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Chez Clarabel
sixtrid
19 novembre 2015

Amours, de Léonor de Récondo

Amours

Nous sommes en 1908 dans la campagne française. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant et se désespère du jour où elle lui donnera un enfant. Elle ne soupçonne pas les infidélités de celui-ci avec la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, qui tombe dans l'embarras et reçoit les foudres de la colère de sa maîtresse lorsqu'elle s'en aperçoit. Pourtant, Victoire change d'attitude et accepte cette grossesse comme sa propre libération. Cet enfant sera celui-ci du couple, Céleste s'incline devant leur décision. Mais la maternité ne sera pas non plus la promesse du bonheur tant attendu et Victoire continue de s'enfoncer dans la torpeur, mettant la santé du bébé en danger. Céleste reprend donc ses prérogatives en se faufilant en douce dans la chambre pour nourrir son fils... jusqu'au jour où Victoire découvre le subterfuge.

La suite de l'histoire, qui implique l'éclosion des sentiments entre Victoire et Céleste, m'a laissée assez insensible. J'ai aussi trouvé le roman assez froid et taciturne, même si je lui accorde des qualités d'écriture indéniables, une ambiance raffinée et guindée, l'admirable transcription de la découverte exaltée de la sensualité et la tentative de briser les tabous. C'est un livre qui aborde sans équivoque le corps de la femme, ses désirs et ses instincts, dans un contexte bourgeois engoncé, bientôt bouleversé par les premières manifestations de l'émancipation féminine, à commencer par la mode et le retrait du corset. C'est joliment raconté, par l'auteur elle-même, c'est court aussi, seulement 4 heures d'écoute pour le livre audio, et ça brasse les barrières sociales et les convenances dans un joyeux fracas, mais ça n'a toutefois pas suffi à me toucher. J'ai fini par m'ennuyer au cœur de cette ambiance austère et déprimante qui imprègne le récit sans jamais parvenir à lui donner meilleure mine. J'en sors désappointée...

Sixtrid / août 2015 ♦ Texte lu par l'auteur (durée : 4h 15) ♦ Sabine Wespieser éditeur, janvier 2015 ♦ Prix RTL-Lire 2015 - Prix des Libraires 2015

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19 novembre 2015

Les Rois Maudits Tome 1 : le Roi de Fer, par Maurice Druon

Les Rois Maudits - 1 - Le roi de fer

Mea culpa, j'avais catalogué cette série parmi les vieilleries négligeables et c'est seulement parce que toutes les critiques sur Game of Thrones de GRR Martin y faisaient référence, la considérant comme étant LA série originale, que j'ai concédé une timide tentative en livre audio. Bien m'en a pris, car j'ai été captivée par cette fresque historique ! Et ce n'est qu'un début puisqu'il s'agit du premier des sept volumes de la série.

L'histoire ne s'embarrasse pas d'introduction et commence, sans attendre, avec le procès que fit le roi Philippe le Bel aux Templiers et la célèbre malédiction lancée par François de Molay avant de mourir, puis enchaîne avec la découverte de la tromperie des belles-filles royales et leur condamnation exemplaire. On ne badine pas avec les détails inutiles et les présentations sont vite expédiées, donc quand on se sent aussi quiche que moi en littérature médiévale, on se sent pris de court mais on s'accroche, sans se plaindre.

Car Maurice Druon a tout bien étudié, pour qu'on se laisse totalement happer par le récit, fluide et romanesque, où se télescopent des histoires de complots, coucheries, trahisons et autres fatalités, l'essence même des intrigues royales. Ce sont ainsi 7 h 30 d'une lecture passionnante, magistralement interprétée par François Berland (Sixtrid), qui ont su me séduire et me convaincre de découvrir la suite sans tarder !

