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Chez Clarabel
pocket jeunesse
16 juin 2009

Abela ~ Berlie Doherty

abelaAbela a neuf ans, elle vit en Tanzanie, dans un village où tous meurent du sida. La petite fille a déjà perdu son père, sa mère et sa petite soeur. Restée seule avec sa grand-mère, elle accueille le retour de l'oncle Thomas - expulsé d'Angleterre - avec un sentiment de curiosité mêlé de crainte. Il est accompagné de sa fiancée, Susie, avec laquelle il contracte un mariage de convenance amoureuse, puis adopte sa nièce qu'il envoie en Angleterre.

Rosa vient de fêter ses treize ans, elle vit à Sheffield avec sa mère, elle aime le patin à glace et sa petite vie confortable. Mais le projet maternel d'adopter un enfant lui déplaît grandement, et l'adolescente fait montre d'une mauvaise volonté lorsqu'elle rencontre l'assistante sociale.

Ces deux destins vont être amenés à se rencontrer, on le sait, on s'en doute, mais où, quand, comment, cela reste le fil rouge du roman. Toutefois on est de suite interpellé par l'histoire, par ce double récit, d'un côté une fillette légèrement capricieuse et de l'autre une petite fille au parcours sauvage et rudimentaire, pas toujours tendre, dont certains passages sont d'ailleurs un peu trop voilés, l'excision par exemple, je ne suis pas sûre qu'un lecteur de 11-12 ans comprendra la suggestion.

D'autres détails vont lier les deux filles, le roman va les révéler au fur et à mesure. Et c'est ainsi qu'on se surprend à lire d'une traite cette histoire, au rythme entraînant. Sous ses dehors romanesques, le propos n'en reste pas moins sérieux, puisqu'il interroge sur la misère en Afrique, la propagation du sida, l'immigration et aussi l'adoption. Les thèmes sont traités avec simplicité, justesse et me semblent abordables pour tout jeune lecteur. Car c'est un bon roman, agréable à lire, parfois touchant, mais simple. Et vrai. Une belle surprise, pour moi.

Pocket jeunesse, 2009 - 278 pages - 13,50€

Choix du lundi 8 juin par Livralire

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2 mai 2009

Midnighters - 1. L'heure secrète ~ Scott Westerfeld

Jessica Day fait sa rentrée au lycée de Bixby en Oklahoma, elle a quinze ans, c'est la petite nouvelle et tous les regards sont braqués sur elle. Elle ne le sait pas encore, mais Rex a cerné qu'elle portait l'Empreinte. Il charge deux de ses camarades de la tester discrètement, afin de déterminer si elle est une des leurs. Les résultats ne sont pas concluants, et pourtant Jessica a quelque chose. Elle fait des rêves étranges, à minuit le monde s'arrête mais elle seule peut continuer d'évoluer dans cette dimension, et enfin des créatures de l'ombre lui sautent dessus, pas besoin de lui faire un dessin pour comprendre leurs intentions !
Jessica fait alors connaissance de la singularité de Rex, Dess et Mélissa. Entre eux, ils se nomment les Midnighters car ils ont en commun d'être nés à minuit, de vivre la vingt-cinquième heure et d'avoir des dons exceptionnels. Jessica comprend qu'elle possède aussi ce truc en plus, reste à savoir lequel.

midnighters

 

Un cinquième 'élément' fait son apparition, le genre rebelle au grand coeur. Ce qui lui importe le plus, s'amuser et ne pas prendre au sérieux la théorie de l'heure secrète. Il ne se mêle pas à la bande de Rex, quelques anicroches dans le passé ont fragilisé leurs rapports, mais on n'en sait pas plus. De son côté, Jessica a le béguin.
Mais cette histoire sentimentale, franchement, on aurait pu s'en passer. Elle n'est pas extraordinaire, plutôt plate et ennuyeuse, pas très mature. Et c'est quasiment un jugement d'ensemble que j'ai failli avoir, tant le début m'est apparu lent et pénible à décoller, sans style véritable, l'héroïne n'est pas sensationnelle, et les autres personnages aussi n'ont pas réussi à faire chavirer mon coeur. C'est bien parce que j'avais déjà lu le trop-plein d'enthousiasme soulevé par cette série que j'ai persévéré, maintenant je me demande si cela n'a pas créé une attente trop forte ! C'est toujours le piège...

Bref, passons. La deuxième partie du roman a su m'offrir un regain d'intérêt et je n'ai plus décroché avant la fin. On connaît le don de Jessica, cela ne signifie pas pour autant que l'histoire est fermée. Des petites allusions ont pointé leur nez, tous nos protagonistes ne seraient pas uniformes, ils ont l'étoffe des superhéros et en même temps ils doivent paraître des adolescents ordinaires, vêtus de noir de pied en cape, obligés de se fondre dans la masse grouillante des lycéens bêtas de Bixby. Cette ville, d'ailleurs, n'a rien en commun avec les autres localités de l'état d'Oklahoma, ce sont les gamins qui le disent, tout y est très bizarre ou trop nul, mais la banalité n'a pas lieu de cité. (On le comprend, vous connaissez beaucoup de repères de Darklings autour de chez vous ?!)

