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Chez Clarabel
msk
12 octobre 2009

Comment se débarrasser d'un vampire amoureux ~ Beth Fantaskey

MsK une collection des éditions du Masque, 2009 - 410 pages - 16€
traduit de l'anglais (USA) par Elsa Ganem

comment_se_debarrasserJessica Parkwood vit dans une ferme au fin fond de la Pennsylvanie. C'est une lycéenne à la vie ordinaire, avec des parents (adoptifs) excentriques et végétariens, une meilleure amie obsédée par les beaux garçons et les magazines de mode, un béguin pour un camarade mignon et populaire. En plus d'avoir la bosse des maths, c'est aussi une fille très terre-à-terre. Son année de terminale s'annonce donc tout aussi plate et sans grain de folie.
Et puis, non.
Arrive Lucius Vladescu, directement de Roumanie. Il affiche la couleur : c'est un vampire, il appartient à un clan puissant, lequel a signé un pacte avec les Dragomir (la famille de Jess, ou Antanasia, son véritable prénom, qui découvre par la même occasion qu'elle est également un vampire !), ce pacte stipule donc que les deux héritiers sont fiancés et doivent unir leur éternité, symbole de paix entre les deux clans.
Coup de massue sur la tête de l'adolescente !
Jessica refuse cette probabilité irrationnelle. Les vampires n'existent pas, c'est de la pure magie ou fantaisie, et même si Lucius est beau à tomber à la renverse, c'est impensable d'agréer à sa demande. Elle n'est pas sa fiancée, ni sa princesse, c'est de la folie pure.
Alors que Jessica s'entête à mener sa petite routine, Lucius entreprend une cour insensée pour séduire sa promise. Il s'inscrit dans le même lycée, adopte les us et coutumes des jeunes américains, joue au basket ou porte des jeans par exemple, mais Jessica ne cède pas un pouce !
C'est presque insupportable de la suivre dans son obstination et dans son déni, mais heureusement Lucius est un personnage fantastique (dans tous les sens du terme). Il a un charme fou, certes, mais il est aussi arrogant, sûr de lui, persifleur et ironique. Leur relation devient vite piquante et très drôle.
C'est d'ailleurs le point fort du roman, son humour ! Du moins, dans la première partie du roman, légère et subtile, avec les papillons dans le ventre, les étoiles dans les yeux, le sourire béat et l'âme de midinette qui remonte à la surface. Aaaaah, encore une histoire de lycéens et de vampires ... au secours, fuyons.
Non, non.
Au fur et à mesure que l'histoire avance, Jessica prend conscience de sa nature vampire, avec tout le poids que cela implique, en même temps qu'elle cerne la personnalité troublante de Lucius, son passé sinistre et son âme d'éternel tourmenté - l'apanage des grands romantiques, soit dit en passant, Lucius admire et s'identifie à Heathcliff... Bref, le roman devient plus sombre, plus grave, plus violent aussi. Du pur produit romanesque, bien enveloppé, totalement captivant, avec des personnages à multiples facettes, forcément je suis cliente.
Ce n'est pas un livre de plus sur les vampires, le phénomène du moment, c'est surtout une lecture agréable et pleine de surprise, que j'ai lue d'une traite (impossible de le reposer, ce livre colle aux doigts !), je suis tombée amoureuse des personnages et de l'histoire, en un mot... me voilà encore dans de beaux draps !

NB : La couverture française est vraiment très jolie, beaucoup plus jolie que la version originale.

extrait :

- Essaie cette robe.
- J'ai déjà plein de vêtements, insistai-je.
- Oui. Et tu ferais mieux de tous les jeter. Et en particulier ce tee-shirt avec le cheval blanc, le coeur et la lettre I dans le fond. Qu'est-ce que ça veut dire ?
- I love les chevaux arabes. Pour dire que j'aime les chevaux arabes, expliquai-je.
- J'aime la viande saignante, mais ce n'est pas pour autant que je porte la photo d'un steak cru sur le torse.
(...)

> Un concours est organisé sur Plume Libre (des infos ici) pour gagner des livres ... attention, ça dure jusqu'au 13 octobre ! 

real_vampires_dont_sparkle_sticker

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21 avril 2009

Le camp des éléphants ~ Frédéric Lepage

camp_des_elephants

Micah a totalement renié ses origines thaïlandaises et vit depuis douze ans avec son père, Antoine, ses frère et soeur, Bart et Charlie, dans la région bordelaise. Leur mère est décédée, le moral est en berne dans la maison, quand arrive une lettre d'Asie qui annonce l'héritage d'un bout de jungle. Toute la famille (à l'exception de Micah) est excitée et décide de faire le voyage.
Sur place, le garçon n'ouvre pas la bouche. Il a l'intention de refuser cet héritage, mais en découvrant un vieux camp d'éléphants malades hanté par une poignée de cornacs, sa soeur Charlie s'excite et propose de créer un centre pour touristes fatigués, qui aimeraient se ressourcer au coeur la jungle. Et l'aventure commence.

Au début toute la logistique est réglée sans peine ni problème. Au diable les avertissements de l'avocat qui a raconté que cette terre était maudite, qu'il fallait vendre et fuir au plus vite. Or, peu de temps après, la famille a des doutes. Elle découvre qu'un crime abominable a eu lieu cinq ans auparavant, un cornac a été tué, son assassin n'a jamais été arrêté. Les rares témoins disent même que le criminel rôderait encore dans les parages pour revenir accomplir sa folie meurtrière !

