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Chez Clarabel
rouergue jeunesse
29 janvier 2018

Encore plus de bonheur, de Rachel Corenblit

Encore plus de bonheur

Nouvelle saison pour l'héroïne de Que du bonheur ! dans laquelle Angela est décidée à tout déchirer et se défaire de son image de boulet du lycée.
Donc, maintenue en seconde après des résultats très moyens l'an passé, l'adolescente prend de haut ses camarades qu'elle juge mal dégrossis, en particulier ce Félix Arthaud immédiatement classé parmi les irrécupérables. De toute manière, Angela a d'autres priorités et encore le cœur  brisé par ses précédents déboires.
Sur le plan familial, tout part en sucette - son père est partisan vegan, sa mère a viré sa cuti et son grand-père en Ariège casse sa pipe. Le monde s'effondre. Angela a tout juste eu un mois de répit avant de renouer avec les embrouilles. 
Vis ma vie d'ado teigneuse et accablée de malchance ! Cest le programme du jour, à travers cette lecture réjouissante et débordante de pep's. Un rendez-vous léger et distrayant, sympa aussi dans la forme (mise en page façon journal, petits dessins rigolos). La formule est sans doute moins surprenante, mais le ton est toujours aussi mordant, plein de mauvaise foi et de dérision. On passe un vrai bon moment, sans prise de tête.
À suivre, j'espère...

éditions du Rouergue, coll. doAdo, 2017 

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29 septembre 2017

Benjamin et ses copines, de Vincent Cuvellier

Benjamin et ses copinesAprès Benjamin et ses copains, qui remettait au goût du jour trois titres du jeune héros éponyme (La Chauffeuse de bus ; Tu parles, Charles ! & Jean-Débile Monchon et moi), voici une nouvelle sélection des aventures de notre garçonnet, préalablement publiées entre 2003 et 2006. Place donc à : Vive la mariée, La nuit de mes neuf ans & Mon Père Noël. 

Vive la mariée, ou l'histoire féerique. Benjamin assiste au mariage de ses parents, en couple depuis de nos nombreuses années, et enfin décidé à sauter le cap de la bague au doigt et tout le tralala. Le garçon ne comprend pas ce soudain engouement, mais sa mère semble tellement tenir à sa robe meringue et à faire la fête avec les gens qu'elle aime. Mamie aussi affiche une mine nostalgique, heureusement qu'un vieux monsieur lui redonne le sourire, même si nul ne sait qui a invité cet individu ! 

Dans La nuit de mes neuf ans, Benjamin vient à peine de souffler les bougies de son gâteau d'anniversaire lorsque sa copine Anne débarque à l'improviste, le moral dans les chaussettes. Encore des histoires de grandes personnes, soupire Benjamin qui entraîne son amie dans sa chambre pour une nuit mémorable, entre gloussements, ronflements, chuchotements, larmes et chatouilles.

Dernier tour de piste avec Mon Père Noël. Comédien sans le sou, le papa de Benjamin peine à boucler ses fins de mois. D'ailleurs, en cette veille de Noël, il doit bosser toute la journée et fait promettre à son garçon de patienter sagement jusqu'à son retour. Mais le garçon a envie de bouger, pas envie de poisson pané, il préfère un gros sandwich bourré de frites avec un coca. Il erre ainsi dans les rues de la ville bourdonnante d'activités, avec des gens qui courent dans tous les sens, en quête du dernier cadeau. Benjamin suit le mouvement et arrive au centre commercial. Il croise alors une corbeille de bonbons, un Père Noël en pétard, une fée Clochette enjouée et de joyeux lutins. Voilà qui promet un réveillon enchanteur !

À travers ces trois histoires, ce sont aussi les instants de complicité qui sont mis à l'honneur. Ça et l'humour qui grouille à chaque coin de page, nous voilà parés pour bien rigoler. Benjamin est un jeune héros extra, attachant par son spontanéité et son regard sur le monde. C'est pétri d'innocence, malgré quelques gros mots fugaces, on se régale surtout du ton pétillant et enjoué de l'ensemble. Cette nouvelle édition permet ainsi aux nouveaux lecteurs de faire connaissance avec ce jeune Benjamin, dont les aventures ont été totalement relookées par les illustrations d'Aurélie Grand. Le résultat est charmant ! 

