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Chez Clarabel
julien chatelet
10 février 2015

Délivrance, de Jussi Adler-Olsen

Après Miséricorde & Profanation ... 

Délivrance

Une bouteille à la mer, repêchée près des côtes écossaises, vient d'atterrir dans les bureaux du Département V. À l'intérieur, se trouve un appel au secours sur un bout de papier usé par le temps. Considérant cette trouvaille anecdotique, Carl demande à Rose de reconstituer le message avant de se lancer dans une enquête plus croustillante.

Il deviendra alors très intéressant de suivre le parcours du criminel en puissance, qui kidnappe la progéniture de familles aisées, pour s'enrichir personnellement mais aussi pour régler un vieux traumatisme de l'enfance, alors qu'il était sous le joug d'une éducation religieuse trop archaïque. L'individu se révèle être un caméléon, capable de se fondre dans la foule et de vivre plusieurs vies. C'est très, très stressant pour le confondre.

Sans quoi, cette lecture permet de renouer avec nos personnages fétiches et découvrir un Carl Morck décomplexé et en paix avec ses démons. De plus, sa vie sentimentale est enfin au beau fixe ! Reste le mystère autour de son acolyte Assad, un réfugié syrien assez pataud et bougrement sympathique, qui semble pourtant jouer une drôle de comédie. À son tour, Rose lève le masque sur une nouvelle facette de sa personnalité. Le lecteur n'est pas dupe, mais n'en loupe pas une miette.

Cette série policière enchaîne les livres avec toujours autant de succès, on les lit avec énormément de plaisir et excitation. Les enquêtes sont palpitantes, avec une histoire solide et des personnages qui n'ont pas tout livré de leurs mystères. De plus, j'adore ce climat nordique, l'humour, le flegme danois... C'est dépaysant au possible. Je suis 100% conquise.

Audiolib, janvier 2015 ♦ texte intégral lu par Julien Chatelet (durée : 17h 12) ♦ traduit par Caroline Berg pour les éditions Albin Michel

Après s'être brillamment illustré en interprétant Danny Torrance (Docteur Sleep) ou Bernie Gunther (dans la Trilogie berlinoise), Julien Chatelet, qui a repris le flambeau tenu par Eric Herson-Macarel, s'illustre avec panache dans cette nouvelle série du Département V.

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7 juillet 2014

Profanation, de Jussi Adler Olsen

Profanation

Un peu frustrant d'avoir attendu deux ans la version audio de la deuxième enquête du département V (le livre est d'ailleurs déjà disponible en format poche)... Toutefois, c'était très agréable d'écouter Julien Chatelet, qui a pris la relève d'Éric Herson-Macarel, pour une lecture à la fois glaçante et captivante. On suit une sombre histoire de démence et de sadisme, à la Orange Mécanique, au cœur de laquelle des jeunes gens de bonne famille ont choisi la violence comme acte de rébellion, sans jamais être inquiétés. Vingt ans que cela dure. Aujourd'hui ils règnent sur des empires et se fichent complètement des familles endeuillées, meurtries et éplorées qui n'ont jamais obtenu gain de cause. Mais notre Carl “Zorro” Morck a mis le nez dans leurs affaires et entend les traquer jusqu'au bout de la nuit pour les mettre k-o. Dans sa ligne de mire : une jeune femme du nom de Kimmie (ancienne complice de ce groupe infâme). Elle a disparu de la circulation, en emportant tous leurs secrets. Fragile et animée d'une haine farouche et vengeresse, elle est parfaitement incontrôlable et fait donc l'objet de toutes les convoitises. Finalement, le suspense du roman repose entièrement sur cette attente, pas de connaître l'identité des coupables, on les connaît, mais de savoir comment “ils” vont tomber. Le rendu est assez bien maîtrisé, explosif et oppressant. On ne nous épargne aucun détail glauque non plus. Du coup, on se détache complètement du récit, sauf pour s'intéresser aux petits extras impliquant Assad, Rose (la nouvelle venue), Mona la psy et Hardy le flic dépressif... Une ambiance riche et excitante, qui pallie les faiblesses d'une intrigue policière trop rompue aux actes d'une rare barbarie.

Audiolib, mai 2014 ♦ texte intégral lu par Julien Chatelet (durée d'écoute : 13h 50) ♦ traduit par Caroline Berg pour les éditions Albin Michel

3 avril 2014

Docteur Sleep, de Stephen King

Depuis Shining, le petit Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi…

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Plutôt désarçonnée par le début de l'histoire, j'ai cru que c'était lié au fait que je n'avais pas lu Shining, mais au bout de quelques pistes j'ai fini par m'habituer et trouver un réel intérêt à l'ensemble. Certes, la personnalité de Dan Torrance, alors alcoolique notoire et type désabusé, n'avait pas lieu de me plaire. Sans compter la vulgarité ambiante, l'apparition des camping-caristes aux agissements douteux, puis débarquant de nulle part, la petite Abra... voyons, voyons, quel micmac !

