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Chez Clarabel
actes sud
24 octobre 2013

Le gardien de phare: Audiolib lu par Jean-Christophe Lebert

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La suite, enfin... Après cette chute terrible sur laquelle se concluait La sirène, il était urgent de retourner à Fjälbacka. La situation est certes poignante, mais pas aussi catastrophique qu'on aurait pu le penser. Mais vraiment, j'ai eu le cœur serré pour ... quelqu'un, pour ce qu'elle traverse, etc. C'est poignant, très dur aussi.

L'intrigue policière va s'intéresser à un crime vache, celui d'un comptable, un type ordinaire, fils unique, choyé par ses parents. Le gars venait de rentrer au pays, il avait été meurtri par une agression à Göteborg et avait souhaité changer de vie. Célibataire, sans histoire, c'était un homme bien sous tous rapports... si ce n'est que cette façade trop lisse interpelle les enquêteurs, qui vont creuser et se balader vers des rivages plutôt moches, aussi. On découvre en parallèle une histoire tragique qui s'est passée sur l'île de Graskar, réputée pour être hantée par des esprits. Cette île abrite un phare et a accueilli, en 1870, un jeune couple qui va sombrer dans la violence et le drame conjugal. De nos jours, une femme et son fils y ont trouvé refuge, semblant fuir un passé sombre, voulant absolument être oubliés et se cacher des autres. Ce sera aussi une intrigue à éclaircir, car ce n'est pas très joyeux non plus.

En somme, ce énième tome (j'ai oublié de compter) est fidèle à l'esprit de la série : il alterne une touche féminine, pleine de sensibilité, avec parfois un peu de superficialité, mais c'est surtout un roman émouvant, qui rapporte toujours avec pudeur et pugnacité des histoires de la vie de tous les jours, des histoires tragiques, des vies malmenées, des destins brisés. On se laisse prendre au jeu avec une facilité déconcertante. A noter, pour moi-même, l'éventualité d'un spin-off avec le couple de policiers venus de Stockholm - Petra et Konrad. Je dis ça, je ne dis rien.

Lecture rigoureuse et sensible de Jean-Christophe Lebert, encore une fois. J'apprécie ce qu'il nous propose, même si j'avais une petite préférence pour l'interprétation d'Eric Herson-Macarel. Et aussi, l'ambiance à Graskar m'a vaguement rappelé le roman de Johan Theorin, L'Echo des morts.

Le gardien de phare, par Camilla Läckberg
Audiolib, septembre 2013 - texte intégral lu par Jean-Christophe Lebert (durée d'écoute : 16 h 14)
Traduit par Lena Grumach pour les éditions Actes Sud, 2013

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2 octobre 2013

La sirène: Audiolib, lu par Jean-Christophe Lebert

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Quelle lecture éprouvante, au rythme d'une affaire glauque, pesante, poignante ! J'étais au taquet, n'en pouvant plus de savoir, pestant contre la manie qu'a Camilla Lackberg de distiller son suspense, de faire parler ses personnages par des allusions, de suivre le cheminement de leurs pensées sans jamais toucher au but, et donc devoir attendre, toujours attendre. C'est seulement dans les derniers chapitres que le voile se lève. Comble du comble, dans ce sixième volume, la fin est tout bonnement insoutenable. Cela se termine sur une chute libre, terrible, on ne sait plus où donner de la tête, même notre cœur manque un petit battement, c'est tellement intense et insupportable, on râle, on hurle ... parce qu'il faut ABSOLUMENT avoir le livre suivant (Le gardien de phare) sous la main, sinon c'est la frustration assurée !

Voilà, c'est dit.

L'histoire, elle, est assez commune. Elle s'ouvre sur la disparition d'un homme, marié et bon père de famille. Son épouse est dévastée, Patrik et son équipe sont dans leurs petits souliers tellement ils ont honte de n'avoir aucune piste. On apprend aussi que Christian, le type de la bibliothèque, déjà aperçu dans les livres précédents, a réussi à publier son premier roman, intitulé La sirène, un conte jugé sombre mais fascinant. Erica fait office de marraine. Côté rétrospective, nous suivons l'histoire d'un jeune garçon adopté, qui se sent trahi depuis la naissance du bébé de la famille. Lui qui pensait avoir tout l'amour et l'admiration de sa nouvelle mère voit celle-ci se désintéresser totalement de lui et le mépriser ouvertement. Et encore, ceci n'est que la partie émergeante de l'iceberg !

