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Chez Clarabel
audible
1 juin 2016

Après toi, de Jojo Moyes

après toi

Dix-huit mois après sa bouleversante rencontre avec Will Traynor, Louisa Clark tente de reconstruire sa vie dans son appartement londonien, après une longue fuite à travers l'Europe et le besoin d'accomplir quelque chose sans déterminer exactement quoi. Au final, Louisa travaille dans un bar minable près d'un aéroport, n'a pas revu sa famille et s'enfonce dans une solitude déprimante. Un soir, après plusieurs verres d'alcool, Louisa traîne sur sa terrasse, plus mélancolique que jamais, avant de basculer dans le vide. Elle reprend connaissance dans une ambulance et découvre son secouriste (^Sam^) d'un air hébété. Louisa est en vie, un vrai miracle. Ses parents accourent aussitôt à son chevet et se font du souci pour elle.

Suspectant une grande fragilité et des envies suicidaires, ils lui conseillent de s'inscrire à un groupe de soutien psychologique pour personnes endeuillées. Louisa, par crainte d'être jugée, masque premièrement la vérité mais ne cache rien de sa profonde détresse. Pourtant, cette équipe de bras cassés viendra à bout de ses réticences et lui donnera les bons tuyaux pour ne plus couler. En attendant, la vie de Louisa est également chamboulée par l'arrivée de Lily, une adolescente en souffrance, en pleine quête identitaire, qui s'incruste chez elle et fait de son quotidien un enfer. Et là, ne cherchez pas à comprendre, Louisa Clark renfile sa panoplie de sauveuse des âmes perdues et part en campagne pour soigner ce chaton égaré.

Ouhlala. Cette nouvelle orientation m'a clairement laissée perplexe. J'ai trouvé l'introduction du personnage de Lily parfaitement incongrue, l'implication de Lou dans son parcours franchement exagérée. Et ce ne sont pas les seuls détails qui me posent problème, ça et là, l'histoire prend des tours et des détours déconcertants, souvent des longueurs inutiles, qui ne servent qu'à couvrir une intrigue assez faible et qui renvoient une image moyennement positive de Louisa - son ambition est toujours aussi inexistante, sa vie en mode off. Retour à la case départ. Et on imagine Will de là-haut en train de pester après les anges... Soupirs.

La lecture n'en est pas moins agréable à parcourir, puisqu'il est toujours appréciable de retrouver l'univers ouaté et confortable de Jojo Moyes, tout en gardant à l'esprit que cette suite est un pêché mignon. J'ai eu la grande faiblesse de la découvrir par pure curiosité, anticipant des retrouvailles réjouissantes avec des personnages qui avaient su me toucher. Certes, la famille de Lou manque également au décor, trop peu présente à mon goût, elle nous prive de son festival de dingueries à sa juste valeur. C'est dommage. Le roman reste principalement ancré sur Lou et ses éternelles incertitudes, son obsession pour Will et son chagrin incommensurable. Reste plus qu'à enduire tout ça d'artifices et de subterfuges plus ou moins convaincants pour avaler cette bonne soupe réchauffée. Slurp.

Texte lu par Emilie Ramet (durée : 11h 58)

Traduit par Alix Paupy pour Milady (After You), juin 2016

Après toi | Livre audio

En exclusivité sur Audible FR - uniquement disponible en téléchargement.

 

 

