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Chez Clarabel
city editions
13 mai 2019

On a dévalisé la queen ! de Jean-Francois Quesnel

On a devalise la queenRécemment divorcée, Darcy décide de poser ses valises en Ecosse pour y refaire sa vie. Elle habite avec Churchill son chien, près des ruines du manoir de Merryton. Le lieu l’envoûte et évoque des souvenirs lointains, lorsque son excentrique grand-mère lui racontait la légende d’un trésor enfoui dans les murs de la vieille bicoque.
Un siècle plus tôt, le manoir a en effet hébergé la reine Victoria, le temps d’une nuit, mais au cours de laquelle un bijou en diamant a été dérobé. Ledit bijou n’a jamais été retrouvé et Darcy a bien l’intention de résoudre l’énigme. 

Oui, autant prévenir de suivre, cette lecture est parfaitement grotesque et néanmoins distrayante !
Roman lu en à peine deux heures - parfois avec des yeux ronds comme des billes - j'ai vite pris mon parti d'en rire car c'est tantôt débile tantôt loufoque.
En ce qui concerne la partie de l'histoire se déroulant au XIXe siècle, franchement, on oublie. C'est creux, absurde et vulgaire. 
Par contre l'intrigue basée en 2015 est rigolote. Elle nous fait voyager en Écosse, dans des vieilles demeures hantées, cernées de fantômes, en pleine campagne paumée, battue par la pluie et le vent. J'ai adoré cette ambiance.
Mieux vaut donc sourire en imaginant une mascarade ou une blague de potache. L'héroïne est une Agatha Raisin qui ne fait que baver devant les hommes qu'elle croise, en rêvant à des passions torrides.
Oui, oui. C'est du grand n'importe quoi. Ou disons qu'on se marre tout du long tant la dérision est de rigueur (du moins, j'espère que c'était l'intention de l'auteur). Gloups.

City éditions, 2016

 

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10 janvier 2019

La petite librairie des gens heureux, de Veronica Henry

La petite librairie des gens heureuxQuoi ? Un roman qui parle de livres et de librairie ! Il ne m'en fallait pas davantage pour partir en vrille. Au final, j'ai été agréablement surprise par cette lecture pleine de charme et de gourmandise. Un roman qui ne paie pas de mine et qui vous prend totalement au dépourvu.
Direction un petit village de la côte anglaise, Peasebrook. Le propriétaire de la librairie locale vient de mourir en léguant à son unique fille son bien le plus précieux, Nightingale Books. Mais Emilia se retrouve avec un lourd fardeau sur les bras, car la librairie se porte mal et les dettes s'accumulent. Son père vivait d'insouciance et de passion. Aujourd'hui, Emilia doit décider si elle poursuit l'aventure droit dans le mur ou se résout à vendre la vieille bâtisse à un promoteur âpre au gain.
Pourtant, elle découvre rapidement l'existence d'une communauté très attachée à la librairie : des amoureux des livres, mais aussi des personnes ayant toutes aimé profondément son propriétaire. Julius était un homme formidable, attachant, avec le cœur sur la main. Tous ont désormais conscience qu'ils ne peuvent pas abandonner Nightingale Books et entendent soutenir Emilia face à son héritage.
Les petites histoires viennent ainsi s'immiscer, ci et là, avec sa brochette de personnalités affables. Chacun y va de son anecdote, mais aussi de ses secrets ou de ses ambitions, pas toujours honorables. Autant de petites billes qui roulent et viennent s'entrechoquer pour créer une formidable osmose. Oui, il y a dans cette lecture une aura magique et poignante : une harmonie réelle et captivante.
J'étais finalement bien lovée dans mon canapé à tourner les pages du roman. Avec un sourire niais sur le visage. Je me sentais dans mon élément, parfaitement chouchoutée dans cette ambiance. Comme un doux refuge qui inspire un vrai confort. Ne cherchez pas le moindre soubresaut, juste l'assurance d'une rencontre improbable et néanmoins lumineuse. J'ai été conquise sur toute la ligne : effet cocooning assuré !

