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Chez Clarabel
gallimard jeunesse
23 juin 2018

Pêle-Mêle : Bébé à bord ! - Papa est-il parfaitement parfait ? - Massime Chasseuse de mouches - Mon chez-moi n'est plus chez moi

bébé à bord

Un groupe d'enfants passent la journée sur la plage, trimballant sandwiches, limonade, cerf-volant, chiens et bébé dans son landau. La journée s'annonce belle et insouciante !

Très vite, les enfants courent et s'éparpillent joyeusement. Le vent souffle de plus en plus fort, le cerf-volant ne tarde pas à s'envoler et faire son show. Patatras, le fil se casse. Et les enfants font des pieds et des mains pour le rattraper. Pendant ce temps-là, la marée monte. La mer mange la plage. Elle avance dangereusement vers le landau. Le bébé semble avoir été oublié par les autres enfants. Et gloups, le voilà avalé par les flots ! Rhooo...

La suite de l'aventure promet son looping d'émotions. Rassurez-vous, le bébé n'est pas seul dans sa galère car il est accompagné de trois doudous dévoués, qui vont veiller sur lui nuit et jour. Lapin, panda et miss poupée vont en effet se relayer pour rassurer, protéger, nourrir et dorloter notre bébé vadrouilleur. L'histoire se termine aussi miraculeusement qu'elle a commencé - le bébé rentre à bon port et sort indemne de cette épopée, grâce à ses vaillants petits soldats. 

Que d'aventures à bord de ce landau ! Oui, il y a du courage, de la tendresse et de la poésie dans cet album qui nous plonge dans le royaume de l'enfance et qui procure beaucoup d'émotions aussi ! Un rendez-vous surprenant, à la fois classique et élégant.

Bébé à bord ! d'Allan Alhberg & Emma Chichester Clark

gallimard jeunesse, 2018

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papa est-il parfaitement parfait

Pourquoi papa nous dit tout le temps de ranger nos chambres, alors que c'est un énorme bazar dans son atelier? Pourquoi Papa nous demande de nous dépêcher tous les matins, alors que c'est lui, ensuite, qui passe une demi-heure à chercher ses clés ? Pourquoi, au bord de la mer, Papa nous tartine de crème, en disant : Attention au coups de soleil ! ... alors que lui, quand il revient de la plage, il est rouge comme une écrevisse ?

Et ainsi va la vie ! Dans cet album, Arnaud Alméras croque avec humour les tendres contradictions de Monsieur Papa d'après les observations de ses bambins. Ce sont 12 anecdotes cocasses et fabuleuses qui sonnent aussi comme une belle déclaration d'amour pour ce « parfaitement parfait » Papa ! 

Les illustrations de Robin apportent une touche de naïveté aussi attachante ! À adopter. 

Papa est-il parfaitement parfait ? par Arnaud Alméras & Robin

gallimard jeunesse giboulées, 2018

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massime chasseuse de mouches

Massime est une petite fille turbulente, dont le principal talent serait de chasser les mouches ! Dès qu'elle en aperçoit une dans son radar, elle ressent l'appel du massacre et elle bondit sur sa proie. Paf ! dans le mille. Mais le jour où sa main écrabouille le visage de son instituteur, paf, c'est la punition. Le maître n'est pas du tout, du tout content. La fillette doit copier mille fois « je n'écraserai plus de mouches, ni sur mon instituteur, ni ailleurs ».

Fin précoce d'une carrière prometteuse. Massime est dépitée. « Soudain, voilà que volette lourdement la plus grosse mouche de tous les temps ! » Bzzz bzzz la bestiole se pose sous le nez de notre élève, tiraillée entre son instinct de chasseuse et sa conscience nouvelle de ne plus recommencer ses bêtises. C'est comme ça qu'elle découvre la robe vert métallique, les yeux globuleux, la trompe à piston... Et Massime se met à griffonner dans son cahier : elle dessine les contours, les pattes, les ailes, tout ça, elle comprend alors qu'une nouvelle carrière s'offre à elle !