Dans cette ambiance exotique, dépaysante et palpitante, l'histoire passionnante de Micah et des siens nous transporte. Le cadre est admirablement décrit, en mettant le doigt sur les religions, les croyances, la culture d'un peuple qui vit à l'écart de tout. On en apprend aussi sur les éléphants et les cornacs, sur les gibbons, et une étrange créature phosphorescente. Parce qu'il se passe aussi des événements peu banals, la menace plane sur Micah (qu'on tente d'étrangler), mais ce garçon découvre aussi un don qu'il a en lui et qu'un vieil homme du camp va aider à exploiter. Un peu comme une deuxième naissance.

Pour un premier tome, c'est une très bonne découverte. Le Tome 2 vient de paraître. Le troisième est annoncé pour l'automne 2009.

Msk, 2008 - 200 pages - 10€
Le livre a obtenu le Prix des lecteurs du Journal de Mickey.

Quelques adresses en rapport avec l'histoire :

malediction_de_mara (à suivre... bientôt !)

22 mai 2008

L'orphelinat des âmes perdues, tome 1 : Photo hantée - Stefan Petrucha & Thomas Pendleton

Photo_hanteeAu coeur d'une forêt noire, dans une propriété envahie d'herbes mortes, se dressait un manoir georgien à cinq étages. Imposant et inoccupé, la plupart de ses vitres brisées, il semblait s'accrocher aux nuages lourds qui tourbillonnaient dans le ciel de plus en plus sombre. En équilibre sur les colonnes, une corniche triangulaire portait à sa base des lettres à demi effacées : Orphelinat Lockwood, un nom tombé dans l'oubli, inutile, puisque le bâtiment, à l'image de ses anciens pensionnaires, paraissait désormais abandonné.

Quand la nuit et la pluie tombaient de concert, quand le vent et le tonnerre faisaient trembler les murs, les ténèbres qui régnaient dans les chambres éventrées prenaient une dimension merveilleuse, grandiose. Plus profondes que l'orage, plus profondes que la nuit qui s'avançait, elles enveloppaient absolument tout : les meubles couverts de moisissures, les jouets pourris et les livres d'école, le passé, la déchéance, et jusqu'aux rares plantes qui, au fil des ans, s'étaient infiltrées en ces lieux.

Mais les ténèbres ne sont jamais parfaites. Un petit cercle de lumière jaune se découpait dans l'énorme escalier du hall principal, telle une tache d'encre sur une feuille blanche. Le cercle lumineux descendait les marches une par une, d'abord lentement, puis de plus en plus vite, comme si, une fois sûr d'être seul, il sentait le besoin d'accélérer...

Quatre silhouettes se retrouvent la nuit pour échanger des histoires, après le lancement de précieux osselets. Ce soir, c'est le tour d'Anne. De sa bouche, va sortir le conte terrifiant de l'âme perdue de Mandy.

Lycéenne sans histoire, Mandy a tout ce dont une adolescente de dix-sept ans peut rêver : l'amitié, l'amour, l'ambition, le monde à ses pieds... Toutefois, le meurtre sauvage d'une camarade de son école, Nicolette Bennington, vient semer la panique dans la petite ville d'Elmwood. Mandy et ses amies sont terrorisées. La police n'a aucune piste, tente de mener son enquête efficacement, tandis que l'hystérie collective enfle.

Mandy cherche à revoir son mode de vie en réfléchissant au sort de cette pauvre Nicki, dont le corps a été atrocement mutilé par ce type qu'on surnomme très vite le Sorcier. Dans le même temps, elle commence à recevoir des SMS anonymes, des emails menaçants, puis elle rencontre un jeune lycéen, Kyle, sur internet et correspond avec lui sur de nombreux tchats. Le climat de suspicion à Elmwood entraîne deux phénomènes : une méfiance excessive et/ou un besoin de décompresser en se lançant vers l'inconnu. Mandy opte pour un mélange des deux. La photo reçue sur le champ, à sa demande, rassure la lycéenne : Kevin a l'air tout à fait normal.

Quelle atmosphère ! Le prologue, déjà bien mystérieux, fait doucement pénétrer le lecteur dans un univers hors du temps avec ces quatre petites filles, Anne, Mary, Daphné et Shirley, qui errent dans un orphelinat désaffecté. Ambiance très 19ème siècle, un peu gothique, avec esprit fantôme et soirée au coin du feu à se raconter des histoires qui font peur. Et effectivement, ce premier conte des âmes perdues est absolument flippant.

Du moins, il ne nous surprend pas non plus car on devine très vite une part de l'intrigue. C'est simplement dans l'orchestration et la mise en scène de cette histoire qu'on retient notre souffle. On suit une lycéenne ordinaire, scotchée à ses machines modernes (ordinateur, portable, internet) qui la relient au monde extérieur (tchater avec ses amis), et c'est par le recours de ce portail ouvert sur le monde, à travers ces outils de conversation et ces sources d'amusement que le mal va s'immiscer.

Cette utilisation du banal pour distiller le doute puis l'horreur est une idée peu révolutionnaire mais efficace pour installer un climat inconfortable, nimbé de malaise et d'angoisse. Les dernières pages, par exemple, sont saisissantes. Avec une économie du détail, les auteurs ont su toucher en plein coeur de la cible. Et ce qui nous attend dépasse de très loin nos plus folles imaginations !

Editions du Masque, 2008. Coll. Msk, destinée aux 12 ans et plus. 210 pages. 10€

Traduit de l'anglais (américain) par Alexandre Boldrini. Titre vo : Lurker.

 

 

Bande-annonce trouvée sur le site officiel : http//wickeddead.com

Le livre 2 est déjà disponible : Ecoute...

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