des désœuvrés. Leur bébé mammouth n'écoutera que son courage pour alerter leurs familles qui vont accourir, intriguées par ce cri déchirant. Houlàlà, le face-à-face fait surgir des étincelles, des éclairs, des orages... La colère gronde. Quelle issue possible pour nos jeunes héros au fond du trou ? N'hésitez pas à découvrir cette série pleine de pep's et d'humour, avec pour toile de fond la préhistoire et des tonnes de détails saugrenus, de bonnes séquences rigolotes, des personnages attachants, une succession de brèves anecdotes. C'est frais, c'est drôle, c'est distrayant. Une très chouette série, qui figure parmi mes chouchous chez BD Kids, à l'instar de Avni, Ariol ou Kiki et Aliène

Balez & Malina, t.2 : Secret défense, de Romain Pujol, Thitaume, Baptiste Amsallem

BD Kids, 2017

 

nowan

Nowan est un génie incompris. Ce voyageur dans le temps et l'espace a pour fâcheuse manie d'être à l'origine de fulgurances artistiques. Sans lui, quid du sourire de la Joconde, des statues de l'île de Pâques, de la coiffe de Néfertiti, de la grotte de Lascaux, du Cri de Munch ?... À chaque fois, Nowan était là, il a tout vu, parfois prêté son concours. Bref. Ce volume évoque sans complexe certains des plus grands mystères de l'histoire de l'art, en proposant une perspective fantaisiste et drôle, mais avec le mérite de replanter un contexte, des personnages, une époque historique, des courants intellectuels. Tout ça sans prétention, sans peur du ridicule, pour une lecture 100% délirante et quelque peu instructive. 

Nowan, t.1 : Pour l'amour de l'art, de Téhem

BD Kids, 2017

*** Thierry Maunier alias Téhem, auteur de Nowan, organise un concours sur sa page Facebook. ***

À gagner : 5 exemplaires de Nowan, t. 1 – Par amour de l’art dédicacés !

 

les enquetes des enfants capables

Torteville est en ébulliton par cette folle journée où a lieu la grande course aérienne à laquelle Ben Pinson va participer en tant que jeune aéromécano du vaisseau de lord Moustache, grand favori de la compétition, mais aussi tricheur, moustachu et misogyne. De son côté, Capucine rêve de résoudre sa première énigme : son frère a reçu une lettre de menace, elle bondit sur l'affaire et s'inspire des préceptes de son idole, Sherlock Molche, le plus grand détective du monde, pour tirer son épingle du jeu. Assistée de Toto, son mécanochien, Capucine patrouille aussi vite sur la pelouse d'envol du parc royal en quête de précieux indices. La demoiselle a du flair, son fidèle assistant aussi, notamment grâce à son truffon qui détecte en moins de deux la plus petite incongruité. Et franchement, quelle régalade ! Cette nouvelle série originale, sur fond d'univers steampunk, spécialement dédiée aux enfants, est une lecture épatante, au scénario habilement troussé, aux illustrations savoureuses et à l'univers magnifiquement dépeint. J'étais en totale admiration devant les inventions, l'imaginaire prodigué et la belle dynamique du récit. L'ensemble est pleinement enthousiasmant, raconté avec humour et sur un ton enlevé. Une lecture très plaisante, que je recommande tout particulièrement. ♥

Les enquêtes des Enfants capables, t.1 : À toute vapeur ! de Nathalie Dargent & Lucie Bryon

BD Kids, 2017

 

