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Chez Clarabel
feel good
8 janvier 2019

Noël à la petite boulangerie (La petite boulangerie 3), de Jenny Colgan

Noël à la petite boulangeriePour son dernier épisode se déroulant sur l'île emblématique de Mount Polbearne, Jenny Colgan nous donne rendez-vous pour une aventure attachante durant les traditionnelles fêtes de fin d'année.

Son héroïne Polly a le rose aux joues, son existence baigne dans une douce torpeur, au diable les fins de mois difficiles. Elle mène une vie de rêve auprès de Huckle dans leur phare impossible à chauffer. Mais la réalité se rappelle à elle quand son amie Kerensa a le moral en berne : elle a trahi la confiance de son mari et n'ose rien lui avouer en apprenant qu'elle est enceinte. Seule Polly est dans la confidence de son secret, mais interdite d'en parler à Huckle, lequel comprend que sa compagne est dans ses petits souliers et suppose bêtement qu'elle ne souhaite plus l'épouser.

Petites embrouilles au sein du couple. Gros quiproquos de gauche à droite. De nouveau, l'histoire nous embarque dans une série d'anecdotes saugrenues et très superficielles. On se lasse, un peu. On soupire, beaucoup. En fait, à part le tout premier roman de la série, savoureux et enchanteur, les autres livres n'ont pas réussi à reproduire la même étincelle. Je n'en reste pas moins indulgente, car totalement sous le charme de l'ambiance chaleureuse et bienfaisante de Mount Polbearne. L'histoire est sans conteste creuse et niaise, même si le final apporte son flonflon miraculeux qui recolle aussitôt un sourire cruche sur nos lèvres. Ce dernier tour de piste est sans surprise, totalement nunuche et assumé. Je quitte Polly et ses amis avec une pointe de regret (j'ai tant aimé ce petit bout de paradis perdu) et leur souhaite bien du bonheur à l'avenir. 

L'accent américain de Christel Touret est toujours très perturbant à écouter : le personnage de Huckle a perdu tout sex-appeal ! 

©2017 Prisma. Traduit de l'anglais par Anne Remond (P)2017 Audible Studios

Disponible en format poche chez POCKET (2018)

Noel à la petite boulangerie Pocket

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8 janvier 2019

Une saison à la petite boulangerie (La petite boulangerie 2), de Jenny Colgan

Une saison à la petite boulangerieJe n'ai vraisemblablement jamais évoqué ma première rencontre avec Polly Waterford sur ce blog, bonté divine, ma lecture remonte à l'été 2017 et j'en garde un souvenir délicieux. Ces retrouvailles s'annonçaient donc enchanteresses, car l'évasion promise à Mount Polbearne, une île des Cornouailles, était déjà une invitation à ne pas louper.
Nous avions laissé une Polly heureuse et comblée : la boulangerie tourne à merveille, ses amours avec Huckle et Neil le macareux complètent son bonheur parfait. Alors, quoi de neuf ? Sa propriétaire casse sa pipe et son neveu reprend ses affaires, sauf qu'il n'entend rien au commerce et chasse Polly de ses fourneaux. Déprimée, notre héroïne se retrouve dans un vieux van brinquebalant et peine à joindre les deux bouts. Son amoureux doit rentrer au pays, creusant une distance qui met leur relation à mal. Même sa meilleure amie est dans la tourmente et vient de quitter l'île pour reprendre sa vie londonienne. Ajoutez que l'épouse de son ancien amant vient traîner sa déprime dans son phare et noue une étrange amitié avec Polly, sans se douter que... Et Neil le macareux est sauvagement agressé et doit retourner dans sa réserve pour survivre dans son habitat naturel.
En bref, on ressent une plénitude à s'imprégner du bon air marin et des odeurs du pain chaud qu'on imagine croquant et savoureux, tout ça, tout ça. Cette part de magie est réelle et efficace. Par contre, l'intrigue est assez stérile et platounette. On ne se régale pas autant. En plus, le format audio octroie une voix insupportable au personnage de Huckle (genre patate chaude dans la bouche) : c'était crispant ! Malgré tout, je n'ai pas boudé mon plaisir : la substance est décevante, mais la lecture n'en demeure pas moins plaisante et douillette. Elle inspire une profonde sympathie et procure une sensation apaisante. Soupirs. J'ai même passé 
Noël à la petite boulangerie, c'est dire...