# Mois Anglais 2016 :  Un roman qui se passe à Londres

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31 mai 2016

Mariachi Plaza, de Michael Connelly

Mariachi Plaza Audiolib

Je transgresse mon principe de précaution en lisant la dernière aventure de Harry Bosch, faisant ainsi un bond dans le temps pour retrouver notre ami proche de la retraite, cantonné au service Cold Case, et qui s'accroche à son poste comme un forcené pas pressé d'être rangé au placard. Pour l'occasion, il doit superviser la formation d'un récent transfert, Lucia Soto, la gloire montante de la police, tout juste auréolée de la médaille du mérite pour sa bravoure lors d'une fusillade au cours de laquelle son collègue a trouvé la mort. Pour couronner les premiers pas du jeune prodige, les deux enquêteurs sont chargés du dossier Orlando Merced, un mariachi qui vient de succomber à ses blessures, dix ans après les faits qui avaient fait grand bruit (un échange de coups de feu sans explication et des tonnes de supputations inabouties). L'autopsie a permis de retirer la balle traîtresse et de lancer les policiers sur un début de piste. Cette affaire sera rapidement complétée par un autre Cold Case concernant un incendie criminel impliquant des enfants, dont Lucia quand elle était gamine. Ce drame terrible n'a jamais cessé de la hanter. Aussi profite-t-elle de sa fraîche promotion pour tirer au clair son passé obscurci par des cauchemars. De fil en aiguille, les deux enquêtes vont se télescoper et apporter de l'ampleur à la lecture qui manquait un peu de tonus depuis sa mise en route. La conduite de l'intrigue renoue ensuite avec la mécanique routinière en servant les rebondissements d'usage et en gonflant le rythme au fil des chapitres, car ces retrouvailles avec Harry Bosch collent sans surprise au standard de la série et sont ni plus ni moins ordinaires. J'apprécie toujours autant les clins d'œil, les blagues entre initiés et Matthew McConaughey (bien  meilleur que Clint Eastwood). La fin est juste excellente et s'inscrit en point d'orgue dans le parcours de notre Super Harry Bosch, ce qui présage un prochain tome à contre-courant des attentes habituelles (il faut lire le résumé de The Crossing pour s'en convaincre et s'émoustiller du retour de Mickey Haller). Chic !

Texte lu par Jacques Chaussepied pour Audiolib, mai 2016 (durée : 12h 50)

Traduit par Robert Pépin (The Burning Room) pour les éditions Calmann Lévy

Mariachi Plaza (Harry Bosch 20) | Livre audio

©2014 / 2016 Hieronymus / Calmann-Lévy. Traduit de l'anglais par Robert Pépin (P)2016 Audiolib

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Voir Clint Eastwood incarner Terry McCaleb dans Créance de sang et Matthew McConaughey jouer Mickey Haller dans La Défense Lincoln vous a gêné pour écrire leurs autres aventures ? - J’avais peu écrit sur eux avant leur adaptation. Clint a totalement obscurci l’image de Terry dans ma tête. Matthew… Il est tellement bon que je le vois maintenant quand j’écris les livres sur Mickey Haller mais ça ne me gêne pas.

Article paru dans Studio Ciné Live – Hors-série n°29 – Avril 2015

 

30 mai 2016

Territoires, d'Olivier Norek

Territoires

À Malceny, dans le 93, on est habitués aux règlements de comptes. Mais un nouveau prédateur est arrivé en ville et, en quelques jours, les trois plus gros caïds du territoire sont exécutés. Le capitaine Coste et son équipe vont devoir agir vite, car leur nouvel ennemi s'implante comme un virus dans cette ville laissée à l'abandon, qui n'attend qu'un gramme de poudre pour exploser. Une ville où chacun a dû s'adapter pour survivre : des milices occultes surentraînées, des petits retraités dont on devrait se méfier, d'inquiétants criminels de 12 ans, des politiciens aveugles mais consentants, des braqueurs audacieux, des émeutiers que l'État contrôle à distance de drone. Et pendant ce temps, doucement, brûle la ville. 

En vérité, j'ai longtemps hésité avant de lire un roman d'Olivier Norek, en dépit des appréciations ultra positives des libraires et autres lecteurs. Le cocktail banlieue-93-magouille-émeute ne m'attirait pas franchement. Et puis, j'ai eu l'occasion d'entendre l'auteur (charmant) et j'ai été conquise. N'ayant pas trouvé Code 93 en rayon, j'ai reporté mon choix sur le suivant, Territoires, et je ne regrette pas du tout de lui avoir donné une chance. C'est en effet un très bon roman policier, efficace, conduit sans esbroufe, avec juste quelques scènes bien choquantes (le chat dans le micro-ondes... brrr!), avec des personnages ordinaires et attachants, des flics qui tentent de mener une vie de famille, de se lancer dans une relation amoureuse ou de résister aux appels des sirènes, tout en se dévouant à leur travail qu'ils ont choisi par conviction. Le contexte également est actuel, sans effet de manche, ni discours fallacieux. L'auteur parle en connaissance de cause, mais sans paraître pompeux ou donneur de leçon. Le monde n'est ni tout noir, ni tout blanc, mais bel et bien gris. Et si certaines révélations dans l'histoire s'avèrent authentiques, c'est à vous dégoûter de l'administration et des grosses têtes de ce pays. Une lecture que je recommande. 

Pocket Thriller, octobre 2015

Texte lu par François Montagut (durée : 8 h 56)

Territoires | Livre audio

En exclusivité sur Audible FR - uniquement disponible en téléchargement.