C'est une histoire très, très dure, je l'ai déjà annoncé, mais qui parvient à nous scotcher aux pages du bouquin (ou, accessoirement, aux écouteurs de l'iPod) en entretenant brillamment notre intérêt en éveil. Heureusement le cadre tranquille de Fjällbacka permet d'alléger toute sensation de malaise. De plus, Erica s'investit énormément dans cette enquête, au grand dam de Patrik, qui s'inquiète essentiellement pour sa santé (car elle est enceinte jusqu'aux yeux et attend des jumeaux !). Elle se pose toujours là au bon moment, reçoit les confidences ou chipe des indices à la barbe de la police, comme ça, sans moufter. Ce n'est pas crédible pour un sou, mais cela reviendrait à contester le rôle de fin limier à Miss Marple en son temps !

A la technique, nous découvrons un nouveau narrateur, pour cet épisode, en la personne de Jean-Christophe Lebert. La lecture est agréable, passionnante, etc. Par contre, la voix de Mellberg, hmm, j'ai un doute... Je sors de cette lecture encore sous le 'choc' des révélations, secouée par la précipitation des événements. Quel final ! J'en ai le souffle coupé. La suite, vite ! maintenant...

La sirène, par Camilla Läckberg (Audiolib, septembre 2012 - texte intégral lu par Jean-Christophe Lebert, durée d'écoute : 15 h 53 - traduction de Lena Grumbach)

9 septembre 2013

“Three Pines wasn’t on any tourist map, being too far off any main or even secondary road. Like Narnia.”

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J'avais dans l'idée de lire un policier de la vieille école, dans un cadre bucolique et charmant, à Three Pines, un village québécois où tout le monde connaît tout le monde. Aussi, l'assassinat de l'ancienne institutrice, Mlle Jane Neal, dont le corps a été retrouvé dans les bois, près de chez elle, met la communauté en émoi. L'inspecteur-chef Armand Gamache, de la Sûreté du Québec, est dépêché sur les lieux.

A la façon d'un Hercule Poirot ou d'une Miss Marple, Gamache observe, interroge, écoute les uns et les autres blablater. Il remonte aussi les bretelles de sa nouvelle collaboratrice, l'agente Yvette Nichol, jugée impatiente, brouillonne et guindée. Il faut qu'elle apprenne que, dans ce métier, l'empathie est une qualité indispensable. Sans quoi, on ne se démène pas follement à Three Pines, on y vit pépère, on fait connaissance, on se perd dans l'étude des arcs et des flèches (*ennui*), on déguste l'ambiance prout-prout si chère à mon cœur.

C'est le premier livre de la série mettant en scène Armand Gamache, je pense qu'il fallait en passer par là pour cerner personnages et localité avant de prendre ses aises. Du moins, je l'espère. J'avais très envie de m'enthousiasmer pour cette découverte, je n'y suis pas parvenue totalement, le livre m'est certes apparu un peu long et ennuyeux, mais avec de bonnes choses aussi, à l'intérieur, qu'il faut exploiter sereinement.

Nature morte, par Louise Penny
Babel noir, septembre 2012 - traduit par Michel Saint-Germain

“Three Pines wasn’t on any tourist map, being too far off any main or even secondary road. Like Narnia, it was generally found unexpectedly and with a degree of surprise that such an elderly village should have been hiding in this valley all along. Anyone fortunate enough to find it once usually found their way back.”

3 septembre 2013

L'enfant allemand, Audiolib (16 h 25) lu par Eric Herson-Macarel

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Ce cinquième volet de la série de Camilla Läckberg était, à mon sens, le plus attendu. Il renferme un terrible secret et donne enfin une explication sur le comportement froid et insensible de la mère d'Erika et Anna. En fouillant les affaires de celle-ci, Erika a en effet trouvé un journal intime, une brassière maculée de sang et une médaille ornée d'une croix gammée.

