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Chez Clarabel

24 octobre 2013

La chasse au Grommelon, de Claire Freedman et Kate Hindley

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Le Grommelon vit dans une maison située en haut d'une grande colline, isolé et à l'écart de tous. Personne n'est jamais allé chez lui. Impossible alors de vérifier les folles histoires qui courent à son sujet. Kiki la souris propose donc à ses amis, Nonos, Minouche et Lapinou, de s'y rendre !

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Rendez-vous est pris au square, dès la nuit tombée. Equipés d'une lampe de poche, d'une corde et de gâteaux, ils grimpent la colline dans un silence inquiétant. Aussi, au moindre bruit, ils sursautent et s'interrogent. La peur les gagne tout doucement.

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La porte de la maison n'étant pas fermée, ils entrent sur la pointe des pieds. La tension est à son comble, les craquements leur paraissent tous plus suspects. Ils sont aux aguets, ils gémissent et chuchotent mais ils poursuivent leur expédition.

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Les voilà déjà devant la porte de la chambre du Grommelon  ! Leur coeur bat la chamade. Ils retiennent leur souffle, s'introduisent en toute discrétion, et là ... CATASTROPHE !

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Il faut fuir à toute vitesse, le Grommellon est à leurs trousses, avec ses griffes acérées et une lueur effroyable dans le regard. Et il rugit, il gronde, il leur colle aux basques. C'est insupportable !

Cet album au suspense maîtrisé, habile et efficace, joue délicatement avec les nerfs du lecteur grâce à cette histoire qui fait peur (mais fait sourire en même temps), surtout la fin est bien sympathique. ;o)

Le design est également de toute beauté : couverture au toucher tissé, illustrations vintage, sens de la lecture qui tournicote. La mise en scène est astucieuse, même le vocabulaire est choisi exprès pour donner la chair de poule. Il y a vraiment de solides arguments pour attirer le lecteur et le faire craquer ! 

Succombez sans hésiter à ce rendez-vous absolument charmant, pour frissonner de plaisir et jouer le jeu de la traque infernale. C'est adorable ! ♥

La chasse au Grommelon, de Claire Freedman et Kate Hindley (Gallimard jeunesse, août 2013)

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24 octobre 2013

Le gardien de phare: Audiolib lu par Jean-Christophe Lebert

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La suite, enfin... Après cette chute terrible sur laquelle se concluait La sirène, il était urgent de retourner à Fjälbacka. La situation est certes poignante, mais pas aussi catastrophique qu'on aurait pu le penser. Mais vraiment, j'ai eu le cœur serré pour ... quelqu'un, pour ce qu'elle traverse, etc. C'est poignant, très dur aussi.

L'intrigue policière va s'intéresser à un crime vache, celui d'un comptable, un type ordinaire, fils unique, choyé par ses parents. Le gars venait de rentrer au pays, il avait été meurtri par une agression à Göteborg et avait souhaité changer de vie. Célibataire, sans histoire, c'était un homme bien sous tous rapports... si ce n'est que cette façade trop lisse interpelle les enquêteurs, qui vont creuser et se balader vers des rivages plutôt moches, aussi. On découvre en parallèle une histoire tragique qui s'est passée sur l'île de Graskar, réputée pour être hantée par des esprits. Cette île abrite un phare et a accueilli, en 1870, un jeune couple qui va sombrer dans la violence et le drame conjugal. De nos jours, une femme et son fils y ont trouvé refuge, semblant fuir un passé sombre, voulant absolument être oubliés et se cacher des autres. Ce sera aussi une intrigue à éclaircir, car ce n'est pas très joyeux non plus.

En somme, ce énième tome (j'ai oublié de compter) est fidèle à l'esprit de la série : il alterne une touche féminine, pleine de sensibilité, avec parfois un peu de superficialité, mais c'est surtout un roman émouvant, qui rapporte toujours avec pudeur et pugnacité des histoires de la vie de tous les jours, des histoires tragiques, des vies malmenées, des destins brisés. On se laisse prendre au jeu avec une facilité déconcertante. A noter, pour moi-même, l'éventualité d'un spin-off avec le couple de policiers venus de Stockholm - Petra et Konrad. Je dis ça, je ne dis rien.

Lecture rigoureuse et sensible de Jean-Christophe Lebert, encore une fois. J'apprécie ce qu'il nous propose, même si j'avais une petite préférence pour l'interprétation d'Eric Herson-Macarel. Et aussi, l'ambiance à Graskar m'a vaguement rappelé le roman de Johan Theorin, L'Echo des morts.