©2016 Prisma. Traduit par Eve Vila (P)2017 Audible Studios

Disponible en format poche chez POCKET (2017)

Une saison à la petite boulangerie pocket

7 janvier 2019

Rêver n'est pas un vilain défaut, de Carole Cerruti

Rever n'est pas un vilain defautCélibataire, sans carrière ni ambition, Elisabeth Wood est le mouton noir de la famille. Repliée à New York, où elle bosse dans une petite librairie, elle reçoit une invitation à laquelle elle ne peut déroger : le gala des anciens étudiants, organisé par sa belle-mère à Londres. Dépitée, la jeune femme refuse de paraître seule et souscrit à la proposition indécente de sa meilleure amie en engageant un acteur inconnu pour jouer son petit ami pendant quatre jours.
Mais à l'aéroport, Elisabeth fait face à un monstrueux barbu, revêche et mal fagoté, très loin du gendre idéal choisi sur catalogue. L'entente entre eux est électrique mais Elisabeth ne peut plus reculer et se lance dans l'arène.
Va suivre une aventure cocasse et romantique, avec une héroïne qui a tout d'une Bridget Jones en puissance (jamais sans sa gaine). Avec ses kilos en trop et son manque de confiance en soi, Elisabeth n'a pas l'âme d'une guerrière et se calfeutre souvent dans son appartement pour oublier la platitude de son existence. Cette fois, elle entend bien prendre le dessus sur son insupportable demi-sœur et se venger de son ex pour l'humiliation publique subie dix ans plus tôt.
L'ambiance au manoir promet bien des surprises. De son côté, Damon se plie volontiers aux exigences de son contrat et déploie des trésors de charme et de tendresse. Elisabeth sent son cœur chavirer, mais garde en tête qu'il est payé pour incarner le prince charmant. Et rien d'autre.
Résultat, on succombe avec un sourire canaille aux nombreuses péripéties de cette comédie un peu lourdingue, mais débordante de peps et de fraîcheur (dans la lignée des films anglais un peu barrés). La recette est facile et néanmoins distrayante - j'admets qu'au bout de 100 pages j'étais complètement ligotée aux pages du roman. C'est le genre d'histoire qui fait rêver, en toute lucidité, et qui permet de s'évader du quotidien pour quelques heures.
Bref. Mission accomplie : on craque. On glousse. Même pas honte.

City éditions (2018)

6 janvier 2019

Sur ma liste, de Rosie Blake

Sur ma liste Rosie BlakeC'était facile de succomber à cette petite sucrerie durant les fêtes de fin d'année : promesse d'évasion, de miel et de douceur... Bingo, j'ai croqué à pleines dents.
Direction le petit village anglais de Yulethorpe où Clara vient de poser son lourd sac à dos, en plein périple à travers le monde. La jeune danoise est en quête de refuge et de second souffle. Elle croise inopinément Louisa, propriétaire d'un magasin de jouets, qui lui confie sans réfléchir sa boutique et son appartement avant de partir sous le soleil d'Espagne.
Son fils Joe tombe des nues et débarque à l'improviste... persuadé d'avoir affaire à une croqueuse d'héritage. Or, il découvre en Clara une délicieuse personne, attentive et bienveillante, adepte du fameux hygge, cet art de vivre nordique qui consiste à jeter des plaids partout dans la maison, illuminée de bougies, où il ferait bon se nicher autour d'une boisson chaude et d'un gros bouquin.
Un programme idyllique et chaleureux. Forcément, j'ai plongé les deux mains jointes et apprécié les intentions de l'auteur à déployer autant de charme et de délicatesse dans une histoire sans surprise (et digne d'un feuilleton TV de l'après-midi).
Tout est lisse et convenu. Le lecteur est convié à partager la philosophie du hygge, déjà très en vogue, en fermant les yeux pour se couler dans l'ambiance. La magie opère, même si j'aurais bien gratté pour davantage de vagues et d'humour. Un peu de fantaisie dans cette avalanche de crème onctueuse, non ?
En bref, l'invitation au bien-être est pleinement assumée : la lecture offre une  parenthèse appréciable dans un quotidien pas toujours jovial. C'est adorable, parfois risible (la séquence cocooning dans la salle de bains.. mouarf !). Mais je ne regrette pas la sensation de confort que ce roman inspire.

