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Chez Clarabel
10 mai 2019

En poche ! Les Dix Vœux d'Alfréd ♥

les dix voeux d'alfred pocket

Ah, quel bonheur à lire ! L'histoire est simple mais adorable. Elle est pleine de tendresse et de bienveillance, avec des personnages croquignolets et des aventures truculentes, tout ça dans une ambiance bon enfant, franchement on se régale !

Direction un petit village breton, Le Camboudin, Alfréd (avec un accent) dresse une liste de vœux pour ses dix ans (rencontrer un vrai cowboy, conduire un tracteur, voir la mer et goûter la mythique trouspignôle). Rien n'est impossible pour un môme qui n'a que des petits vieux comme copains ! Son grand-père, Alfred (sans accent), est son principal partenaire dans le crime. Et il faut avouer que ces deux-là vont nous réserver de bonnes parties de fous rires. Leurs aventures sont alors racontées sans lourdeur, on sent la bonne humeur derrière chaque mot, on se berce de nostalgie et de douceur. C'est formidable.

Certes, parfois la vie est rude pour notre jeune héros : sa mère boit beaucoup trop et a un caractère de cochon. Lui, Alfréd, rêverait d'un foyer ordinaire, de vacances à la mer, de journées spéciales rien qu'à deux... Au lieu de ça, il découvre que les adultes sont des menteurs, qu'ils ne sont pas dignes de confiance et qu'ils ne comprennent rien aux surprises. Enfin bon, ça reste une belle aventure à lire et relire. J'ai adoré son énergie et son humour pétillant : je n'avais pas envie d'être à la fin, trop tôt, trop court, j'en voulais encore ! C'est bon comme tout. 

POCKET 2019

Attention... ils sont de retour !

Les Amours d'Alfréd

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21 janvier 2019

Changer l'eau des fleurs, de Valérie Perrin

Changer l'eau des fleursViolette travaille dans un cimetière. Elle prend soin des allées, des fleurs, des plaques, des tombes. Elle connaît chacun des occupants, leurs histoires et leurs familles. Elle propose souvent un café ou un thé, des petits gâteaux, une oreille attentive aux gens de passage. Par sa gentillesse et sa discrétion, elle rend l'instant plus doux. Par contre, tous ignorent que Violette a aussi ses propres fantômes. Abandonnée à la naissance, elle a rencontré son mari très jeune. Un jour, celui-ci disparaît sans crier gare, laissant Violette dans le flou. Pourtant, elle ne s'en inquiète pas et trace sa route auprès de ses morts, jusqu'à ce que débarque Julien, un commissaire venu chercher une réponse aux dernières volontés de sa mère.
Ne nous voilons pas la face : on a du charme, de la tendresse et beaucoup de mélancolie dans cette histoire. Cela donne un roman poignant mais très triste aussi. Au début, on savoure chaque bouchée. On retrouve la délicatesse des Oubliés du dimanche : le style simple et sans fausse note, les petites vies ordinaires et les secrets de famille. Puis, trop de parcours s'entrecroisent, déposent leurs complaintes, plombent l'ambiance et laissent une impression décousue. Entre la soumission de Violette, le grand amour caché de Paul et Irène, la double vie de Philippe Toussaint, les rêves de Sasha, la disparition de Léonine, les tourments de Françoise Pelletier, cela fait beaucoup de drames intimes. Mis bout à bout, ils imposent aux 15 heures de cette lecture un arrière-goût d'amertume. On reste malheureusement en retrait, face à des personnages peu charismatiques, qui nous touchent sans nous attacher réellement. C'est embêtant car l'histoire devient trop longue et déprimante. On se croirait dans un interminable mois de novembre, monotone et lugubre, avec une narratrice résignée et larmoyante.
Au final, ce n'est pas le plus foufou des romans, même s'il dispose de qualités indéniables et dégage une sincère bienveillance. Techniquement, 
Marine Royer est merveilleuse dans son rôle. C'est toujours agréable de l'écouter. 