4 avril 2017

Cléopâtre Princesse de l'espace, 1. La prophétie des étoiles, de Mike Maihack

cleopatreNouvelle série publiée sous le label Grafiteen des éditions Milan, CLÉOPÂTRE PRINCESSE DE L'ESPACE nous entraîne dans un drôle de méli-mélo foncièrement captivant ! Il est en effet question de la future reine d'Égypte, Cléopâtre, alors âgée de 15 ans, qui par un étrange concours de circonstances va être propulsée dans un univers futuriste, avec des robots-momies, un sphynx-sidecar, des pistolets laser, des chats qui parlent et même des extraterrestres. Tout a commencé la veille de son anniversaire. L'intrépide héritière a préféré bouder ses leçons de mathématiques pour gambader dans les jardins de son palais avec son ami Gozi et s'exercer en toute insouciance au lance-pierre. Ils ont ainsi découvert la porte secrète d'une pyramide, dans laquelle se trouve un portail spatio-temporel qui a conduit notre héroïne dans la dimension que l'on sait. Cléo découvre sans tarder qu'elle est appelée à accomplir une mission pour sauver la galaxie, etc. mais doit en attendant retourner à l'école pour suivre des cours de biologie, de langues, d'histoire, de diplomatie, d'astronomie... Une torture pour notre demoiselle, beaucoup plus férue en leçons de tir ou de combat ! C'est donc avec un esprit léger et primesautier que l'on parcourt cette lecture, au ton et à l'humour fort attrayants. Cléopâtre est une jeune héroïne audacieuse, qui privilégie l'action à l'inertie, qui soupire d'ennui dans son palais, confiée aux bons soins de serviteurs, tandis que son pharaon de père la néglige. Finalement, son voyage dans le temps est pour elle une formidable opportunité pour pimenter sa routine, pour découvrir de nouvelles technologies et pour rencontrer des camarades de son âge sans jamais s'émouvoir d'être déconnectée avec son époque. Le rythme est ainsi enlevé, joyeux et virevoltant, le tout emballé dans un joli décor, au graphisme et aux couleurs rafraîchissants. Un premier volume qui invite à en découvrir davantage - vivement la suite ! 

Milan, coll. Grafiteen, 2017 - Trad. Marion Roman

4 avril 2017

5 Mondes, tome I : Le guerrier de sable, par Alexis Siegel & Mark Siegel

Superbe saga, dont voici le premier tome introduisant de fabuleux personnages, confrontés à une épopée étourdissante mais palpitante ! J'ai immédiatement flashé sur cette jolie couverture colorée, aux allures enfantines, et riche d'une promesse d'évasion et d'aventure dont on savoure chaque minute, chaque page et chaque détail.

5 mondes

Plutôt que de vous planter le décor, lequel mérite d'être découvert en toute innocence, sachez que cette histoire vous propulse dans un imaginaire flamboyant, avec des planètes et des civilisations malades, menacées d'extinction et fragilisées par une guerre imminente. Le seul moyen pour sauver cet univers interplanétaire serait de rallumer les cinq phares emblématiques des cinq mondes ancestraux. Mais la dernière élue appelée à accomplir cette mission a hélas disparu. Il s'agit de la sœur de notre pétillante héroïne, Oona Lee, qui est encore une apprentie danseuse de sable, assez médiocre et maladroite. Elle est pourtant convaincue qu'en retrouvant Jessa, leur avenir à tous sera sauf. Les événements se précipitant, Oona Lee est elle aussi poussée vers son destin. Mon Domani, le monde mère, est pris d'assaut par des ennemis assujetis à une force noire et invisible. La jeune fille est plus que jamais résolue à retrouver sa sœur et s'entoure de nouveaux amis, An Tzu, un gamin des rues atteint d'un mal étrange, et Jax Amboy, un athlète superstar grièvement blessé lors de son match.

C'est donc ensemble qu'ils vont changer le cours des événements, en affrontant des adversaires redoutables, mais surtout en bousculant leur propre avenir, car de nouvelles révélations vont éclairer leurs choix et leurs idéaux, bouleversant un peu plus les cartes des 5 mondes. L'histoire aussi laisse épanouir de nouvelles perspectives, grâce à un scénario limpide mais habilement tissé, qui installe le lecteur dans une délicieuse posture et le kidnappe avec son consentement. C'est avec excitation, ravissement et bonheur qu'on suit cette folle épopée, entre aventure, science-fiction et quête initiatique, sans oublier une dimension écologique distillée avec intelligence et subtilité pour une meilleure prise de conscience du danger qui met toujours en péril notre mode de vie. C'est une lecture éclatante, avec une intrigue passionnante, un graphisme et des couleurs fascinants, des personnages aux secrets à peine dévoilés, des questions, des interrogations, des solutions poignantes... Deux autres tomes vont paraître, respectivement en 2018 et 2019.

