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Chez Clarabel
pkj
3 mai 2011

Réel ou pas réel ?

(...) Rien n'indique que l'amour, l'attirance ou même la compatibilité de caractère pèseront dans ma décision. J'examinerai simplement ce que chacun de mes compagnons potentiels aura à m'offrir. Comme si, au bout du compte, tout se ramenait à la question de savoir qui du boulanger ou du chasseur saura me garantir la plus grande longévité. C'est horrible à dire de la part de Gale, et horrible à laisser dire de la part de Peeta. Surtout quand on sait que la moindre de mes émotions a aussitôt été récupérée et exploitée par le Capitole comme par les rebelles. Si je devais trancher maintenant, le choix serait simple. Je survivrais très bien sans aucun des deux.

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Vous ne serez jamais assez préparés pour encaisser le choc de cette lecture : troisième et dernier tome de la série Hunger Games, La Révolte surpasse les attentes les plus folles et Suzanne Collins n'hésite pas à nous servir un roman sans concession. C'est dur, douloureux, déprimant, violent, révoltant et plus encore. L'émotion est présente à chaque page car enfin la rébellion est en place. Katniss, l'héroïne, devenue le symbole du peuple oppressé, n'est pourtant plus que l'ombre d'elle-même, cassée moralement, doutant de chaque implication de ses paroles et gestes, mise en scène et manipulée par tous. C'est vous dire comme c'est fort et inattendu... La couverture d'un bleu représentant l'espoir n'est pas anodine, Katniss va s'arracher de ses chaînes pour obtenir sa liberté, mais à quel prix ! ? J'ai lu le roman en VO sitôt sa parution (fin août 2010), j'avais le coeur lourd au moment de tourner la dernière page, j'étais pleine d'amertume (et je le suis encore un peu) car ce livre est tout simplement bouleversant. Les mois ont passé et je n'ai pas su l'oublier. Aujourd'hui, même sa version française me fait frissonner et me rend la tête lourde. J'ai relu tous les passages les plus éprouvants, les plus renversants et de nouveau j'ai vibré au rythme du Mockingjay - le geai moqueur. C'est captivant, mais frustrant aussi. Bien des moments vous échapperont, vous feront hurler de dégoût et d'incompréhension. Mais c'est ce qui élève cette série au rang de rendez-vous exceptionnel et inoubliable. Mon coeur s'est à jamais perdu dans le District 12...

Hunger Games, tome 3 : La révolte - Suzanne Collins
Pocket jeunesse (2011) - 415 pages - 17,90€
traduit de l'anglais (USA) par Guillaume Fournier

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19 avril 2011

"She has a boyfriend. Like, really, really, really has a boyfriend. The nuclear bomb of boyfriends. Trust me on this one."

CityofFallenAngels

Je ne trouvais pas utile de créer un nouveau cycle, et pourtant j'ai succombé à la tentation. C'était trop facile. Résultat, je me sens heureuse d'avoir retrouvé mes personnages fétiches mais déçue par le traitement infligé par l'auteur. Cela me coûte de l'écrire, mais Jace a sincèrement perdu de sa superbe. Oh, pas tout de suite, au début il est brillant, sarcastique, charmeur et sexy. Son couple formé avec Clary est mignon, et à l'origine de scènes ultra sensuelles. Puis, la belle osmose faiblit et arrive ce qui doit arriver à toute intrigue basée sur une romance idyllique qui risquerait d'ennuyer le lecteur sur le long terme - il faut pimenter tout ça, créer de nouveaux tourments (Jace fait des cauchemars, il se tient à distance de Clary, elle ne comprend pas et pense qu'il ne l'aime plus).

Hmm, quelle frustration ! Soit, il fallait s'y attendre aussi. Toutefois, Jace renoue avec sa facette torturée, son moi qui se morfond et qui s'enferme dans l'apitoiement. Oh non. Pas ça ! Heureusement il y a un peu d'humour à côté pour sauver les apparences, surtout dès qu'il est en présence de Simon, c'est drôle, ça rappelle le bon vieux temps. Le meilleur ami de Clary, désormais vampire qui collectionne les particularités, doit donc gérer sa nouvelle vie, résister à l'appel du sang humain et déjouer les attaques répétées de drôles d'individus, ainsi que décliner l'alliance mielleuse de Camille, la reine des vampires. Accessoirement, il entretient une vie sentimentale mouvementée (Isabelle / Maia) et doit se réfugier chez Kyle, le nouveau chanteur de son groupe de rock, pour protéger sa mère.

