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Chez Clarabel
pole fiction
19 mai 2014

Promise, par Ally Condie

en poche ! 

Promise

Cassia avait tout pour être heureuse : à dix-sept ans, sa cérémonie de Couplage est un vrai succès, son Promis n'est autre que son ami d'enfance Xander et ses résultats aux exercices de classement la destinent à une grande carrière. Le bonheur à l'état pur pour cette promesse de petite vie parfaite.

Mais tout se complique lorsque le visage d'un autre garçon apparaît sur sa microcarte, suivi du décès programmé de son grand-père et la découverte de deux poèmes interdits glissés dans son poudrier. Un monde nouveau s'offre à elle et Cassia n'est plus sûre de vouloir suivre le droit chemin. 

“Promise” est le premier tome d'une série qui s'inscrit moins dans l'action que dans l'exploration subtile, délicate et profonde des sentiments et émotions. L'histoire peut déconcerter, tant son rythme est nonchalant, mais elle saura conquérir un lectorat davantage amateur de réflexion ou de contemplation. En effet, ici il n'y a aucune mise en scène spectaculaire, mais un univers dystopique fouillé et intéressant, une intrigue brodée avec finesse et une héroïne presque ordinaire, qui part en quête de vérité...

La conduite générale est posée, sans exubérance, avec le minimum de scènes d'action pour secouer les foules et remettre les pendules à l'heure. Cela préfigure une histoire qui ne demandera qu'à s'épanouir en douceur. 

Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, mai 2014 ♦ traduit par Vanessa Rubio-Barreau

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11 septembre 2013

“The only good angel is a dead angel.” ♥

Relecture pour la sortie en format poche,

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Un premier tome diaboliquement prenant, où l'on nous sert une histoire d'anges et de tueurs d'anges, on n'a pas le temps de dire ouf tant le rythme est soutenu, il y a aussi une jolie petite romance, avec des personnages attachants, autour desquels se crée une belle alchimie. En somme, c'est une petite lecture facile et légère, parfaitement distrayante, et qu'on ne boude pas de découvrir !   

Angel, par L.A. Weatherly (Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, août 2013 - traduit de l'anglais par Julie Lafon)

4 juin 2013

♥ Suite Scarlett ♥

ENFIN DISPONIBLE EN FORMAT POCHE !

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Suite Scarlett raconte l'histoire d'une famille new-yorkaise qui vit dans un hôtel Art Deco, lequel hélas tombe un peu en décrépitude. Les finances de la famille Martin sont au plus mal, Scarlett le découvre le matin de son quinzième anniversaire, en recevant la précieuse clef de la Suite Empire, dont elle devra assumer seule la pleine responsabilité. Ainsi, tout l'été, elle devra répondre aux désidérata d'une cliente excentrique, Mrs Amberson, qui ne cesse de la harceler au téléphone.

Toutefois, cette Mrs Amberson est aussi une personne formidable et pleine de ressources. Elle le prouvera lorsque le frère aîné de Scarlett, Spencer, qui rêve de devenir comédien à Broadway et répète actuellement la pièce de Hamlet avec une troupe de débutants, connaîtra bien des galères pour mener son projet dans les meilleures conditions. Les deux autres soeurs de Scarlett, Lola et Marlène, sont aussi très présentes, elles butinent, elles minaudent, elles sont volubiles, excessives, discrètes et cachottières. Les anecdotes ne manquent pas non plus en ce qui les concerne.

Le roman nous embarque donc dans l'histoire de la famille Martin, nous faisant partager leurs hauts et leurs bas, les instants d'euphorie, d'entente à merveille, de combines et de débrouillardises, des journées magiques où tout se goupille comme dans un rêve, les bonnes rencontres, les nouvelles qui font du bien, les intentions les meilleures. Puis, les nuages viennent obscurir ce ciel si beau, les doutes et la jalousie sont de sortie, les jolis garçons deviennent fuyants, colériques, compliqués, les filles sont minées, compliquées, soucieuses, malheureuses. Le quotidien d'une petite vie ordinaire, en somme !

Voilà une lecture teintée de complicité familiale, de bonheur, de gaieté et d'humour, à déguster sans plus attendre !