Rouergue Jeunesse, coll. dacOdac, 2017

EN LIBRAIRIE LE 4 OCTOBRE

23 juin 2017

Parmi les vivants, Tome 1 : Abel, de Valie Le Gall & Alex Cousseau

Parmi les vivants AbelAbel, “ce garçon qui semble arriver de nulle part, et avancer sans savoir où”, surgit en plein été dans la routine languide de Vlad, Esther et Inoke. Les trois amis, en vacances, sont intrigués par son allure peu commune - il porte un long manteau noir, de grosses chaussures en cuir brun. Ses cheveux sont en bataille, son teint pâle. Il erre avec désinvolture, mais semble percer l'âme de notre trio d'un simple regard. En vérité, Abel cherche à récupérer un médaillon perdu chez Esther, ainsi qu'un reliquaire en forme de cœur que deux fripouilles lui ont chapardé tandis qu'il sommeillait sur un banc.

Les trois amis se lancent sans réfléchir dans cette traque, contre la promesse d'une confession aussi fascinante qu'improbable. Celle-ci va mettre à jour un drame romantique datant du XVIe siècle et une quête d'amour impossible au compte à rebours enclenché. Vlad, Inoke et Esther vont également perdre quelques plumes dans cette histoire - Vlad est secrètement amoureux d'Inoke mais n'ose pas avouer ses sentiments, Inoke aime s'isoler dans la ferme de son père et pleurer en silence la mort de sa mère, Esther n'est pas dupe et cherche à être l'élément catalyseur de ce vaste imbroglio.

Le roman invite à l'exploration en évoquant les amours contrariés, entre passé et présent, entre les vivants et les morts. Avec ses accents fantastiques distillés par petites touches discrètes, il installe une ambiance surannée et nous convie, au détour des chapitres, à partager des secrets, enquêter et fouiller, récolter des indices et percer des mystères... Le cadre estival apporte aussi de la fraîcheur, de l'humour et un grand souffle d'évasion pour chasser l'idée d'un univers trop abscons, mais au dénouement inattendu et surprenant. Ce roman possède un charme étrange et pénétrant, grâce à une histoire dont les nouveaux éclairages ne manqueront pas d'être démêlés par la suite, Parmi les vivants 2. Louise. Une lecture complètement décalée avec l'ordinaire.

Rouergue, coll. épik, 2017

 “ Sa bêtise rivalise avec celle d'une carotte qui aurait pour projet de s'installer dans un terrier de lapin. ”

 

8 juin 2017

La plus grande chance de ma vie, de Catherine Grive

La plus grande chance de ma vie« C'est toujours moi qui gagne. Le billet trouvé par terre, la fève dans la galette, la dernière paire à ma taille, c'est pour moi. C'est comme ça, j'ai de la chance. C'est dans mes gènes, mes parents travaillent à la Française des jeux. »

Juliette a toujours cru en sa bonne étoile, jusqu'à ce que l'ambiance à la maison vire à la soupe à la grimace. Son père est intenable, fait des remarquables piquantes, insinue que sa fille n'est pas sa fille, puis claque la porte de l'appartement et demande le divorce. Sortez les violons. Mère et fille se serrent les coudes, elles sortent ensemble, font du shopping, mangent des éclairs au chocolat, oublient leurs soucis et encaissent les coups durs. Lorsque son père demande un test de paternité pour réclamer la preuve de son lien avec Juliette - eh ouais - c'est une autre bombe qui leur tombe sur la tête. Les résultats révèlent que l'adolescente n'est ni sa fille, ni celle de sa mère. Qui est-elle alors ? Après enquête, elles apprennent qu'une infirmière un peu dingue a inversé deux bébés après leur naissance. L'affaire éclate au grand jour, cellule de crise en perspective et six personnes chamboulées. 

Pour Juliette, les questions se bousculent dans la tête, lui donnent des idées noires, la projettent dans la perspective d'une autre vie et lui broient le cœur d'imaginer sa maman en préférer une autre, etc. Ce portrait de jeune fille vulnérable, en équilibre précaire, est très touchant, frappant de vérité, tour à tour poignant, sincère et entier. Pour dire, je reconnaissais à maintes reprises des traits de ma propre fille, avec ce caractère à fleur de peau, cette volonté farouche de réclamer de l'attention, ce besoin de comprendre et d'être rassurée... J'ai beaucoup aimé ce roman, il est court - 140 pages - mais a cette capacité de vous absorber dans sa bulle tout en délivrant une histoire bouleversante et qui interpelle. Après tout, “l'amour est un choix, il ne faut pas se forcer”. 