City of Fallen Angels est une lecture rapide, divertissante et enthousiasmante, toutefois il ne faudrait pas négliger les défauts et les vicissitudes du système qui veut faire des sous sur une série à succès, au risque de désavouer l'essentiel (l'essence même de la série - des personnages attachants, une intrigue riche en rebondissements, de l'humour, beaucoup d'humour, un univers coloré, foisonnant et excitant). Il en est question ici, mais c'est un peu fané aussi. J'aime, parce qu'il s'agit de The Mortal Instruments, mais j'ai senti aussi le trop et le pas assez de ci et de là.

City of Fallen Angels (The Mortal Instruments #4) - Cassandra Clare
Published April 5th 2011 by Walker

LUENVOLu en VO - 15

 

Une sortie musicale à ne pas louper : l'album de Brigitte - j'adooore.

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15 avril 2011

Let's get lost

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Isabel est insupportable - elle fume, elle boit, elle pique l'argent de son père, elle sort en cachette et elle ment. Au lycée, en dépit de ses résultats brillants, c'est la reine de la tyrannie, en guise de revanche sur le passé, elle est passée désormais maîtresse dans l'art de persécuter ses camarades. Elle est entourée de trois copines, toutes plus pestes les unes que les autres, avec lesquelles Isabel fait les 400 coups.

En mode off, Isabel est une fille paumée, totalement déboussolée depuis le décès de sa mère. Ses rapports avec son père sont détestables, elle passe son temps à se chamailler, elle fuit les responsabilités et refuse de rencontrer la psychologue de l'école. Elle excuse son comportement grossier parce qu'elle est une timide maladive et qu'elle a souffert d'avoir été martyrisée au collège. En fait, Isabel se sent seule et ne peut compter sur personne pour se confier (d'ailleurs, ce n'est pas son truc non plus).

Un soir, complètement pompette, elle fait la connaissance de Smith, un type également à côté de la plaque, qui la prend pour une autre et lui saute dessus. C'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle lui sorte le grand jeu et se met à le baratiner. Mais le temps va passer, ils vont se revoir, Isabel se surprend à apprécier sa compagnie, à découvrir chez Smith des qualités insoupçonnables, lui seul parvient à la calmer par exemple. Commence alors une petite double vie, jusqu'à ce que la réalité vienne la frapper en pleine figure.

Et moi, lectrice attentive et quelque peu fleur bleue à ses heures perdues, j'étais totalement accrochée à cette histoire, j'avais mon petit coeur serré face à la détresse d'Isabel, surtout quand j'ai compris pourquoi elle se comportait ainsi, et inévitablement j'avais la larmichette au coin de l'oeil. J'ai adoré, même si Isabel est une enquiquineuse de première catégorie, je n'ai pas pu faire autrement que compatir à son désoeuvrement et vouloir pour elle des lendemains meilleurs. L'émotion est forte, surtout vers la fin, mais c'est pour un bien !

Au coeur de ma nuit - Sarra Manning  smileyswoonsmileyc002
traduit de l'anglais par Julie Lafon
Pocket jeunesse (2008) - 386 pages - 13,50€

Love. Love.

11 avril 2011

"If the world comes to an end, I'm going to want cookies."

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Cela commence par l'annonce d'un astéroïde qui va entrer en collision avec la lune. L'événement est suivi avec excitation, pas nécessairement d'appréhension. Et le choc a lieu sous le regard ébahi de milliers de spectateurs, dont Miranda et sa famille, un choc d'une telle violence qu'il fait dévier la lune de son orbite. Et là, tout bascule, la tension devient palpable et les catastrophes naturelles s'enchaînent.