Suite Scarlett, par Maureen Johnson
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, 2013 - traduit par Cécile Dutheil de la Rochère

La série existe en collection Scripto, avec les couvertures illustrées par Dominique Corbasson. Un vrai bijou. Pour l'édition en format poche, l'éditeur a repris les couvertures originales.

21 mai 2013

"There you go, Len," she whispered. "The rest is up to you.”

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C'est la deuxième fois que je lis ce roman, pour sa sortie en format poche, et cela a été un pur bonheur de replonger dans cette histoire poignante et magique. Bailey vient de mourir, sa sœur Lennie est sous le choc, son chagrin est entier, profond, inconsolable. Chez elle, sa grand-mère Manou et son oncle Big tentent de guérir son blues à force de jardinage, de musique, de peinture et de cuisine. Mais rien n'y fait. Lennie s'enferme dans sa chambre, refuse de ranger les affaires de sa sœur, ne veut plus jouer de la clarinette, s'isole dans les bras de Toby, l'amoureux de Bailey, et tente de trouver l'oubli à travers lui.

Que de désillusions, de larmes lourdes et amères, que de mélancolie, de tristesse et de désœuvrement ! A première vue, ce roman a toutes les chances de nous déprimer, sauf que finalement l'histoire nous surprend, nous touche et nous charme instantanément. Il y a de la poésie dans les mots de Jandy Nelson, une sincérité et une authenticité qui me parlent, c'est tellement magique. Et puis, au cœur du récit, il y a un amour naissant, entre Lennie et Joe Fontaine, qui vient d'emménager en Californie. C'est un musicien, un grand romantique, c'est aussi un type sensible et miraculeux. Sa présence suffit à rallumer la petite lanterne éteinte de Lennie. A ses côtés, elle retrouve le goût de vivre et la pensée d'avoir droit au bonheur.

Définitivement, cela restera une lecture bouleversante, que je peux lire et relire, même rien que des extraits, à nouveau le charme opère. Cette histoire qui parle de la mort, mais aussi de l'amour et de la sexualité, montre que l'instinct de vie est en nous, toujours. Lorsque les gens vivent un gros choc ou un gros chagrin, des choses bizarres peuvent se produire. On peut aimer à perdre la raison, on peut tromper aussi, on peut se mentir à soi-même, on peut faire tout un tas de trucs auxquels on n'aurait jamais pensé avant. Au moins, c'est la preuve qu'on est en vie, qu'on a cette chance, et c'est tout. Ce petit roman, définitivement je l'aime et lui conserve à jamais une place chérie dans mon cœur. Dommage que l'auteur n'ait rien publié de nouveau depuis...

Le ciel est partout, par Jandy Nelson
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction,2 013 - traduit par Nathalie Peronny

 « Il y a des années de cela, j'étais allongée sur le dos dans le jardin de Manou quand Big m'a demandé ce que je fabriquais. Je lui ai répondu que j'observais le ciel. Il m'a rétorqué : "C'est une vision de l'esprit, Lennie, le ciel est partout, il commence à tes pieds." »

12 mars 2013

15 ans, Charmante mais cinglée ♥

Passage en Pôle Fiction du deuxième titre de la série Jess Jordan, déjà paru dans la collection Scripto :

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A quinze ans, Jess Jordan n'est pas tendre avec elle-même : elle est charmante mais cinglée, elle se décrit avec un gros derrière et les oreilles en chou-fleur, elle voudrait que Ben Jones (un soupçon de Leonardo di Caprio, une pincée de prince William, une touche de Brad Pitt) craque pour elle, se demande encore pourquoi elle est incapable de détester sa meilleure amie Flora, trop belle, trop canon, trop intelligente, et serine Fred, son autre meilleur ami, de couper ses cheveux qui lui tombent dans le cou.

La vie de Jess Jordan est une vie d'ado comme toutes les autres. On y parle de béguins naissants, de conflits d'intérêt, de chamailleries et de éconciliations, de mensonges éhontés, de devoirs d'école, d'autorité parentale inexistante, mais de parents non moins présents, originaux et délirants dans leur genre, d'une grand-mère qui s'invite sans crier gare, d'une chambre spoliée, d'une soirée qui tourne à la catastrophe, de fausse poitrine qui sent bon le minestrone, d'un accident de parcours, d'une caméra cachée dans les toilettes (les goujats), d'un groupe de rock qui chante comme des canards, des révélations sentimentales, d'un garçon qui parle comme dans un livre de Jane Austen, d'un Apollon éteint et encombrant, d'un déclic et de grandes décisions à prendre (après d'âpres tractations).