La morale de l'histoire ? Il faut apprendre à regarder ce qui nous entoure pour en découvrir toute la beauté cachée. Et voilà que Massime devient une fabuleuse dessinatrice, les mouches ont la vie sauve et le monde continue de tourner en rond. Cet album est follement saugrenu et original ! Trucider les mouches, puis les vénérer sur papier, oui vraiment, il fallait y penser... J'ai été agréablement surprise par la tournure de cette histoire, très rigolote au demeurant. 

Massime chasseuse de mouches, par Suzanne Arhex

gallimard jeunesse giboulées, 2018

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mon chez moi n'est plus chez moi

Dans cette histoire, on découvre un petit garçon de cinq ans qui adore sa chambre, son appartement, son quartier, son école, sa maîtresse et ses copains. C'est son petit monde à lui, familier et réconfortant. Seulement ses parents n'en peuvent plus de l'étroitesse de cette existence et annoncent qu'ils vont déménager. Direction une maison près de la mer, loin, très loin... Un drame pour notre garçon, qui élabore un plan anti-déménagement : il court se planquer chez son copain et se cache sous son lit. Ni vu ni connu. Las, les parents sont des briseurs de rêve. La petite famille part s'installer dans un autre chez-nous. Au début, ce nouveau départ n'est pas facile et tout paraît plus triste, plus banal pour l'enfant. Puis, petit à petit, la vie reprend ses couleurs, avec de nouveaux copains, une bonne boulangerie, d'autres habitudes et des souvenirs qui restent doux dans votre cœur...

La grande Susie Morgenstern et son complice Serge Bloch nous charment avec leur histoire pleine de tendresse, de sensibilité et d'humour. Un bel album qui accompagne les grands changements de la vie et qui met du baume à l'âme. Précieux, précieux. 

Mon chez-moi n'est plus chez moi, par Susie Morgenstern & Serge Bloch

gallimard jeunesse, 2018

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23 juin 2018

Pêle-Mêle: Quand j'étais dans ton ventre - Le Manteau des mots - Le Quotidien extraordinaire - Trois petits chats font du cinéma

quand j'étais dans ton ventre

Dans ce joli tout-carton de forme ronde, on découvre toutes les questions incroyables que se pose un enfant quand il s'imagine dans le ventre de sa maman... est-ce qu'il y avait de la lumière, comment je faisais pour respirer ou pour faire pipi, comment je me nourrissais et comment j'ai fait pour sortir... en poussant la porte, et boum ? !

Les illustrations sont adorables, les questions sont drôles, les réponses appartiennent aux parents. En avant pour un moment de partage et de légendes à écrire ! C'est adorable comme tout et original dans son format. À souligner aussi : ce livre respecte l'environnement (carton issu de forêts durablement gérées & encres végétales). Toujours bon à rappeler.

Quand j'étais dans ton ventre, de Sophie Furlaud - Samir Senoussi - Vincent Bourgeau

gallimard jeunesse - mes tout premiers livres - 2018

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le manteau des mots

C'est tout un inventaire qu'on découvre au fil de la lecture, faisant écho à tous ces mots émerveillés et merveilleux, ces mots de délicatesse et de tendresse, ces mots de fierté, ces mots répétés, minuscules ou ridicules, ces mots qui bercent ou caressent, ces mots de confiance et de patience... En somme, tous ces mots servent de fils à coudre pour faire “un manteau de mots” qui sera doux et chaud et qui surtout emmitouflera l'enfant pour l'aider à tracer sa route & découvrir le monde.

Les illustrations sont ravissantes, le texte est touchant. C'est comme une conquête de la vie, poétique et flamboyante, mais aussi une magnifique déclaration d'amour, tout en sincérité et émotion. Gros coup de cœur !