Vous ne trouverez aucun sensationnalisme à deux sous dans ce roman, au contraire je l'ai trouvé long et monotone, essentiellement parce qu'il s'agit du journal de Miranda, une adolescente ordinaire qui vit à Howell en Pennsylvanie. L'ambiance est donc minimaliste, routinière mais pesante. Je ne vous cache pas combien la lecture se révèle stressante ! Ce sont 300 pages qui vous mettent à bout de nerfs, on ne cesse de se demander jusqu'où ira le calvaire de Miranda et de ses proches, rien que pour ça l'auteur a parfaitement réussi à nous enfermer dans cette maison privée d'électricité, puis d'eau et de chauffage, sans compter le manque de nourriture qui finit par les rendre déséspérés et un peu dingues (j'avais presque honte de grignoter une gaufre au chocolat à côté). Il n'y a pas à dire - c'est flippant ! Par contre il faut supporter les observations au ras des pâquerettes et les réflexions mesquines de l'adolescente, particulièrement pénible et égoïste, même si elle évolue sur la fin, je l'ai tout de suite prise en grippe et elle m'agaçait prodigieusement.

Prochain livre à paraître en septembre, où nous suivrons la destinée d'un jeune new-yorkais et de ses soeurs. (Tome 2 : L'exil)

Chroniques de la fin du monde (tome 1) par Susan Beth Pfeffer
Pocket jeunesse (2011) - 390 pages - 17,50€
traduit de l'anglais (USA) par Laure Mistral

27 mars 2011

The vampire in me was closer to the surface...

stargazer

Deuxième tome de la série Evernight (qui se boucle en 4 livres, tous parus en VO, d'où ma motivation). Ce qu'on découvre ici tend à suggérer que Bianca est VRAIMENT différente de celle qu'on imaginait. Certes, j'ai lu de nombreux spoilers, je suis donc partiellement étonnée, mais je dois reconnaître que l'histoire parvient encore à m'intriguer.
Quand et comment Lucas et Bianca vont se retrouver ? Voilà la grande question qu'on se pose au début du roman. Balthazar revient alors sur le devant de la scène. 
Bianca et lui sont effectivement proches et vont davantage se rapprocher pour l'occasion - sur papier, c'est dans le but de pouvoir s'échapper d'Evernight sans éveiller les soupçons, et ainsi pouvoir retrouver Lucas à l'extérieur. Concrètement, on sent bien que cette relation factice tourneboule les concernés, même Lucas devient jaloux, inutile de chercher plus loin. Le clash arrive au grand galop !
En chemin, Charity-la-folle fait son apparition. Il s'agit en fait de la soeur de Balthazar, elle déteste Mrs Bethany et Evernight, s'est jurée de se venger et d'être sanguinaire envers les humains et ses ennemis. Je pensais que son intrusion serait purement anecdotique, bien qu'envahissante, il n'en est rien.
De même, Bianca fait connaissance avec les wraiths - les ennemis jurés des vampires. Depuis toujours, un semblant de paix existe entre eux, alors pourquoi aujourd'hui les wraiths envoient tout balader et hantent les murs d'Evernight, en prétendant réclamer un dû ?
Tout ceci donne des frissons à notre héroïne, mais pas seulement. Chaque fois qu'elle s'infiltre parmi les membres de la Black Cross, je retiens mon souffle ! Claudia Gray a déjà démontré qu'elle pouvait lâcher des scuds capables de TOUT remettre en question, cette attente entretient donc un perpétuel suspense. En bref, ce deuxième tome enchaîne les événements et annonce d'autres rebondissements. La série a désormais son rythme de croisière, j'en soupire d'aise.

Stargazer (Evernight #2) - Claudia Gray
Published March 2009 by HarperTeen

A PARAÎTRE EN VF EN AOÛT 2011 CHEZ POCKET JEUNESSE

LUENVOLu en VO - 11

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18 février 2011

"You're in love. That makes you actually kind of boring to people who aren't in love. You know, the sane ones."

Après la VO, la VF...  (traduction de Cécile Chartres)

IMG_2605Evernight est un pensionnat réservé à une élite, qui ouvre occasionnellement ses portes à une poignée d'étudiants plus ordinaires et issus de milieux divers, dans le cadre d'une politique de "mixité des genres". Bianca est nouvelle, elle a suivi ses parents qui viennent de décrocher un poste d'enseignants, elle ne leur dit pas merci, tant elle se sent peu à sa place parmi la clique snobinarde et dédaigneuse qui constitue la crème d'Evernight.