©2018 Albin Michel (P)2018 Audible Studios

6 janvier 2019

J'ai encore menti ! de Gilles Legardinier

J'ai encore mentiLaura chute de son poney lors d'une banale randonnée. Elle se réveille sur un lit d'hôpital, la mémoire en vrac. D'abord, elle se prend pour une reine de l'Antiquité puis réalise qu'elle se comporte comme une fillette face à la vie dont elle a égaré le mode d'emploi.
Finalement, ce nouveau départ lui donne l'occasion de revoir son existence de A à Z car rien de reluisant n'en découlait jusqu'alors (boulot, famille, amour... total flop). Laura replonge donc dans un apprentissage en mode accéléré et nous fait partager ses expériences particulièrement cocasses.
Malheureusement, les situations sonnent également éculées : l'humour de l'auteur est réchauffé et pèse lourd dans la balance. En fait, j'avais un sourire crispé à l'écoute de cette aventure qui n'offrait rien de neuf, rien de pétillant. Que du déjà lu. Pour la première fois, je trouvais que ça coinçait.
Le résultat m'a semblé vite bancal : l'histoire est lente et longue à démarrer. On s'attarde sur une Laura en mode reset et confrontée aux vicissitudes du monde moderne (l'électricité ou l'imprimante). À vrai dire, ça m'a semblé ridicule et poussif.
Je ne vais d'ailleurs pas être tendre avec le personnage de Laura, tellement niaise et agaçante. Lors d'une soirée de vieux camarades d'école, elle est accostée dans le noir par un admirateur secret. Entre nous, j'ai trouvé ça flippant et limite psychopathe. Dès lors, Laura aussi va s'interroger sur son entourage et imaginer un traqueur obsessionnel à ses trousses !
Je sais bien que l'optique de Gilles Legardinier est d'offrir une lecture sans prétention et qui met du baume au cœur. Je suis habituellement une lectrice comblée, d'où ma joie de découvrir chaque nouveau roman, promesse d'évasion et de folie douce. Or, cette fois, l'entreprise a échoué. On croirait davantage une grosse farce idiote et insensée. J'ai totalement bloqué.
Quelle déception. Encore un rendez-vous loupé... qui s'ajoute aux précédentes déconfitures, cf. Une fois dans ma vie et Le premier miracle (je ne parle même pas de Comme une ombre sorti opportunément des tiroirs). Ouhlàlà.
Le format audio proposé par la collection Écoutez Lire chez Gallimard manque également de fantaisie (aucune réalisation sonore) : la voix de Céline Espérin n'est pas désagréable mais résonne dans le vide, ce qui inspire une sensation déconcertante. 
Chassons cette amertume et espérons de prochaines retrouvailles plus convaincantes !

©2018 Flammarion (P)2018 Éditions Gallimard. Collection Écoutez Lire

 

29 novembre 2018

Vers la beauté, de David Foenkinos

vers la beautéAntoine Duris était professeur aux Beaux-Arts de Lyon quand il a décidé de tout plaquer pour devenir gardien au Musée d'Orsay. Rupture amoureuse difficile ? L'homme ne laisse rien transparaître. Lui semble se satisfaire d'être “au plus près de la beauté”. Il pourrait en effet contempler des heures les œuvres de Modigliani, quitte à mettre son grain de sel dans les exposés de son collègue... qui voit rouge. Ceci n'est pourtant qu'une mascarade. Car Antoine porte en lui le souvenir d'une étudiante au destin tragique. Camille avait seize ans, c'était une jeune fille brillante et passionnée par la peinture. Mais du jour au lendemain, son monde a chaviré. Son humeur s'est terni. Camille était prisonnière d'un drame qu'elle ne pouvait confier à personne.
Un matin, Antoine décide de kidnapper sa directrice, Mathilde Mattel, et se rend dans un cimetière pour alléger son fardeau. L'heure de vérité va enfin sonner. Malheureusement, je sors de cette lecture mi-figue mi-raisin. Au départ, cela ressemble totalement à un roman de David Foenkinos : primesautier, parisien, élégant, galant... Ce n'est pas ce que j'affectionne, mais cela reste un domaine familier donc tout à fait confortable. Vient ensuite l'histoire de Camille... comme un prolongement de Charlotte, son précédent succès littéraire. Ambiance plus lourde, plus sombre, plus pesante. On plonge dans le cauchemar de l'adolescente. Tellement douloureux et dévastateur. On vit sa descente en enfer, la spirale infernale de son traumatisme. Dur, dur.
L'heure est au recueillement, hélas j'avais hâte d'en sortir même si la lecture est courte (5h environ). Le texte est lu par Xavier Béja (très bon) dont l'empathie est sincère et transparente. On ressent comme lui de la compassion, du dégoût, du désœuvrement. C'était au final une expérience déconcertante mais, je le crains, peu amène et enthousiasmante. Le chagrin qui colle à ce roman est trop profond, trop grave. Ce n'était pas idéal en cette saison.