Le manteau de mots, par Arnaud Alméras & Vincent Bourgeau

gallimard jeunesse - 2018

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le quotidien extraordinaire

Dédié aux grands rêveurs, cet album nous entraîne dans une série de séquences courtes et sans paroles. On y retrouve un Monsieur Lapin aux prises avec son imagination débordante - pensez donc : il est entortillé dans le fromage fondu de sa pizza, il cultive des carottes géantes, il est capable de vider un lac comme une baignoire, il traverse un  passage piéton comme un parcours du combattant, il fait la course au supermarché, il éternue au musée et fait dégringoler tous les tableaux, il fait pleurer les oignons, il regarde par la fenêtre du train comme un voyage dans le temps...

En gros, il vit un quotidien extraordinaire ! Et c'est tout le bonheur de cette lecture bourrée d'humour et d'inattendus - certaines chutes sont franchement drôles. C'est aussi un vrai régal de retrouver l'univers facétieux d'Aki, à la fois tendre et cocasse. Très, très bon !

Le Quotidien extraordinaire, d'Aki

gallimard jeunesse giboulées - 2018

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Trois petits chats

Et hop, on retrouve Delphine Mach, alias Aki, en illustratrice de cette histoire mettant en scène trois petits chats. Comme ils veulent faire du cinéma, ils décident de prendre des noms de stars : George, Lily et Kiki. Accrochez vos ceintures, les aventures vont commencer... Nos trois petits chats vont ainsi rencontrer une petite chatte bleue en train de pleurer sur la balançoire, un génie de la lampe magique, un petit chien artiste, une vendeuse de chaussures ou un dragon de Chine !

C'est délicieusement frais et pétillant. Chaque histoire nous fait découvrir un univers toujours plus délirant. La lecture donne un vrai coup de fouet ! Il existe d'ailleurs deux autres titres dans la même série : Trois petits chatsTrois petits chats font les fous.

Trois petits chats font du cinéma, de Claude Helft & Aki

gallimard jeunesse giboulées - 2018

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mon imagier des comptines anglaises

Et  pour finir, on se détend à l'écoute des comptines anglaises lues avec un accent “so british” : 16 Nursery Rhymes connues et reconnues, illustrées avec humour par Tony Ross. Si l'enfant n'y connaît rien, il peut déjà se repérer rien qu'en feuilletant les pages de cet album cartonné : les mots sont mis en avant et donnent la piste à suivre pour guider au mieux le jeune bambin. À utiliser aussi en classe, par exemple, l'approche est impeccable. Les comptines sont courtes, des notes explicatives sont également jointes (avec la traduction). C'est parfait pour se familiariser avec la langue anglaise !

Mon imagier des comptines anglaises, ill. par Tony Ross

gallimard jeunesse - éveil musical - 2018

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21 juin 2018

La Chanson d’Orphée, de David Almond

La chanson d'Orphée

David Almond est un enchanteur. Il peut me raconter toutes les histoires du monde, je suis bouche bée, yeux écarquillés, incrédule et fascinée. C'est dit. Dans ce roman, nous faisons connaissance avec Claire, 17 ans, son amie Ella et leur bande de potes avides de croquer la vie à pleines dents. « Nous étions libres, sans attaches, sûrs de ne jamais devenir vieux ni ennuyeux. » 
Pendant les vacances de Pâques, le groupe part camper dans le Northumberland et fait la rencontre d'un étrange garçon, très beau, en train de jouer de la lyre. Sa chanson les ensorcelle, si bien que Claire téléphone à son amie Ella, restée à la maison, pour partager cet instant de grâce. À l'autre bout de la ligne, la jeune fille a le coup de foudre. Dès leur retour, Ella est intarissable. Il lui faut Orphée. Elle brûle d'envie de le rencontrer, elle pressent une grande, une belle, une puissante histoire d'amour, un lien fort et inaltérable. Et bim, Orphée débarque en ville. Ella tombe dans ses bras. Spectatrice envieuse et jalouse, Claire raconte cette passion foudroyante.
La lecture nous emporte loin dans un univers lyrique et follement romantique, où les mots fusent et font des claquettes sur la route de brique jaune. C'est magnifique. David Almond m'ensorcelle avec son style, son imaginaire et sa précision d'orfèvre. On plonge dans une histoire fabuleuse, aux inspirations très prononcées, mais qui se déroule dans une Angleterre actuelle. Cette aventure fait aussi la part belle à la jeunesse, à la musique et à la littérature. Les passions sont disproportionnées, les émotions fortes, les chants poignants et les sacrifices bouleversants. Cela peut se lire comme un conte, moderne et poétique, ou comme un formidable hommage à l'amour.
La qualité esthétique est également au rendez-vous : quand Orphée se rend en Enfer, les pages deviennent alors toutes noires et la police de caractères se met à danser et projeter des ombres sur les murs. C'est surprenant, impeccable. Parfait pour une lecture unique en son genre. 