18 mai 2016

Mémé dans les orties, d'Aurélie Valognes

Mémé dans les orties

Précédé de sa réputation de serial killer, Ferdinand Brun ne s'est fait aucun ami dans son immeuble, et ça l'arrange plutôt bien. Seul son chien Daisy mérite toute son affection. Le reste, c'est peanuts. Ferdinand est un vieux monsieur aigri par la vie, les gens, la famille, les voisins, la concierge, son ex-femme, le facteur, etc. Il aime sa solitude, son cocon tranquille, ses émissions tv, sa petite routine. Qu'on ne vienne pas lui casser les pieds. Aussi, le jour où il retrouve le corps accidenté de son animal de compagnie, il choisit de se jeter sous un bus mais revient à lui sur un lit d'hôpital. Ferdinand est coriace, pourtant sa fille Marion, qui vit à Singapour, s'inquiète pour lui et envisage de l'envoyer en maison de retraite... sauf s'il lui prouve le contraire. Elle fait confiance à Mme Suarez, la concierge de l'immeuble, pour jeter un œil sur son intérieur et certifier que tout va bien. Han, han. Ces deux-là se livrent une guerre des nerfs depuis son installation dans l'appartement. Ferdinand le sait, il est fichu. C'est du moins sans compter sur l'aide providentielle de sa nouvelle petite voisine, Juliette, neuf ans, enfant précoce, et de Béatrice Claudel, une fringante mamie, ultra connectée, qui adore rendre service. Eh oui, on s'en doute, l'existence de Ferdinand va se métamorphoser et transfigurer notre homme. Ferdinand Brun va se bonifier, s'ouvrir à ses semblables et non plus considérer l'autre comme un intrus ou une entité négligeable. Cette lecture nous raconte donc l'histoire d'un miracle, avec simplicité, cocasserie et tendresse. J'ai beaucoup apprécié. Le personnage de Ferdinand est impayable, décrit exprès comme un type détestable, qui ne supporte rien et qu'on enquiquine sans raison, qui rend coup pour coup (ah, la tactique du gendarme !) et qui aime ça, réfléchir à des plans retors pour cultiver sa mauvaise réputation. Sacré Ferdinand. Impossible de ne pas craquer pour le bougre ! On passe ainsi un très agréable moment, sans prétention, juste pour se détendre. Personnellement j'ai trouvé à ce roman le même charme que dans les histoires de Barbara Constantine où la communion, l'harmonie, le partage et l'optimisme sont les maîtres mots. Ajoutez une pincée d'humour et des aventures rocambolesques, et vous obtenez du bonheur à l'état pur. Simple, mais efficace. ♥

Texte lu par Marie-Eve Dufresne pour Audible FR (durée : 4h 41)

>> Ce livre audio en version intégral  est proposé en exclusivité par Audible uniquement disponible en téléchargement.

©2015 Michel Lafon (P)2015 Audible FR

Mémé dans les orties | Livre audio

 

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4 mai 2016

Block 46, de Johana Gustawsson

Block 46

Alexis Castells, une française installée à Londres, écrit des livres sur les maniaques criminels et les dossiers les plus tordus impliquant des psychopathes. La jeune femme s'est fait un nom dans la profession et avoue exercer cette fascination morbide pour se “guérir” d'une perte traumatisante, mais ceci appartient à son jardin secret. Depuis, Alexis mène une vie mondaine et superficielle, refusant de s'investir dans toute nouvelle relation. Son univers de nouveau s'effondre à l'annonce du meurtre sauvage de son amie Linnéa, une créatrice de bijoux, originaire de Suède. Alexis parvient à convaincre une vieille connaissance, la profileuse Emily Roy, de participer à l'enquête et se rend sur place pour constater qu'un serial killer sévit en toute impunité dans la région de Falkenberg sans jamais avoir alerté la police jusqu'à présent. En parallèle de cette sombre histoire, on plonge aussi dans l'enfer des camps de concentration pour suivre le calvaire d'un jeune allemand, Erich Ebner, un étudiant en médecine qui va servir d'assistant au Doktor Horst Fleisher dans le fameux Block 46. Ce chassé-croisé entre le passé et le présent va naturellement alimenter l'investigation menée de concert par Alexis et Emily, mais chaque élément est amené au compte-gouttes et accentue l'atmosphère poisseuse et pesante du livre. L'ensemble est plutôt bien construit, malgré quelques maladresses et le besoin de déballer des détails glauques, sans doute pour rendre le récit plus saisissant (la surenchère, parfois... faut y prendre garde !). Cela reste néanmoins un premier roman agréable à parcourir, particulièrement bien ficelé et documenté, avec une fin assez surprenante et menée à un train d'enfer. L'auteur a réuni de bons ingrédients pour rendre une copie tout à fait correcte et convenir d'une lecture efficace et prenante. 