©2018 Éditions Gallimard (P)2018 Éditions Gallimard, coll. Écoutez Lire

 

28 novembre 2018

Valentine ou la belle saison, d'Anne-Laure Bondoux

Valentine ou la belle saison lizzie

Une héroïne dans le creux de la vague, un retour aux sources et des fantômes dans les placards... Ce roman d'Anne Laure Bondoux nous plonge dans une douce introspection familiale : celle d'une sœur et d'un frère qui découvrent le secret de leurs parents, mais qui doivent aussi panser leurs propres blessures (séparation, divorce, carrière en berne).
En s'installant dans la maison de Monette, à la campagne, Valentine et Fred retrouvent de vieux amis avec lesquels ils forment une petite bande de pieds nickelés fort sympathiques. Entre parties de vélo et séances de running, tous cherchent un nouveau souffle, parlent de politique (campagne électorale 2017) et prennent la vie comme elle vient, avec son lot de promesses (brisées, déçues) ou d'espoirs (des grands, des beaux, des forts).
Cette lecture, sans prétention, va donc nous faire doucement mariner dans notre jus. L'histoire est tranquille, l'ambiance paisible, on se croirait dans du Anna Gavalda ou du Barbara Constantine, pour l'esprit communauté solidaire et famille d'adoption. Les personnages ici ne sont pas des naïfs, rêveurs ou inconscients, mais ils veulent encore saisir toutes les secondes chances que la vie leur offre.
Résultat, la lecture est sympa, c'est parfait pour la détente et ça vous change du quotidien tristoune. Le texte est lu par Fabienne Loriaux et Benoît Grimmiaux, deux voix agréables pour nous accompagner dans ce parcours des âmes désœuvrées en quête de paix intérieure. Un rendez-vous très intéressant.

©2018 Fleuve Éditions, département d'Univers Poche (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche

 

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7 novembre 2018

Les oubliés du dimanche, de Valérie Perrin

Les oubliés du dimanche

Justine est aide-soignante dans une maison de retraite, elle a 21 ans et se sent proche de ses petits vieux. Elle écoute leurs histoires, s'émeut de leur solitude, tente d'oublier son désarroi en sortant au dancing où elle croise souvent le même type.
Elle ne se souvient jamais de son nom, mais lui confie son quotidien. Et lui l'écoute patiemment, lui pose des questions, la raccompagne après le boulot, lui téléphone, l'attend.
En vrai, Justine a d'autres chats à fouetter car elle a commencé à fouiller le passé d'une patiente, la belle Hélène, qui a longtemps souffert de n'avoir pas su lire, qui se souvient aussi de sa rencontre avec Lucien, de la guerre, du café qu'ils tenaient, de Simon qui vivait dans la cave...
Cette histoire va se télescoper avec les racines de Justine, qui vit chez ses grands-parents, avec son cousin Jules, car tous deux ont perdu leurs parents dans le même accident de voiture. En fait, ce drame couvre d'autres non-dits, d'autres secrets de famille, lesquels viendront éclore au fil des chapitres. On s'en doute, on les attend avec hâte. Et notre espérance sera grandement récompensée.
Au moment de tourner la dernière page, on ressent un bien-être immense et la certitude d'avoir lu un roman bouleversant et très juste, qui ne verse jamais dans le pathos ou la sensiblerie inutile. Et ça, j'apprécie beaucoup. On se rend compte que l'auteur cherche simplement à broder des liens, à tisser une histoire, à raconter l'amour et la famille. Car aimer, c'est n'avoir jamais à dire qu'on est désolé.
Et pourtant, il y a du chagrin, de la mélancolie, du sacrifice.. mais c'est tout plein de douceur et de tendresse. On ne s'attache pas forcément à la narratrice, mais on l'accompagne bien volontiers dans son pèlerinage. On se faufile dans les coulisses des Hortensias, on mène l'enquête sur le Corbeau, puis on oublie, on plonge dans le passé, on pleure les morts, on se dit que demain est un autre jour, après tout.
N'en jetez plus, j'ai beaucoup, beaucoup aimé. C'est une lecture attachante, profonde et sans artifice. Pour un premier roman, Valérie Perrin touche en plein cœur !

©2015 Albin Michel (P)2018 Audible Studios

Son deuxième roman, Changer l'eau des fleurs, est également disponible en exclusivité sur Audible (format audio).