Rappelons aussi que Mark Siegel s'est déjà rendu coupable d'une petite merveille, en l'occurence Sailor Twain ou la Sirène dans l'Hudson, un roman graphique rigoureux à l'atmosphère ensorcelante. Pour jeunes et moins jeunes, les 5 Mondes n'attendent qu'à être explorés ! 

Gallimard Jeunesse, Bandes dessinées hors collection - Trad. de l'anglais par Isabelle Troin. Illustrations de Xanthe BoumaMatt Rockefeller et Boya Sun / mars 2017
Dès 9 - 13 ans 
 
22 mars 2017

Verte, de Marie Desplechin & Magali Le Huche

VerteQui ne connaît pas Verte, cette adorable fillette, héritière malgré elle d'une longue lignée de sorcières ? C'est l'une des séries pour la jeunesse les plus drôles, les plus pertinentes et les plus originales. N'attendez plus. Cette fois, Magali Le Huche a allié son talent, sa fraîcheur et sa tendresse pour adapter l'histoire en une bande dessinée tout aussi réussie. J'ai été comblée en apprenant cette nouvelle association et le résultat m'a grandement enchantée. ☺

L'histoire, donc, raconte comment une fillette de 11 ans a choisi de refuser d'entendre parler de lignée, de patrimoine, de succession et de leçon. La sorcellerie ? Très peu pour elle, merci. Sa mère Ursule est dépitée et convoque la grand-mère Anastabotte pour prendre la relève. Chaque mercredi, Verte se rend chez elle pour s'initier aux douces subtilités des sortilèges et des incantations. La fillette fait la moue, à la place elle souhaiterait qu'on lui explique pourquoi toutes les filles de son école sont folles de Soufi et pourquoi ce garçon lui donne un peu le tournis dans le ventre... Qu'à cela ne tienne, sa grand-mère convie le garçon à la maison pour partager le goûter. Quel embarras pour Verte, qui est pourtant ravie de découvrir un nouveau copain, drôle, sympa et fiable. Il est néanmoins convaincu d'avoir déjà croisé la jeune fille quelque part, en vacances, en colo ou à Bure-les-Templiers... tant son visage lui est bizarrement familier ! Tout à son apprentissage de sorcellerie, Verte continue de révolutionner son monde en invoquant un sort inattendu... pour retrouver son père ! Ursule et ses petits secrets n'ont qu'à bien se tenir. 

Quelle lecture exquise, fabuleuse et drôle. L'univers de Marie Desplechin vu par Magali Le Huche est décidément en parfaite osmose ! J'ai beaucoup aimé son imaginaire, son trait d'humour, ses couleurs et son ambiance fantasque dans une bulle hors du temps. L'harmonie parfaite. ♥

Rue de Sèvres - mars 2017

« Alors, comment s'est passée ta semaine, ma chérie ?
- Comme il était inquiet, j'ai dû raconter à Soufi nos histoires de sorcières...
- Tu es inconsciente ! Maintenant il va aller raconter ton histoire partout. Et les ennuis vont commencer. Pendant des siècles, c'est à cause de bavardes comme toi qu les sorcières ont été brûlées sur la place publique.
- Il a juré qu'il ne dirait rien.
- La belle affaire ! C'est parce que les gens ne croient plus aux sorcières qu'ils ne les brûlent plus. S'ils veulent faire du mal à leurs voisins, ils tombent plutôt sur les étrangers !
- D'abord il est étranger, lui aussi.
Sa famille vient de Bretagne.»