Texte lu par Emilie Ramet (durée : 7h 48) pour Hardigan
>> Disponible en téléchargement sur Audible

Block 46 | Livre audio

Avec l'aimable autorisation des éditions Bragelonne, 2015

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21 avril 2016

L'Aiguille creuse, d'après Maurice Leblanc

L'Aiguille creuse Audible

Au château d'Ambrumésy, Raymonde de Saint-Véran, la nièce du comte de Gesvres, surprend un rôdeur en pleine nuit. Elle lui tire dessus et le blesse. Pourtant, on ne retrouve aucune trace du corps, et rien ne semble avoir été volé au château. La police se trouve dans la plus grande perplexité, lorsque se présente le jeune Isidore Beautrelet, brillant élève de rhétorique, féru d'énigmes et de faits divers. Il clame haut et fort détenir toute la vérité sur cette étrange affaire et réserve la primeur de ses révélations aux journaux, mais peu de temps avant de mettre ses plans à exécution, le garçon se trouve nez-à-nez avec le dénommé Arsène Lupin, fort intrigué par cet adversaire malin et coriace. 

Voilà un livre qui colle parfaitement avec son époque - début du XXe siècle - et qui nous régale avec les noms des personnages, leur fonction, leur caractère, sans oublier l'enquête qui rebondit de péripétie en mystère. Isidore Beautrelet est forcément présomptueux à vouloir tenir tête au gentleman cambrioleur et se montre souvent imbuvable à pérorer de la sorte. Il y a donc de l'insolence, du rythme, de la belle-époque, des déguisements, des cavalcades, des enlèvements, des devinettes, un parchemin codé, de l'amour et du drame. Tous les ingrédients essentiels pour un bon feuilleton. Il m'a néanmoins semblé que l'histoire s'essoufflait à mi-parcours avant de retrouver tout son panache pour se conclure de manière flamboyante et très théâtrale. Le duel avec Herlock Sholmès, clin d'œil à Conan Doyle, est d'ailleurs l'un des passages les plus passionnants du roman ! 

Je découvre enfin Arsène Lupin, ce héros légendaire, directement à la source, celle de la plume de Maurice Leblanc, et non plus par le truchement du cinéma ou de la télévision. Mes sentiments sont cependant multiples, à l'égal des facettes du personnage, qui ne le rendent pas forcément aimable ou sympathique, tout du moins charismatique. Lupin est arrogant, cynique, flambeur et impénitent... mais aussi romantique, passionné et loyal. C'est un personnage trouble et troublant, mais une figure forte et incontournable dans le paysage littéraire.

La réalisation sonore et l'interprétation de Philippe Colin, toutes deux particulièrement enlevées, peuvent aussi influencer la lecture, si l'on apprécie le rythme feuilletonesque, particulièrement virevoltant, et le charme vintage de l'intrigue. J'ai ainsi passé un moment agréable, à renouveler le cas échéant, en attendant ma prochaine escapade à Étretat.

Lu par Philippe Colin (durée : 7h 35) pour La Compagnie du Savoir, avril 2009

>> Disponible en téléchargement sur Audible.

L'Aiguille creuse

Le Livre de Poche, 224 pages ♦ Date de parution : Mars 1973

19 avril 2016

Principes mortels, de Jacques Saussey

Principes Mortels Audible

Franck a dix-huit ans en cette année 1979 où il débarque chez sa tante Hélène et son mari Victor dans leur ferme de la Creuse pour réviser son Bac. Sa mère l'a expédié fissa pour l'éloigner du foyer familial car elle a enfin pris la décision de divorcer de son époux alcoolique et violent. Cette mise au vert n'est pourtant pas source de réconfort pour le garçon qui replonge dans le souvenir de son cousin Paul, décédé quatre ans plus tôt dans un accident de mobylette. La ressemblance physique étant également troublante, Franck se sent emprunté vis-à-vis de sa tante toujours marquée par le deuil mais il s'installe dans leur routine avec ses bouquins et sa moto. Il remarque rapidement que l'ambiance est loin d'être joyeuse et sereine à la maison, son oncle Victor tombe gravement malade et refuse d'être hospitalisé, sa tante est impuissante, énigmatique et fuyante. Franck pressent qu'un nouveau drame va frapper sa famille et tente de limiter les coups, sans toutefois empêcher le doute de poindre dans son esprit. Et si la mort de son cousin était également un accident déguisé et qu'elle pourrait aujourd'hui faire éclater toutes ses certitudes ?