 

7 novembre 2018

Et soudain, la liberté de Caroline Laurent & Évelyne Pisier

Et soudain la liberté pocket

Evelyne Pisier voulait écrire un roman sur sa mère en privilégiant la forme romanesque, une parade pour jongler entre émotion et introspection. Peu avant de mourir, elle avait confié son manuscrit à son éditrice, Caroline Laurent, en priant pour que l'histoire de Mona et Lucie Desforêt porte ses fruits.
Celle-ci se passionne pour le sujet et détecte le potentiel des deux héroïnes (dont la vie ressemble à un roman). Et ça tombe bien... 
La suite est une lecture surprenante et extraordinaire. On voyage dans la France des colonies de l'après-guerre, on découvre un cadre de vie bourgeois et dépaysant, mais aussi une réalité plus amère, avec le camp de Hanoi, les persécutions et l'ostracisme.
Toutefois, la vie de Mona et Lucie est ponctuée de passions dévorantes, de désirs et de rebondissements incessants (mariage, divorce, liaison, rencontre avec Castro). C'est follement romanesque et passionnant. Du moins, sur le papier.
Car j'ai eu quelques réserves au fil des pages, au fil des clichés accumulés (fumer pour stimuler la mémoire), du snobisme ambiant ou des personnages peu attachants dans le fond... Caroline Laurent emprunte souvent le sentier des digressions, elle évoque son propre vécu, tout en expliquant son travail d'éditrice (pour le coup, c'est utile et appréciable). Mais dans le feu de l'action, ça tombe parfois comme un cheveu dans la soupe.
Enfin bref. Le roman est b
on, porté par une démarche sincère et poignante. On y trouve le reflet d'une époque, l'incarnation d'une relation forte entre une mère et sa fille, la volonté farouche d'écrire sa destinée en l'arrachant de toute platitude.
Concernant la forme audio, la lecture proposée par Gaëlle Billaut Danno est sans fausse note : l'écoute est agréable, l'interprétation lisse et convenue. Simple mais efficace. Good job !

©2018 Éditions Les Escales (P)2018 Lizzie

et soudain la liberté audible

 

 

8 octobre 2018

Les Dix vœux d'Alfréd, de Maude Mihami

les dix voeux d'alfredAh, quel bonheur à lire et à écouter ! L'histoire est simple mais adorable. Elle est pleine de tendresse et de bienveillance, avec des personnages croquignolets et des aventures truculentes, tout ça dans une ambiance bon enfant, franchement on se régale !
Direction un petit village breton, Le Camboudin, Alfréd (avec un accent) dresse une liste de vœux pour ses dix ans (rencontrer un vrai cowboy, conduire un tracteur, voir la mer et goûter la mythique trouspignôle). Rien n'est impossible pour un môme qui n'a que des petits vieux comme copains ! Son grand-père, Alfred (sans accent), est son principal partenaire dans le crime. Et il faut avouer que ces deux-là vont nous réserver de bonnes parties de fous rires. C'est raconté sans lourdeur, on sent la bonne humeur derrière chaque mot, on se berce de nostalgie et de douceur. C'est formidable. Certes, parfois la vie est rude pour notre jeune héros : sa mère boit beaucoup trop et a un caractère de cochon. Lui, Alfréd, rêverait d'un foyer ordinaire, de vacances à la mer, de journées spéciales rien qu'à deux... Au lieu de ça, il découvre que les adultes sont des menteurs, qu'ils ne sont pas dignes de confiance et qu'ils ne comprennent rien aux surprises. Enfin bon, c'est une belle aventure à lire et relire. J'ai adoré son énergie et son humour pétillant : je n'avais pas envie d'être à la fin, trop tôt, trop court, j'en voulais encore ! C'est bon comme tout. 

©2018 Nil Éditions (P)2018 Lizzie, un département d'Univers Poche

La voix d'Alexandre Nguyen vous semblera familière car le comédien est très productif dans le doublage (séries ou films). Par contre, j'ai opté pour la vitesse 1.25 afin de donner une cadence plus entraînante au récit, et ainsi coller au vent de folie qui souffle sur toute la lecture. C'était extra !

 

 

8 août 2018

De battre la chamade (Marie-Lou & Matthieu 3) de Sophie Tal Men

De battre la chamade

Chipoteuse dans l'âme, je n'ai pas retrouvé dans ce troisième livre l'étincelle aperçue dans le tout premier (Les yeux couleur de pluie) même si j'avais déjà pressenti que l'intrigue stagnait dans le #2 : Entre mes doigts coule le sable. On retrouve Marie-Lou en Bretagne, la jeune interne quitte Brest pour Quimper et intègre le service d'un grand neurochirurgien. Elle lambine toujours après le retour de son ours mal léché : Matthieu a rejoint le Bagne de Cayenne pour s'expliquer avec son père démissionnaire. 

