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Chez Clarabel

10 septembre 2013

“J'ai bien peur que notre Jean-A. ne soit entré dans l'adolescence...”

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Ce nouvel épisode des Jean-Quelque-Chose est encore une fois un rendez-vous incontournable : les enfants deviennent des adolescents, Jean-A est chamboulé d'être le seul garçon dans sa classe de latin, même son séjour linguistique lui a mis la tête à l'envers, désormais il porte des pantalons à pattes d'eph', joue de la guitare et a pour but de devenir l'idole des jeunes. Quel beau métier, se dit Jean-B, notre narrateur.

Celui-ci n'a pas changé d'un iota : agent secret il sera, comme James Bond, dont les aventures cinématographiques lui font raconter des histoires à ses parents.  “Le mensonge est le prix à payer pour devenir agent secret. Il faut faire croire aux autres qu'on a une vie absolument normale. Personne ne doit savoir qui vous êtes réellement, pas même vos frères ni vos parents, sinon on risque de les torturer avec un luxe de raffinement incroyable pour leur faire avouer vos véritables activités.”

Il y a tant d'autres petites anecdotes, savoureuses, délicieuses, tendres, facétieuses et captivantes. J'adore cette série, j'aime le ton, les personnages, l'époque qui fleure bon la douce nostalgie des années 60-70, la complicité entre frères, les rêves et les délires qui fourmillent dans leurs jeunes têtes. C'est une lecture indémodable, qui peut plaire à tous les âges. Bonheur assuré.

La cerise sur le gâteau (Histoires des Jean-Quelque-Chose), par Jean-Philippe Arrou-Vignod
Gallimard jeunesse, mars 2013 - illustrations : Dominique Corbasson

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9 septembre 2013

“Three Pines wasn’t on any tourist map, being too far off any main or even secondary road. Like Narnia.”

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J'avais dans l'idée de lire un policier de la vieille école, dans un cadre bucolique et charmant, à Three Pines, un village québécois où tout le monde connaît tout le monde. Aussi, l'assassinat de l'ancienne institutrice, Mlle Jane Neal, dont le corps a été retrouvé dans les bois, près de chez elle, met la communauté en émoi. L'inspecteur-chef Armand Gamache, de la Sûreté du Québec, est dépêché sur les lieux.

A la façon d'un Hercule Poirot ou d'une Miss Marple, Gamache observe, interroge, écoute les uns et les autres blablater. Il remonte aussi les bretelles de sa nouvelle collaboratrice, l'agente Yvette Nichol, jugée impatiente, brouillonne et guindée. Il faut qu'elle apprenne que, dans ce métier, l'empathie est une qualité indispensable. Sans quoi, on ne se démène pas follement à Three Pines, on y vit pépère, on fait connaissance, on se perd dans l'étude des arcs et des flèches (*ennui*), on déguste l'ambiance prout-prout si chère à mon cœur.

C'est le premier livre de la série mettant en scène Armand Gamache, je pense qu'il fallait en passer par là pour cerner personnages et localité avant de prendre ses aises. Du moins, je l'espère. J'avais très envie de m'enthousiasmer pour cette découverte, je n'y suis pas parvenue totalement, le livre m'est certes apparu un peu long et ennuyeux, mais avec de bonnes choses aussi, à l'intérieur, qu'il faut exploiter sereinement.

Nature morte, par Louise Penny
Babel noir, septembre 2012 - traduit par Michel Saint-Germain

“Three Pines wasn’t on any tourist map, being too far off any main or even secondary road. Like Narnia, it was generally found unexpectedly and with a degree of surprise that such an elderly village should have been hiding in this valley all along. Anyone fortunate enough to find it once usually found their way back.”

9 septembre 2013

Sous un vernis impeccable, des drames, des mensonges, de la folie. Une pure tension psychologique !

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C'est un très court roman qui réussit habilement à nous plonger dans un foyer familial, bien sous tous rapports, mais qui révèle ses fêlures sitôt que le fils annonce ses fiançailles avec une demoiselle débarquée de nulle part. Sans expliquer son malaise, la mère entend protéger son fils et cherche à convaincre son époux de rompre les fiançailles. Pourtant, la jeune fille semble si parfaite, issue d'une famille bourgeoise et argentée, qui a même vécu dans leur quartier des années auparavant.