J'ai lu / collection LJ (2018) - traduit par Marilyne Beury 

Titre VO : The Hygge Holiday

 

18 décembre 2018

La vie est belle et drôle à la fois, de Clarisse Sabard

La vie est belle et drôle à la foisConviée par sa mère à passer les fêtes en famille, Léna se rend dans un petit village de Haute-Provence la mort dans l'âme. La jeune femme déteste Noël et a la désagréable surprise de trouver une maison vide à son arrivée. Son frère et sa grand-mère sont également au rendez-vous mais n'en savent pas davantage, seule Léna sent venir le traquenard à des kilomètres. Qu'importe. Elle accepte de poser ses valises et de profiter de l'instant présent... Ses retrouvailles avec son amour de jeunesse auraient pesé dans la balance ? Han-han. Le lecteur hoche béatement la tête et replonge fissa le nez dans son bouquin pour connaître la suite des réjouissances. Ceci dit, la lecture ne va pas nous en boucher un coin non plus. On se doute qu'au menu, roucoulades et sérénades romantiques seront servies avec faste. Et c'est tant mieux. Après tout, on a bien besoin de guimauve et de tendresse dans ce monde de brutes. Pourtant, ce n'était pas gagné au début. J'ai même pris sur moi pour encadrer l'héroïne trop caricaturale, ses jérémiades et son cynisme sonnaient surfaits. C'est donc pour l'ambiance festive et pour la promesse d'une histoire de famille, avec des secrets enfouis, que j'ai poursuivi mon aventure. Depuis la disparition tragique du grand-père, vingt ans plus tôt, le temps semble s'être arrêté pour Léna et ses proches. Nul n'évoque cet accident en la présence de la jeune femme, qui en a fait un blocage. Mais cela ne peut plus durer. Elle a depuis compris qu'elle doit fouiller dans ses souvenirs pour raviver la scène dont elle a été témoin durant son enfance. Et se délester du poids qui handicape ses relations amoureuses. À côté de ça, on a une mère fan d'Elvis en quête de nouvelles aventures, un frère en pleine crise conjugale, une adolescente sur la corde raide, un père cavaleur et néanmoins repenti, une grand-mère qui s'éclate sur Meetic et incollable sur The Walking Dead. Cela fait tellement cliché, j'avoue. Toutefois, l'histoire est douce, chaleureuse et bienveillante. Comme beaucoup, je pense, c'est précieux en ce moment. Bon point, donc, pour cette lecture adorable et très distrayante. Dernière ligne droite avant les fêtes : on n'hésite pas !

©2018 Leduc.s (P)2018 Audible Studios

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17 septembre 2018

On n'est jeune que deux fois, de Adena Halpern

on n'est jeune que deux foisLe jour de son 75ème anniversaire, Ellie porte un regard amer sur le chemin parcouru et émet le souhait de retrouver sa jeunesse, rien qu'une journée, au moment de souffler ses bougies.
Le lendemain matin, le miracle a eu lieu. Ellie se retrouve dans la peau d'une belle jeune femme de vingt-neuf ans - une version d'elle plus pimpante, déterminée à saisir cette seconde chance et s'affranchir des limites de son âge.
Quelle joie de gambader à nouveau, de sentir sa peau lisse et ferme, d'être admirée et courtisée... Trop superficielle, notre Ellie ? Pas du tout. Très vite, sa journée va se transformer en un marathon existentiel, avec sa petite-fille Lucy, seule complice du subterfuge.
Toutes deux vont en effet échanger, partager, évoquer leurs expériences et leurs désirs. Car sous ses aspects volages, le roman est également sensible et poignant à évoquer le temps qui passe, la vie, l'amour, l'amitié, la famille.
C'est touchant... sans oublier d'être drôle. Car pendant que Ellie plonge dans la fontaine de Jouvence, sa quinquagénaire de fille et sa meilleure amie Frida s'inquiètent de n'avoir aucune nouvelle de notre héroïne et se font des films insensés en apprenant qu'une pseudo cousine de Chicago utilise sa carte bancaire en courant les boutiques et les bars branchés.
La morale de l'histoire est gentillette. Elle nous enseigne le poids des regrets et des actes manqués... et pas seulement. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'auteur se sert des artifices de la comédie pour aborder des sujets pas si anodins (cf. Les dix plus beaux jours de ma vie).
J'aime beaucoup ce ton désinvolte et la tendresse qu'on trouve dans les personnages et l'histoire qui se dessine cahin-caha. Une jolie lecture, adorable et attachante.