Je me raccroche aux branches comme je peux : je n'aime pas particulièrement les personnages, l'histoire est loin d'être renversante, mais elle est sympathique et riche en rebondissements, alors je tends mon espoir vers cette ambiance énigmatique du monde bleu, sorte de dimension parallèle où se côtoient Darklings et Midnighters (my god, mais dans quel monde sommes-nous !?!), et les tensions existant au sein des Midnighters, qui vont nourrir quelques clashes (non ?). Ce n'est pas possible que tout reste linéaire... je veux des larmes, de la trahison, des mensonges, des coups d'éclat (et du sang ? ne rêvons pas !). Le tome 2 s'annonce déjà (sortie le 7 mai, yes !).

Pocket jeunesse, 2009 - 335 pages - 13,50€
traduit de l'anglais (USA) par Guillaume Fournier

d'autres avis : emmyne, aurélie, maijo  (j'en oublie, je pense, oups)

Et je réponds d'avance : non, je n'ai pas encore lu la série Uglies.

 

13 avril 2009

Kiki Strike dans la Cité Clandestine ~ Kirsten Miller

« il a suffi d'une seule et unique phrase pour que Kiki Strike devienne mon obsession »

 

kiki_strike

Tout commence quand Ananka fait la connaissance de Kiki Strike dans les souterrains new-yorkais (le sol s'est effondré en plein centre du parc, sous les fenêtres des Fishbein ; n'écoutant que son courage, Ananka s'est faufilée jusqu'au trou). Mais l'histoire s'arrête là. Ananka croit avoir rêvé d'une simple apparition, jusqu'au moment où l'adolescente de douze ans s'aperçoit de la présence de Kiki Strike dans sa classe ! Aussitôt elle est obnubilée par cette fille, totalement atypique, elle est menue, ses cheveux sont clairs, proches du blanc, sa peau est pâle, et elle est vêtue tout en noir. En plus d'être mystérieuse, Kiki Strike est fascinante, et pourtant personne ne s'étonne de sa présence, c'est comme si on l'oubliait aussitôt qu'elle quittait une pièce.

Ananka va longtemps la guetter, la suivre dans la rue, mais ne tente pas de l'approcher. C'est Kiki Strike elle-même qui lui donne rendez-vous, et sans expliquer ses projets plus longuement elle entraîne Ananka à des réunions de scoutes. Par quatre fois, Kiki approche des filles et leur confie une enveloppe dorée. Ananka l'ignore encore, mais le club des Irrégulières (clin d'oeil à Sherlock) est en train de se créer sous ses yeux.

De qui s'agit-il ? Betty, Oona, Luz et DeeDee sont des filles banales en apparence, mais elles ont chacune des capacités extraordinaires (dans l'art de se déguiser, de pirater l'informatique, de bidouiller la chimie ou des explosifs). Kiki Strike a une idée derrière la tête, en réunissant tous ces petits génies : découvrir la Cité Clandestine. Ce n'est pas une lubie, cette cité existe dans les sous-sols de New-York depuis des centaines d'années. Elle a été creusée pour satisfaire des ambitions clandestines, le marché noir, le rendez-vous de pirates, mais aussi pour ouvrir des saloons, des tripots et des dancings underground.

Pour motiver ses troupes, Kiki Strike parle aussi d'un trésor ! Les filles sont folles de joie, excitées par l'aventure, la découverte et l'originalité du projet où il leur faudra, en plus du reste, devenir des espionnes, des archéologues, et stoïques face à l'adversité. Place au spectacle, avec ces héroïnes précoces, plongées au coeur d'une action haletante, doublée d'aventure et de mystère, et qui sera pimentée par le souffle d'un complot politique en deuxième partie du roman.

Personnellement j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, pourtant séduite par la jolie couverture, j'ai cru jeter l'éponge quand, enfin, au bout de 150 pages j'étais totalement dans l'histoire. C'est qu'elle est devenue aussi beaucoup moins lisse, avec des lacets entortillés autour d'une figure phare, celle de Kiki Strike. La jeune fille s'était gardée de dévoiler certaines informations à son sujet, on en apprend donc au fil des pages, c'est excitant, entre les disparitions et les trahisons, c'est un vrai champ de bataille. Au final, grosse bonne surprise comme roman ! C'est aussi un coup de coeur international, le roman a déjà été traduit dans vingt pays. Je ne dis pas ça comme une surenchère, mais plutôt parce que je trouve le succès avéré. D'ailleurs une suite a déjà été écrite !

Pocket jeunesse, 2009 - 458 pages - 15€
traduit de l'anglais par Julie Lafon

illustration de Tara McPherson

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