City éditions (2017) - Traduit par Ariane Maksioutine

Titre VO : How to Find Love in a Bookshop

Existe en format poche (2018)

 

 

7 janvier 2019

Rêver n'est pas un vilain défaut, de Carole Cerruti

Rever n'est pas un vilain defautCélibataire, sans carrière ni ambition, Elisabeth Wood est le mouton noir de la famille. Repliée à New York, où elle bosse dans une petite librairie, elle reçoit une invitation à laquelle elle ne peut déroger : le gala des anciens étudiants, organisé par sa belle-mère à Londres. Dépitée, la jeune femme refuse de paraître seule et souscrit à la proposition indécente de sa meilleure amie en engageant un acteur inconnu pour jouer son petit ami pendant quatre jours.
Mais à l'aéroport, Elisabeth fait face à un monstrueux barbu, revêche et mal fagoté, très loin du gendre idéal choisi sur catalogue. L'entente entre eux est électrique mais Elisabeth ne peut plus reculer et se lance dans l'arène.
Va suivre une aventure cocasse et romantique, avec une héroïne qui a tout d'une Bridget Jones en puissance (jamais sans sa gaine). Avec ses kilos en trop et son manque de confiance en soi, Elisabeth n'a pas l'âme d'une guerrière et se calfeutre souvent dans son appartement pour oublier la platitude de son existence. Cette fois, elle entend bien prendre le dessus sur son insupportable demi-sœur et se venger de son ex pour l'humiliation publique subie dix ans plus tôt.
L'ambiance au manoir promet bien des surprises. De son côté, Damon se plie volontiers aux exigences de son contrat et déploie des trésors de charme et de tendresse. Elisabeth sent son cœur chavirer, mais garde en tête qu'il est payé pour incarner le prince charmant. Et rien d'autre.
Résultat, on succombe avec un sourire canaille aux nombreuses péripéties de cette comédie un peu lourdingue, mais débordante de peps et de fraîcheur (dans la lignée des films anglais un peu barrés). La recette est facile et néanmoins distrayante - j'admets qu'au bout de 100 pages j'étais complètement ligotée aux pages du roman. C'est le genre d'histoire qui fait rêver, en toute lucidité, et qui permet de s'évader du quotidien pour quelques heures.
Bref. Mission accomplie : on craque. On glousse. Même pas honte.

City éditions (2018)

18 décembre 2018

Lion, de Saroo Brierley & lu par Julien Allouf

Lion Saroo Brierley

Au départ, cette lecture ne m'enchantait pas particulièrement, d'où mon agréable surprise de découvrir un récit d'une grande fluidité, lu impeccablement par Julien Allouf et soutenu par un rythme entraînant.

Ce roman raconte l'histoire de Saroo qui, à l'âge de cinq ans, s'est endormi dans un train pour se réveiller dans une ville inconnue, loin de sa famille. L'enfant va errer comme un malheureux dans les rues de Calcutta avant d'être confié à un orphelinat pour être adopté par un couple d'Australiens. Exilé loin de ses racines, le garçon va grandir en espérant reprendre des nouvelles des siens. Bien des années plus tard, Saroo va retracer la route du chemin de fer sur Google Earth et ainsi obtenir les indices précieux qui vont le guider jusqu'à sa famille indienne. Un vrai miracle.

Aussi stupéfiante soit-elle, cette histoire est tirée de l'expérience personnelle de l'auteur. Saroo Brierley n'a en effet rien inventé et nous raconte son incroyable épopée en toute modestie, sans jouer les héros, sans titiller la corde sensible non plus. Il relate les faits avec sobriété et émotion. Si cela avait été une simple fiction, j'aurais franchement tiré la langue. Au lieu de ça, j'avais les yeux écarquillés à l'écoute de son histoire : j'ai eu peur quand il était livré à lui-même et aux rencontres hasardeuses, j'ai usé la rétine de mes yeux à scruter son écran d'ordi pour scanner comme un forcené des kilomètres et des kilomètres d'un territoire étranger, j'ai croisé les doigts pour raviver la flamme du souvenir, j'étais bouleversée à l'heure des retrouvailles, tout en me demandant quel accueil lui serait réservé ou comment sa famille adoptive appréhenderait cette entreprise.