Cette pièce a été confiée à un éminent professeur, un spécialiste de la question nazie, mais l'homme ne donne plus de nouvelles. En vérité, il a été tué chez lui et cette mort étrange semble liée aux interrogations d'Erika. Cette dernière a entrepris de travailler à domicile, comptant sur son époux, en congé parental, pour s'occuper de leur fille et lui laisser un peu de champ libre. En théorie, bien sûr. En pratique, le couple va frôler la crise de nerfs ! De plus, Patrik est attiré par le lieu du crime et meurt d'envie de se mêler de l'enquête, par petites touches, car son devoir de père le rappelle souvent à l'ordre. Et puis, on s'en fiche un peu de toutes ces considérations existentielles du couple Hedström. Ce qui nous passionne, disons-le franchement, c'est de plonger dans le passé de cinq jeunes gens, dans les années 40, au moment de la guerre, de l'arrivée des réfugiés, du soulèvement des résistants, des risques de la dénonciation, du spectre des tortures et de la mort... On découvre une histoire poignante, entre fascination et horreur, et qui apportera aussi une immense consolation pour les sœurs Falk qui ont grandi sans une once d'amour maternel. Cette fois, on comprend mieux pourquoi.

Ce cinquième volet me voit aussi dans l'obligation de faire une courte pause, je me sens rassasiée et pleinement repue. J'en viens presque à constater les défauts dans la belle mécanique de Camilla Läckberg, dont les livres sont orchestrés sur le même principe, qui se répète inlassablement. C'est en ingurgitant plusieurs tomes à la suite qu'on s'en rend compte. Mais je garde tout de même un très bon souvenir de cette lecture à long terme, sous la houlette de Monsieur Eric Herson-Macarel, qui est pour moi l'un des meilleurs narrateurs sur le marché.

L'enfant allemand, par Camilla Läckberg
Audiolib, 2011 / Actes Sud, 2011 pour la traduction française 
Texte intégral lu par Eric Herson-Macarel  (durée d'écoute : 16 h 25)
Traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus

3 septembre 2013

L'oiseau de mauvais augure, Audiolib (13 h 20) lu par Eric Herson-Macarel

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Histoire après histoire, je me sens comme un poisson dans l'eau à Fjälbacka, où je considère presque Erika Falk comme une bonne copine, minée par ses préparatifs de mariage, auxquels son fiancé, Patrik Hedström, ne participe guère car il est de nouveau attelé à une nouvelle enquête criminelle. Une femme a été retrouvée morte au volant de sa voiture, elle accuse un fort taux d'alcoolémie. Ce détail soulève l'étonnement chez ses proches, car la victime était connue pour ne jamais boire une goutte d'alcool ! C'est ainsi que Patrik va fouiller dans les archives, se rappelant un accident survenu des années auparavant. Comme à son habitude, il se fie à son instinct et tâtonne à l'aveugle, au grand dam de son supérieur, Mellberg, qui va nous étonner dans cet épisode, car le monsieur va s'enticher d'une jeune femme ravissante et perdre la tête pour ses beaux yeux !

A côté de ça, nous avons une émission de téléréalité qui se tourne dans les environs, comprenant l'étalage de bêtise et de vulgarité que cela implique. L'équipe de Patrik s'est également enrichie d'une nouvelle enquêtrice, Hanna Kruse, qu'on nous promet ambitieuse et talentueuse, ce dont on ne doutera pas un seul instant. On assiste aussi au retour de la sœur d'Erika, si je ne me trompe pas, mais Anna est blessée, meurtrie et encore choquée par son enfer conjugal. C'est finalement l'amour qui va la sortir de sa léthargie, avec un personnage dont on en attendait pas moins ! Elle va aussi secouer son aînée et lui concocter un mariage chic et classieux, en l'obligeant à suivre un régime drastique pour se glisser dans la robe de ses rêves... C'est vrai que par certains aspects, les livres de C. Läckberg fleurent bon le sentimentalisme pas cher ! ^-^ Toutefois, ce n'est pas déplaisant non plus.

