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Chez Clarabel
stephanie blake
15 décembre 2010

"avec des étincelles rouges tourbillonnant dans ma tête"

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Mags, c'est une petite fille comme je les aime dans les livres, à douze ans elle observe le monde avec un aplomb remarquable, elle n'est pas bête, bien au contraire, et elle n'aime pas qu'on la prenne pour une idiote. Comme souvent, pour mieux se protéger, Mags est grincheuse, sarcastique et se vexe très facilement.

Ses rapports avec sa maman, par exemple, ne sont pas au beau fixe. Depuis le décès du père, elles sont venues vivre dans une maison à l'orée de la forêt, où Mags court s'y réfugier pour gambader et creuser des terriers. Elle y fait la rencontre d'un oiseau violoniste, Gillian, que Mags ne cesse de nommer Miranda, parce qu'elle trouve que cela lui colle mieux. Elle trouve aussi que Gillian a une petite tête de gerbille et un talent étourdissant en matière de musique. Dès qu'elle l'entend jouer du violon, Mags décolle. Elle ferme les yeux, imagine des danseuses de flamenco, et ça tourbillonne et donne des frissons.

Gillian a également un problème : elle veut passer des auditions dans une école reconnue en Angleterre, elle a besoin d'argent pour s'y rendre, sa mère Zelda prétend qu'ils n'ont plus un rond, et son père a disparu de la circulation. Mags décide alors de fourrer son nez dans leurs histoires de famille, mais gare au couac !

Tout cela est écrit de manière pertinente, comme s'il s'agissait du texte de Mags elle-même puisqu'elle prétend écrire son propre roman. C'est aussi drôle et émouvant, la fin surtout m'a serré la gorge, parce que la petite Mags est bougrement attachante, et parce qu'on a vite compris qu'elle cachait sa tristesse, son manque de père et qu'elle faisait un peu exprès d'être en brouille avec sa mère pour ne pas avoir à avouer son chagrin. Et même quand ça part dans tous les sens avec Gillian, on a encore une fois envie de l'aider, de se dire flûte, c'est pas de bol. C'est une mêle-tout attentive et précieuse, une fillette sensible, mais qui refuse de passer pour faible. J'ai beaucoup aimé son côté sauvageon, sa grosse voix un peu rauque, sa maladresse et son désir de bien faire. C'est vraiment touchant, avec une légère touche poétique. C'est une jolie lecture, vraiment.

Les trois premières notes - Siobhan Parkinson
Neuf de l'Ecole des Loisirs (2010) - 238 pages - 11,00€
traduit de l'anglais (Irlande) par Dominique Kugler
illustration de couverture : Stephanie Blake
 

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10 septembre 2009

Mon sorcier bien-aimé ~ Audren

Neuf de l'Ecole des Loisirs, 2009 - 78 pages - 8,00€
Couverture de Stephanie Blake

mon_sorcier_bienaimeAmazir Casablanquette a neuf ans, c'est un sorcier, avec un balai qui vole et une baguette magique, il est fils et petit-fils de sorciers, et mène une vie très, très normale : il va à l'école, même s'il doit taire ses pouvoirs, et il est amoureux de la jolie Leslie Cocovino. Hélas, Amazir s'ennuie. Il trouve qu'être sorcier n'est pas un cadeau du ciel, c'est barbant car tout est attendu, aucune place à l'imprévisible, pas besoin non plus de se casser la tête pour réussir, une formule magique et ça roule comme sur des roulettes. Alors Amazir choisit de renoncer à être sorcier et c'est le drame !

J'attendais plus d'Audren à travers ce petit roman, agréable mais pas renversant. Cette histoire de sorcier ne sert finalement qu'à détourner un message plus lisse : être fier de ses origines, accepter ses différences. Je suis vaguement déçue de l'absence de fantaisie dans son traitement, et même l'humour est beaucoup trop en retrait. Toutefois, cela reste du Audren donc c'est tout de même bon. Et j'aime bien la couverture de Stephanie Blake.

 

29 mai 2009

Celle que j'aime ~ Audren

tout commence à la cantine, avec un rêve qui se brise par la faute de saucisses...

Petit à petit, les bruits autour de moi se sont assourdis. Je n'entendais plus rien qu'un grondement semblable à celui de la soufflerie d'un parking. Je me noyais dans la panique, je respirais à peine, j'étouffais même. La nouvelle m'avait démolli, déboussolé, pétrifié. Mon pauvre cerveau, dur comme un fossile, ne fonctionnait plus du tout.

le drame de paul est d'apprendre que son amoureuse lison est végétarienne, son drame s'explique parce qu'il est fils de charcutiers et les deux données, ensemble, sont parfaitement incompatibles...

Mais elle, en quelques mots, venait de démolir mon rêve. Maintenant je devais choisir : Lison ou la charcuterie. Un choix douloureux, impossible.
Lison était intelligente et si jolie ! Mais la charcuterie, c'était ma vie, mon bonheur, mon envie !

comment résoudre ce problème insoluble ? paul est effondré, il décide de rayer la belle lison de sa vie, du jour au lendemain il l'ignore et ne lui parle plus, bien évidemment la petite copine a beaucoup de peine car elle ne comprend pas ce brusque changement de comportement. la solution viendrait-elle sur ce constat, simple et efficace :

Je venais de réaliser que s'aimer ne signifiait pas forcément se ressembler.

ce n'est pas grave si lison ne deviendra pas une charcutière, paul sait qu'à deux ils réinventeront le monde... sans viande ! ;o)

Un délicieux petit roman servi par la plume facétieuse d'Audren et par les illustrations "chatoyantes" de Stephanie Blake, à apprécier pour les plus jeunes, dès 6 ans.

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Mouche de l'école des loisirs, 2009 - 47 pages - 6,50€

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