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Chez Clarabel
5 septembre 2013

“Never say 'no' to adventures.” (Chitty Chitty Bang Bang) ☺

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Frank Cottrell Boyce s'est inspiré du roman de Ian Fleming, Chitty Chitty Bang Bang: The Magical Car, pour imaginer une suite originale et farfelue, où il met en scène la famille Klaxon à l'aube d'une aventure extraordinaire. Le père vient de perdre son boulot et prévoit un grand voyage autour du monde. Il fait l'acquisition d'un vieux combi VW, qu'il retape entièrement avec son fils Jem, et l'équipe d'un moteur d'avion dégoté dans un arbre.

Le ton est donné, c'est haut en couleurs, absolument délirant et décoiffant, on sourit beaucoup, on s'enthousiasme pour les péripéties de cette famille attachante, qui s'envole donc pour Paris, Le Caire et plus loin encore. Au fur et à mesure de leur périple, ils enrichissent leur voiture de nouveaux équipements, trouvés par hasard (vraiment ?), et sont pourchassés par un Mini Jack obsédé par leur véhicule qu'il veut acheter à tout prix.

Ne pas connaître l'œuvre originale n'est absolument pas handicapant, par contre je savais qu'avec un auteur comme Frank Cottrell Boyce, je n'allais pas m'ennuyer un seul instant ! La lecture est tourbillonnante, on s'amuse d'un rien, la famille Klaxon est dingue, tendrement excentrique, on les adopte immédiatement. L'histoire n'est qu'action, rebondissements, clins d'œil, frissons, humour et facétie. Les enfants vont adorer. C'est la petite lecture récréative par excellence.

Chitty Chitty Bang Bang fait le tour du monde, par Frank Cottrell Boyce
Gallimard jeunesse, mai 2013 - traduit par Catherine Gibert
Illustré par Joe Berger

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25 juin 2013

Rencontrer un véritable super-héros dans la vraie vie peut se révéler une expérience inoubliable

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Jack Vandal est le rejeton d'un couple de super-méchants, dont les projets de détruire la planète sont souvent contre-carrés par le Capitaine Justice, l'idole de toute une génération. Jack, lui, tente de mener une vie de collégien ordinaire, sous une fausse identité. Mais les choses se compliquent avec l'apparition de son Don (la combustion spontanée), mais surtout de Sophie Martin, la nouvelle élève qui semble aussi avoir un secret à préserver !

En fait, il s'agit de la fille du Capitaine Justice. Jack en reste bouche bée mais ne lui parle pas du poids de son héritage, seulement de son statut de super-héros. Certes, il doit choisir son camp mais ce n'est pas gagné. Être un super-méchant, pour lui, ce n'est pas une sinécure non plus. Ses parents ne le forcent pas, même s'ils le conduisent au Salon annuel du Super-Méchant, en tout bien tout honneur.

Cette lecture est extrêmement drôle et bien rythmée, cela a été une vraie bonne surprise au moment de la découvrir (je n'aime pas beaucoup la couverture). Les personnages sont étonnants, de pures caricatures, mais le trait est forcé exprès, sans jamais être lourd. L'auteur s'amuse à dépeindre un super-héros en véritable businessman en terme de marketing, tandis que les méchants font doucement rigoler (on les aime d'être si redoutables !). L'intrigue est simple, mais sait tenir en haleine. Il y a sans cesse de l'action, du rebondissement et beaucoup d'humour aussi.

Les enfants apprécieront, sans nul doute. Les parents également, en lecture orale notamment.

Jack Vandal, par Lee Bacon
Milan jeunesse, 2013 - traduit par Amélie Sarn
illustration de couverture : Sébastien Telleschi

21 juin 2013

Lincoln Baker, agent spécial : Gare à ton double (☺♥)

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Tout commence par une banale sortie scolaire, au cours de laquelle la classe de Lincoln Baker visite une ferme d'élevage de poulets, avec l'interdiction stricte de s'approcher des volatiles. Bien évidemment, Lincoln, n'écoutant que son effronterie, se faufile dans le poulailler, et alors là, ... la catastrophe ! Filmée et retransmise sur internet, s'il vous plaît.

Suite à cela, deux agents secrets se présentent chez lui et proposent un marché : contre l'arrêt des poursuites judiciaires entamées par le fermier, Lincoln doit prétendre être Benjamin Green, un espion junior auquel il ressemble comme deux gouttes d'eau. Celui-ci aurait disparu au cours de sa dernière mission, ce qui compromet hautement la suite de leur enquête. Lincoln n'a plus trop le choix et s'envole pour Paris.