C'est une lecture assez courte (environ 6 heures) et pourtant les événements se bousculent. Saroo n'en demeure pas moins lucide quant à la dualité de son parcours, entre son appartenance au présent et son attachement au passé. Mais son aventure est exceptionnelle et inspire magie, espoir et merveilleux. Car Saroo est né sous une bonne étoile, promis à un destin hors du commun et nous inspire autant d'admiration que d'empathie. Très bonne découverte écoutée pour le #ClubAudible de décembre 2018 !

©2017 City Éditions. Traduit de l'anglais par Christophe Cuq (P)2018 Audible Studios

Adapté au cinéma par Garth Davis (2016) : Regarder la bande-annonce sur YouTube


Discussion FB entre les partenaires blogueurs membres du  #ClubAudible, autour de la version audio de « Lion » de Saroo Brierley, lue par Julien Allouf. 

Pour bien commencer, voici la première question : Quel est votre avis sur "Lion" ? Avez-vous apprécié l'histoire ? La performance de Julien Allouf a-t-elle su vous convaincre, vous émouvoir ?

Avis positif ! Au départ, cette lecture ne m'enchantait pas particulièrement, d'où mon agréable surprise de découvrir un récit d'une grande fluidité, lu impeccablement par Julien Allouf et soutenu par un rythme entraînant. Je n'ai pas été émue mais charmée par la simplicité avec laquelle l'histoire s'écoule.

Deuxième question : Qu'avez-vous pensé du style de l'auteur Saroo Brierley, qui narre sa propre histoire ?

Le style est simple, sans chichis. J'ai apprécié qu'il ne verse pas dans le mélo et se contente de raconter son parcours incroyable (perdre sa famille à 5 ans, déjouer les pièges, quitter son pays, être adopté, retrouver ses racines en scannant google earth comme un forcené...). Si cela avait été une fiction, j'aurais été franchement sceptique. Saroo est assez modeste également, il ne joue pas les héros, va à l'essentiel, ne s'appesantit jamais, est reconnaissant envers sa bonne étoile. Il raconte assez bien la dualité de sa vie, son appartenance au présent et son attachement au passé. Il a su me tenir en haleine car son récit est prenant.

Troisième question : Qui connaissait cette histoire avant de lire le livre ? Qui parmi vous a vu le film "Lion" sorti en 2016 ? Et que pensez-vous de l'adaptation cinématographique ?

Je ne connaissais pas du tout, pas vu le film non plus.

Quatrième question : Quel a été votre passage préféré ? et le moment qui vous a plus ému(e) ?

Je ne pense pas avoir de passage préféré ou quoi que ce soit. J'ai considéré ma lecture comme un ensemble à parcourir avec avidité. Et comme l'auteur raconte son parcours vite et bien, on suit le mouvement entre stupeur et émotion. En gros, on a peur quand il est un enfant de 5 ans seul dans les rues indiennes (erk les rencontres vicieuses à la gare), on scrute à ses côtés son écran d'ordi pour retracer son chemin, on frissonne d'excitation quand il retourne enfin auprès des siens en se demandant quel accueil lui sera réservé, on se demande aussi comment sa famille adoptive va appréhender cette entreprise. Tout est tellement providentiel, c'est incroyable ! On a le sentiment qu'il a survolé son histoire, finalement. Peut-être aurais-je aimé qu'il rencontre des difficultés ou des désillusions... *gnak gnak* Un peu de croquant sous la dent !

Cinquième question : Avez-vous le sentiment qu'il manque quelque chose dans le récit ? Ou au contraire ? Auriez-vous souhaité plus/moins de détails ?

Il manque peut-être un peu de matière à cette histoire trop-belle-pour-être-vraie : des épreuves, des échecs, des doutes, des déceptions. Un peu d'amertume. Et après tout... pourquoi pas ? Saroo est un homme extraordinaire, né sous une bonne étoile. Son destin est hors du commun. Donc, c'est merveilleux et je suis très heureuse pour lui.

Sixième question : Finalement, que retenez-vous de cette fantastique histoire ?

Elle est tellement fantastique qu'on reste les yeux écarquillés en l'écoutant (quasiment) d'une traite ! C'était une aventure exceptionnelle.