Rouergue Jeunesse, coll. doAdo, 2017

8 juin 2017

Ma grand-mère est une terreur, de Guillaume Guéraud

Ma grand mere est une terreur« Elle est forte et elle fout la trouille, ma grand-mère, elle passe pas son temps à traîner au lit comme celle du Petit Chaperon rouge. Et elle aurait pas peur de se faire dévorer par les loups, s'il y en avait autour de chez elle, au contraire, je peux même vous garantir que c'est elle qui les mangerait. »

Louis doit passer une semaine de vacances chez sa terreur de mémé, une femme qui a grandi dans les montagnes de Sibérie, parmi les loups, et qui vit désormais dans une maison isolée dans la forêt. Chez elle, pas de télé ni d'internet. Louis implore muettement la clémence de ses parents et prie pour que le temps passe trèèès vite, car sa grand-mère lui donne des sueurs froides. Finalement, son séjour va lui réserver de bonnes surprises ! En effet, en apprenant le projet de la mairie qui souhaite raser la forêt pour construire une route, Mémé Kalashnikov va montrer les dents et réveiller son passé de “sorcière rouge”, moitié sorcière moitié activiste politique. Avec son chaudron, ses incantations, sa faucille et son marteau, notre mémé va conduire sa propre révolution !

Cette petite lecture est franchement savoureuse. Elle raconte avec beaucoup d'humour les ruses et autres combines d'une vieille dame au caractère farouche, qui refuse l'urbanisation à outrance et considère les nouvelles technologies comme du poison pour notre société. Avec son mode de vie archaïque, elle campe fièrement sur ses positions. Au grand dam de son petit-fils de dix ans, qui adore les petits gâteaux et les matches de foot à la télé. Louis va cependant passer une semaine détonante chez sa mémé, en découvrant une vie plus authentique, une manière de s'occuper autre que de baver devant un écran, et en apprenant aussi des secrets sur le passé de son aïeule ! L'histoire est tourbillonnante, drôle, inattendue et fringante. Elle sert avec beaucoup de talent du rire, de l'aventure et un soupçon de fantastique pour les jeunes lecteurs. ♪♫ Nous ne sommes rien soyons tout, bidou bidou dou ♫♪

Rouergue, coll. dacOdac, 2017

illustrations de Gaspard Sumeire

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8 juin 2017

Adieu croquettes ! / Adieu caresses ! de Rachel Corenblit

Adieu croquettes Adieu caressesLa collection Boomerang permet aux jeunes lecteurs de découvrir deux courts romans dans un même livre, deux histoires recto-verso à lire ensemble ou séparément dans un sens ou dans l'autre ! Dès 7 ans.

Que d'humour dans ce petit bouquin de 60 pages ! D'un côté, il est question de Pacha, un gros matou qui revendique sa lignée avec le tigre, d'où son besoin de rouler des mécaniques et d'impressionner les habitants du quartier en devenant ENFIN cette bête féroce et carnassière, crainte et respectée par tous. Notre matou tente donc plusieurs approches, auprès du facteur, du chien du voisin et de la fillette de la maison. Gnak gnak gnak... ça va saigner !

Autre profil d'histoire, voici Pipou, le gentil toutou d'Axel qui entend rappeler qu'il appartient à la famille des loups. Cherchez bien et comparez... Son profil sauvage et terrifiant est certes bien planqué sous sa frêle carrure de petit chien qu'on adore cajoler, mais il est temps que ça cesse et Pipou va leur montrer à tous de quoi il est capable ! Tremblez, braves gens.

Le ton des deux histoires est plein de dérision et cultive une ambiance électrique très habilement. On plonge tour à tour dans des récits ménageant judicieusement le suspense, avec une mise en scène rigoureuse, et un vocabulaire choisi exprès pour donner l'illusion d'une intrigue poignante, mystérieuse et redoutable. C'est très, très drôle. Un poil ironique. De plus, on frissonne, on vit l'histoire à fond et on attend le dénouement avec excitation. Une vraie réussite. 

Rouergue jeunesse, coll. Boomerang, 2016

15 mars 2017

Pêle-Mêle: Les Ogres, de Jean Gourounas - Tout comme, de Henri Meunier

les ogres

Vous aimez les histoires qui font peur pour de faux ? vous aimez sourire à la lecture d'une histoire, au décor particulièrement terrifiant, où des petits personnages sont pourchassés par une créature féroce, qui ne fait que les croquer les uns après les autres ?