Gallimard jeunesse (2018) - traduit par Diane Ménard 

#moisanglais_2018

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David Almond a d'abord été postier, vendeur de balais, éditeur et enseignant. Un beau jour, il quitte son travail, vend sa maison et rejoint une communauté d'artistes pour se consacrer entièrement à l'écriture. Skellig, son premier roman pour la jeunesse, remporte un grand succès et reçoit la Carnegie Medal. Le style de David Almond consiste à allier réalité et imaginaire, créant un mélange excitant et original, composé de drames humains, d'allégories et d'épisodes surréalistes. Il est l'un des écrivains préférés de J. K. Rowling et a reçu le prix Hans Christian Andersen (surnommé le petit prix Nobel de littérature) à Bologne en 2010.

 

19 juin 2018

Jake Djones, Gardien du Temps : #1 Mission Venise, de Damian Dibben

Jake DjonesL'heure est grave ! Je viens de dévorer les trois tomes de cette série en une soirée - totale immersion dans un univers fantastique et captivant. Et bim, le drame, page 447 du dernier livre, je réalise que ça ne peut pas se terminer comme ça mais que l'auteur n'a rien publié depuis (à part un roman historique pour adultes). J'avais juste envie de hurler sous les étoiles.
Bref. Parlons de cette série. Jake Djones est un collégien de quatorze ans, qui vit dans le sud de Londres. Un soir, le môme se fait enlever par des hommes en noir et apprend malencontreusement que ses parents ont disparu. En fait, ces derniers ne sont pas de simples vendeurs de salles de bain (comme il le pense) mais travaillent pour les services secrets d'un genre particulier. Ce sont des Gardiens du Temps. Ils peuvent voyager à travers les époques et les continents pour empêcher que leurs ennemis perturbent le cours de l'Histoire. Seulement, Alan et Miriam Djones n'ont plus donné de nouvelles et se trouvent égarés dans l'Italie du XVIe siècle. Le garçon doit rapidement se familiariser avec cette nouvelle configuration et part s'installer à Point Zéro (l'état-major de l'organisation) qui se trouve au Mont-Saint-Michel... en 1820 !
Vous vous attendez à une chevauchée de montagnes russes sans fin ? Bingo. Ajoutez une bande de camarades déjantés - l'excentrique Nathan, accro à la mode, le mutique Charlie et son perroquet Mister Drake, la ravissante Topaze, véritable coup de cœur de notre jeune ami - ainsi qu'une brigade de choc, aux caractères bien trempés et dissemblables - sa tante Rose, exubérante et fougueuse, ou Jupitus Cole, tellement tatillon et austère... Le cocktail est explosif et se boit en une goulée. L'aventure est bouillonnante et pleine d'humour. Je n'ai pas vu le temps passer et j'ai enfilé les pages (et les livres) sans sourciller. Miam, miam. C'est quand il veut, Damian Dibben, pour retourner à son pupitre !!! ☺

Vous avez aimé les séries suivantes : Rouge Rubis de Kirsten Gier, Le livre du temps de Guillaume Prévost et/ou Passenger d'Alexandra Bracken ?  Toc toc toc, Jake Djones est également à votre porte ! 