Ah oui, sa mission consiste à protéger une copie très spéciale de La Joconde, pour éviter qu'elle tombe entre les mains de terroristes. Le garçon a eu très peu de temps pour s'acclimater et copier les mimiques du célèbre Benjamin Green, mais déjà il se retrouve au cœur de l'action. Et croyez-moi, c'est particulièrement mouvementé ! J'ai été agréablement surprise par cette lecture, qui se présente comme une série dynamique autour d'un héros audacieux et intrépide, embarqué dans des aventures palpitantes, qui font penser à James Bond (pour les gadgets) en version jeune.

Il y a beaucoup d'humour, l'intrigue est bien ficelée, avec des rebondissements à tous les étages et des énigmes à déchiffrer. C'est dynamique, futé et divertissant, à ne pas seulement réserver pour un public masculin, car l'histoire introduit aussi une demoiselle courageuse et perspicace, qui prêtera main forte à Lincoln sans chercher à se la péter non plus. D'autres livres pourraient suivre, c'est ouvert et de bonne qualité !

Lincoln Baker, agent spécial : Gare à ton double, par F.T. Bradley
Seuil jeunesse, 2013 - traduit par Yves Sarda
illustration et concept graphique de couverture : Hubert Van Rie

20 juin 2013

Warning! (Défense de lire ce livre)

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Finch Penny a douze ans, onze mois et trois semaines au moment où elle entame son journal intime. Elle vit seule avec sa maman célibataire, le papa est mort avant sa naissance, toutes deux ont trouvé refuge chez Olive McKay (dite Nolly), devenue leur grand-mère d'adoption, et n'envisagent pas de bousculer cet équilibre fragile, mais rassurant. Du moins, c'est surtout Finch qui s'y accroche.

Aussi, lorsque sa mère introduit chez elles un certain Action Man, l'adolescente voit rouge. Elle ne supporte pas que ce type fourre son nez partout, se sente à l'aise dans leur cocon, prenne ses marques et ses habitudes. Elle entend manifester son mécontentement, à force de bouderies et petites réflexions de mauvaise foi. Ce n'est pas très cool de sa part, sa mère ne la comprend plus, et toutes les deux se battent comme des chiffonniers.

Finch doit aussi gérer l'idée de quitter prochainement son école primaire pour le collège, et pour la première fois elle va être séparée de sa meilleure amie, Cassie, inscrite dans une école privée. c'est beaucoup trop de changements pour une adolescente débordée par ses émotions et qui se réfugie dans des listes de souhaits (pour avoir plus de poitrine, rencontrer la famille de son père, gagner au Loto et ne plus se retrouver dans la classe de Shane Ripley...).

Cette lecture, très divertissante, nous fait partager les petits tracas d'une héroïne attachante, qui se livre en toute transparence, et avec une certaine dose de dérision. Les enfants dès 10 ans apprécieront ! Le livre avait déjà été édité en 2002, sous une autre couverture. Il existe même  une suite, seulement en VO.

Défense de lire ce livre, par Pat Moon
Flammarion, coll. Tribul, 2012 pour la présente édition - traduit par Rose-Marie Vassallo

19 juin 2013

“Rien ne peut rivaliser avec la musique ! Elle te tiendra lieu de tout ! Parce que la musique console de tout !”

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Quentin doit prendre seul le train pour se rendre à Paris et passer son audition de piano pour l'entrée au conservatoire. Sa mère est absente, coincée par la maladie de la grand-mère, chez laquelle le garçon va séjourner. Tout ceci ne l'enchante guère, à vrai dire il a une peur bleue de l'inconnu, de son épreuve, de la séparation, de la solitude... Il est aussi en pétard contre sa mère, qu'il accuse de délaisser sa famille pour une femme qui n'en a rien eu à faire de sa pomme, ces quatre dernières années.

Dans le train, Quentin croise son professeur de français, Sylvain Authier, il doit donner une conférence à la Sorbonne et vient de se disputer avec sa petite copine, qui lui reproche de ne faire aucun effort. Sans comprendre pourquoi, Quentin va déballer à son prof tout ce qu'il a sur le cœur : d'abord il a oublié sa partition chez lui, puis il n'est pas sûr d'avoir envie de passer son audition, et enfin il pense que c'est surtout pour faire plaisir à sa mère qu'il se donne autant de mal. Lui, par contre, ne sait plus trop où il en est...