Eh bien, servez-vous, cet album est pour vous. Et croyez-nous, pour l'avoir testé sur un jeune public (4 ans), le rendez-vous a été du plus bel effet ! La séance a été ponctuée de cris perçants, de mains potelées sur la bouche, de regards ahuris et de frimousses qui s'émerveillent à la découverte du quiproquo. Un vrai succès.

Dans cet album, tout carton, Jean Gourounas nous propose un univers décalé, avec un côté sombre et inquiétant, un monstre aux dents acérées, des personnages à poil qui ne font que courir dans tous les sens, et surtout une fin en apothéose ! Pour le coup, la mise en scène est géniale, avec des découpes dans le livre, pour la porte ou la fenêtre, mais aussi des coins de pages dévorés pour une bouche insatiable et sans pitié. 

C'est une lecture fabuleuse... et cocasse ! Elle étonne aussi par son double sens en révélant une partie de cache-cache extraordinaire, où la malice est de mise. Mais attention, il est interdit de mordre car ce n'est plus du jeu ! ;-)

Les Ogres, de Jean Gourounas

Rouergue, 2017

 

 

tout comme

Place maintenant à la tendresse et à la poésie ! Henri Meunier se livre à un joli exercice où il imagine des échanges insolites entre des animaux, un arbre, un caillou ET et un nouveau-né.

On les figure penchés au-dessus du berceau, clamant leurs meilleurs vœux de bonheur, puis tous lui souhaitent... de l'appétit et du bon goût comme le loup, des rêves majestueux comme le lion, un cœur pour aimer, une bouche pour embrasser et une vie de conte de fées comme la grenouille, de la patience pour apprendre, des jambes solides pour se tenir droit (comme l'arbre), de la voix et des ailes comme l'oiseau ! 

Cette étonnante procession rappelle aussi les grandes étapes de la vie de l'enfant (biberon, pots, cubes, veilleuse, boîte à musique, poussette, abécédaire) en une subtile et délicate suggestion illustrée. Cette lecture décryptée donne à l'album une grande noblesse et une valeur précieuse pour toutes les petites attentions cachées et les messages à dénicher. C'est beau comme tout ! ☺

Tout comme, de Henri Meunier

Rouergue, 2017

 

10 janvier 2017

Une histoire de sable, de Benjamin Desmares

Une histoire de sableJeanne accompagne ses parents dans une maison en bord de mer pour y passer les vacances d'hiver dans le froid et la solitude, pendant que son père et sa mère ont le nez collé sur leurs ordinateurs. Jeanne est particulièrement hargneuse, elle déteste tout, du lieu de villégiature à l'ambiance sinistre de cette ville fantôme qui n'a aucun charme. Il n'y a pas âme qui vive aux alentours, à part deux frangins qui traînent devant chez eux et s'amusent à compter les grains de sable. Quel ennui. Et pourtant, Jeanne retourne chaque jour auprès d'eux, Bruno et Alain, qui semblent s'être échappés des années 80. Ils lui ont d'abord tapé dans l'œil en raison de leur look ringard, leur prénom a fini d'interpeller la jeune fille. Mais Jeanne tombe également sous le charme de l'aîné, elle aime être en sa compagnie, parler, rire et oublier ce qui les entoure.  
La promesse d'une histoire pleine de surprises tient évidemment le lecteur en alerte, et l'incite à veiller aux moindres détails. Le dénouement n'est donc plus source de stupéfaction, mais la pirouette n'en est pas moins habile. Rien que l'idée de proposer une intrigue aussi troublante est déjà une réussite. Benjamin Desmares est un auteur doué qui nous emmène, livre après livre, dans des univers inattendus et captivants (cf. Cornichon Jim ou 
Des poings dans le ventre). Chaque histoire se renouvelle avec intelligence. Pour “Une histoire de sable” il est question d'une histoire d'amour insolite, avec une adolescente bougonne, un poil trop grossière à mon goût, perdue au milieu d'une station balnéaire désertifiée, et deux garçons mystérieux, complètement décalés avec notre époque. Cette drôle d'ambiance, à la fois évanescente et hors du temps, n'est pas sans rappeler celle du film Les Autres avec Nicole Kidman - moins pour l'intrigue que pour le décor, les personnages et leurs secrets. C'est à la fois étrange et fascinant, mais la lecture sort franchement de l'ordinaire ! 