Gallimard jeunesse (2013) - traduit par Luc Rigoureau

#moisanglais_2018

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Damian Dibben vit à Londres avec son chien Dudley. Comédien, scénariste génial, il a travaillé sur des projets aussi nombreux que divers, notamment «Le Chat Potté». C'est un fervent explorateur que tout inspire, de l'archéologie à la cosmologie. Mais rien ne le réjouit plus qu'un bon récit d'aventures rocambolesques. Mission Venise (Jake Djones Gardien du Temps) est son premier roman et le premier tome d'une série qui se poursuit avec Circus Maximus et L'Empire de la pieuvre

 

7 juin 2018

Les animaux fantastiques (La bibliothèque de Poudlard 1) de J.K. Rowling & Norbert Dragonneau

Les animaux fantastiques

Imaginez-vous dans la fabuleuse bibliothèque de Poudlard, en train de promener votre main sur les nombreux rayonnages et piocher au hasard ce manuel recensant toutes les créatures magiques évoquées dans la série à succès de JK Rowling... Maintenant, posez un casque sur les oreilles et écoutez la voix familière de Théo Frilet pour plonger définitivement dans l'ambiance. Ce comédien a en effet doublé au cinéma tous les films joués par Eddie Redmayne dont Les Animaux fantastiques ! On prolonge au mieux la sensation d'immersion - après les yeux, les oreilles ! Et franchement, Théo Frilet propose une interprétation limpide et séduisante qui rend l'écoute distrayante.

Il ne s'agit pourtant que d'un banal recensement des créatures tirées de l'imaginaire foisonnant de JK Rowling - en me lançant dans cette écoute, j'ai confondu avec le texte du film (éditions Gallimard jeunesse, 2017) donc j'étais un peu frustrée de n'être qu'une simple spectatrice, sans histoire à me mettre sous la dent. L'inventaire des 80 espèces par le magizoologiste Norbert Dragonneau participe néanmoins au folklore. C'est farfelu, créatif et surprenant. Saluons aussi les bruitages de cette édition audio de grande qualité. De fait, on s'imprègne de la magie de Harry Potter d'une façon ou d'une autre. De toute façon, cette lecture se destine aux plus mordus des moldus ! Cela s'écoute en moins de 2 heures. C'est une parenthèse magique - un peu scolaire - mais savoureuse. On imagine très bien Hermione, Ron ou Harry en train de bouquiner cet ouvrage pour réviser leurs BUSE (ou pour appréhender au mieux les terribles épreuves de la Coupe de Feu).

En fait, chaque créature citée renvoie à un passage de la série, à une scène ou une anecdote qui ravivent la flamme de la nostalgie. C'est vraiment pour l'aspect thématique que j'ai accroché à la lecture, qui reste objectivement accessoire. N'hésitez à découvrir la vidéo de présentation sur le site Audible pour tester un avant-goût du bonheur. ☺

©2017 J.K. Rowling (P)2017 J.K. Rowling. Éditeur : Pottermore from J.K. Rowling

15 % des bénéfices de ce livre audio seront versés à Comic Relief et à la Lumos Foundation pour leur travail : venir en aide à des enfants et adolescents du monde entier et leur permettre de se bâtir une vie meilleure. 20% des sommes seront versées à Comic Relief et 80 % à la Lumos Foundation.

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#moisanglais_2018

 