Sixtrid / Janvier 2015 ♦ Interprété par François Berland (Durée : 7h 37) 

 

 Disponible en Livre de Poche (Date de parution :  mai 1973)

Rois maudits Le Roi de fer T1

 

25 septembre 2015

Et rien d'autre, de James Salter

Et Rien D'autre CD

Présentation de l'éditeur : La Seconde Guerre mondiale touche à sa fin. À bord d’un porte-avions au large du Japon, Philip Bowman rentre aux États-Unis. Il a deux obsessions, qui l’accompagneront tout au long de sa vie : la littérature et la quête de l’amour. Embauché par un éditeur, il découvre ce milieu très fermé, fait de maisons indépendantes, et encore dirigées par ceux qui les ont fondées. Bowman s’y sent comme un poisson dans l’eau, et sa réussite s’avère aussi rapide qu’indiscutable. Reste l’amour, ou plutôt cette sorte d’idéal qu’il poursuit, et qui ne cesse de se dérober à lui. 

Quelle déception. J'ai tenté de découvrir ce roman encensé par OdL lors de la rentrée 2014, en profitant du format audio (roman lu par l'excellent Eric Herson Macarel), mais quelle lecture ennuyeuse ! Elle m'est apparue lente, plate, inintéressante. Cela raconte l'histoire d'un pauvre type, Bowman, qui est mou et barbant, de surcroît misogyne, et qui m'a très vite tapé sur le système. Allez comprendre pourquoi. Le texte est farci de scènes de sexe très détaillées (pour moi, elles sont vulgaires et malvenues). Et il ne se passe rien d'exceptionnel dans la vie de cet homme qui mérite qu'on s'y arrête. Tout est banal. C'est une histoire sur le temps qui passe. Super. On a déjà lu ça mille fois. Salter a cependant une belle écriture, agréable à lire. Mais son roman m'est tombé des mains. Abandon à mi-parcours pour cause de saturation. 

Ce que continue d'en dire l'éditeur : Ce livre magnifique est comme le testament d’une génération d’écrivains, derniers témoins, sans le savoir, d’un monde promis à la disparition. Parce que l’art est le seul lieu où les contraires coexistent sans se détruire, il noue d’un même geste la soif de vivre de la jeunesse et la mélancolie de l’âge mûr, la frénésie érotique et le besoin d’apaisement, la recherche de la gloire et la conscience aigüe de son insignifiance.

Sixtrid / Juin 2015 ♦ Interprété par Eric Herson Macarel (durée : 11h 27) ♦ Traduit par Marc Amfreville pour les éditions de l'Olivier (All That Is)

 

Et rien d'autre

Disponible en format poche chez Points, août 2015

15 septembre 2015

Marée d'équinoxe, de Cilla & Rolf Borjlind

Marée d'équinoxe Sixtrid

Un soir d'automne 1987, une inconnue est enterrée vivante sur la plage de l'île Nordkoster et noyée par la marée. Vingt ans plus tard, Olivia Rönning, élève à l’école de police, déniche ce Cold Case pour son mémoire de fin d'études, la coïncidence voulant que son père décédé avait également enquêté sur le dossier. Olivia cherche à contacter l'autre inspecteur, Tom Stilton, pour évoquer son travail d'investigation. Or, l'homme a disparu de la circulation et aucun de ses collègues n'est en mesure de lui fournir la moindre explication. 

Dans le même temps, les rues de Stockholm deviennent le théâtre d'une flambée de violence : agressions de SDF, filmées et diffusées sur internet, ce qui ne chamboule pas outre mesure le policier chargé de l'enquête. Aux antipodes, dans une petite ville du Costa Rica, un individu vient de prendre une grave décision et plie ses bagages pour rentrer au pays, les larmes aux yeux. On ne saisit pas encore la portée de cette accumulation de personnages et d'informations, mais on se doute que ce schéma puzzle est en train de servir à dessein l'écheveau de l'intrigue. 

En attendant, on se laisse bercer ou guider par le rythme erratique, mais non moins passionnant. L'histoire qui se dessine est judicieusement mystérieuse, poignante et rondement menée. Impossible de décrocher avant la fin ! On s'attache aux personnages, on se sent proche de leur parcours, on se met au diapason et on vit l'enquête en frémissant. C'est tout bon. Il y a peut-être quelques facilités dans le dénouement, dont on aurait pu faire l'impasse, mais je pense que cela relance aussi la série pour la suite.

