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Chez Clarabel
22 janvier 2014

Calpurnia, de Jacqueline Kelly ❤

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Calpurnia Tate a onze ans et vit dans une ferme au fin fond du Texas, avec ses parents, ses frères et son grand-père. Nous sommes en 1899. On attend beaucoup de l'unique représentante féminine parmi la progéniture des Tate, apprendre à coudre, jouer au piano, se tenir droite, arborer de belles boucles soyeuses. En bref, devenir une parfaite maîtresse de maison. Calpurnia demeure, cependant, une petite fille curieuse et intrépide. Un après-midi de canicule, alors qu'elle se baigne dans le lac, elle a une révélation : il lui faut apprendre les sciences, observer le monde (sa faune et sa flore) et comprendre son fonctionnement.

Armée de son précieux petit carnet, elle note donc tout ce qu'elle observe. Elle attire ainsi l'attention de son grand-père, éminent naturiste, qui va la prendre sous son aile et l'initier au monde magique des sciences naturelles. Mais toute l'histoire ne tourne pas uniquement autour de cette passion, puisqu'il est aussi question de la vie de tous les jours, de la famille et des merveilleuses petites anecdotes qui concernent les proches de Calpurnia, qui s'improvise anthropologue en étudiant avec facétie (et circonspection) les agissements de ses proches (ses frères et l'amour, hanlala !).

Et franchement, on se régale ! Nous avons là, à la fois, un roman historique, un récit initiatique, une chronique familiale, un ouvrage scientifique, bref un roman foisonnant, riche, excitant et remarquablement écrit, avec humour, finesse et tendresse. C'est un bonheur à lire, un petit bijou littéraire, avec une héroïne tellement attachante. Calpurnia est curieuse, avide d'apprendre et de comprendre, pourtant elle n'en demeure pas moins frileuse dès lors qu'il lui faut grandir et accepter de voir son monde évoluer. J'ai adoré aussi sa famille turbulente mais tellement chaleureuse. Une lecture à encourager et à conseiller fortement !

École des Loisirs (grand format), mars 2013 - traduit par Diane Ménard
Illustration de couverture : Beth White

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21 janvier 2014

La Galerie des murmures, d'Isabelle Cousteil

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Réinventer la vie des peintures ou des sculptures, de celles qu'on croise et recroise dans les musées ou autres ouvrages d'art, c'est la douce et belle fantaisie à laquelle s'est pliée Isabelle Cousteil. Dans “La Galerie des murmures”, elle réinvente un monde de paroles, imaginées d'après une émotion, souvent perçue à partir d'une image, Isabelle Cousteil s'échappe et écrit une histoire. Elle y met même la forme, celle d'une correspondance intempestive, et ainsi produit des lettres qui volent, s'échangent et se croisent d'un portrait à l'autre, d'une personnalité à une autre, d'un rêve à un autre.

C'est une petite récréation, un hommage aussi qu'elle rend. C'est également une façon d'interpeller le public pour se poser (pauser ?), pour retarder son attention et l'inviter à regarder de nouveau “des portraits parfois si vus et connus qu'ils ne sont plus véritablement regardés”. Flânerie littéraire, poétique et artistique, c'est ainsi que pourrait se résumer son livre, qui se dédouane de toute flatterie et de toute prétention. Car il s'agit juste d'une invitation à rêver, à imaginer, à contempler.

“Dans cette galerie intempestive, les voix chuchotent et parfois tonitruent. Accents chantants ou gouailleurs, aveux, regrets ou confidences, interrogations et provocations, déclarations d'amour, de rage ou d'espoir livrent quelques instantanés d'existences probables, vraisemblables, ou totalement rêvées.” (prologue)

Je joins, pour conclure, l'extrait d'une lettre intitulée Chienne de vie, Monsieur Zola, de la part de Marguerite et Louise (“La Repasseuse” d'Edgar Degas) qui connaissent mal leur orthographe, mais qui savent tout de même trouver les mots justes et forts pour exprimer ce qu'elles ont sur le coeur (et surtout ce que l'oeuvre de Zola a su insuffler à leur petite existence). Une rencontre, parmi tant d'autres, mais qui touche...