Malgré quelques défauts dans le déroulement de l'intrigue et la sensation d'une fin en demi-teinte, que je considère trop déprimante, le roman est tout de même très bon et nous propose une ambiance inquiétante particulièrement réussie. Le suspense est bien en place, la tension psychologique implacable, l'histoire aussi est sombre et palpitante. Tous les ingrédients sont réunis pour rendre l'écoute agréable et distrayante. La lecture faite par Benjamin Jungers est d'ailleurs irréprochable : son timbre de voix colle parfaitement à l'ambiance pesante du récit et apporte un aspect solennel et poignant à l'écoute. J'ai beaucoup apprécié. Il est à noter que ce roman est parrainé par F.Thilliez, ce qui constitue un coup de pouce avantageux !

Lu par Benjamin Jungers (durée : 6h 52) pour Audible, nov. 2015

>> Uniquement disponible en téléchargement, en exclusivité sur Audible.

Principes Mortels

Format papier / ebook : Les Nouveaux Auteurs, 2013

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
15 avril 2016

Les Vacances d'un serial killer, de Nadine Monfils

Les Vacances d'un serial killer

Place à la comédie belge, portée par le fabuleux duo de Nadine Monfils et Dominique Pinon, qui livre à eux deux un festival comique de haute volée ! L'histoire nous entraîne aux côtés de la famille Destrooper, le père Alfonse, la mère Josette, les deux ados, Lourdes et Steven, sans oublier l'inénarrable Mémé Cornemuse dans sa caravane, en route pour la pension des Mouettes face à la mer du Nord. Mais le voyage cumule les déconvenues, d'abord Josette se fait voler son sac par un motard, puis la voiture largue son attelage et lâche la mémé en pleine nature. Celle-ci, ne manquant pas de ressource, fait de l'autostop et rencontre un bonhomme et sa fiancée... Autant glisser que cette dernière ne fera pas long feu ! Leurs vacances vont ainsi enchaîner les bévues et autres mésaventures qui font faire imploser la belle union familiale. Ah, ah ! C'est à mourir de rire. Les Destrooper ont cette délicate parenté avec les Tuche, dans le genre franchouillard un peu plouc, avec en tête de liste une Mémé Cornemuse hargneuse, voleuse, menteuse, obsédée et cupide. Plus mordante et manipulatrice que Tatie Danielle. C'est dire. 

Quoi que prétende le titre, on ne verse pas dans la littérature policière, mais clairement dans la parodie vaudevillesque. L'histoire est loufoque et insensée, on adhère ou pas à l'humour belge, à son sens de la dérision et aux situations ubuesques. Pour ma part, j'ai souri tout du long ! Dominique Pinon est un comédien extraordinaire. Nadine Monfils, quant à elle, lit toutes les voix féminines. Leur duo fait des étincelles et fournit une prestation jubilatoire, qui donne du pep's au roman ! J'en veux encore. 

Texte lu par Dominique Pinon et Nadine Monfils pour Audible, Juillet 2015 (durée : 4h 09)

>> En format papier chez Pocket (2012) ou Belfond (2011)

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
8 avril 2016

De force, de Karine Giebel

De Force

Une jeune fille échappe de justesse à une agression, sauvée in extremis par un individu en train de faire son jogging. **Dois-je préciser que cette scène d'entrée secoue sacrément le cocotier ?** Maud est encore profondément marquée par cette attaque, quand son père, Armand Reynier, un célèbre chirurgien, décide d'embaucher le bon samaritain comme garde du corps. Luc Garnier s'installe donc dans le petit studio de la propriété luxueuse et va se familiariser avec ses habitants qui vivent tous dans la terreur des représailles. Le père vient en effet de recevoir de nouvelles lettres d'intimidation et remarque des traces d'intrusion dans la maison. Le stress monte d'un cran et le flou se met en place. Luc constate rapidement que, derrière le confort et les richesses, règne une atmosphère lourde de secrets et de non-dits chez cette famille et leurs employés. Depuis la gouvernante au jardinier, en passant par la belle-mère et le couple limite incestueux du père et de la fille, il distingue peu à peu que tous ont des failles importantes à combler -  lui-même n'est pas non plus blanc comme neige et masque ses vulnérabilités sous des faux-semblants. C'est très, très troublant et cela nous embarque loin dans une intrigue alambiquée et tortueuse. On en vient à suspecter chaque personnage de l'histoire, au gré des révélations faites ou saisies au passage. Rien que pour ça, le suspense est tiré au cordeau. C'est sombre, poignant, inquiétant et captivant. L'ambiance à huis clos est également étouffante et ne cesse de chambouler nos perspectives, mais le contexte général est franchement pesant.