Mais déjà Bianca a rencontré un beau garçon, aux yeux verts et aux cheveux de couleur bronze, Lucas Ross. Il était seul dans la forêt alors qu'elle courait comme une malade pour fuir l'atmosphère étouffante de l'école. Il la course, elle se sauve, complètement paniquée, il la plaque au sol, et là... Son coeur à elle bat la chamade, et lui se présente comme le valeureux soldat, prêt à tout pour protéger la demoiselle en détresse. Ouah, c'est beau ! Quelques instants plus tard, ils se retrouvent, engoncés dans leur uniforme scolaire, elle se lance à ses trousses, tandis qu'il la fuit ! ... Eh oui.

En gros, pendant une centaine de pages, c'est ce à quoi ressemble l'histoire, et non franchement ce n'est pas très excitant ! Lorsque survient LE TOURNANT de la page 125, l'histoire prend enfin un autre sens ! Et c'est tant mieux, car je commençais sérieusement à m'ennuyer. Donc, tout est repris à zéro, c'est un autre roman qui se dessine, des nouveaux enjeux apparaissent, c'est plutôt pas mal, même si dans le fond la problématique reste la même : nos tourtereaux s'aiment mais ils sont maudits par le sort. En gros, ils ne peuvent pas être ensemble mais ils sont prêts à tout, à n'importe quel prix !

Le roman s'appuie aussi sur son climat mystérieux et effrayant, Evernight n'est pas une école comme les autres, on s'en doutait, mais profitez du bénéfice de la surprise pour apprécier la tournure, l'auteur a plus d'un tour dans son sac ! Evitez de lire les résumés et autres détails sur cette série ! Déjà la couverture française est décevante... Enfin bref, cette relecture m'a finalement donné envie de lire les prochains tomes (nul ne précisera que je connais déjà l'essentiel des spoilers, je sais, c'est mal). C'est un premier tome correct, mais pas extraordinaire. (Pour moi, la romance est trop simpliste. Ce sont les éléments autour qui valent le coup d'oeil.)

Evernight - Claudia Gray
Pocket jeunesse (2011) - 305 pages - 14,95€
traduit de l'anglais (USA) par Cécile Chartres

14 décembre 2010

(...) tout le monde put entendre leurs rires tourbillonner dans le vent.

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Voilà un chouette petit roman ! C'est l'histoire de Kenny, un lapin, qui passe son temps à lire et à rêver. Il se sent toutefois bien seul car ses copains ne le comprennent pas. Aussi, lorsqu'il fait la connaissance de Grahame, le dragon qui vient d'échouer sur les terres de son père, Kenny va d'abord paniquer, si l'on croit les histoires racontées dans le bestiaire prêté par son ami le libraire, et pourtant ce ne sont que des sornettes !
Grahame n'est pas un dragon conventionnel, il aime lire, réciter de la poésie et adore la crème brûlée. Oui, il crache du feu, mais ce n'est pas sa faute, c'est à la suite d'un accident, lors d'une sieste, il est tombé dans un cratère et a aspiré des flammes et de la fumée, depuis ça lui chatouille la gorge, surtout quand il est nerveux. Bref, Kenny et Grahame deviennent inséparables, et même les parents du lapin s'attache au dragon, après avoir compris qu'il était inoffensif.
Mais dans le village, ça gronde et le roi appelle son meilleur chasseur pour éliminer la bête. Kenny découvre alors avec horreur qu'il s'agit de son vieil ami Georges, qui coulait une retraite tranquille en tant que libraire. Kenny doit donc trouver le meilleur compromis possible pour apaiser les doutes et les craintes injustifiés, et comme c'est un garçon intelligent, la solution existe, il n'y a aucun doute.
Cette histoire est le fruit du travail soigné de l'un des créateurs des Chroniques de Spiderwick. C'est une très jolie réussite, les illustrations sont ravissantes, la portée de l'histoire fait sourire. Cela combat les préjugés et met à l'honneur l'amitié et le pouvoir des mots. C'est une petite bulle de douceur, à mettre entre toutes les mains (surtout celles des enfants). On sort de ce livre avec un sentiment de bonheur garanti, un sourire béat collé aux lèvres.
J'ai été totalement charmée.