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29 mai 2018

Hector et les plantes espionivores, de Danny Wallace

Hector et les plantes espionivoresRien ne va plus à Starkley - pourtant connue pour être la quatrième ville la plus ennuyeuse au monde ! La commission royale de l'Orgueil des Territoires vient de rendre son rapport et a décidé de rayer des cartes cette ville jugée trop imprévisible. Starkley est en effet devenu le théâtre d'étranges phénomènes inexplicables, dont tout dernièrement le hoquet gravitationnel. En un battement de cils, la population et les objets se mettent à léviter avant de retrouver contenance dans un bazar indescriptible. S'ensuit une pluie de graines noires impossibles à déloger... Et c'en est assez pour faire tourner en bourrique Débilda Stylé, l'agent du COT. Hector et ses camarades ont rapidement compris qu'ils devaient reprendre du service, car d'horribles plantes espionivores sont en train de faire leur nid à Starkley. Le monde est devenu fou - sauf pour les membres du FSP. Cette avalanche d'acronymes vous rend sans doute chèvre ? Sauf si vous êtes un lecteur assidu de cette série de Danny Wallace, introduite avec Les pétrifieurs de temps. C'est une découverte absolument géniale, dans le sens où le ton est humoristique sans négliger l'action et les rebondissements qui font parfois dresser les poils sur les bras. Même les illustrations de Jamie Littler viennent mettre leur grain de sel pour créer une atmosphère décalée. On prend ainsi vite conscience que le ton est peut-être à la rigolade mais que les événements secouant la ville de Starkley sont assez graves et effrayants. On trouve, tout naturellement, des créatures monstrueuses et du danger à chaque coin de rue (et de pages). Ne vous méprenez pas, ils n'ont pas été convoqués pour faire de la simple figuration. La tension est donc perceptible, les jeunes héros sont mouillés jusqu'au cou face à des ennemis impitoyables... heureusement c'est raconté sous forme de boutades, donc le mélange rend la lecture légère et distrayante. En gros, on vit de fortes émotions mais c'est franchement délirant ! À tenter, dès 9-10 ans.

Gallimard jeunesse, 2018 - traduit par Marie Leymarie

illustrations par Jamie Littler

 

24 mai 2018

En poche ! Nous les menteurs, de E. Lockhart

Nous les menteursL'été de ses 15 ans, Cady passe ses vacances sur l'île de la famille Sinclair quand elle manque de se noyer et finit aux urgences avec un traumatisme crânien. Depuis, la jeune fille a la mémoire en vrac et souffre de migraines foudroyantes.

Éloignée du giron familial pendant deux ans, Cady y retourne dans l'espoir de raviver ses souvenirs. L'adolescente n'en peut plus de retrouver ses cousins, Mirren et Johnny, ainsi que Gab, son grand amour. Or, l'ambiance à Beechwood n'est plus la même - les silences sont lourds et les secrets pesants, faisant poindre une vérité cruelle et amère.

Prenez garde, en effet, à cette fausse lecture estivale ! On s'imagine partager un moment de calme et de douceur dans un cadre enchanteur avant de réaliser les fissures et les fêlures. En attendant, on gobe tout, sans réfléchir. On se laisse bercer par le ronron des vagues, on hume les bonnes odeurs de cuisine, on s'étourdit des parfums du jardin, on se prélasse au soleil, on bouquine paresseusement, on rit et on joue en toute innocence...

Prenez garde (bis) - les apparences sont trompeuses. On le devine au ton grave et cérémonieux de Cady, dépossédée d'une histoire dont elle redessine les contours avec parcimonie. On la suit méthodiquement, tout en guettant les signes du faux-semblant et en échafaudant toutes sortes de théories. Au final, on ne voit rien venir. Et la réalité pulvérise les limites de votre imagination ! 

Le roman réussit à combiner une ambiance hors du temps, des personnages attachants, une intrigue envoûtante, des secrets à la pelle et des rebondissements inattendus. Le cocktail est goûteux et explosif. Très bon !