Mais je préfère m'en tenir aux explications les plus minces, parce qu'on ne cesse d'aller au-devant de découvertes qui font voler en éclats la belle image de ces gens si beaux, si parfaits, si sûrs d'eux. Dominique Dyens a scrupuleusement aiguisé sa plume pour tailler dans le décor, lacérer le tableau, écorcher les figurants, les laisser en lambeaux. Effet prodigieux ! Le format court permet aussi de ne pas s'appesantir, de se balader en toute quiétude, avant de tomber sur un os, paf, de s'étaler de tout son long et de tourner les pages pour en savoir plus.

Impression d'avoir lu un roman qui se la joue sainte-nitouche, ça me plaît !

Intuitions, par Dominique Dyens  (Pocket, mai 2013)

9 septembre 2013

Pyjamarama de Michaël Leblond et Frédérique Bertrand

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Le pyjama à rayures est idéal pour réveiller une très ancienne technique de l'animation : l'ombro-cinéma. Passées la couverture et les premières pages, un enfant s'endort ; le livre bascule aussi... dans une odeur de pop-corn. Du tintamarre, de la musique, des éclats, cette fois c'est la fête... Autos-tamponneuses, grandes roues, cascade, casse-pipe, toutes les grandes attractions sont réunies ici dans un spectaculaire LUNAPARC.

Deuxième ouvrage de la série « pyjamarama » dont le premier volume nous faisait visiter New-York.

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Un enfant rejoint son lit et s'aventure cette fois-ci dans son corps : les lumières scintillent sous les paupières, à l'intérieur de sa tête il perçoit des fourmillements. Il imagine des circulations, la pompe de son coeur, écoute sa respiration : la mécanique est merveilleuse ! Après New York ou Lunaparc, le corps est franchement la plus belle des attractions. Quand les rouages se grippent, c'est le frisson, la chaleur et notre petit héros franchit la grille de son pyjama, son corps lui échappe : le rêve devient fiévreux !

Sur le plan vertical, l'histoire est illustrée par Frédérique Bertrand qui répond aux images horizontales de Michaël Leblond : des graphismes qui s'animent avec magie au simple passage d'un rhodoïd rayé.

Cette collection ne cesse de s'enrichir d'albums tous plus ludiques, ingénieux et séduisants les uns que les autres. On trouve désormais un cahier d'activités pour s'initier à la technique de l'ombro-cinéma. 

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Un cahier d'activités où chacun pourra donner corps à ses robots de rêve. Les clignotants, les yeux et la mécanique sont offerts, il suffit d'en imaginer les contours, les environnements. Il faut coller, dessiner, effacer pour faire vivre des robots, il faut aussi procéder à certaines réparations inévitables en mécanique.

Au lecteur d'inventer cette fois, pour créer son album unique en pyjamarama. 

Rouergue jeunesse, 2012

 

9 septembre 2013

La ville en toutes lettres, de Michel Gunther et Biosphoto

En ville, il y a du texte partout : affiches, cinéma, graffitis, épicerie, chaussée, panneaux de signalisation. Tous ces mots font partie du quotidien : ils nous sont tellement familiers qu'on les déchiffre sans y penser.

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Traquant les mots et les lettres qui nous entourent, les photos de cet abécédaire dévoilent cette écriture urbaine en parcourant la ville comme un livre ouvert.

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Cette lecture ne se raconte pas, elle s'admire, elle se laisse faire, elle se tait. C'est un beau spectacle que l'auteur nous propose, une balade en ville, des petits bouts du quotidien saisis au hasard, de belles lettres qui ornent nos murs, les enseignes, les panneaux, etc. Autant de symboles qu'on ne voit plus (ou presque) ! Ce livre nous le rappelle, donc soyons attentifs, soyons spectateurs, soyons admiratifs !

La ville en toutes lettres de Michel Gunther et Biosphoto (éd. Thierry Magnier, août 2013)

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7 septembre 2013

Je, tu, il m'embête, de Michel Van Zeveren

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«Attention, pas de bêtises, les enfants» dit Maître loup avant de s'absenter de la classe.

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Alors, plutôt que de s'embêter, petit loup décide d'embêter petit lapin. Petite souris embête petit loup mais petit sanglier arrive et se fait embêter par petite biche. Les trois petits cochons interviennent.

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Qui embêtera petite grenouille ? Finalement, est-ce les plus grands qui embêtent les petits ? Les filles embêtent-elles plus les garçons que l'inverse ?

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Lorsque tout le monde embête tout le monde, on finit par s'embêter... surtout quand on est des petites bêtes à oreilles !

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Un nouveau Michel Van Zeveren offre toujours l'occasion de se poiler en douce dans son coin ! C'est un vrai régal de lire ses petites histoires où les jeux de mots fleurissent à tous les coins de page, où les illustrations se veulent espiègles et légères et où la morale de l'histoire se passe également de commentaire (car c'est drôle, très drôle !).