- Es-tu en train de dire que... tu as envie de sortir avec moi ?
- Ouais, pourquoi pas ? Rassure-toi, ce n'est pas une demande en mariage. Ce n'est pas mon genre, fit-il très vite.
- T'inquiète pas, moi non plus. Je préférerais me perdre dans le désert de Gobi et être livrée aux suricates plutôt que me marier avec toi.
- Tout à fait d'accord. Je préférerais être plongé dans un bain de friture et me faire dévorer que d'être marié à toi ne serait-ce qu'une seconde.
- Dans ce cas, tout est très clair.

Une lecture pour rire et sourire, parfaite pour se débarrasser de ses complexes.

15 ans, Charmante mais cinglée, par Sue Limb
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, 2013 - traduit par Laetitia Devaux

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25 février 2013

Quand les fantasmes tournent au vinaigre

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Le roman démarre sur les chapeaux de roue, avec un weekend en Ecosse, chez le couple royal, qui n'offrira pas à Calypso les lauriers escomptés. Pour échapper à la traditionnelle partie de chasse en famille, la jeune Américaine a prétendu être enrhumée et a passé son temps à boire du sherry avec la mamie de Fred. (Un sacré personnage !) Résultat, sa réputation en a pris un coup, elle a été taxée de "morveuse et souffreteuse" et son petit copain a semblé très déçu de sa prestation.

Retour dans les murs du pensionnat Saint-Augustin. Calypso subit une pression démentielle de la part de ses copines, qui ont toute décidé de quitter leurs amoureux, pour se consacrer à leurs études, paraît-il. Elle aussi doit se mettre au diapason, en mettant un terme à sa relation avec le prince Freddie, mais la demoiselle est vaniteuse, elle refuse. Et puis, plouf ! elle reçoit un SMS de son prétendant lui annonçant qu'ils devraient faire un break. L'horreur absolue.

Calypso est effondrée. Toutes ses copines décident de l'épauler et vont organiser un plan de contre-attaque, car jamais auparavant une fille de Saint-Augustin ne s'était fait larguer par un mec ! Prince ou pas, Fred doit trinquer. Les filles optent pour la solution vieille comme le monde parce qu'elle est la plus efficace : le rendre affreusement jaloux. Et toc, le plan va fonctionner ... à merveille. Mais soudainement l'avenir sentimental de Calypso laisse présager une autre issue. Tiens, tiens.

Qui pourrait se douter qu'il s'agit du dernier tome de la série des Confidences de Calypso ? La fin du livre est effectivement très ouverte et laisse planer le doute, ce qui n'est pas pour me déplaire. Si vous avez apprécié le ton humoristique des trois premiers tomes, qu'il est indispensable de lire avant celui-ci, vous passerez encore un bon moment aux côtés de Calypso, de ses copines et de leurs affaires sentimentales. Cette fois, les frasques des parents de la jeune fille, qui vivent une deuxième lune de miel et sont plus déjantés que jamais, n'ont pas manqué de me faire sourire. Bref, c'est une petite série sympathique, légère comme une bulle.

Les Confidences de Calypso, tome 4 : Rupture princière - par Tyne O'Connell
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, 2013 - traduit par Julie Lopez

Extrait  Dinguatus, dinguatum, dinguarama

Cette fois, je me suis vraiment évanouie et je me suis effondrée aux pieds de Malcolm. J'avais l'impression d'être une héroïne de l'époque géorgienne - vous savez, ces prudes demoiselles que Miss Austen évoque avec une infinité de détails soporifiques. Il suffit qu'une donzelle corsetée tombe en pâmoison pour qu'un Darcy ou un autre abruti du même acabit se démène comme un fou furieux pour la ramener à elle.
Retour au XXIe siècle. Quand je suis revenue à moi, j'ai levé les yeux sur un Malcolm plus intrigué qu'alarmé, occupé à déboucher ma mignonnette de champagne.