 

Toute la discussion ! 

11 juin 2018

Petits meurtres à Mangle Street, de M.R.C. Kasasian

Petits Meurtres à Mangle StreetOrpheline sans le sou, March Middleton est invitée à rejoindre son parrain à Londres. Elle ne connaît Sidney Grice que de réputation - détective privé au 125 Gower Street, l'homme collectionne les articles de presse élogieux et les relations mondaines, d'où l'outrecuidance du bonhomme et son caractère odieux. Après avoir vécu auprès d'un père excentrique, cette nouvelle cohabitation n'effraie pas notre demoiselle (qui aime le gin et les romans policiers). Elle n'hésite d'ailleurs pas à tenir tête au sémillant détective, après la visite d'une nouvelle cliente. Mrs Grace Dillinger est venue plaider la cause de son gendre, William Ashby, lequel est accusé d'avoir poignardé son épouse. Le couple ne roulait pas sur l'or et tenait une petite boutique dans Whitechapel. La violence du crime a ainsi soulevé une vive émotion dans le quartier. Toutefois, en réalisant que toute rétribution financière est impossible, Sidney Grice refuse de s'embarrasser d'un tel dossier. Émue par la détresse de leur visiteuse, March se heurte à son parrain et reprend l'affaire. Or, la jeune femme est à la fois novice dans le métier et dans la ville. Elle avance donc à pas prudents et à tâtons, n'imaginant pas encore la portée de l'enquête et ses conséquences sur la carrière de son bienfaiteur. Grosse déception en bout de course. J'ai trouvé l'ensemble creux et caricatural. March est une héroïne sans charme, Sidney Grice est risible. L'ombre de Sherlock plane, mais de loin. Même l'apparition de Conan Doyle paraît bien lourde dans ce décor. La conduite de l'enquête n'est pas surprenante mais se laisse lire sans frémir. En somme, il ne suffit pas de convoquer les ingrédients qui font le succès d'autres séries victoriennes, encore faut-il le petit zeste qui apporte sa touche personnelle. Un rendez-vous prometteur qui prend la tasse. Gloups.

City éditions, 2015 pour la traduction française par Hélène Tordo

M.R.C. KASASIAN partage sa vie entre le Suffolk et l'île de Malte. Ce fier sujet de Sa Majesté connaît un immense succès avec cette série mettant en scène un duo de détectives originaux et attachants.

Mois anglais Cannibal lecteurMois anglais Cannibal lecteurMois anglais Cannibal lecteur

 

 

 

 

#mois_anglais_2018

 

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4 avril 2016

Une affaire de sang, de Bonnie MacBird

Une affaire de sang

Accusé d'avoir falsifié des preuves dans une récente affaire, Sherlock Holmes est blessé dans son orgueil. Envoyé en prison, puis libéré, il vit désormais cloîtré dans son appartement du 221B Baker Street dans les vapeurs troubles de la cocaïne. Son ami Watson est appelé en renfort et le tire de sa léthargie grâce à une nouvelle enquête mandatée par la fascinante chanteuse de cabaret, Mademoiselle La Victoire, qui s'inquiète depuis Paris de l'enlèvement de son fils, confié à son père, un lord anglais. Ce dernier est également soupçonné d'appartenir à un réseau de trafic d'œuvres d'art, auquel Mycroft, le frère de Sherlock Holmes, souhaiterait mettre un terme. L'étincelle éteinte du détective se ravive à nouveau, et notre duo s'échappe aussitôt outre-manche pour rencontrer une mère éplorée... déjà soutenue par un détective aux méthodes de séducteur peu orthodoxes, à savoir Jean Vidocq, qui s'auto-proclame arrière-petit-fils du célèbre policier français. Une rencontre en apparence testostéronée mais où les égos vont entrer en friction et fusion !