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6 mars 2017

C.r.a.s.h., Tome 2 : Iceberg tropical, de PoiPoi & Hervé Bourhis

crash

Après un premier épisode réjouissant, cf. Tsunami City, dans lequel nous faisions connaissance avec les habitants de Towerville et ses super-héros obligés de faire amende honorable pour leurs nombreux débordements qui chamboulaient leur quotidien, le jeune Edouard Kemicol, fils du célèbre industriel millionnaire, avait créé dans le secret une école réservée aux enfants dotés de capacités hors-normes et avait su tenir tête à son père, dont les plans retors avaient mis la ville sens dessus dessous. Cette fois, la folie légendaire de l'homme refait surface, depuis qu'il est entré en possession du météostick, un gadget capable de faire la pluie et le beau temps en un simple clic. Comble de l'ironie, c'est le robot-clône d'Edouard qui lui a remis cette géniale invention... et qui va également le conduire dans les coulisses du C.R.A.S.H. sans rencontrer la moindre résistance. Quel micmac. Le fils Kemicol s'éparpille pour réparer ses erreurs, tandis que Lazare, l'homme ailé, part aussitôt en mission avec la Barbe humaine pour arrêter leur ennemi et affronter les plus incroyables intempéries (froid glacial, chaleur tropicale...). Interdiction est donnée à la jolie Lucida et ses élèves de les suivre. C'est sans compter sur l'entêtement des jeunes troupes... 

Quelle aventure trépidante ! On ne s'ennuie pas à la lecture de cette série au divertissement assuré. L'histoire est drôle, riche en rebondissements, les répliques font mouche et les personnages ne manquent pas de piquant non plus. La sérénade amoureuse entre Lucida et Lazare prête à sourire, les maladresses d'Edouard ponctuent affectueusement l'action et la figure du méchant est tout simplement extravagante. L'ensemble fait bon ménage, dans des décors colorés et modernes qui donnent à la lecture une belle dynamique. C'est fun, c'est rythmé, c'est cocasse et c'est fantaisiste. La recette du deuxième épisode est aussi goûteuse et savoureuse que sa mise en bouche ! Pour moi, cette série en bande dessinée a de quoi ravir les plus jeunes en leur faisant passer un très bon moment ! ☺

Casterman, février 2017

4 mars 2017

Astrid Bromure, T.3 : Comment épingler l'Enfant sauvage, de Fabrice Parme

Astrid Bromure 3

Désespérée d'être fille unique, Astrid Bromure entend à la radio une émission sur les enfants sauvages qui vivraient dans la jungle, quelque part au Gabokonga, soit 10700 kilomètres à vol de zeppelin, pour environ 6 jours de voyage. La fillette parvient à convaincre ses parents de s'y rendre, notamment pour y dénicher des plantes exotiques rarissimes. En avant, l'aventure ! Celle-ci s'annonce non seulement dépaysante, mais particulièrement pimentée et savoureuse. En effet, dès leur arrivée, la famille Bromure découvre les subtilités des coutumes locales, sa population indigène et son fameux enfant sauvage ! Astrid est folle de joie et se lance à sa poursuite, tandis que le reste de la troupe a maille à partir avec la tribu Taba-Tobo. C'est sans compter sur l'art culinaire, ses épices, ses aromates et ses secrets, qu'on négocie autour du feu en attendant le festin. Ce séjour tord définitivement le cou aux idées préconçues et réserve de savoureuses séquences, particulièrement cocasses ! De son côté, Astrid aussi fera l'apprentissage de la langue des oiseaux et s'attachera à l'histoire du garçon sauvage en rêvant de l'adopter. Mais qui souhaiterait grandir sous serre, quand le monde s'offre à vos pieds ? Ce troisième épisode des aventures d'Astrid Bromure est tout à la fois drôle, tendre, facétieux, pertinent et mystérieux ! Il combine l'élégance, la légèreté et la fantaisie avec talent et simplicité. De toute façon, la série est fabuleuse sur toute la ligne. Si vous aimez l'ambiance old school, avec une héroïne curieuse et intrépide, de l'humour savamment dosé, c'est à découvrir sans attendre. ♥