Après, s'il me fallait chipoter un tant soit peu, j'ai tout de même trouvé quelques incongruités dans l'histoire, ainsi qu'une psychose prépondérante et dérangeante, c'est aussi sans réelle surprise que j'ai vu venir la fin (poussive, à mon goût). Ceci étant dit, la lecture accomplit une formidable prouesse à nous happer sur toute la longueur, à nous mettre la tête à l'envers et à tenir en haleine ! L'auteur n'a pas lésiné sur les moyens pour créer une tension psychologique ciselée, parfaitement efficace, et produire un très bon roman de son cru.   

Belfond/ Mars 2016

>> Également disponible en livre audio, en exclusivité sur Audible, 
uniquement en téléchargement.

De force | Livre audio

Lu par : Isabelle Miller - Durée : 13 h 17 

 

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit
7 avril 2016

Ce que je peux te dire d'elles, d'Anne Icart

Ce que je peux te dire d'elles

C'est une histoire de femmes et de filles qui se raconte dans ce roman d'Anne Icart. Une histoire de sœurs, Angèle, Justine et Babé, qui grandissent auprès de leur grand-mère et qui vont apprendre à voler de leurs propres ailes en suivant leurs rêves et leurs espoirs fous. Angèle, qui souhaite devenir journaliste, fait la rencontre de Charles qui ne ménage pas ses efforts pour la séduire et la convaincre de faire un bout de chemin ensemble. Justine, indépendante et frondeuse, se lance dans la couture, apprend, fait des merveilles et va créer son propre atelier de mode. Babé, la plus jeune, la plus sensible, est aussi le maillon essentiel du trio, celle qui consolide le groupe et répare les petits bobos, prête une écoute attentive, cajole les moues boudeuses et sèche les larmes. Blanche, bientôt, se joindra à ce fabuleux essaim. Bébé de l'amour fou, mais rappel incessant de ce qui n'est plus. La fillette va grandir dans l'ombre d'une mère aux humeurs lunatiques, atteinte d'une grave dépression, qui la privera des petites attentions, des gestes affectifs et des témoignages de tendresse. Blanche, par précaution, se tiendra à distance de l'amour et suscitera à son tour un gouffre de frustration chez sa propre fille, Violette, laquelle quittera le nid très tôt, en colère et demandeuse d'explications. Et le roman de s'ouvrir sur un simple coup de fil, Violette a accouché d'un petit garçon. Blanche se rend, par le premier train, à son chevet et ressasse l'histoire du clan Balaguère sur près de cinquante ans.

Quel doux roman ! Il est à la fois généreux, simple, tendre, attendrissant, fort et poignant. Toute l'histoire est centrée sur un magnifique portrait de famille, dont la particularité est d'être essentiellement conjuguée au féminin. Et quelle énergie ! Que de luttes ! Les filles Balaguère ont aimé, ont donné, ont perdu. Elles ont mené chacune leurs propres combats, ont trébuché et se sont relevées. Leur complicité n'était jamais à l'abri de coups de griffes, les colères souvent explosant dans leur appartement rue d'Aubuisson à Toulouse, également suivies de rires et de larmes. C'est une vie colorée, bruyante, passionnée et passionnante. Et j'ai pris un plaisir fou à partager la chaleur et l'exubérance de ce cocon familial. On s'y sent à son aise, on y trouve sa place et on écoute avec grand intérêt les vies de chacune se raconter avec pudeur et sans tricherie. Cela a beaucoup de charme, en plus d'être attachant.

>> Également disponible en livre audio, en exclusivité sur Audible, uniquement en téléchargement.

Ce que je peux te dire d'elles | Livre audio

©2013 Robert Laffont (P)2015 Audible FR

Lu par : Benedicte Charton - Durée : 7 h 30

 

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