Mais c'est là toute l'ingéniosité de l'auteur, qui brode et tisse sa toile avec un soin appliqué, glisse une multitude de données, fait mine de gamberger, l'air de rien il réussit à alpaguer notre curiosité et à nous enfermer dans son récit. C'est carrément flippant ! Sitôt qu'on se débarrasse de cette sensation désagréable du départ, on est entraîné par le rythme de l'histoire, endiablée et palpitante, même si je lui trouve aussi des longueurs inutiles et un final d'une banalité décevante. Mais sinon, quel pied ! ;o)

L'interprétation de Julien Chatelet est une franche réussite, j'avais déjà apprécié son travail avec Les Apparences et aussi la trilogie berlinoise de Ph. Kerr, alors que je déteste le narrateur de l'histoire - Bernie Gunther ! C'est vous dire la subtilité du comédien à savoir déjouer les pièges d'un roman et détourner l'attention du lecteur vers un ailleurs possible ou inimaginable. Ici, il rend les affreux encore plus méchants et fait surgir l'horreur absolue dans un compte-à-rebours saisissant et angoissant. Grandiose, bravo !

Audiolib ♦ janvier 2014 ♦ texte intégral lu par Julien Chatelet (durée : 18h 44) ♦ traduit par Nadine Gassie pour les éditions Albin Michel

8 juillet 2013

Un requiem allemand - La trilogie berlinoise 3 (Audiolib)

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C'est le dernier chapitre de la Trilogie Berlinoise, l'histoire se passe en 1947 et Berlin panse ses plaies. Bernie est envoyé pour une mission d'espionnage à Vienne. C'est l'heure des règlements de compte, les criminels de guerre sont jugés et sévèrement condamnés, on veut oublier, effacer et avancer. Mais les blessures sont profondes, les épouses monnaient leurs corps contre des médicaments, du parfum, de la nourriture ou de l'argent. Les maris serrent les poings et rangent leur fierté dans leur poche. C'est le temps de l'amertume, et de l'opportunisme... Les anciens bourreaux ont déjà retourné leurs vestes, changé d'identité et pactisé avec les ennemis d'hier. De nouvelles cartes sont à dessiner, pour une autre face du monde qui est encore marquée à vif.

Difficile d'être à l'aise dans un décor aussi apocalyptique et désolant. Bernie, lui, n'a toujours pas su gagner ma sympathie mais c'est un fichu bon détective, qui va tremper dans des combines de politique et de rouerie avec dextérité. C'est bien parce que j'ai aimé le contexte historique de la série que j'ai pu m'attacher à elle, en dépit de mon aversion pour les détails glauques et les descriptions graveleuses (notamment sur les relations entre les hommes et les femmes, c'est un monde très dur, franchement peu glamour !). Ceci dit, c'est une trilogie qui vaut le détour, malgré mes réserves liées au comportement cavaleur de Bernie Gunther.

Un requiem allemand - La trilogie berlinoise 3, par Philip Kerr
Audiolib (2012) / éditions du Masque (2008) - traduit par Gilles Berton
Texte intégral lu par Julien Châtelet  (durée : 9 h 52)

14 juin 2013

La Pâle figure - La trilogie berlinoise 2 (Audiolib)

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Nous sommes en 1938, Bernie s'est trouvé un associé et enquête pour le compte d'une éditrice victime d'un maître-chanteur, qui menace de dénoncer son fils homosexuel. Ah oui, il était courant de faire du ménage, les déviances sexuelles et autres troubles psychiques étaient rapidement éradiqués de la circulation. Tout ce désordre ne convenait décemment pas aux exigences de suprématie raciale du régime national-socialiste.

Peu de temps après, Bernie est contraint de rejoindre les rangs de la police pour arrêter un criminel en série qui s'en prend aux adolescentes allemandes. La presse a interdiction d'ébruiter l'affaire, mais déjà les esprits s'échauffent en incriminant les juifs. Bernie va devoir fouiller dans les milieux glauques de la prostitution et de la pornographie, avant de mettre à jour un plan diabolique.

Je suis toujours bluffée par cette série et sa capacité à nous plonger dans la noirceur en nous tenant par les poignets. C'est aussi le contexte historique qui fait que je n'en démords pas, car l'intrigue policière insiste parfois trop lourdement sur l'aspect sordide et repoussant, la personnalité de Bernie Gunther n'étant pas non plus très noble (le type est cynique, à juste titre, mais son attitude avec les femmes a tendance à m'exaspérer). Malgré tout, j'ai bien aimé l'enquête de ce deuxième tome, que j'ai trouvée mieux tenue et plus cohérente. Ça reste bon, très bon même !