Transportée par l'histoire et ses rebondissements, je n'ai pas non plus considéré trop pénible l'interprétation de Françoise Miquelis, pour Sixtrid, qui est très « maîtresse d'école » (lente, pointilleuse et scandée). Car pour l'heure cette lecture s'est avérée une expérience pleinement convaincante  ! 

Sixtrid / Avril 2015 ♦ Interprété par Françoise Miquelis (Durée : 14h 45) ♦ Traduit du suédois par Carine Bruy (Springfloden) pour les éditions du Seuil ♦

Disponible en poche chez Points coll. Policier / Janvier 2015

Marée d'équinoxe

14 septembre 2015

Sans faille, de Valentin Musso

Sans Faille

Tout commence par des retrouvailles dans un café - Théo et Romuald, deux anciens camarades de lycée, décident de partir en weekend pour une randonnée dans les Pyrénées au nom de leur vieille amitié. David, Juliette et Dorothée sont également de la partie. Mais très vite on comprend que cette excursion sonne fausse et manipulée. Les garçons ont en commun un passé chargé de mensonges et de trahisons, qu'ils tentent d'évacuer avec une grande claque sur l'épaule, mais les inimitiés ont la vie dure.

Le scénario est accrocheur et entretient un suspense haletant. On suit l'ascension du groupe avec une certaine interrogation quant aux motivations des personnages - il est clair que tous ont des secrets prêts à resurgir inopportunément. Le drame n'est pas loin et l'action s'intensifie de façon stressante. Alors on peste franchement contre les séquences de flashback un peu longuettes qui viennent se greffer à l'intrigue. Le rythme est cassé, mais la pression parfaitement maintenue.

Au final, on dévore l'histoire avec avidité et angoisse. C'est assez simple, mais suffisamment prenant. Et le lecteur pour Sixtrid, Alain Lawrence, est également surprenant par sa façon de lire « à l'ancienne », en y mettant les formes, le ton, les voix et (on imagine) les mouvements de bras. Je ne pensais pas que cela allait autant me plaire, mais j'ai vite suivi la cadence et adopté la mesure imposée. C'était efficace, enlevé et distrayant.

Sixtrid / Juillet 2015 ♦ Interprété par Alain Lawrence (durée : Durée : 11h 03) ♦

 

Sans Faille Points

Disponible en format poche chez Points / Janvier 2015

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12 septembre 2015

Pas pleurer, de Lydie Salvayre

Pas pleurer CD

Dans une Espagne agitée par les idées libertaires autour desquelles s'opposent nationalistes contre républicains, l'été 1936 est aussi celui des grands bouleversements pour Montse, sa famille et leurs proches amis. Montse est jeune, belle, rêveuse et innocente. Elle suit de loin les conflits et les déchirements. C'est une vie autrement plus excitante qu'elle découvre, loin de sa campagne et de ses parents. Elle est animée d'une soif d'absolutisme et c'est tout naturellement qu'elle tombe sous le charme d'un poète français croisé sur son chemin.

La suite de l'histoire est racontée par le truchement de deux voix entrelacées. Celle de Georges Bernanos, à Palma de Majorque, devenu malgré lui le témoin impuissant des exactions commises par les troupes nationalistes, avec la complicité de l'église catholique. Et celle de Montse, désormais malade et sénile, qui s'exprime dans « un français bancal qu'elle estropie » en multipliant les grossièretés. C'est donc avec patience, en prenant un soin jaloux des confidences de sa mère, que Lydie Salvayre dépoussière l'histoire de sa famille, pour un hommage sensible, délicat et touchant.

Or, je n'ai pas vraiment trouvé le souffle espéré, alors qu'il ne manque pas grand-chose pour le rendre captivant et malgré une écoute audio bénéfique. Marie-Christine Letort y livre une force et une vitalité galvanisantes et rend la lecture solaire, sauvage, passionnée. Notamment les passages avec Montse, qui transcendent le récit selon moi. L'évocation des souvenirs se fait dans la douleur (perte de mémoire ou détails approximatifs). La mère se mélange les pinceaux et confond le français et l'espagnol pour un style direct, déconcertant mais amusant.