Kenny & le Dragon - écrit et illustré par Tony DiTerlizzi
Pocket jeunesse (2010) - 150 pages - 11,95€
traduit de l'anglais (USA) par Florence Budon

8 novembre 2010

Glam Girls #1 (c'est déjà suffisant !)

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Vous vous intéressez au monde de la mode et ambitionnez de tâter du mannequinat ? Vous avez en moyenne 13 ans, vous vous sentez d'attaque pour supporter l'hypocrisie d'un milieu futile et ancré sur l'apparence ? Ou pour tenter de vous apitoyer sur une héroïne artificielle et pathétique ? Bref, ce livre est pour vous (mais je vous aurai prévenues) ! 
La nana, Laura, décrite avec des "rondeurs" (elle doit passer sous la barre des soixante kilos alors qu'elle frise le mètre soixante-dix ! Gosh.), pensait avoir décroché la timbale en remportant le premier prix d'une émission de téléréalité, mais elle constate que son existence est devenu un vrai poison (il faut qu'elle maigrisse, qu'elle subisse les sarcasmes des professionnels, qu'elle lambine chez elle dans l'attente d'un coup de fil, qu'elle soit pouffe et naïve à la fois...). 
Sa vie sociale et sentimentale vire aussi à la catastrophe (en gros, son petit copain ne la comprend plus, embrasse une autre fille un soir de beuverie, en réponse elle casse et fait des cochonneries avec un type quelconque, ses copines lui mentent et sont forcément jalouses de son succès, c'est donc la crise !). Comble de tout, elle doit expliquer à sa mère qu'elle ne peut plus avaler ses spaghettis à la bolognaise ni son tiramisu parce que trop de glucides a des conséquences horriiibles sur son organisme... 
N'en jetez plus, la coupe est pleine. C'est une lecture agaçante et je suis déçue de savoir que c'est Sarra Manning (l'auteur de Let's get lost) qui a pondu un truc pareil !

Glam Girls, tome 1 : Laura par Sarra Manning
Pocket jeunesse, 2009. Traduit de l'anglais par Odile Carton. 

6 octobre 2010

Evernight, Claudia Gray

evernightEvernight est un pensionnat réservé à une élite, qui ouvre occasionnellement ses portes à une poignée d'étudiants plus ordinaires et issus de milieux divers, dans le cadre d'une politique de "mixité des genres". Bianca est nouvelle, elle a suivi ses parents qui viennent de décrocher un poste d'enseignants, elle ne leur dit pas merci, tant elle se sent peu à sa place parmi la clique snobinarde et dédaigneuse qui constitue la crème d'Evernight.

Mais déjà Bianca a rencontré un beau garçon, aux yeux verts et aux cheveux de couleur bronze, Lucas. Il était seul dans la forêt alors qu'elle courait comme une malade pour fuir l'atmosphère étouffante de l'école. Il la course, elle se sauve, complètement paniquée, il la plaque au sol, et là... Son coeur à elle bat la chamade, et lui se présente comme le valeureux soldat, prêt à tout pour protéger la demoiselle en détresse. Ouah, c'est beau ! Quelques instants plus tard, ils se retrouvent, engoncés dans leur uniforme scolaire, elle se lance à ses trousses, tandis qu'il la fuit ! ... Eh oui.

En gros, pendant une bonne centaine de pages, c'est ce à quoi ressemble l'histoire, et non franchement ce n'est pas très excitant ! Lorsque survient le twist de la page 140 - THE TWIST ! - l'histoire prend enfin un autre sens ! Et c'est tant mieux, car je commençais sérieusement à m'ennuyer. Donc, tout est repris à zéro, c'est un autre roman qui se dessine, des nouveaux enjeux apparaissent, c'est plutôt pas mal, même si dans le fond la problématique reste la même : nos tourtereaux s'aiment mais ils sont maudits par le sort. (Et puisqu'ils ne peuvent pas être ensemble, ils sont prêts à tout, à n'importe quel prix !)