L'auteur s'amuse à broder son intrigue sur l'ennui autour du mot 'embêter' qu'il rabote ou détricote avec un plaisir manifeste. La répétition des scènes fait aussi partie du comique de situation. On sourit énormément face à ce spectacle grotesque d'une classe entière qui cherche à piéger l'autre. Au final, même le maître est pris à son propre piège ! C'est une histoire sans fin. ^-^

Je, tu, il m'embête, de Michel Van Zeveren (Pastel, septembre 2013)

7 septembre 2013

La famille Fraskato et son cirque fabuleux de John Yeoman et Quentin Blake

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Roulez, roulez tambours, voici le cirque Fraskato.

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Voici l'oncle Décimus sur sa trottinette, Philibert qui jongle avec des œufs, Jess et Bess et leurs tours de magie, les chiens chanteurs et les perroquets acrobates...

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Alors, prenez place au bord de la piste et applaudissez les artistes !

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C'est coloré, absolument barré, fantasque et délirant.

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C'est un hymne formidable aux histoires de cirque qui donnent des étoiles dans les yeux. L'histoire est simplette, avec une pointe d'humour british, mais ce sont surtout les illustrations de Quentin Blake qui retiennent notre attention, tant elles sont pétillantes ! Un album joyeux et bariolé.

La famille Fraskato et son cirque fabuleux de John Yeoman et Quentin Blake (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, août 2013)

7 septembre 2013

7 septembre 2013

J'ai mis dans ma valise de Soledad Bravi

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Qu'est-ce qu'on met dans une valise pour voyager ?

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Des choses indispensables comme une brosse à dents, une sucette, une crotte de nez...

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et aussi une tondeuse à gazon, un ours polaire, un sous-marin...

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Cette valise est comme celle de Mary Poppins, elle avale tout mais est-ce que sa propriétaire est d'accord ?

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Le résultat est absolument désopilant ! L'humour de Soledad Bravi est - un peu - comme un clin d'oeil aux vieilles chansons de Dorothée, dans les années 80 (ici ou ). Son dessin est toujours délirant, un  mélange entre le cocasse et la candeur. Avec aussi cette petite touche d'humour subtil, derrière l'absurde... car à la fin, la petite fille ne proteste pas contre la qualité du contenu de sa valise, mais plutôt contre la quantité. Question de nuance. J'adore. ☺

J'ai mis dans ma valise de Soledad Bravi (Loulou et Compagnie, septembre 2013)

6 septembre 2013

Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, Audiolib (27 h) lu par Christine Pâris

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Très sincèrement, j'ai trouvé ce troisième volet long, trop long, partant dans tous les sens, offrant des perspectives peu réjouissantes, on piétine beaucoup, on bavarde, on doute énormément, on n'agit plus, on fait trois pas en arrière et même les plus téméraires deviennent tout fripés sur eux. Bouh, quelle débandade!

Joséphine a le cœur brisé et a coupé tout contact avec Londres. Son amoureux attendra, ou pas. A ce stade, leur petit jeu me semble interminable, peu crédible, c'est dommage. Même Shirley va perdre de sa superbe, en tombant folle amoureuse d'un homme qu'elle doit s'interdire d'aimer, afin de protéger son fils... Gary pose en effet des questions qui dérangent, part en quête de ses origines, revient déçu, se fâche et traverse l'Atlantique. La belle Hortense se sentira flouée, abandonnée. Qu'importe, j'aime terriblement leur relation orageuse, j'en redemande !

Le reste m'apparaît alors comme du vulgaire remplissage, des personnages comme Josiane, Marcel, Henriette ou Zoé me paraissent fades, ennuyeux, Junior, lui, est franchement ridicule (à seulement 2 ans, il lit La Bruyère, parle comme Einstein et porte des mocassins !), j'ai détesté Chaval, pas aimé qu'on se moque de Denise, grande amatrice de romances... En gros, j'ai ressenti de l'ennui pour une grande partie de l'histoire, tout en refusant de décrocher pour vouloir en savoir plus. Quelle terrible contradiction.

Ce troisième livre, trop volumineux, m'est finalement apparu inégal et frustrant. Toutefois, j'ai beaucoup aimé les passages sur Hortense et Gary. ♥ Rien que pour ça, je lirai le quatrième tome (en cours d'écriture).

Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, par Katherine Pancol
Audiolib, 2010 / éditions Albin Michel, 2010 - texte intégral lu par Christine Pâris (durée : 27 heures)

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