Une belle expérience littéraire, qu'il faut cependant débroussailler pour y apprécier l'essentiel (Montse!).

Sixtrid / Février 2015 ♦ Texte lu par Marie-Christine Letort (durée : 6h 23) ♦ éditions du Seuil, août 2014

 

Pas pleurer de Lydie Salvayre

Disponible en format poche chez Points, août 2015

3 septembre 2015

Jusqu'au dernier, de Deon Meyer

Jusqu'au dernier CD

Veuf depuis deux ans, Mat Joubert a sombré dans la dépression, en noyant son chagrin dans l'alcool et les cigarettes. Même son boulot d'inspecteur peine à le motiver tous les matins, tant il préfère retrouver le calme de sa maison, avec un bon bouquin pour seule compagnie. L'arrivée d'un nouveau chef au sein de la brigade va pourtant tout chambouler. Contraint de suivre un régime et de consulter un psy, Mat va peu à peu renaître de ses cendres !

On lui colle aussitôt dans les pattes une sombre histoire de meurtres en série, avec pour seul indice, un Mauser de collection. Cette affaire est rapidement parasitée par les tribulations d'un gentleman cambrioleur, qui détrousse les banques à tour de bras en faisant le joli cœur et sans guère se soucier de la police à ses basques. Voilà donc une 1ère rencontre avec Deon Meyer qui s'est pour le moins soldée sur une excellente appréciation !

C'est autant pour l'ambiance, les personnages et l'évolution des enquêtes que j'ai été captivée par ma lecture - lue par le magistral Eric Herson-Macarel, pour Sixtrid. Les tourments de notre flic désabusé, peu à peu résigné à s'extirper de son apathie, sonnent terriblement justes, sans affectation. Il en va de même pour son camarade Benny Griessel qu'on retrouvera vraisemblablement dans les prochains livres.

En somme, on a là un livre au suspense entraînant, avec une réelle profondeur dans l'analyse psychologique du personnage principal et un dénouement inattendu. Bon point pour cette alléchante introduction ! ;-)

Sixtrid / Janvier 2015 ♦ Texte lu par Eric Herson-Macarel (durée : 12h 28) ♦ Traduit par Robert Pépin (Dead at Daybreak)

Jusqu'au dernier

Points, coll. Policiers, thrillers & romans noirs / Février 2003

1 septembre 2015

Dernière conversation avec Lola Faye, de Thomas H. Cook

Dernière conversation avec Lola Faye CD

Luke Paige, écrivain et enseignant, vient de conclure sa conférence lorsqu'il croise un fantôme de son passé en la personne de Lola Faye Gilroy. Cette femme était la maîtresse de son père, employée dans son drugstore. De cette liaison, a découlé un déchaînement de violence : le mari trompé a tué l'amant et l'épouse bafouée s'est éteinte à petits feux. Lorsque l'intrigante l'invite à prendre un verre, Luke ne se doute pas encore qu'il va s'engager dans une conversation interminable, où il va être bousculé et forcé à plonger dans ses souvenirs.

Pourtant, ses réminiscences vont peu à peu éclairer la tragédie familiale de façon stupéfiante. La construction du récit étant suffisamment astucieuse, on ne devine rien du tour que va prendre l'intrigue, dont les révélations ne vont jamais cesser de nous surprendre. J'ai aussi beaucoup aimé l'évocation du passé, ainsi que la peinture faite de Glenville, petite ville d'Alabama, où Luke a grandi en rêvant de de s'en échapper pour assouvir ses ambitions (intégrer Harvard). 

La lecture à huis clos est ainsi prodigieusement rendue par Marc Henri Boisse, pour Sixtrid, qui nous enveloppe dans un cocon et nous protège de l'onde de choc. On se situe au premier rang d'un drame en quatre actes, avec ses illusions perdues et ses failles sidérantes, et où le plus pourri n'est naturellement pas celui auquel on pense tout d'abord. C'est d'une grande finesse, franchement captivant. D'une tension psychologique redoutable, à lire comme un roman à suspenseUne vraie réussite. 