“C'est quand on la voit écrite sur le papier notre vie que ça saute aux yeux à quel point c'est misérable. Ce qu'ont s'imaginait pas c'est qu'ont pourrait écrire sur des pauvre gens comme nous et ça c'est un miracle. Et même si on se couche le coeur lourd après vous avoir lus, que le lendemain on tient pas debout parce qu'on a trop sommeil et qu'on a mème plus de sous parce qu'on use trop de chandelle, c'est rien ça. C'est rien du tout à côté de ce que vous nous donez. Parce que parler de nous c'est déjà du respect, et ça, avant vous, on connaissait pas. On s'était faies à cette chienne de vie, Monsieur Zola, au dos qui brule tellement qu'il est brisé, à l'eau qui gèle dans le pot et à l'assiette sans viande. Et mème à ce qu'on soye pas considéré. Alors on vous dit merci du fond du coeur, nous qui somme comme qui dirait vos Gervaise...”

description de l'éditeur : 

Vingt scènes vont se jouer devant nous. Les portraits dialoguent, se téléphonent, s’écrivent des lettres, des poèmes, des textos, s’envoient des suppliques, des billets d’amour, des requêtes....

Isabelle Cousteil dévoile l’amour du Violoncelliste de Modigliani pour le Violon d’Ingres de Man Ray. Elle entend la chatte égyptienne Bastet tancer vertement Jean de la Fontaine. Elle découvre la supplique de François 1er à la Reine de Portugal. Elle surprend une discussion de voyous fraternels entre Monna Lisa et l’Ange de Reims, pendant que dans les profondeurs du Louvre une bande d’Eclopés rédigent une pétition à l’adresse de leur conservateur. Elle capte une altercation post mortem entre le Duc et la Duchesse de Berry. La souffrance de Camille Claudel trouve écho à celle d’Adèle Hugo. Et dans un jardin de Monet, une belle mélancolique lui confie son seul espoir...

Correspondances Intempestives - TRIARTIS - sortie Février 2014

21 janvier 2014

La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, par Rachel Joyce

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Ce matin-là, Harold Fry quitte son appartement pour aller poster une lettre, en réponse à Queenie Hennessy, une vieille amie, ancienne collègue de boulot. Elle se trouve actuellement au Nord du pays, malade d'un cancer incurable, et lui a adressé ses adieux en souvenir du bon vieux temps. Harold, sans réfléchir, décide finalement de pousser plus loin son expédition. Sa rencontre avec une jeune fille travaillant dans un garage lui a en effet donné une idée : rejoindre à pied son amie. Traverser l'Angleterre pour apporter espoir, paix et bonheur à Queenie. Un geste symbolique, pour l'aider à résister en attendant sa venue. Harold y croit dur comme fer.

Alors il part sur les routes et il marche des heures durant. Il n'a pas eu le temps de prévenir son épouse Maureen, qui va être en pétard, ni le temps de se préparer physiquement. Il est parti avec ses petites chaussures, sans entraînement. Tant pis. C'est animé d'une foi véritable qu'il se lance dans ce pèlerinage. Certes, son aventure sera reprise, décortiquée, analysée, diffusée sur les antennes, exploitée à des fins commerciales... Du moins, pas dans l'immédiat. Au commencement, Harold est seul. Il marche, il fait des rencontres, il profite de la vie et il réfléchit sur son propre parcours.

En fait, l'existence d'Harold peut sembler minable : son épouse et lui ne se parlent plus, ils partagent un toit, point. Leur fils David a quitté le foyer, les accusant de ne pas s'intéresser à lui. Sa rencontre avec Queenie a été comme une bulle d'oxygène dans un quotidien englué dans l'ennui et l'amertume. Et pourtant, ces deux-là ont toujours été unis par l'amitié et la solidarité. Des secrets aussi ont pesé et scellé leur sort, et qui expliqueraient bien des choses aujourd'hui.

En attendant, c'est tout ça qui rumine dans sa caboche, Harold Fry face à son destin, une lecture particulièrement réjouissante et débordante d'enthousiasme ! On peut certes déplorer des longueurs, des maladresses, un rythme inégal, des rencontres plus ou moins passionnantes, des anecdotes anodines, mais dans l'ensemble c'est tout de même bien agréable à lire, avec une surprise finale qui laisse coi et fait revoir la copie entière. Une jolie rencontre littéraire, dépaysante et généreuse.

Pocket, octobre 2013 - traduit par Marie-France Girod pour XO éditions.

20 janvier 2014

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows ❤

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Et de trois ! Après la VO, la VF... voici maintenant la version audio. À chaque fois, ce livre me surprend, m'éblouit, me dorlote, me donne le sourire et les larmes aux yeux. Je suis irrémédiablement amoureuse du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, c'est un livre chéri, bichonné, chouchouté, je l'aime d'amour. Une fois encore, il m'a été précieux. Car il est tombé à point nommé, j'avais besoin de douceur, de tendresse, de bonnes ondes, et il s'est présenté à moi de façon logique, claire, indiscutable.