Techniquement, c'est la voix française de Daniel Craig, autrement dit Eric Herson-Macarel, qui a repris les rênes de la série, pour mon plus grand bonheur. Prochain épisode : le palpitant L'enfant allemand qu'on découvre sans plus attendre, affamée que je suis par le teasing infernal que nous réserve l'auteur à la fin de son livre.

L'oiseau de mauvais augure, par Camilla Läckberg
Audiolib, 2010 / Actes Sud, 2010 pour la traduction française
Texte intégral lu par Eric Herson-Macarel (13 h 20 d'écoute)
Traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus

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3 septembre 2013

Le Tailleur de pierre, Audiolib (15 h 50) lu par Christine Pâris

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J'ai passé l'été à écouter les cinq premiers volets de la série de Camilla Läckberg, savourant l'ambiance suédoise, appréciant de retrouver les personnages, de prendre de leurs nouvelles et d'être témoin des hauts et bas de leur existence. Erika, notamment, file un mauvais coton depuis la naissance de sa fille. Elle se sent seule, délaissée, grosse et incomprise. Elle vient toutefois de lier connaissance avec une autre maman lors de ses sorties au parc, or celle-ci va être douloureusement frappée par la mort de sa fille aînée. La petite Sara a été retrouvée morte, noyée. Patrik et son équipe sont sur les dents, éprouvés par cette enquête qui s'annonce délicate et pénible. Il leur faut cerner l'entourage, la famille et le voisinage, dans un contexte lourd et difficile. Les relations sont tendues et de nombreux non-dits couvent sous la surface. La partie s'annonce serrée, la vigilance est de mise, même si les collègues de Patrik ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Sauf qu'à ce stade, les bévues ont aussi de lourdes conséquences...

En filigrane, nous suivons l'histoire d'un tailleur de pierre, à l'aube du 20ème siècle, qui tombe amoureux de la fille de son patron, laquelle s'avère être une demoiselle capricieuse, colérique et rancunière. J'admets avoir attendu avec beaucoup d'impatience la suite de leurs péripéties ! Techniquement, l'écoute de l'audio livre a été plaisante car le découpage des chapitres est enfin plus aisé (plus besoin d'avoir des plages d'écoute d'au moins 40 minutes !). C'est vrai que les livres de Camila Läckberg ne comportent aucun chapitre, mais il était bon d'équilibrer tout ça pour le bien-être du lecteur !

Le Tailleur de pierre, par Camilla Läckberg
Audiolib, 2010 / Actes Sud, 2009 pour la traduction française
Texte intégral lu par Christine Pâris (15 h 50 d'écoute)
Traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus

3 septembre 2013

Hello september ! ☺

Eté 2013, en bonne monomaniaque, j'ai lu (ou plutôt écouté) :

  • la série de Camilla Läckberg, avec Erica Falck et Patrik Hedström

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J'ai enchaîné les tomes, écouté les histoires ânonnées alternativement par Eric Herson-Macarel (mon préféré) et Christine Pâris (qui avait un peu loupé la voix de Patrik au début), suivi avec passion les plongeons dans le passé pour déterrer des secrets de famille, enquêté avec Patrik et son équipe de bras cassés, ai appris à apprécier de plus en plus Mellberg, à mon grand étonnement, n'ai pas trop été sensible aux tourments d'Erika confrontée aux affres de la maternité, admiré le parcours de sa soeur Anna, fait des yeux ronds comme des billes devant la soudaineté des événements, ai aimé comprendre la froideur de leur mère, puis ai décidé de quitter pour un temps la petite ville de Fjälbacka quand j'ai réalisé que la mécanique des livres de l'auteur tendait à se ressembler et m'interloquait de moins en moins...

Je préfère donc m'en tenir à un très agréable souvenir de cette lecture à long terme ! Autre nouvelle : la série débarque sur France 3, en cette rentrée, échelonnée en six épisodes de 90 minutes.