La suite de l'enquête est également forte en révélations et autres rebondissements, où l'on retrouve avec plaisir cette synergie galvanisante des romans de Conan Doyle, jusqu'à ce qu'on bascule brusquement dans une intrigue crapuleuse, au dénouement passable et glauque. J'ai été très déçue qu'on tombe aussi bas ! Je me réjouissais de retrouver le charme et l'arrogance d'une enquête de Sherlock Holmes, certes revisitée à la sauce XXIe siècle, aussi ai-je été fort désappointée par la toute fin du roman. Sans quoi, l'illusion était convenable et la lecture assez cohérente. Cela m'a bien plu, dans l'ensemble.

City éditions / Février 2016 ♦ Traduit par Martine Desoille (Art in the Blood)

Sherlock Holmes par Sidney PagetSherlock Holmes par Sidney PagetSherlock Holmes par Sidney Paget

Sherlock Holmes par Sidney Paget

9 septembre 2015

Le Premier jour du reste de ma vie, de Virginie Grimaldi

Le Premier Jour

Pour qui rêve de larguer les amarres, cette lecture est pour vous !

Marie est à un tournant de sa vie : à 40 ans, déçue de sa vie de couple, elle plaque tout pour s'embarquer dans une croisière, réservée aux célibataires, et s'en va parcourir le monde durant trois mois. Elle fait rapidement la connaissance de Camille et Anne, qui ont pour point commun d'être aussi à une période charnière de leur existence. Et ainsi de s'échanger des confessions sur leur vie intime, leur avenir sentimental, leurs frustrations, leurs envies et leurs peurs...

Mais l'histoire se révèle étonnamment joyeuse et enlevée ! On ressent un élan de tendresse et de sympathie pour ces trois copines, au point de s'imaginer à leurs côtés, calée dans un transat, un cocktail à la main, blablatant sur les hommes jusqu'à n'en plus pouvoir. C'est super rafraîchissant, en plus d'égrener le roman de propos sensibles, vrais et touchants, qui nous fait penser que sous le vernis de la comédie, se cache une histoire profonde et attachante, qu'on savoure pleinement.

Même JJ Goldman s'invite à la fête ! C'est vous dire comme la surprise est totale. J'ai beaucoup aimé, au-delà du cadre, de la promesse d'évasion et des rêves éparpillés. C'est une lecture attendrissante, qui met du baume au cœur. Je recommande, sincèrement.

City éditions / Janvier 2015

19 janvier 2015

Drôle de Karma ! de Sophie Henrionnet

Drôle de karma

 City éditions, octobre 2014

 ✩ ✮

Pauvre Joséphine ! En quelques jours, c'est l'hécatombe : plus de petit copain, plus de boulot, plus de copines pour fêter son anniversaire, un appartement dévasté par un gentleman-cambrioleur... Quoi de plus naturel, après coup, de péter un scandale dans un restaurant chic en prétendant avoir la poisse ou être poursuivie par un mauvais karma ! ? Mais lorsque sa voisine meurt sous ses yeux, foudroyée par un pot de fleurs, Joséphine prend peur. Parce qu'elle se trouvait à sa place quelques secondes plus tôt, mais surtout par la faute des visites répétées des amis de la défunte... des étrangers à l'accent russe, qui recherchent avec empressement un sac de sport. En un claquement de doigts, Joséphine part tous frais payés en Angleterre, prétendant être sa sœur Amanda, et fait son entrée fracassante dans la campagne anglaise chez les Stevens, un couple charmant et délicieusement guindé, prompt à fermer les yeux sur les excentricités de notre Frenchy. Car Joséphine est impayable, empotée et loufoque, pour ne pas dire grotesque, à collectionner les quiproquos et autres aventures en cascade au cours de cette lecture qui carbure à 100,000 volts. Même si j'ai parfois eu le sentiment du “trop” (situations exagérées et humour forcé), j'ai fini par fermer les yeux et admis que la comédie était drôlement bien troussée et clairement distrayante. Petite pointe d'originalité, l'auteur chipe les composants du roman policier pour pimenter sa sauce. Une audace plutôt payante, car l'intrigue est à la fois drôle et haletante. À déguster à petites doses, façon cocktail sucré et exotique. Joséphine Le Mantec, notre « paratonnerre à embrouilles », décroche ainsi le titre d'héroïne pétillante et dopée au culte de l'hédonisme. J'ai souvent ri à ses dépens, même si j'avoue qu'elle force aussi l'admiration et s'avère très attachante ! Bon point pour ce premier roman, fort sympathique.