Enfin bref, l'histoire est gentillette mais n'offre guère d'extase. Je n'ai absolument ressenti aucune émotion, aucune palpitation à l'écoute de leurs sempiternels chassés-croisés. Car OUI - hélas - le couple joue toujours au jeu du chat et de la souris. Matthieu et Marie-Lou s'aiment mais se fuient. C'est un jeu récurrent auquel on a finalement perdu le goût car devenu trop lassant. J'ai ainsi suivi leurs pérégrinations, en moins de 8 heures d'écoute, c'est assez court et pourtant ça m'a semblé fastidieux. 

La série a peu à peu perdu de son charme - moi qui imaginais une évasion vivifiante en terres bretonnes, pour prendre des nouvelles des uns et des autres (Marie, Farah, Brigitte, Écume...) comme si je retrouvais des potes perdus de vue, j'avoue n'avoir guère été inspirée. L'histoire n'apporte rien de neuf, elle tourne en rond et s'étire en longueur. Dommage. Ajoutez la narration beaucoup trop monotone d'Aurélie Le Roc'h (pour Audible Studios) qui casse le rythme et l'ambiance... mais heureusement la voix masculine de Mathias Casartelli, plus fluide et agréable, vient équilibrer l'exercice. En bref, cette lecture ne risque pas de me laisser un souvenir impérissable.

©2018 Albin Michel (P)2018 Audible Studios

 

29 juin 2018

Les nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea, de Romain Puértolas

Les nouvelles aventures du fakir au pays d'Ikea Le fakir 2

Même si je n'avais jamais lu les premières aventures du fakir au pays d'Ikea, je n'ignorais pas non plus de quoi cela retournait mais craignais une lecture trop burlesque pour m'y hasarder. C'est finalement pour le rendez-vous mensuel du Club Audible que j'ai relevé le défi et suivi avec beaucoup d'étonnement les joyeuses péripéties de notre Ajatashatru Lavash Patel (acte 2) !

Le fakir escroc a depuis fait du chemin en devenant un homme riche après avoir écrit un roman à succès et se repose donc sur ses lauriers dans son appartement cossu à Paris. Son éditeur lui fait cependant comprendre que son nouveau manuscrit ne vaut pas tripette et qu'il ferait bien de repartir en vadrouille pour pimenter sa prose. Retour donc en Suède pour concrétiser son rêve ultime - s'acheter son fameux lit à clous et rencontrer le grand patron d'Ikea. En parallèle, on replonge dans ses souvenirs d'enfance alors qu'Ajat suivait son apprentissage de jeune fakir auprès d'une autre fripouille, ce sacré Baba Ohrom. Ajoutez des quiproquos, des chassés-croisés, des petits mots doux qui s'envolent, une dulcinée qui imagine son amour perdu et un chauffeur de taxi gitan qui écoute du Raphaël à longueur de journée... La bidonnade est assurée ET assumée. Cette suite a été pour moi une totale surprise - tant mieux - j'ai été épargnée de toute comparaison et mon enthousiasme n'en a été que plus débordant à l'écoute de cette histoire - fabuleusement lue par Dominique Pinon, au passage. Sa gouaille de vainqueur et l'humour pince-sans-rire qui découle de chaque page font évidemment mouche. Le fakir est un antihéros par excellence, toujours présent pour mettre les pieds dans le plat, amateur de jeux de mots débiles, confondant d'une niaserie abyssale et se couvrant souvent de ridicule, mais avec panache...

En somme, cela se lit comme une fable truculente et déjantée. On redécouvre le royaume des boulettes et des pains à la cannelle sous un autre jour, mais on voyage aussi entre l'Inde et la France, on évoque les flux migratoires et l'idée folle d'une Europe aux abois et condamnée à se réfugier en Afrique... Tiens donc, et si on inversait les rôles ? Ne serait-ce point les prémices d'une nouvelle aventure ? Pour l'heure, c'est drôle et savoureux. L'auteur a certes annoncé qu'il allait écrire un troisième épisode - entre autres lubies - mais gare à la surdose tout de même. En attendant je m'en vais écouter Tout un été sans Facebook !

©2018 Le dilettante (P)2018 Audiolib. Lu par : Dominique Pinon

Série : Le fakir, livre audio 2 (Durée : 6 h env.)

#Club_Audible MAI 2018

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https://www.audible.fr

 

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