HarperCollins, coll. Mosaïc (2016) - traduit par Karine Xaragai

on n'est jeune que deux fois harpercollins disponible en poche : 7.20€

 

11 septembre 2018

Poppy Wyatt est un sacré numéro, de Sophie Kinsella

Poppy Wyatt est un sacré numéroPoppy Wyatt passe la soirée avec ses copines pour fêter ses fiançailles avec Magnus.. mais dans l'effervescence générale, la jeune femme égare sa bague et son portable.
Et là, coup de bol, elle trouve un téléphone dans une poubelle - vraisemblablement jeté par une assistante de RP qui vient de démissionner. Poppy s'en saisit mais l'homme au bout de la ligne, un certain Sam Roxton, n'est pas d'accord. Il a besoin de récupérer son portable et ses messages.
Poppy parvient alors à le convaincre d'un prêt temporaire - une question de vie ou de mort - en échange elle promet de faire suivre toute sa messagerie. Ce faisant, Poppy fourre son nez dans les dossiers de son entreprise et de sa vie privée, et dresse un portrait de son interlocuteur - qu'elle imagine froid et insensible, pressé par le temps et trop accaparé par sa carrière.
Sam, de son côté, ne masque pas son exaspération mais se laisse amadouer quand il comprend son dilemme : les parents de son fiancé sont d'illustres universitaires arrogants, qui se complaisent à la jauger et mépriser sa culture. À l'idée de révéler sa bévue, elle sent déjà leurs regards dédaigneux et son mariage en péril.
Un pacte est donc conclu : une sorte d'alliance inattendue pour un duo de choc (et de charme). Car Poppy et Sam vont se révéler impayables. Ensemble ou à distance, ils vont se lancer dans une aventure rocambolesque, combinant scandale politique, Scrabble imbattable et espionnage industriel.
Leur couple fait mouche et nous régale avec leurs dialogues explosifs et hilarants ! Poppy est une héroïne pleine de peps, tandis que Sam paraît en apparence guindé et détaché (l'archétype parfait du beau brun ténébreux... on craque). Forcément, on sourit béatement et on passe un super moment.
La reine Sophie est indétrônable dans ce registre. On a là une pure comédie enjouée et charmante. L'intrigue a su me tenir en haleine jusqu'aux dernières pages (mais pourquoi une mariée traîne son portable jusqu'à l'autel ?). Bref. J'ai adoré.

Pocket (2014) - Traduit par Daphné Bernard 

 

11 septembre 2018

Trop beau pour être vrai, de Kristan Higgins

Trop beau pour être vraiGrace a rompu avec Andrew quand celui-ci est tombé amoureux de sa sœur Natalie. Malgré sa souffrance, la jeune femme a longtemps fait bonne figure pour éviter toute compassion excessive, jusqu'à l'annonce de leurs fiançailles. Trop, c'est trop. Pour échapper à la honte et à la pitié de ses proches, elle s'invente donc un petit ami idéal.
Toutefois, Grace en a sérieusement assez de son statut d'éternelle célibataire et cherche un nouvel homme dans sa vie. Pourquoi pas son voisin ? Lorsque Cal s'est installé dans la maison d'à côté, Grace l'a d'abord accueilli en l'assommant avec une crosse de hockey. Elle pensait qu'il s'agissait d'un cambrioleur et a prévenu la police (elle était certes un peu éméchée et bouleversée).
Depuis, Cal lui lance des regards incendiaires et l'évite comme la peste. Quel sombre idiot... mais ô combien sexy et attirant ! Grace se rince souvent l'œil depuis son grenier mais Cal n'est pas aveugle et lui demande de cesser ses séances d'espionnage. Voilà, c'est dit.
Cal et Grace forment donc un couple impossible et aux réparties explosives. On applaudit des deux mains en savourant le ton comique. On y retrouve aussi tous les ingrédients chers à Kristan Higgins : des personnages entiers, passionnés, sensibles et attachants. L
a famille occupe toujours une place primordiale : encombrante mais indispensable. Et la relation entre Grace et ses sœurs est farfelue (par contre le coup du fiancé qui permute les prétendantes... au secours !).
Un détail que j'ai apprécié concernant Grace : prof d'histoire, passionnée par les reconstitutions géantes, elle pousse souvent ses élèves à l'accompagner. D'où certaines scènes désopilantes.
Sinon, Cal est torride dans son genre. Dès lors qu'il y a rapprochement entre Grace et lui, cela va beaucoup trop vite (aaaah Autant en emporte le vent sur grand écran, comment ne pas craquer ?!). Par contre je n'ai pas vu venir la fin et c'est tant mieux. J'ai adoré. Kristan Higgins, tu es définitivement mon héroïne !