Pôle Fiction (2018) - traduit par Nathalie Peronny pour Gallimard Jeunesse

 

14 mai 2018

Trois filles en colère, de Isabelle Pandazopoulos

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Suzanne et Magda sont cousines et viennent de partager cinq années sous le même toit à Paris. Nous sommes en 1966, Magda rentre chez elle en Allemagne, rejoindre sa famille enfin réunie à Berlin-Ouest.
Toutes deux s'écrivent et se racontent leur quotidien - l'une cherche sa place dans une société qui l'étouffe et prend en grippe le modèle de ses parents, qui sauvent les apparences alors que son père collectionne les liaisons et sa mère tombe en dépression après une grossesse non désirée ; l'autre prend ses marques dans une ville inconnue, auprès d'une famille meurtrie et repliée dans ses secrets. L'ambiance n'est guère joyeuse et insouciante.
Pourtant, l'Europe gronde d'une colère qui enfle et prend de l'ampleur, bientôt relayée par des étudiants accablés par le poids des traditions désormais passées de mode. Bientôt, une troisième voix vient se glisser dans ce récit - en Grèce, Cléomèna quitte précipitamment son pays suite à la dictature des colonels (avril 1967, coup d'état des militaires contre la monarchie en place). Ses parents et son frère ont déjà été arrêtés. Sans l'ambassade de France, celle-ci aurait suivi la même sinistre destinée.
Accueillie à Paris, par la famille Lavagauleyne, Cléo s'adapte à sa nouvelle existence, avant de prendre fait et cause pour la révolution en marche.

Quel roman bouillonnant, passionnant, fascinant et captivant ! Je ne m'attendais pas à y plonger mon nez avec autant d'impatience et d'excitation. J'ai pourtant tourné les 300 pages avec avidité. J'ai vécu au rythme des coups de cœur, des rêves et des espoirs des trois héroïnes. J'étais complice, témoin, spectatrice de leurs trajectoires. Et c'était divin !
Le format épistolaire apporte également de l'élégance, du panache à l'histoire. Après un petit temps d'adaptation pour cerner qui est qui, j'ai rapidement trouvé ma place et savouré cette jolie plume qui révèle les personnalités farouches de nos trois jeunes filles pleines de désir, de colère et de fièvre.
Le roman se compose aussi de photos d'archives, de cartes, de notes et d'extraits de journaux intimes. Mais il est avant tout le portrait d'une époque et d'une génération. C'est beaucoup moins factuel que dans 68 année zéro de Paule du Bouchet. Ici on ressent les émotions, on vibre, on aime, on écrit sa rage et sa flamme.
J'y ai été forcément plus sensible. C'est comme si on y était. Et j'ai adoré. ♥

Gallimard jeunesse, coll. Scripto, 2017

Par Isabelle Pandazopoulos, l'auteur de La Décision et On s'est juste embrassés.

 

11 mai 2018

68 année zéro, de Paule du Bouchet

68 année zéroLe 1er janvier 1968, Maud boit du vin blanc en écoutant les Beatles avec son groupe d'amis, réunis dans un vieux château à la campagne, où ils tournent une adaptation rock-n-roll du Grand Meaulnes. L'ambiance est volubile et insouciante, même si tous ont en ligne de mire leur bac en juin.
Comme toutes les filles de son âge, Maud rêve d'amour et de baisers, elle regarde avec envie les jupes courtes et la frange de Sylvie Vartan, elle sent bouillir en elle une impatience et une envie de vivre autrement que le modèle de ses parents (sa mère est bibliothécaire, son père écrivain, tous deux sont séparés). Il n'y a pas de télévision, pas de radio à la maison. Aucune conscience sociale ou politique, juste le besoin de s'enivrer de nouvelles modes.
Dans leur Quartier Latin, jamais ils n'avaient eu connaissance de la petite ville de Nanterre. Là-bas, des étudiants protestent, crient, sortent des clous. Bientôt la Sorbonne est occupée par des centaines de manifestants. Dany le Rouge devient une figure de proue. La police est dépassée, le gouvernement entêté. Et les premiers affrontements retentissent. 
Maud est aux premières loges. Sous sa fenêtre, spectatrice du soulèvement populaire, elle regarde s'ériger les barricades et assiste aux échauffourées. Le désordre règne et laisse place à une scène de désolation. L'air est irrespirable, les mines sont hagardes. Le pays tout entier est mis k-o.