Autre jolie coïncidence, Quentin fait la connaissance d'une jeune fille de son âge, Sylvia. Ça, plus ça, plus ça... soudain, tout semble plus léger au garçon, moins contraignant. Un professeur qui vous remet d'aplomb et vous sauve du marasme émotionnel, une demoiselle qui vit le même calvaire, bref le livre se termine aussi vite qu'il a commencé, en un battement de cils, une douce mélopée au piano, le temps d'éponger le cœur tout comprimé de notre grand adolescent, qui avait juste besoin d'écoute et d'attention.

C'est un livre doux, alerte, mélodique et spontané. Il ne fait que 90 pages et peut convenir aux plus jeunes, sans problème.

Quentin sur le quai, par Françoise Grard (Actes Sud junior, 2008)

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3 avril 2013

"Il faut pas rester les deux pieds dans le même sabot..."

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C'est l'heure de la retraite pour monsieur Robert Poutifard. L'instituteur soupire d'aise car ces longues années de labeur n'auront été que souffrance, frustration et amertume. Aussi, décide-t-il de se venger, en portant trois coups symboliques auprès d'anciens élèves qui lui auront valu sueurs froides, larmes de honte et sanglots révoltants.

Avec la complicité de sa mère, avec laquelle il vit toujours, Robert établit trois plans selon un scénario habile et démoniaque. Mais alors, qu'est-ce que c'est drôle ! D'abord, l'histoire nous plonge dans le passé en nous faisant revivre l'instant qui a valu cette haine indélébile. Puis, nous assistons à la vengeance. Mais que dire ? que dire, si ce n'est que je me suis amusée comme une folle !

Les deux premières vengeances sont hilarantes, au cœur de situations cocasses, avec des personnages hauts en couleur et de bonnes trouvailles pour rendre l'instant mémorable et complètement délirant. Seule la fin est différente, plus apaisante, avec une petite touche d'émotion. Il faut rendre la morale à cette histoire, bien entendu ! (Apprendre à pardonner, s'excuser, etc.) Bref, je découvre grâce à ce roman un J-C Mourlevat décontracté et déjanté. Et j'aime beaucoup ! D'ailleurs, il raconte lui-même son histoire dans la version audio, que je vous conseille fortement.

La Troisième Vengeance de Robert Poutifard, par Jean-Claude Mourlevat
Gallimard jeunesse, 2004 / collection Folio junior, 2009 / Ecoutez lire, 2013
Illustrations de Béatrice Alemagna

28 mars 2013

«Mon domaine à moi, ce sont les bibliothèques et les librairies...»

«Entendons-nous bien, je ne rêve pas de me fondre dans la masse, ni d'adopter les loisirs de mes pairs... Certains rêvent d'une console de jeux, d'un poney ou d'un prince charmant... Mon domaine à moi, ce sont les bibliothèques et les librairies...»

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Louise est élève en Cinquième ... et ne se prend pas pour de la crotte ! Elle est très sûre d'elle, dans le sens où elle n'a jamais manqué d'amour, ses parents sont aux petits soins pour elle, ni d'accès à des loisirs comme la danse classique, la lecture, la chorale et le théâtre. Notre demoiselle est, en quelque sorte, élitiste. Même ses meilleures amies doivent la conforter dans son statut de fille brillante et admirable.

Détestable, la Louise ? Même pas. Car l'histoire va soudainement la malmener, avec l'arrivée d'une nouvelle élève dans sa classe. Elle s'appelle Manon, elle est douée et très intelligente. Par contre elle est issue d'un milieu modeste, Louise le sait, car les parents de Manon ont acheté sa robe de communion le jour du vide-grenier et depuis elle ne fait que la porter pour aller à l'école (comble du comble, elle joue aussi au foot avec !).

Louise est très snob, très prout-prout. Elle a pour habitude de mettre tous les adultes dans sa poche, d'être l'objet de leur admiration, une fille si jeune et déjà si cultivée... Battement de sourcils frénétique. Sauf qu'avec l'arrivée de Manon, on lui vole la vedette. Leur prof décide de lancer un projet d'opéra, en montant Carmen, un rôle sur mesure pour Louise, pense-t-elle... Han, han, c'est le début de la dégringolade !

Louise, donc, va perdre confiance en elle. Et comme c'est une jeune adolescente, sensible et vulnérable, elle ne va pas gérer la situation et donner à chaque petit événement une proportion démesurée. Tout le talent de Fanny Chiarello réside dans le fait d'avoir toujours su guider notre façon de penser, de ne pas détester cette héroïne bien prétentieuse, de cerner son mal-être, d'avancer dans cette histoire à tâtons, au rythme de la narratrice, et de savoir sourire devant ses raisonnements, parfois, saugrenus.