Le gardien de phare, par Camilla Läckberg
Audiolib, septembre 2013 - texte intégral lu par Jean-Christophe Lebert (durée d'écoute : 16 h 14)
Traduit par Lena Grumach pour les éditions Actes Sud, 2013

23 octobre 2013

L'étrange réveillon de Bertrand Santini et Lionel Richerand

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Arthur est un orphelin de 7 ans.  Il est immensément riche, mais malheureux comme les pierres. Il s'ennuie aussi horriblement . Des clowns, des troubadours, des magiciens défilent pour le distraire de son chagrin, mais rien n'y fait. Il demeure inconsolable.

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Ce qu'Arthur préfère, c'est rêver, méditer ou réfléchir. Il est également fasciné par les étoiles. Le spectacle du Ciel suscite tant de questions...

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A l'approche du réveillon, Arthur souhaite s'entourer de Morts à sa table (!) mais le valet est bien embêté. Devant l'insistance du garçon, il cède et fait venir un défilé de corbillards. Un petit groupe de squelettes s'installe autour de la table. A ce spectacle, Arthur écarquille les yeux tout ronds.

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L'enfant est impressionné, certes ses invités sont un tantinet fanés mais la fête peut commencer. Arthur est le seul à dîner. Personne ne valse au rythme de la musique jouée par l'orchestre. Qu'importe... Soudain, à minuit tapante, les portes du Salon s'ouvrent sur LE couple vedette. C'est le plus beau cadeau pour Arthur, qui se couchera ivre de joie. 

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Au fond de son lit, Arthur sourit. Cette nuit, pourtant, il n'a rien appris, ni de la mort, ni de la vie... mais quelle importance ?

Surprenant et déconcertant, ce conte se veut poétique et tendre. Il nous transporte dans un univers sombre et poignant, mais dévoile aussi une touche d'humour, de belles envolées lyriques et une bouleversante déclaration d'amour entre un enfant et ses parents.

C'est une lecture qui nécessitera probablement d'accompagner le jeune lecteur, dans cet univers morbide et onirique, fortement influencé par la magie de Tim Burton.

L'étrange réveillon de Bertrand Santini et Lionel Richerand (Grasset jeunesse, octobre 2012)

23 octobre 2013

“Looking for Narnia ? You’re in the wrong universe.”

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A North Hampton, petite bourgade cossue, nichée au bord de l'océan, vivent trois sorcières, Joanna, la mère, et ses deux filles, Freya et Ingrid. [Oui, il s'agit de la même Freya qui a guéri Oliver de son addiction !] Elles ont toutefois l'interdiction de pratiquer leur magie et doivent se fondre dans la masse, vivre comme des humaines, sans attirer l'attention sur leurs particularités.

La tentation est pourtant grande, nos sorcières vont ainsi glisser des touches de magie dans leur existence ordinaire : Freya en concoctant des filtres d'amour au bar où elle bosse, Ingrid en tressant des nœuds pour permettre aux femmes de démêler leurs soucis intimes, comme tomber enceinte, et Joanna en distrayant un petit garçon, en volant sur son balai, en mijotant de bons gâteaux, etc.

La vie semble leur sourire, Freya vient de se fiancer à Bran Gardiner, le célibataire le plus convoité de la côte, et est convaincue d'avoir trouvé son élu. Pourtant, le soir de ses fiançailles, la jeune femme rencontre le frère cadet, Killian, et succombe à ses charmes. Les jours suivants, impossible pour elle d'oublier ou de résister, elle court se jeter dans ses bras, tout en ressentant de l'amertume et de la culpabilité, tout de même !

C'est une relation qui semble un peu tirée par les cheveux, et puis finalement qui trouvera son explication dans les derniers chapitres. Sinon, globalement le roman se lit vite et bien, il est superficiel, léger, assez prenant, truffé de clichés et de facilités. C'est du Melissa de la Cruz, donc c'est très distrayant et sans prise de tête. Par contre, ce n'est pas une série pour ados, malgré les apparitions de Mimi Force, les personnages sont adultes, font des allusions sexuelles, et pas que (mais ce n'est pas graveleux, ni vulgaire non plus).