Sixtrid / Mars 2015 ♦ Texte lu par Marc-Henri Boisse (durée : 8h 23) ♦ Traduit par Gérard de Chergé (The Last Talk With Lola Faye)

 

Dernière conversation avec Lola Faye

Disponible en poche / Points, coll. Roman Noir, juin 2014

 

23 juin 2015

Bleu Catacombes, de Gilda Piersanti

3 - Bleu Catacombes

La macabre découverte d'une déferlante de corps sans tête (et de têtes sans corps) met sous pression le commissaire d'Innocenzo, dépité par son effectif mis au rabais à cause des vacances d'été. Seule Mariella accepte d'écourter son séjour à la mer pour se confronter à l'esprit retors d'un criminel qui semble puiser son inspiration dans l'art contemporain et les références bibliques. Pour la soutenir, elle peut naturellement se tourner vers Silvia, sa nouvelle collègue, mais aussi Paolo, son fringant amoureux, dont le retour fait franchement plaisir ! L'auteur n'a de cesse de peaufiner le portrait de son héroïne, qu'on découvre étourdie, migraineuse, tremblante et frissonnante, et pas seulement de passion amoureuse. Encombrée par des souvenirs de famille et ses retrouvailles tardives avec son géniteur, la jeune femme est plus vulnérable que jamais, moins attentive à son enquête, fuyante et instable aux yeux de son amant. La série, qui se décline au gré des saisons, réserve ainsi une lecture sur le long cours passionnante en développant en parallèle des enquêtes criminelles un fil rouge perspicace autour des personnages. J'apprécie moins l'aspect glauque rendu par la lecture faite par Hélène Lausseur pour Sixtrid, qui exacerbe les voix des coupables d'un ton moribond et déprimant... Ceci étant dit, le roman nous réserve une grande part d'intensité dramatique aux effets poignants ! 

Sixtrid / mars 2011 ♦ texte lu par Hélène Lausseur (durée : 5h 50)

 

BLEU CATACOMBES

éditions Le Passage, 2007 / Pocket, 2009 pour le texte original

 

22 juin 2015

Une main encombrante, de Henning Mankell

Une Main Encombrante

Proche de la retraite, Wallander cherche un point d'attache pour couler des jours tranquilles. Alors qu'il visite une maison à la campagne, le commissaire trébuche sur une main surgie de nulle part. Ses instincts sont aux aguets. Il requiert son équipe d'experts de fouiller le jardin et découvre les ossements d'un couple enfoui là depuis cinquante ans. Même si on ne lui octroie ni les moyens ni le temps pour ce dossier, Wallander continue de fouiller dans le passé de la maison et de ses propriétaires pour rendre justice aux deux victimes.

L'histoire est à l'image du héros, las, usé et désabusé. Donc, c'est lent et pointilleux, mais intéressant à lire. Wallander ne supporte plus les vicissitudes de la bureaucratie. Ses relations avec sa fille sont à couteaux tirés. Il a fait le tour de son métier et envisage de tirer sa révérence. Mankell a d'ailleurs annoncé qu'il n'écrirait plus sur Wallander après l'épisode suivant, L'homme inquiet. Point final. Il explique en fin d'ouvrage sa relation ténue avec son personnage fétiche, non sans un zeste de fierté.

Le texte lu par Marc-Henri Boisse figure bien les caractéristiques de Kurt, en lui collant cette intonation bougonne et abattue qu'on juge indissociable. Après quoi, l'histoire n'est ni surprenante, ni haletante. Elle ne dure que 3 heures, ou 182 pages. À grignoter comme une friandise ou une mise en bouche pour les lecteurs désormais orphelins de leur commissaire suédois, définitivement au bout du rouleau.

Sixtrid / mars 2015 ♦  Interprété par Marc-Henri Boisse (durée : 3h 12)

Traduit par Anna Gibson pour les éditions du Seuil

Une main encombrante Seuil

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