Encore une fois, l'histoire cherche à nous montrer que la culture est accessible à tous, non pas réservée à une élite, et qu'il ne faudrait surtout pas juger Louise, piquée de jalousie qu'une fille comme Manon soit son égale. Il y a chez elle un mélange de tendresse et de naïveté, pas seulement de la pédanterie, et puis de toute façon elle va apprendre à redescendre sur Terre. Bizarrement, avec son tempérament insupportable, Louise donne à cette lecture un caractère pétillant !

Prends garde à toi, par Fanny Chiarello
Medium de l'Ecole des Loisirs, 2013 - illustration de couverture : Gabriel Gay

28 mars 2013

"Je suis devenu un lecteur."

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Comme à son habitude, le père de Kévin Pouchin a mis les bouts sans crier gare, et cela dure depuis deux semaines. La mère est à cran, entre colère et dépression elle ne supporte plus rien, ni les enfants, ni le chien qui pisse sur le paillasson, elle met tout le monde dehors, qu'importe s'il gèle à pierre fendre. De plus, ce sont les vacances, Kévin n'a nulle part où traîner, alors il se décide à pousser la porte de la bibliothèque, là où il pourra se réchauffer.

Chez lui, les livres n'ont pas droit de cité. C'est pour les intellos, les têtes d'ampoule, pour ceux qui parlent de façon maniérée, bref ce n'est pas de leur monde. La famille de Kévin passe uniquement du temps ensemble lorsqu'il faut laver la BMW du père ou regarder une émission débile à la télévision. D'abord, le garçon hésite. Il redoute d'être mis à la porte, dénoncé comme étant un imposteur, qu'ici non plus il n'est pas à sa place.

Puis il croise une fille de sa classe, Laurie, qui le prend pour un poète. Mais surtout, il rencontre une mamie révolutionnaire, Dame Chamallow, qui lui colle entre les mains "L'attrape-cœur" avec ordre de lui faire un compte-rendu de sa lecture. A partir de là, la vie de Kévin va se dédoubler : d'un côté, il voit en secret ses nouvelles copines de bibliothèque, de l'autre il est le fils de personne, dans une maison où ça braille tout le temps, où les blagues sont crasses, où les penchants culturels sont inexistants.

Ce livre m'a fait énormément soupirer, de dépit et de désespoir. Heureusement, le jeune héros est un garçon formidable. Il en bave, mais c'est tout de même un môme qui comprend peu à peu qu'il a le droit de sortir de sa condition. Qu'il n'est pas dit qu'il appartenait à un milieu et se devait d'y rester. Alors, oui c'est grâce à la lecture qu'il va prendre confiance en lui. Toutefois, son apprentissage se fait aussi dans la violence, parce qu'on se moque de lui d'aimer lire ou de passer du temps à la bibliothèque, pour autre chose que bécoter sa petite copine.

Les clichés ont la dent dure, vous verrez que l'histoire est loin d'être mielleuse ou niaise, par contre il y a aussi beaucoup de dérision, de l'humour et du cynisme pour sauver les apparences, pour se protéger et pour rendre les coups. Il y a vraiment de belles réflexions de la part de Kévin en tant que lecteur qui découvre le pouvoir des mots et la force des histoires. D'ailleurs, pour moi, le cap le plus important, c'est lorsqu'il reconnaît enfin qu'il est devenu un lecteur. Que cette passion lui dure !

Holden, mon frère - par Fanny Chiarello
Medium de l'Ecole des Loisirs, 2012 - illustration de couverture : Séverin Millet

"Drôle d'idée que de lire des romans, quand on  y pense bien : on s'attache à des personnages qui n'existent pas, on se sent moins seul alors qu'il suffirait de lever la tête de sa page pour constater qu'on l'est toujours autant dans le vrai monde, et après, tout est fini. Chacun rentre chez soi..."

27 février 2013

Minuscule, farouche et rousse : je vous présente Millie Plume.

Passage en Folio junior du roman de Jacqueline Wilson paru l'an dernier en grand format :

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Nous sommes en 1876, à Londres. Millie est un bébé abandonné, aussitôt placé en famille d'accueil où elle y passera cinq années joyeuses et insouciantes. Puis, la séparation. Les larmes. La déchirure. L'incompréhension. Retour à l'Hôpital des Enfants-Trouvés où l'attend une éducation stricte. Millie ne rigolera pas tous les jours, mais avec sa nature et sa force de caractère elle parvient à surmonter les sales coups montés par ses petites copines de chambrée, par supporter la rigueur du froid dans le lit, le manque de nourriture, les leçons de couture, la discipline des anciennes.