 ✩ ✮

description

3 octobre 2014

Noir Ego, de Pierre Gaulon

Noir Ego

Sur la route des vacances, un homme disparaît en faisant halte sur une aire d'autoroute. Son épouse et ses enfants l'attendent désespérément dans la voiture. Le temps passe, une tempête s'annonce. Aline se sent démunie, saisie de doutes et partagée entre la colère et l'angoisse. Un flic à la retraite, en vadrouille à bord de son camping-car, propose alors de les aider. Il héberge les enfants, tandis que l'épouse se renseigne auprès des rares témoins du restoroute. Philippe a-t-il réellement abandonné sa famille ? Aline se force à ressasser les derniers événements de leur vie de couple, au bord du gouffre, leurs séances chez le psy et les petits signes insidieux qui viseraient à cette triste conclusion. Drame familial à l'horizon ? Ou comme le disait Mulder, « la vérité est peut-être ailleurs » ?

Pierre Gaulon, après une Mort en rouge absolument convaincante, passe le cap du deuxième roman en proposant une histoire impossible à définir, tant il brouille les pistes et son lecteur. Mais c'est plutôt pas mal, bien amené, écrit vite et bien (les chapitres sont courts, avec une écriture percutante). On est embarqué dans le récit et on joue le jeu du lecteur manipulé et pleinement conscient de l'être. C'est de bonne guerre, d'autant plus que l'effet est saisissant, entortillé et pervers. Calibré exprès pour tout lire d'une traite, retenir son souffle, ne rien voir venir et sortir de là en grinçant des dents. Entre folie douce, troublante schizophrénie, démence patentée, possible hallucination, désespoir certain, totale déroute, onde de choc et sensation d'abrutissement, on en voit de toutes les couleurs ! Les personnages sont tous anéantis par tant de machiavélisme, et nous aussi. Pfiou.

City éditions, mars 2014  ♦ La Mort en rouge est disponible en format poche ! 

9 septembre 2014

Ma vie, Mon Ex et autres calamités, de Marie Vareille

Mon ex et autres calamités de Marie Vareille

Ce livre est génial, et pas seulement parce qu'il est le premier roman de Marie Vareille, une blogueuse passionnée de chick-lit, plus connue sous le pseudonyme de Sissi de Beauregard.

Juliette a un job pas très épanouissant, une vie amoureuse ronronnante, mais se sent tellement heureuse dans ce petit confort douillet et routinier. Or, tout bascule du jour au lendemain : plus de boulot, plus de mec. C'est la bérézina, Juliette court se réfugier chez sa richissime copine, Chiara, croqueuse d'hommes par excellence. Elle pleure toute les larmes de son corps, ne quitte plus le sofa et se lamente sur son sort. Désespérée, elle prend même en filature son ex et se retrouve en train de casser sa tirelire pour s'envoler aux Maldives. Une pure folie. Complètement paniquée à bord de l'avion, elle déballe son histoire à son voisin, un type imbuvable, qui lui recommande d'avaler un bon whisky, pendant qu'elle lui broie la main au décollage. Et l'héroïne de nous régaler avec son humour, ses maladresses et son sens de la dérision... 

Lorsqu'elle arrive à l'hôtel, elle retrouve l'inconnu de l'avion, Mark, et le supplie de jouer le rôle de son petit copain pour rendre jaloux Nicolas. La suite réserve moult quiproquos en cascade, gloussements et autres rendez-vous cocasses et parfaitement improbables (c'est ça qui est bon !). Car c'est très, très drôle ! Une totale redécouverte du potentiel romantique et  romanesque, et on en redemande. Juliette est une héroïne épatante, parfois gourde, mais tellement attachante, on lui pardonne tout. L'histoire se veut légère, tendre et loufoque. On ne s'ennuie pas un seul instant. On en sort le cœur ravi, débordant d'enthousiasme et d'optimisme. Et c'est déjà une belle promesse ! En somme, on a 267 pages de pur bonheur, à prescrire en toute saison. 

City éditions, mars 2014 

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