Le roman s'appuie aussi sur  son climat mystérieux et effrayant, Evernight n'est pas une école comme les autres, on s'en doutait, mais profitez du bénéfice de la surprise pour apprécier la tournure, l'auteur a plus d'un tour dans son sac ! Je regrette simplement les longueurs, le côté simpliste de la romance et l'absence globale d'originalité (à force de lire des séries du même registre, c'est le même constat partout : le schéma répétitif, et peu de fraîcheur). Cela reste néanmoins un premier tome correct, mais pas extraordinaire. 

LireEnVo  challenge lire en VO - 31

7 septembre 2010

La Griffe du Dragon, de Janet Lee Carey

 

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Selon la prophétie de Merlin, Rosalind deviendra la vingt et unième reine, rendra son honneur au nom de Pendragon, mettra fin à la guerre d'un geste de la main et redonnera sa splendeur à l'île de Wilde. Bannie par décret royal depuis des générations, la famille attend son heure. La prochaine alliance entre la princesse et l'héritier de la Couronne pourrait sonner l'heure du retour en grâce. Or, Rosalind porte en elle un pénible secret : à la place de l'annulaire de sa main gauche, se trouve la griffe d'un dragon. Sommée par sa mère de cacher cette difformité, Rosalind porte constamment une paire de gants dorés. Quiconque porte le regard sur son doigt est frappé de malheur et trouve la mort peu de temps après.

Je ne préfère pas en révéler davantage, car il faut laisser une chance à cette histoire, au début c'est tout juste si je la trouvais gentille et passionnante, c'est venu ensuite, mine de rien, le livre a gagné en charme et puissance au fil des pages, oui vraiment ça m'a plu, j'ai donc été conquise, doucement mais sûrement. Le récit ne manque pas de lyrisme, mais ça reste une aventure palpitante, sur l'île de Wilde, en l'an 1145, imaginez un peu... Rosalind est une héroïne attachante, âgée d'à peine quatorze ans durant la première partie, on devine chez elle une fragilité acquise à force de subir l'autorité de sa mère abusive. La reine Gweneth fait peser une lourde responsabilité sur les frêles épaules de sa fille, du fait de la prophétie de Merlin. Trop, c'est trop. Rosalind grandit dans une tour d'ivoire, ses relations sont triées sur le volet, elle se doit de détester sa griffe de dragon, de n'en parler à personne, etc. Sa mère a tout tenté, les plantes, les onguents, la magie noire, les bénédictions, mais rien n'y fait. En conséquence, Rosalind se sent hideuse et pense sincèrement que son mariage avec le prince héritier n'aura pas lieu.

En fait, Rosalind n'est pas une simple jeune fille cruche qui attend le prince charmant au coin du feu. C'est une demoiselle intrépide, qui éprouve une certaine fascination pour sa griffe que sa mère lui interdit de contempler, de toucher, de montrer, et elle se sent aussi intriguée par l'animal, le dragon, qui sévit dans les campagnes, semant la panique et la mort sous ses yeux. Sans se l'avouer, Rosalind a l'intime conviction qu'elle possède les armes pour combattre la créature, même si cela implique plus que du courage, à savoir surmonter ses propres hantises et affronter le regard de l'autre. Dans l'intervalle, la princesse va rencontrer un charmant tueur de dragons, nouer avec lui une très belle relation, et donc se révéler encore plus, toujours plus, mais de façon pure et très chaste, ne nous emballons pas !

Je n'irai pas jusqu'à conclure que cette lecture a été un coup de coeur, mais j'ai été fort agréablement surprise et j'ai pris beaucoup de plaisir à me balader parmi ses contes et légendes impliquant les Pendragon et les dragons, durant plus de 300 pages.

La Griffe du Dragon de Janet Lee Carey, Pocket jeunesse (2010).
traduit de l'anglais (USA) par Alexandra Maillard
345 pages - 13,50€

Ce livre a obtenu le prix ALA Best Books for Young Adults 2008 .

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