La pâle figure - La trilogie berlinoise 2, par Philip Kerr
Audiolib (2012) / éditions du Masque (2008) - traduit par Gilles Berton
Texte intégral lu par Julien Châtelet  (durée : 8 h 35)

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14 juin 2013

L'été de cristal - La trilogie berlinoise 1 (Audiolib)

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Berlin, 1936. Bernie Gunther, ancien inspecteur de police qui a démissionné pour marquer son désaccord avec les purges effectuées au sein de leurs rangs, s'est mis à son compte en devenant détective privé, spécialisé dans la recherche des personnes disparues. Et comme il le souligne, c'est devenu chose courante depuis l'accession au pouvoir du régime national-socialiste. Il vient de se voir confier une nouvelle enquête : retrouver un bijou de grande valeur, qui aurait disparu dans un incendie, dans lequel la fille du client a trouvé la mort, avec son époux, tout ça dans la plus grande discrétion, s'il vous plaît.

Enquête de routine, pense-t-on. Les premiers chapitres nous baladent, c'est plaisant, un peu à la façon d'un polar à la sauce Dashiell Hammett, en plus on aime détester Bernie Gunther, un type cynique, enjôleur et insolent. Tout est conforme à nos attentes. Puis, l'intrigue finit par nous surprendre, avec une avalanche de rebondissements et une montée en puissance de la violence, le dénouement lui-même nous met k-o. Je m'attendais à une lecture un brin désuète, trempée dans l'huile, avec un fond historique tout ce qu'il y a de plus captivant, et finalement j'en ai pris plein les loupes.

Mais je ne regrette pas un seul instant ! Le résultat est très fort et remue en nous des émotions complexes et variées. C'est même plus qu'un roman policier, le contexte historique apporte beaucoup à l'atmosphère et à l'impact que peut renvoyer la lecture. C'est passionnant, on y découvre un pays qui a déjà plongé dans la folie nazie, mais qui tente de faire profil bas à l'occasion des jeux olympiques, ceci n'enlevant en rien les actes bas et vicieux des brigades en place (gestapo, SS, etc.). Le personnage de Bernie est, lui, plus difficile à cerner. Pour l'instant, le monsieur aurait tendance à me taper sur le système. J'attends la suite pour mieux juger, car bien évidemment je me suis lancée illico dans La Pâle figure (le deuxième tome de cette brillante trilogie berlinoise).

L'été de cristal - La trilogie berlinoise 1, par Philip Kerr
Audiolib (2011) / éditions du Masque (2008) - traduit par Gilles Berton
Texte intégral lu par Julien Châtelet (durée : 8 h 50)

Existe aussi en format poche (Livre de poche, 2010)

18 mars 2013

“There's a difference between really loving someone and loving the idea of her.”

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Nick et Amy sont mariés depuis cinq ans. Comme chaque année, la jeune femme organise une chasse aux trésors pour fêter leur anniversaire de mariage. Or, ce jour-là, Nick rentre chez lui et découvre sa maison saccagée. Sa femme, elle, a disparu. Aussitôt l'enquête pèse sur le mari dont le stoïcisme affiché attise les foudres de la vindicte populaire. En filigrane, nous découvrons le journal intime d'Amy, et soudainement l'histoire prend une vilaine tournure.

Les doutes s'installent, bien ancrés, poisseux et dérangeants. Puis, résonne le gong de la deuxième partie, nos certitudes de nouveau vacillent et l'histoire revêt un voile trouble qui finit de nous rendre complètement dingue. Qu'est-ce que j'ai pu aimer ce livre ! Le scénario est machiavélique, avec une mise en scène sophistiquée et au suspense saisissant. L'auteur nous raconte l'idée qu'on se fait d'une histoire d'amour, selon le principe qu'on aime plus souvent l'idée qu'on se fait d'une personne, plutôt que la personne elle-même. Et ainsi, elle nous déroule son intrigue avec un aplomb incroyable, une finesse exemplaire, le tout ponctué de coups de théâtre retentissants.

J'ai été bluffée. La version Audiolib nous propose deux lecteurs, Julien Chatelet pour les passages concernant Nick, et Odile Cohen (la voix française d'Uma Thurman) pour toutes les parties d'Amy. Ces deux voix racontent chacune leur histoire, elles se font écho, proposent une version, puis une autre, et nous, au milieu, nous avons le tournis. Mais c'est grandiose ! Singulièrement prenant, stupéfiant et bien campé. J'adopte définitivement les romans de cet auteur, que je vais découvrir sans plus attendre.

Les apparences, par Gillian Flynn
Sonatine, 2012 / Audiolib, 2013 - traduit par Héloïse Esquié
Livre audio 2 CD MP3 - durée : 18 heures

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