Rue de Sèvres, Janvier 2017

4 mars 2017

La vengeance du chat assassin, de Véronique Deiss, d'après Anne Fine

la vengeance du chat assassin

Le chat Tuffy est de retour dans une version bande dessinée de ses folles aventures ! Il s'agit déjà du troisième opus, et c'est toujours un régal de retrouver ce chat sassassin, doublé d'une mauvaise foi et d'un humour très sournois. Cette fois, la maman de la jeune Ellie annonce fièrement qu'elle se lance dans une carrière d'artiste ! Son sujet de prédilection n'est autre que le chat de la maison. Tuffy peste et enrage. Il n'apprécie pas du tout son portrait qui trône dans le salon. C'est décidé, sa vengeance sera acérée. Quelques coups de griffes par ci, par là... ni vu, ni connu. Mais la maman d'Ellie enchaîne les créations, avec de la poterie ! Son mari aussi fait grise mine et tente de corrompre Tuffy en l'incitant à quelques maladresses. Le chat n'est pas dupe et résiste fermement. Le duel entre les deux allergiques aux œuvres d'art est jalonné de coups bas, de sourires mielleux, de crevettes et de chantilly ! C'est franchement drôle et délicieusement féroce. Dans cet épisode, Tuffy ne se rend pas coupable de zigouiller les petites bestioles innocentes du voisinage, mais massacre avec un certain angélisme les créations qui piquent aux yeux en s'attachant le soutien de la famille. Pour le coup, Tuffy n'avait pas prévu d'être le héros du jour et se console du mieux qu'il peut. “J'ai peut-être perdu une manche, mais j'ai regagné notre champ de bataille !” Yes. Une lecture désopilante, aux illustrations pleines d'imagination et d'humour.  

Rue de Sèvres, février 2017

2 janvier 2017

Kamarades : La fin des Romanov & Tuez-les tous ! de Mayalen Goust, Benoit Abtey & Jean-Baptiste Dusseaux

Superbe découverte que cette série en bande dessinée dont j'ai dévoré les deux premiers tomes en me pourléchant les babines, puis de trépigner d'impatience pour le bouquet final à paraître ce mois-ci ! 

Kamarades1

L'histoire se déroule durant l'hiver 1917 en Russie, période des premières agitations révolutionnaires qui secouent la ville de Petrograd. Un jeune soldat cosaque réussit par son charisme et ses discours à enflammer le peuple, tout en ignorant que sa dulcinée n'est autre que la fille du Tsar. Entre Volodia et Ania, commence alors une passion amoureuse impossible et interdite. Car le destin est en marche, lui est manipulé par Staline qui a découvert le pot aux roses sans informer son camarade, elle est envoyée avec sa famille en Sibérie en attendant leur procès. Sans nouvelles de sa bien-aimée, Volodia voit également son sort lui échapper en recevant l'ordre de partir au front dans la guerre contre les allemands, aux côtés du général Kornilov. Entre amour, vengeance et trahison, l'histoire est riche en émotions dans ce premier tome qui installe, parfois de façon brouillonne, les grands enjeux politiques et se joue des atermoiements sentimentaux avec une rouerie bien huilée. La fin est tout simplement déchirante !

Heureusement, j'avais la suite sous la main... car j'aurais crié mon désespoir de ne pas en lire davantage. Le destin a parlé et réuni Volodia et Ania dans des circonstances tragiques. Maintenant, oubliez la grande histoire car les scénaristes se sont écartés du sujet et tirent profit de la légende des Romanov pour réécrire leur destinée. Place à l'action ! De nouveaux tourments attendent la famille royale, désormais en fuite. Mais les alliés manquent à l'appel dans une Europe exsangue et ruinée par la guerre. La violence fait rage, les rebondissements sont nombreux et l'injustice se ligue à des chantages ignobles. Volodia et Ania ne sont pas à l'abri d'autres coups du sort et tracent leur amour au gré des rencontres qui façonnent leur pays (Lénine, Trotski, l'armée rouge...). Je me frotte les mains d'excitation et de joie ! 