HarperCollins (2015) - traduit par Sandrine Jehanno

 

10 septembre 2018

Chère Mrs Bird, de AJ Pearce

Chère mrs birdEmmeline Lake a toujours rêvé de devenir reporter de guerre et plaque sans hésiter son poste de secrétaire pour celui d'assistante aux éditions du London Evening Chronicle. Son imagination s'emballe jusqu'à ce qu'elle réalise sa méprise : elle a été embauchée pour ouvrir le courrier de Mrs Henrietta Bird, qui tient la rubrique cœur chez Woman's Friend, le magazine féminin du même groupe. Sa joie est rapidement douchée face au caractère intraitable de la rédactrice en chef, laquelle exige un triage rigoureux des doléances, refusant avec véhémence les Sujets Scabreux : en gros, tout ce qui concerne l'amour et les sentiments... Mrs Bird est de la vieille école : du courage et du patriotisme, indispensables en ces temps douloureux.
En effet, Londres essuie les bombardements intempestifs des allemands. Emmy, également bénévole à la caserne des pompiers, reçoit des milliers d'appels pour venir en aide aux familles désœuvrées. Si les soirées sont lugubres, l'ambiance au sein de l'équipe n'en reste pas moins pimpante et enjouée. Notre héroïne est une jeune femme compatissante, curieuse et dynamique. À la lecture des lettres de lectrices aux abois, elle ne peut se résoudre à rester sourde à leur détresse... et décide de répondre, de sa propre initiative, en signant le nom de sa patronne. Un pur scandale. Mais la vie d'Emmy l'entraîne rapidement dans un tourbillon d'émotions : son fiancé ne donne plus de nouvelles, sa meilleure amie Bunty flotte sur un petit nuage et un mariage se prépare !

Loin des promesses vendues par l'éditeur, ne cherchez surtout pas un quelconque rapprochement avec Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, si ce n'est dans l'esthétisme de la couverture et la période au cours de laquelle se déroule l'histoire (Londres, 1941). Cela vaut mieux pour éviter toute déconfiture.
Ce roman est donc à part et réussit à nous embarquer dans sa propre ambiance, à la rencontre de personnages attachants. On y découvre leur quotidien, entre insouciance et fracas, on ressent leur fabuleuse énergie et leur envie d'en découdre. La guerre fait rage mais la vie continue, les gens veulent aimer, prendre des risques et parfois perdre, qu'importe. Emmy est une jeune femme de vingt-quatre ans, entourée d'amis sincères, qui ignore ce que l'avenir lui réserve mais qui croit énormément en ses capacités. Touchée par les confidences des lectrices anonymes, elle réalise que toutes ont beaucoup en commun et méritent d'être entendues. C'est donc par pur altruisme qu'elle va se lancer dans ses petites manigances, sans pleinement mesurer la portée de ses paroles ou de ses actes, car Emmy est souvent naïve et trop impulsive.
En bref, la lecture est une véritable bulle de fraîcheur et un rendez-vous en toute simplicité. L'histoire mêle tendresse et émotion avec succès. C'est doux, charmant et attendrissant. J'ai beaucoup aimé m'imprégner de son atmosphère : british & vintage à souhait !

Belfond (2018) - traduit par Roxane Azimi

 

 

10 septembre 2018

Comment le faire craquer en 10 leçons, de Joanna Bolouri

Comment le faire craquer en dix leçonsCat est chroniqueuse pour le Lowdown Magazine où elle tient une rubrique sur l'amour en signant sous le pseudo de Glasgow Girl. Séparée de son compagnon, Cat vit seule avec sa fille et partage son expérience de célibataire avec beaucoup de dérision. Un jour, elle se moque ouvertement d'un bestseller sur les règles d'or de la séduction - vexant au passage son auteur - et doit faire son mea culpa en appliquant à la lettre ses conseils avisés pour trouver l'âme sœur. Cat y met de la mauvaise volonté (trop caustique et indépendante pour papillonner des cils avec un sourire sibyllin sur les lèvres). Pourtant, les préceptes suivis se révèlent efficaces : elle vient de rencontrer un charmant dentiste, auprès duquel elle se transforme en un modèle de vertu, et voit la relation décoller !
On le sait, Cat est une jeune femme qui rêve d'amour mais qui couche aussi avec un inconnu rencontré dans un bar, elle joue parfois les vamps mais adore se vautrer devant une série tv en pyjama, elle déprime en apprenant le mariage de son ex mais fait bonne figure pour son adorable poupette, sa meilleure amie est désopilante et sa sœur essentielle à son bon équilibre. En bref, le petit monde de Cat est actuel : il allie charme et humour en toute simplicité. On ne nous vend pas une héroïne parfaite et irréprochable... mais tellement attachante ! J'ai, de plus, adoré son humour sarcastique et sa relation volcanique avec le mystérieux Dylan. On sourit tout du long et les 300 pages défilent en inspirant une sensation merveilleuse. Une comédie franchement pétillante !

Milady (2017) - traduit par Claire Allouch

 

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