C'est un bon début de série, qui se déclinera en trois tomes, la suite est déjà disponible : Le Doux baiser du serpent. A noter aussi qu'une série tv, Witches of the East End, inspirée de la série, est actuellement diffusée sur Lifetime aux USA.

Les Sorcières de North Hampton, par Melissa de la Cruz (Orbit, janvier 2013 - traduit par Hélène Bury)

23 octobre 2013

“Parfois, mieux vaut faire un long détour pour se rendre à deux pas.”

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Je comprends mieux pourquoi ce spin-off ne nous a pas été proposé plus tôt, l'idéal aurait été qu'il sorte avant la parution des Portes du Paradis, le dernier tome de la série des Vampires de Manhattan (je plaide coupable, à l'époque j'avais pesté contre ce détail !). Parce que, très franchement je ne l'ai trouvé ni passionnant, ni excitant, maintenant que je l'ai lu.

L'histoire devait nous expliquer ce qu'il était advenu de Bliss, et plus précisément sa rencontre avec la Meute des Loups. Ces derniers aussi ont une histoire à nous dévoiler, avec son lot de traques infernales, de séparations déchirantes, de sacrifices inévitables et d'amours contrariées, sur fond de variations mythologiques mélangeant tous les genres. Mouaip, mouaip, mouaip. Tout ça m'a semblé tellement creux et inintéressant, au final. J'ai galéré pour me familiariser avec ce nouvel univers, j'ai même fini par m'y ennuyer ferme.

Alors soit, c'est un petit crochet avant le sprint final et ça peut éventuellement intéresser un lecteur en pleine découverte de la série des Vampires de Manhattan. Malheureusement, j'ai bouclé la saga en décembre 2012 et depuis j'ai tourné la page. Pour moi, ce spin-off paraît trop tard en VF, j'ai eu le sentiment d'être larguée. Sans compter que les personnages ne m'ont guère inspiré de sympathie, à l'exception de Bliss forcément, qui se révèle plus forte et déterminée, très débrouillarde, sensible et vulnérable, avec ses blessures secrètes. Lawson, par contre, m'a fait l'effet d'une girouette au bord de l'implosion hormonale... au secours !

En somme, il faut lire ce livre dans la foulée, juste avant le dernier tome de la saga, sinon vous oubliez !

Le Pacte des Loups, par Melissa de la Cruz (Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, septembre 2013 - traduit par Morgane Caussarieu)

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22 octobre 2013

L'abominable sac à main d'André Bouchard

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Vous l'ignorez peut-être, mais les sacs des mamans sont des créatures voraces et dangereuses !

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La bête passe son temps à tout avaler : portefeuille, peigne, bâtons de rouge à lèvres, chéquier, liste de courses, stylos, paquet de mouchoirs, agenda, parapluie pliant, maquillage, bonnet de laine, brosse à dents, dentifrice, foulard, cure-dents, etc. C'est un puits sans fond ! L'animal absorbe, absorde... Un jour, le sac a même avalé les clés de la maison !  

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Mais maman est courageuse, maman est téméraire, elle plonge la main dans la gueule de la bête, inconsciente du danger. Seule la fillette reste sur ses gardes, elle se méfie du monstre qui sommeille, un jour il arrivera un malheur ! C'est un sac gobetout, impossible à dompter, mais maman refuse de s'en séparer. C'est pire qu'un animal de compagnie, c'est une partie d'elle-même.

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La fillette persiste et signe : il faut se méfier de l'animal, un jour il en aura assez des vieux jouets et des chaussettes qui traînent, il aura besoin de chair fraîche !

Humour grinçant ? Check. Histoire criblée de stéréotypes ? Check. Tout ça dans un but pour se moquer gentiment ? Check. Décidément, André Bouchard  ne cesse de délirer dans son coin avec ses albums qui font glousser dans les chaumières. Ce nouveau livre ne déroge pas à la règle, il est sympa et rigolo à parcourir, même si je l'ai trouvé un peu  moins pertinent que d'habitude.

L'abominable sac à main d'André Bouchard (Seuil jeunesse, octobre 2013)

22 octobre 2013

“People lied. That's just what they did.”