Pour qui se passionne pour la Russie, ses décors, son histoire, ses personnages, son climat rude et son folklore exotique, ses beautés farouches, son passé et son mythe, bref, vous apprécierez sans aucun doute l'ambiance de cette série qui nous plonge dans une fresque romanesque passionnante ! Le scénario assume pleinement son côté fleur bleue tout en peignant un contexte tragique et poignant. Les illustrations sont séduisantes. Le trait est féminin, et pourtant les couleurs sont sombres, avec une tendance pourpre très prononcée et un clair-obscur propice aux décors slaves. L'ensemble opère un attrait instantané et affirme son influence en bichonnant son lecteur grâce à la combinaison gagnante : emballage + produit + force + utilité. Tout est bon ! La lecture est palpitante, les personnages sont attachants, la toile de fond excitante. Et le suspense est grand. Miam. ☺

SÉRIE EN TROIS TOMES - RUE DE SEVRES - PARUTION MAI 2015 (TOME 1) JANVIER 2016 (TOME 2)

kamarades2

 

2 janvier 2017

La délicatesse, de Cyril Bonin - d'après le roman de David Foenkinos

Je n'avais jamais lu le roman de David Foenkinos, mais j'avais vu le film avec Audrey Tautou et François Damiens. J'y avais découvert une histoire attendrissante, malgré son entrée en matière assez agaçante car trop artificielle à mon goût. En vérité, je suis peu sensible à la prose de l'auteur, en dépit des nombreuses tentatives à vouloir lire ses romans (le dernier en date m'attend en livre audio) mais l'alchimie ne s'opère pas. 

la delicatesseJ'étais néanmoins curieuse de découvrir la bande dessinée de Cyril Bonin qui choisit d'adapter le roman à succès en y apportant sa sensibilité personnelle. Le résultat est très convaincant ! On y rencontre Nathalie, une jeune femme qui trouve le grand amour avant de le perdre brutalement. Désemparée par son veuvage, elle va se glisser dans une existence routinière sans plus éprouver la moindre étincelle d'envie. Jusqu'au jour où elle croise au bureau un collègue quelconque, au physique peu avantageux et aux manières rustres... Markus est cependant une belle personne, une âme pure. Un simple baiser volé va lui retourner la tête et chambouler sa vie... mais pas de façon confortable non plus. Car Markus souffre de cette passion subite, qu'il préfère contenir pour ne pas souffrir. 
Et ainsi va le monde, l'amour, la quête, le désespoir, l'envie, le manque... La délicatesse est une histoire d'amour et de perte, de seconde chance et de renouveau, de doute et d'espoir. C'est assez joliment exprimé, mis en scène sans chichis, juste avec pudeur, mais aussi avec humour et tendresse. Il est vrai que je trouve, parfois, que les légendes ou les dialogues retombent souvent dans leurs petits travers (trop gourmés ou affectés) mais cela reste une appréciation personnelle.
Cette nouvelle approche de l'œuvre ne manque ni de charme ni d'élégance. Le style de Cyril Bonin est empreint de fraîcheur, de poésie et de délicatesse, aussi bien dans son graphisme, ses couleurs et son scénario. L'effet d'ensemble est séduisant et permet à la lecture de s'offrir un nouveau souffle. 

VISUELS DISPONIBLES EN CLIQUANT SUR  Planches

FUTUROPOLIS Novembre 2016

« Il passait par là, elle l’avait embrassé sans réfléchir. Maintenant elle se demande si elle a bien fait. C’est l’histoire d’une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise. » 

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