  • la série de Katherine Pancol, avec Joséphine Cortès :  

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Pas une nouveauté, mais ça n'empêche pas de se faire plaisir en renouant avec ses oublis, ses laissés-pour-compte, etc. De Katherine Pancol, j'avais lu tous ses premiers romans (mon préféré : Scarlett, si possible) avant de me lasser subitement et de n'avoir pas éprouvé l'envie de lire sa série qui allait devenir un gros succès. Un jour, peut-être, un jour... m'étais-je dit. En cet été 2013, du fin fond de mon transat, j'ai donc fait connaissance avec Joséphine, mariée à Antoine, qui la trompe et qu'elle décide de mettre à la porte pour élever seule ses deux filles, Hortense et Zoé. La jeune femme panique mais peut compter sur sa meilleure amie Shirley, qui habite le même palier, avec son fils Gary (bombe en puissance). Joséphine a aussi une soeur aînée, Iris, sublime et écrasante de splendeur, mais qui s'ennuie dans sa petite vie parfaite, alors elle va vouloir écrire un livre...

Le premier tome est entraînant, on se surprend à suivre avec enthousiasme l'histoire de Joséphine et de tous les satellites qui gravitent autour d'elle, c'est virevoltant, grisant, passionnant, parfois drôle, parfois grotesque et pathétique, mais on mord à l'hameçon, on y croit, on glousse, on y pense encore après avoir tourné la dernière page.

Victime de son succès, la saga a embrayé avec deux gros pavés et n'en finit plus de finir (un quatrième tome est en cours d'écriture !). Globalement, j'ai bien aimé, encore et toujours, mais j'ai déploré longueurs et autres inepties, comme le cas de Junior, un môme de deux-trois ans, qui lit La Bruyère, en récite des passages par coeur, parle comme Einstein et porte des mocassins. J'avoue aussi que certains personnages me touchent plus que d'autres. A ce stade, par exemple, je ne jure plus que par Hortense et Gary (dont la liaison amoureuse file des palpitations dans tout le corps). ♥  

J'ai aussi lu d'autres petites choses, on en reparlera plus tard... Pour l'heure, voici ma devise :

22 juillet 2013

Le Prédicateur, Audiolib (lu par Eric Herson-Macarel)

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Pour ce deuxième opus, Audiolib a confié la lecture à Eric Herson-Macarel, qui est aussi la voix française de Daniel Craig. Cette fois, l'intrigue policière est uniquement menée par Patrik Hedstrom. Erica, de son côté, est coincée avec son gros ventre (elle est enceinte et arrive à son terme, mais elle n'en peut plus de se sentir aussi lourde et encombrée !). De plus, il fait très chaud, la Suède est frappée par un été caniculaire, les vacances filent leur train paisiblement, jusqu'à la découverte d'un corps et d'ossements humains annonçant l'ouverture d'une nouvelle enquête, que Patrik doit traiter de toute urgence. La panique gagne en effet les touristes qui découvrent qu'un serial killer sévit dans la région. La pression est énorme, Patrik et ses collègues pédalent dans la semoule, concentrés sur l'histoire d'une famille, laquelle a été marquée par des drames, des rebondissements, des accusations, un suicide, etc. Mais ils ont beau fouiller, ils font chou blanc et une nouvelle jeune fille est portée disparue. Le compte à rebours est lancé, pour la sauver des griffes du tordu et éviter que le tragique été 1979 ne se reproduise...

C'est avec une déconcertante facilité que Camilla Läckberg nous convie à plonger dans son histoire, où se mêle l'intrigue criminelle à une promenade de santé au sein de la communauté de Fjälbacka. C'est bon, c'est très bon. A la fois, j'ai aimé suivre les angoisses naissantes liées à la grossesse d'Erica, son histoire d'amour qui repose enfin sur un rythme nonchalant, son inquiétude pour sa sœur aussi, mais j'ai été captivée par l'enquête de Patrik. L'auteur sait savamment ménager son suspense, elle distille le doute, fait deviner les nouvelles pistes, mais ne lâche rien. Il faudra patienter, jusqu'au dernier chapitre. Quel brio ! Sur ce, j'enchaîne avec Le tailleur de pierre...