Editions du Rouergue - coll. doAdo - Février 2016

23 juin 2016

Les Aventures rocambolesques de l'oncle Migrelin, par Elzbieta

Migrelin

Le jeune narrateur vient de découvrir un pan caché du passé de son oncle Migrelin et se livre à un exercice méticuleux en rapportant les faits à la manière d'un reporter chevronné. 

Ainsi donc, vers l'âge de neuf ans, son oncle Migrelin a vécu une folle épopée en compagnie de sa grand-mère, qui redoutait une seule chose - son anniversaire. Elle n'hésitait pas à raconter à son petit-fils des histoires étonnantes et rocambolesques, qui gonflaient le garçon d'importance et lui donnaient matière à rêver et voyager.

Un jour, le rêve est enfin devenu réalité après la découverte d'un bébé dans un parc public et d'une visite au zoo. La grand-mère, témoin des événements, s'est mise à ramper jusqu'à une étrange tanière pour démasquer un dragon-bisou, avant de filer dans l'Eurostar pour traquer des contrebandiers amateurs de bestioles rares (la Barge Rousse championne du monde, la Sterna Paradisea également couronnée pour ses exploits et le Kikilatondu d'Estonie). Mazette.

Notre duo de détectives amateurs a bravé d'autres épreuves, comme le kidnapping de Migrelin. Après quoi, sa grand-mère a fait appel aux services du Professeur Roubil, un grand médium qui résout tous les problèmes les plus insolubles, selon des méthodes musclées mais concluantes ! Pfiou. On n'a pas le temps de dire ouf que l'action déjà virevolte dans tous les sens. C'est étourdissant. Mais grandiose.

On a entre les mains un journal plus vrai que nature, qui rassemble des rapports de police, des articles de journaux, des prospectus, un plan de Londres, des correspondances secrètes et des dossiers confidentiels tirés des archives aux origines improbables. Le tout forme un livre inventif et farfelu, avec lequel Elzbieta vraisemblablement s'amuse et révèle un talent insoupçonné de romancière !

Ses personnages aussi nous surprennent et nous enchantent à la lecture de leurs ébouriffantes péripéties, au rythme endiablé. Une plongée originale et rafraîchissante dans un univers franchement atypique. ☺

Publié au Rouergue, fév. 2016 / ill. de couverture : Olivier Douzou

26 mai 2016

Que du bonheur ! de Rachel Corenblit

Que du bonheur

Mais quelle lecture jubilatoire que ce journal d'une adolescente de quinze ans, Angela Milhat, qui manie l'humour, le sarcasme et la dérision avec une dextérité époustouflante ! Eh oui. Pourtant, ce livre raconte la série de galères qui a jalonné son année, depuis la rentrée scolaire en septembre, où elle se casse le nez devant tout le monde, est évacuée en urgence par les pompiers, dégoulinante de sang, jusqu'à ses deux mois d'été, en Ariège puis au Camping de Palavas-les-Flots, où notre miss va enfin opter pour une philosophie de vie à sa convenance, « dans un monde pas vraiment parfait, pas vraiment à ma taille et à mes dimensions », une grande avancée pour une adolescente qui touchait le fond de la piscine, d'où elle ne souhaitait pas en déloger. Le résultat est drôle, mais franchement drôle à lire ! Angela dégaine vite, et bien. Elle évolue au sein d'une faune hostile - celle du lycée et de son univers impitoyable - où elle se prend sur le front l'étiquette de boulet boulotte (quinze kilos pris en six mois), car pour parer à son stress et ses angoisses, Angela a pris pour habitude de vider son frigo en chronométrant le temps que ça lui coûte (le plus vite possible). Elle va également se brouiller avec sa meilleure amie, encaisser le divorce de ses parents, récolter des mauvaises notes en classe et couler toujours plus profond dans cette existence qui lui échappe. Attention, pas d'apitoiement à bord ! Angela n'est pas hermétique aux coups durs, seulement elle préfère se draper dans un voile d'indifférence en société pour ensuite se lâcher par écrit dans son journal. Sa plume est aussi cinglante, ironique et acerbe que possible. Un pur régal. La lecture est décidément légère, distrayante et désopilante. A glisser dans son sac pour les vacances ! Incontournable. ☼♥

Rouergue, mai 2016

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