Millie souvent se sent seule, même quand elle retrouve par hasard ses soeurs ou frères d'adoption, ou quand elle s'attache à Polly, une nouvelle venue, ou Ida, qui travaille en cuisine et lui file en douce des raisins secs ou du sucre pour adoucir son porridge. En vrai, Millie n'arrive pas à se satisfaire de son existence. Elle rêve de liberté, ne veut pas finir soubrette, aspire à autre chose, à retrouver sa véritable mère (ne serait-ce point cette écuyère rencontrée un jour au village ?) et à revoir Jem, son grand frère chéri.

Ce qui est très délicat dans le roman, c'est le soupçon de mélange entre l'humour et la tendresse, la générosité et la détresse, la peine, le chagrin, la triste réalité d'un avenir bouché. C'est un joyeux fourre-tout, avec une fin vraiment trop édulcorée, envers laquelle on ne tient finalement pas rigueur. Car on souhaite le meilleur pour Millie Plume. Petite rouquine au tempérament volcanique, débordant d'énergie, elle n'a jamais baissé les bras face à l'adversité et s'est toujours promis de bouleverser ce que la vie avait de plus plat à lui offrir.

C'est une lecture très plaisante, avec une héroïne attachante, pétillante et pleine de sensibilité, où on passe un très bon moment. A noter qu'une suite vient de paraître en grand format, Une nouvelle vie pour Millie Plume.

Les malheurs de Millie Plume, par Jacqueline Wilson
Gallimard jeunesse, coll. Folio junior, 2013 - traduit par Cécile Dutheil de la Rochère
illustrations de Nick Sharratt - couverture : Anne Simon

22 février 2013

Journal d'un dégonflé, Tome 6 : Carrément claustro !

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Dans ce nouveau rendez-vous, déjà le sixième, Greg entre en transe émotionnelle. La faute aux fêtes de Noël et à la perspective d'ouvrir ses cadeaux (toujours un grand moment dont le narrateur nous livre un exposé fort réjouissant !), mais aussi parce qu'il est tombé accro à un jeu en ligne, lequel consiste à adopter un ami virtuel et à s'en occuper continuellement, sinon la bestiole tombe en déprime. Le principe est vicieux, puisque les enfants sont sollicités à tort et à travers (pour l'achat de gadgets notamment) et doivent recourir à la CB des parents pour alimenter le site. A sa façon, Jeff Kinney dénonce leur nuisibilité et tacle avec douceur mais fermeté. 

L'auteur s'en prend aussi aux normes de sécurité dans les écoles, des normes drastiques et ridicules, car à force de vouloir protéger les enfants dans les cours de récré, il est décidé d'enlever tout ce qui est susceptible de représenter un danger pour eux (plus de toboggan, de balançoire, de portique, ni de poutre au sol). Plus de loisirs, donc. Le comble, c'est qu'ils doivent rester actifs mais ne doivent pas courir ou se toucher car c'est aussi interdit ! C'est risible, je vous jure, l'auteur s'éclate vraiment à démontrer les paradoxes de notre société. On a aussi droit au paragraphe sur la malbouffe dans la cafétéria, le combat des "nutritionautes contre les sales graissucres" et la condamnation des boissons énergétiques.

Enfin, tout ceci ne doit pas nous éloigner des turpitudes de notre dégonflé préféré, Greg a besoin d'argent et cherche un moyen facile et pas trop épuisant pour y parvenir (déneiger les allées de ses voisins ou organiser une kermesse à la maison avec du poulet BBQ à prix cassé). Oui, c'est comme d'habitude, avec de la mauvaise foi et des bêtises à foison, et puis on peut toujours compter sur  le fameux petit grain de sable pour gripper la belle mécanique, mais qu'est-ce que c'est comique ! C'est une série dont le succès chez les jeunes lecteurs est amplement mérité !

Journal d'un dégonflé, tome 6 : Carrément claustro ! par Jeff Kinney
Seuil jeunesse, 2013 - traduit par Nathalie Zimmermann

  • Disponible aussi le calendrier du dégonflé 2013, avec tous les personnages de la série et de nouvelles illustrations de Jeff Kinney et plus de 50 stickers pour se souvenir des anniversaires, des rendez-vous chez le docteur et des activités extra-scolaires.

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