Le prédicateur, par Camilla Läckberg
Audiolib (2009) - Actes Sud (2009) - traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus
Texte intégral lu par Eric Herson-Macarel  (durée d'écoute : 12 h 30)

19 juillet 2013

La princesse des glaces - Audiolib (lu par Christine Pâris)

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Aller simple pour Fjälbacka, port de pêche de la côte ouest en Suède, où je fais (enfin) la découverte d'Erica Falck, célibataire de trente-cinq ans, auteur de biographies, en transit dans la maison de ses parents, récemment décédés, pour y effectuer un peu de tri et de ménage. Et puis, elle apprend que son amie d'enfance est morte et se retrouve, sans le faire exprès, sur le terrain pour mener sa propre enquête.

En chemin, elle retrouve aussi un vieil ami, Patrik Hedström, qui travaille dans la police sur l'affaire d'Alexandra Wijkner. Patrick est divorcé, mais amoureux transi d'Erica depuis son adolescence. Pas étonnant qu'il ferme les yeux sur les intrusions de la jeune femme dans leurs investigations... Pour sa défense, Erica a le projet d'écrire un livre sur le sujet (à la manière d'Ann Rule). Sa connaissance des lieux et des personnes lui permet de se faufiler en toute innocence parmi les suspects.

J'ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé cette lecture ! Pas uniquement pour l'aspect policier, très lisse tout en demeurant prenant, mais surtout pour l'évasion promise, dans cette petite ville suédoise, et la sensation de se fondre dans le paysage, de s'installer dans un nouveau décor et d'y faire de nouvelles connaissances. Tout ça est grisant, particulièrement charmant ! J'avais également le sentiment de me faire une nouvelle copine, Erica est une héroïne ordinaire, avec ses problèmes de poids et de cœur (qu'elle ressente des papillons dans le ventre pour Patrik est mignon comme tout !). C'est le petit côté girly de cette lecture, qui la rend si attachante.

Je sens que je vais poser mes valises pour un petit moment, car je continue la série avec Le prédicateur.

La princesse des glaces, par Camilla Läckberg
Audiolib (2010) / éditions Actes Sud (2008) - traduit par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain
texte intégral lu par Christine Pâris (durée d'écoute : 14 h 15)

24 avril 2013

☠ L'Hypnotiseur, de Lars Kepler ☠

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Après le massacre d'une famille, dont seul le fils est sorti grièvement blessé, la police fait appel aux services du psychiatre Eric Maria Bark qui avait pourtant juré de ne plus jamais pratiqué l'hypnose. Mais c'est une question de vie ou de mort, car la sœur aînée est portée disparue. L'enquête ne peut plus attendre. En rencontrant son patient, Bark n'ignore pas qu'il vient de remettre les pieds en enfer, et effectivement, peu de temps après, les événements vont se précipiter, la tragédie enfler et le passé lui revenir en pleine face.

J'ai mis un temps fou pour entrer dans l'histoire, jusqu'au chapitre 11 (soit la piste 15) car je n'arrivais pas à me situer, à m'attacher aux personnages, à comprendre leurs gesticulations, à saisir ce qu'il se passait, j'avais aussi l'impression qu'on ressassait toujours la même chose, que ça n'avançait pas. Finalement, j'ai réussi à me faire une place, non sans difficulté, car l'histoire m'inspirait souvent du dégoût (à plusieurs reprises, je l'ai trouvée vulgaire, glauque et passablement déprimante).

Je sors donc un peu mitigée de cette découverte, à cause des longueurs, à cause des fausses pistes, à cause de la violence gratuite, à cause de la maladresse qui fait cohabiter les deux affaires avec une logique parfaitement alambiquée, à cause du flashback qui dure des plombes, à cause du malaise ressenti également. Enfin bref je suis plus que mitigée, dépitée, perplexe. Je pense, néanmoins, que je donnerai une deuxième chance à l'auteur, Lars Kepler, histoire de retrouver le sympathique inspecteur Joona Linna. Mais pitié, que le traitement des enquêtes soit moins sordide !

L'écoute aura été longue, un peu plus de 17 heures, pour une interprétation glaçante, troublante, bien en phase avec ce qu'on nous raconte. De quoi se ronger les sangs.

L'hypnotiseur, par Lars Kepler
Audiolib, 2011 / Actes Sud noir, 2010 - traduit par Hege Roel-Rousson et Pascale Rosier
Texte intégral lu par Thierry Janssen

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