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Très, très bon roman que voilà ! Son ambiance sombre, son ton vif, ses personnages à fleur de peau, son danger alentour et ses garous particulièrement effrayants font de cette lecture un rendez-vous incontournable. Le résultat est en effet captivant ! Tout de suite, on plonge dans une histoire noire et pleine d'amertume, marquée par la mort d'une adolescente. Son groupe d'amis est dévasté, chacun cherche un refuge, que ce soit dans l'alcool ou dans le besoin d'avoir des réponses, pour avancer et oublier le drame. Mackenzie est une jeune fille qui se juge quelconque, mais qui, finalement, est une nana entourée par deux potes irrésistibles, qui se chamaillent pour obtenir son attention et décrocher son cœur, oui, un triangle amoureux est au programme, attention les yeux, mais franchement c'est plutôt bien amené, pas trop nunuche non plus. L'héroïne fait même preuve d'auto-dérision à ce sujet :

« Nom de Dieu ! Ma vie n'allait quand même pas devenir aussi débile que toutes ces séries pour ados !
Une coulée de graviers et de poussière a dévalé la pente. Je me suis retournée. Kyle était au sommet de la colline. J'ai senti ma poitrine qui se fendait en deux. Sans un mot, il a fait demi-tour. Et voilà, c'était officiel : ma vie était digne d'une série débile. »

Autour, nous avons aussi une enquête criminelle, pour cerner le mystère qui entoure le meurtre d'Amy. L'arrivée en ville d'une milice privée sème la zizanie, Mac se heurte à leur chef et devient une cible à éliminer. Elle réalise dans le même temps que ses amis proches lui cachent aussi de nombreux secrets, parfois assez déconcertants. Et ce climat de délation, de suspicion et de peur panique autour des garous finit par enfoncer le clou : c'est globalement sombre, vif et envoûtant. L'auteur n'a pas versé dans la facilité, elle malmène ses personnages, elle dessine une histoire pas toujours joyeuse, ça change un peu et ça fait du bien. C'est le 1er tome d'une trilogie, la suite est déjà disponible en VO : Thornhill.

Hemlock, par Kathleen Peacock (La Martinière J., juin 2013 - traduit par Nathalie Azoulai)

21 octobre 2013

Vive la différence ! de Leigh Hodgkinson

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Hippolyte Patel est un troll poilu, qui ne ressemble pas aux autres trolls. Hippolyte est gentil, poli et ordonné. Mais ses copains trolls le trouvent particulièrement nul comme troll et ne l'aiment pas du tout.

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Pétula Pétal est une fillette qui habite dans une maison avec ses parents. Elle est bruyante, fofolle et très désordonnée. Tout le contraire de ses parents !

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Tous deux sont donc désemparés de partager une existence pleine de contradictions et d'immenses frustrations. Alors, lorsque Petula et Hippolyte se rencontrent par hasard, ils comprennent qu'ils viennent de trouver la solution idéale : troquer leur vie pour vivre celle de l'autre, qui semble davantage leur correspondre ou répondre à leurs aspirations. 

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Et c'est le rêve ! le bonheur parfait ... surtout au début ! Très vite, Petula et Hippolyte s'aperçoivent que faire toujours la même chose, être autorisé à confondre leurs interdits commence à leur peser sérieusement. C'est devenu trop facile, trop lisse... trop ennuyeux ! Il est temps de mettre fin au drôle de troc et retrouver chacun sa famille.

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J'ai adoré cet album pour ses merveilleuses illustrations, si douces, si pétillantes, si pleines de vie et si colorées ! Chaque page est un véritable enchantement.

Tout est drôle et facétieux dans cette histoire : les noms des personnages, leurs décisions de troquer leur vie, jusqu'à leurs lubies tendrement rigolotes : faire le ménage, tout ranger et adorer ça, mais aussi se curer le nez sans vergogne, le revendiquer et préférer ça à cueillir des fleurs ! Le ton est cocasse, absolument désopilant - les enfants vont adorer !

J'ai beaucoup aimé aussi la farandole des polices et des caractères, lorsque le texte s'adapte au personnage - pour souligner les expressions fofolles de la fillette ou toutes discrètes du troll poli, par exemple. L'auteur a peaufiné chaque petit détail, a bichonné son texte, en plus du ton, elle a pris un soin scrupuleux à veiller sur la forme.  

L'histoire parle évidemment du droit à la différence, du fait d'être accepté pour ce que l'on est, de ne pas juger les autres, etc. Un message clair, simple mais qu'il faut toujours répéter.  

En somme, c'est un très chouette album qui séduira à coup sûr les enfants (et qui ouvre notre quinzaine consacrée aux lectures qui font gentiment peur, en attendant la fête des monstres et des esprits du 31 octobre) !