22 octobre 2012

Est-ce qu'un jour je retournerai là-haut, dans cet endroit si difficile à atteindre? Là où tout semble plus beau.

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Babi est une jeune italienne, issue de la classe bourgeoise, bonne élève, amie fidèle, c'est une fille consciencieuse et très sérieuse. Elle a quelques histoires d'amour, mais sans grande importance. Lorsqu'elle rencontre Step, le beau gosse au cœur tendre et au coup de poing facile, elle est en pétard. Il incarne tout ce qu'elle ne supporte pas : l'insolence, le culot, la violence et la bêtise. Ces deux-là se détestent, tout les sépare mais tout ne cesse de les rapprocher depuis le premier instant.

C'est une base tellement commune, mais tellement irrésistible, qu'on mord à l'hameçon avec hâte. Je connaissais toute l'histoire, pour avoir vu le film, et j'espérais que le livre me rendrait ce même festival des émotions folles. Car l'histoire est fabuleuse, c'est celle d'un amour impossible, mais d'un amour très fort, beau et bouleversant. Babi et Step savent nous offrir un incroyable tableau de désirs, de frustrations et d'envies. Ensemble ils nous redonnent une idée de l'amour absolu, celui qui brave les interdictions, affronte les coups durs, lutte, résiste et peut-être abdique.

Par contre, j'ai été extrêmement déçue par le style de l'auteur - le ton est plat et maniéré, c'est pénible à lire et ça a gâché mon plaisir. J'attendais une lecture remplie d'émotions et de sensations, finalement j'ai été déconcertée par la manière de raconter cette histoire, de présenter les personnages et de planter le décor, tout ça n'est pas très affriolant et j'ai bien peur d'avoir été déçue par le roman pour cette raison.

Trois mètres au-dessus du ciel, par Federico Moccia
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, éd. 2012 - traduit par Monique Baccelli

14 février 2012

"Don't talk of love, But I've heard the words before; It's sleeping in my memory."

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Ce roman aborde la délicate question de la sexualité chez les adolescents. Une prise de position étonnante et osée, puisque l'histoire se boucle notamment sur LA concrétisation des désirs des deux personnages, en des termes vrais, sans chichi ni tralala, de quoi en surprendre plus d'un, mais surtout le livre leur paraîtra-t-il encore plus sincère. Car le roman parle aussi et surtout d'amour et de sentiments, aborde des questions sur l'attirance et le désir, sur la démonstration en actes et en paroles, avec au centre Maddy, une jeune fille qui a décidé de tomber amoureuse, pour de vrai, et Rich, un garçon solitaire, rêveur et poétique, très intelligent et original...
Lui est amoureux de la copine de Maddy, alias Grace Carey, une vraie garce prétentieuse, parfaitement détestable. De son côté, Maddy en pince pour Joe Finnigan, du genre très beau, très cool, irrésistible et charmant, accessoirement il a déjà une petite copine, de longue date, avec laquelle la relation semblerait s'essouffler. Bref, Maddy et Rich n'étaient pas particulièrement amis mais vont se rapprocher parce qu'ils ont envie de partager leurs déboires et leurs espoirs, et finalement ils vont mieux se découvrir et s'apprécier.
L'issue paraît tellement évidente, sauf qu'il ne faudrait pas se tromper non plus. Ce n'est pas l'histoire d'une romance trop belle pour être vraie, c'est autre chose, et cela ne lui enlève ni son charme, ni son authenticité, et encore moins sa sincérité. William Nicholson aborde les sujets crûment, sans aucune vulgarité ni mièvrerie. Et c'est très bien !

L'amour, mode d'emploi par William Nicholson
Gallimard jeunesse, coll. Pôle Fiction, 2011. Traduit par Jean Esch. 

RichandMad  -) la couverture originale smileyc219

10 janvier 2012

Teaser Tuesday #37

- Dis, est-ce que c'est vrai que Malcolm est le genre de beau roux absolument craquant ? demanda Star avec une certaine excitation.
- Tu devrais savoir que les deux sont incompatibles, chérie, persifla Honey du haut de son lit.
- Tu dis ça parce que tu es jalouse, rétorqua Star agacée.
- Mais pas du tout ! Ton problème, chérie, c'est que tu persistes à croire que le roux ça peut être beau, répliqua Honey perfidement, en fixant avec une insistance insultante la chevelure couleur orange de Star. 