C'est en rassemblant ses souvenirs que l'auteur nous livre son année 68 à travers un récit où se mêlent efficacement l'intime aux événements devenus historiques. Elle restitue au mieux le parfum d'une époque et le cri de révolte d'une jeunesse qui a enflammé les passions.
On plonge au cœur même de cette frénésie. On suit l'enchaînement des événements. On refait le monde dans des squats enfumés. On bouscule les traditions. Le texte est lapidaire et ne cache rien de la nature de sa narratrice - seize ans, éducation bourgeoise et privilégiée, naïve et idéaliste. 
Avec elle, on découvre les espoirs, la peur, la colère, la folie furieuse, en gros les heures sombres et électriques de cette année hors normes. « Mai 68 ne s'était pas arrêté en mai. Ni en juin. Quelque chose avait continué à faire son chemin. En chacun de nous. »
La lecture est perspicace, mais ne dégage pas de grande force non plus. On reste assez en retrait du récit, à distance des personnages. C'est mon seul reproche... mais c'est parce que j'ai lu - en comparaison - Trois filles en colère d'Isabelle Pandazopoulos qui m'a tellement plu (et davantage marquée). ☺ 

Gallimard jeunesse, coll. Scripto / 2018

 

 

23 avril 2018

Jefferson, de Jean-Claude Mourlevat

Jefferson GJPar un beau matin d'automne, Jefferson Bouchard de la Poterie termine son ménage et met son gratin de pommes de terre au four avant d'enfiler sa petite veste pour se rendre chez le coiffeur et rafraîchir sa houpette.
Manque de bol, sur place, il découvre le cadavre de M. Edgar ! Une paire de ciseaux est plantée dans sa poitrine, le corps baigne dans son sang. Jefferson panique. Surpris par une cliente apeurée, il prend la fuite avant d'être accusé d'un crime qu'il n'a pas commis.
Hélas, c'est trop tard. La police est déjà à ses trousses. Seul son meilleur ami Gilbert croit en son innocence et lui prête son concours pour mener leur propre enquête. Et ainsi, affublés de costumes ridicules ou participant à un voyage organisé en car, nos deux compères se rendent au pays des humains...
Ah oui, précision utile : Jefferson est un hérisson, Gilbert un cochon, M. Edgar un blaireau. Chez eux, les animaux parlent, marchent debout, lisent, tombent amoureux, s'envoient des SMS et ne font pas de cadeaux aux malotrus qui maltraitent leur espèce.
Ah, ah. Voilà une lecture gonflée à bloc ! D'une part, elle nous embarque pour une aventure riche en émotions (suspense, meurtres, amitié, entraide et humour), mais d'autre part elle affiche aussi son militantisme en dénonçant la barbarie et la cruauté infligée aux animaux. 

« C'est dingue ça, quand même, ils peuvent manger tout ce qu'ils veulent : des spaghettis au basilic, du gratin dauphinois, des pizzas quatre saisons, des tartes aux framboises, des omelettes aux pommes de terre, des gâteaux à la noix, des soupes de lentilles corail avec du lait de coco, des crêpes à la confiture, des pommes, des poires, des abricots, des poêlées de champignons, des salades de tomate, des croissants, des tagliatelles au pesto, des crèmes à la vanille, des fraises, des melons, du riz, de la purée, des petits pois, du velouté de potiron, du chocolat aux noisettes... et ça ne leur suffit pas ! Ils trouvent que c'est pas assez, alors ils tuent les animaux pour les bouffer ! Je comprends pas... »

La sentence tombe et peut sembler implacable. Du moins, l'auteur a glissé subrepticement son message et veillé à sensibiliser les plus jeunes, sans tomber dans la mascarade ou la leçon de morale. Car l'ambiance générale demeure gaie, joyeuse et légère. On vit une folle épopée avec des personnages très attachants. C'est vraiment drôle, tout en étant sensible et intelligent. Monsieur Mourlevat, vous êtes mon héros ! ♥

Gallimard Jeunesse, 2018 - illustrations d'Antoine Ronzon

couverture illustrée par Lisa D'Andrea

 

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