Vive la différence ! de Leigh Hodgkinson (Gallimard jeunesse, septembre 2013)

21 octobre 2013

“Quelle naïveté ! Le Diable a juste joué avec lui... La terreur ne manquera jamais de valets.”

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Ne nous attardons pas sur cette couverture peu engageante, et misons sur l'effet de surprise pour découvrir ce que cache le roman ! A priori, c'est une histoire plutôt banale au sujet d'un couple, Raphaël et Laura, qui s'aime mais se détache, depuis l'arrivée au lycée d'un nouvel élève, Melvil, qui cristallise les fantasmes les plus secrets de la jeune fille. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle est sous la coupe d'une possession maléfique, générée par une bague qu'elle vient de trouver dans une petite bijouterie vieillotte.

Son petit copain se débat comme un beau diable pour sauver leur relation amoureuse, mais sa jalousie complique tout et précipite l'inévitable. Leur amie Apolline tente aussi de leur venir en aide, elle-même se débattant au sein d'un flot de rêves brumeux qui cherchent à lui communiquer un message, au sujet d'une Fille des Brumes et d'un Démon, etc. L'intrigue n'a aucun secret pour nous, puisqu'on a connaissance des projets machiavéliques qui animent Melvil et celui qui se fait appeler l'Orfèvre. Au départ, je trouvais ces deux-là assez risibles à vouloir se fondre dans la masse, en adoptant le langage des jeunes de l'époque et en se mettant à la page sur le plan technologique.

Puis, j'ai été prise dans le feu de l'action, avec l'enchaînement des événements, la montée en puissance des forces démoniaques, la manipulation mentale basée sur les peurs les plus vives et l'élimination des éléments dérangeants. Sans mentir, toute la première partie est assez effrayante et sait nous tenir en haleine. La suite me voit plus réservée, avec l'entrée en scène d'une enquête policière plutôt bien menée, mais assez classique. C'est un autre rythme, une nouvelle façon d'aborder cette lecture, qui heureusement va reprendre sa cadence infernale dans les derniers chapitres. Au final, malgré de microscopiques réserves, je trouve que le roman a su parfaitement nous entraîner dans son univers (de possession, de forces maléfiques et de vieilles légendes démoniaques) et nous fait passer un bon moment de lecture.

Le Démon des Brumes, par Luc Blanvillain (Seuil jeunesse, septembre 2013)

18 octobre 2013

Rouge et vert de Gabriel Gay

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Rouge et Vert sont deux opposés : l'un est permissif, l'autre interdit tout. Un jour, ces deux-là finissent par se chamailler. Vert est éjecté dans la rue et met les bouts. Il rencontre un pigeon et mange un peu de banane écrasée, un petit morceau de plastique et deux frites. Puis il décide de découvrir la ville, mais plus il avance vers l'inconnu, plus il croise des voitures et des camions. 

L'aventure n'est plus aussi exaltante, Vert se sent tout raplapla. Et c'est Rouge qui vient à sa rescousse... Ils prennent ainsi conscience de leur complémentarité : sans leur travail, c'est la pagaille dans toute la ville. Les voitures sont bloquées, il faut se remettre au boulot ! Vert en haut, Rouge en bas, puis changement de place, etc. 

Tout rentre dans l'ordre, les bisbilles sont oubliées, les deux rivaux ont scellé un pacte : ils sont indissociables, chacun avec leurs particularités, ils contribuent à faire avancer le monde. 

Album coloré et très séduisant, qui représente la ville comme un univers mystérieux et cerné d'embûches, et qui parle aussi de petites querelles entre copains, sur lesquelles il faut bien sûr passer l'éponge car on apprend toujours des différences des autres ! Lecture très sympathique, par Gabriel Gay (qui illustre souvent les couvertures des romans à l'École des Loisirs).

Ecole des Loisirs, octobre 2013

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En avons-nous toujours bien conscience quand nous traversons la route, quand nous roulons en voiture ou à vélo ? Les bonshommes rouge et vert des feux de circulation sont des petits personnages vivants ! Ils courent, grimpent, descendent à longueur de journée pour que le feu fonctionne, et que nous soyons en sécurité. Leurs noms ? Vert ! et Rouge ! Mais que se passe-t-il s'ils se mettent à se disputer pour savoir qui est le plus important ? Aïe ! La catastrophe menace...

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