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Troisième et avant-dernier tome de la série des Confidences de Calypso. Vous vous rappelez ? Cette jeune américaine suit des études dans un pensionnat anglais et est tombée folle amoureuse du prince Freddy (héritier de la couronne, excusez du peu !). Cette fois, les catastrophes s'enchaînent avec l'arrivée de sa mère, en pleine crise conjugale. Son attitude frise l'hystérie, si bien que Sarah ne cesse de s'adresser à sa fille comme si elle était encore un bébé. De plus, Bob, son père, s'en fiche complètement et veut terminer Le Grand Truc, à savoir son manuscrit qu'il peaufine depuis deux ans. Calypso a bien d'autres chats à fouetter et veut préserver sa vie amoureuse, elle prend donc des mesures radicales pour éviter que son chéri rencontre sa mère estampillée folle à lier. Les quiproquos ne font que se succéder et le jeune couple connaît une nouvelle traversée du désert. Pensant calmer le jeu, Calypso ira même jusqu'à se faufiler en pleine nuit dans les couloirs de Eades, l'école pour garçons, en petite tenue et complètement pompette. Attention, plaie ambulante ! Ce troisième tome collectionne les scènes risibles, mais abuse aussi avec le côté foldingue de la mère. Bon point pour le professeur Prackmar et soeur Regina, pour moi le seul duo de choc de cette série. 

Les confidences de Calypso : 3. Duel Princier - Tyne O'Connell 
Gallimard jeunesse, coll. Scripto 2007 ou Pôle Fiction 2012 - traduit de l'anglais par Isabelle de Couliboeuf.

5 décembre 2011

Contes d'hiver

petite piqûre de rappel, 

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On pénètre dans ce roman comme dans un conte, c'est l'histoire de deux frères élevés comme des jumeaux, l'un d'eux va être enlevé. Nous sommes à Petite Terre, une île où on y trouve que des livres et de la neige. Pas besoin de chercher sur une carte, ni de situer dans le temps, c'est une histoire qui pourrait se passer ici ou ailleurs, une histoire qui n'a pas d'âge. Elle te touche, là, maintenant, et c'est le principal. 
Je conseille à tous ceux qui auront l'occasion de lire ce roman de ne pas aller à la pêche aux informations, de faire confiance à l'auteur exceptionnel qu'est Jean-Claude Mourlevat et d'ouvrir ce livre en acceptant de suivre le guide. 
Les 200 premières pages se lisent d'une traite, elles vous transportent à Petite Terre où le roi vient de mourir. Suivra alors une folle chevauchée où il sera question de séparation, de fraternité, d'amitié et de conquête. Les personnages sont attachants et semblent tout droit sortis de royaumes imaginaires et enchanteurs (un nain maniaque qui part à l'aventure avec son violon à l'épaule, une vieille sorcière qui mange les têtes de rat ou une femme aux yeux de louve qui vit pour l'amour exclusif d'un homme). 
Je pense d'ailleurs que toute la première partie est la plus belle, la plus envoûtante. La deuxième aussi est captivante, elle reprend les thèmes chers à l'auteur, que sont la guerre, la dramaturgie, l'absolutisme, le sacrifice, la rédemption. Forcément, à la fin, on ressent un petit pincement au coeur à l'idée de devoir quitter cette terre peuplée de personnalités inoubliables. Mais il nous reste le bonheur d'avoir lu et partagé un vrai, beau et grand roman. Comme seul JC Mourlevat a le mystère.

Le Chagrin du Roi Mort, par Jean Claude Mourlevatsmileyc002
Folio junior, coll. Pôle Fiction, 2011. 

Dans un registre tout aussi fascinant, il faut jeter un oeil à l'édition La Reine des Neiges illustrée par Stéphane Blanquet.

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Un petit côté sombre et effrayant pour un effet tout aussi envoûtant.

La Reine des Neiges, par H.C. Andersen - illustrations de Stéphane Blanquet.
Traduit du danois par P. G. La Chesnais. Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2011.

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