Quel régal ! J'ai replongé avec excitation dans l'histoire, à ma grande honte j'en avais un peu oublié les entournures, au moins j'ai pu doublement apprécier cette énième lecture. Tout commence autour d'un livre de Charles Lamb. Un jour, Juliet Ashton, une célèbre chroniqueuse qui vient de publier son premier ouvrage et connaît un succès fou, reçoit une lettre d'un certain Dawsey Adams, résidant à Guernesey. Entre autres banalités, il évoque le Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates. Il n'en faut pas davantage pour titiller la curiosité de notre journaliste. S'ensuivra, bien évidemment, une correspondance enjouée, exaltante et exaltée entre Juliet et les habitants de l'île anglo-normande.

C'est ainsi toute une communauté attachante et passionnante qu'on découvre, Amelia Maugery, Isola Pribby, Eben Ramsey... et même l'insupportable Miss Adelaide Addison. Tous rapportent leurs conditions de vie durant la guerre, l'île ayant été occupée par les allemands. Ils avaient donc mis en place un cercle littéraire, pour sauver les apparences et permettre de se nourrir en douce, tout en prenant goût à la lecture en fin de compte. Quelle expérience ! Bien sûr, ils n'ont pas été épargnés par les drames non plus et on devine notamment qu'Elizabeth McKenna, autour de laquelle tournent toutes les discussions, figure comme étant une icône mystique et intouchable.

Juliet est fascinée, le lecteur aussi. Au fil des lettres, on est immédiatement pris dans le tourbillon des intrigues, des secrets, des révélations... Que d'émotions ! J'avais l'impression de tout (re)découvrir comme une première fois. C'était encore plus bouleversant, j'ai adoré. La version Audiolib est d'autant plus radieuse et enivrante ! Ce sont cinq comédiens qui se partagent l'affiche, Cachou Kirsch, Nathalie Hons et Nathalie Hugo, qu'on retrouve notamment dans des ouvrages aussi enthousiasmants comme Le Goût des pépins de pomme ou La couleur des sentimentsThierry Janssen et Philippe Résimont. Ils ont donné vie à des personnages et à une histoire vraiment passionnante, bouleversante, drôle aussi et que je ne cesse de chérir au fil du temps.

Audiolib, novembre 2009. Texte intégral lu par Cachou Kirsch, Nathalie Hons, Nathalie Hugo, Thierry Janssen, Philippe Résimont (durée d'écoute : 8h 17).
Traduit de l'américain par Aline Azoulay, pour les éditions NiL.

20 janvier 2014

La Femme du Ve, par Douglas Kennedy

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Il y a encore quelques mois, Harry Ricks enseignait dans une université américaine et menait une vie tranquille. Aujourd'hui, il peine à survivre à Paris et loge dans une chambre de bonne minable. Son existence est devenue sordide, aussi se change-t-il les idées en fréquentant une soirée privée dans un quartier chic, où il fait la rencontre de Margit, une belle Hongroise, séduisante et cultivée. Leur liaison est passionnelle, mais dictée selon des règles strictes et mystérieuses (ils ne peuvent se voir que tous les trois jours, entre 17 et 19 heures).

Harry accepte, puis finit par s'interroger. Qui est-elle ? Comment expliquer aussi tous ces faits surprenants et ces coïncidences qui surviennent depuis peu dans sa vie, semblant résoudre soudainement, et comme par miracle, des soucis personnels ? C'est de plus en plus bizarre, finalement Harry va chercher à la confondre. Et puis, c'est une toute autre histoire qui nous éclabousse à la figure, qui nous renvoie dans nos filets et qui nous laisse abasourdi.

J'ai un gros problème avec les livres de Douglas Kennedy, je n'aime pas du tout ses personnages, que je trouve souvent lamentables, pathétiques et suffisants. Par contre, je dois m'avouer bluffée par la façon dont l'auteur manipule son lecteur, en brodant des histoires assez simplistes, mais qui parviennent à nous épingler. Cette fois encore, j'ai été complètement bernée. J'ai d'abord entamé ma lecture sans grande conviction, puis je n'ai eu qu'une envie : avancer dans l'histoire et en connaître l'aboutissement. C'est embêtant d'être une marionnette entre les mains d'un auteur qu'on n'apprécie pas forcément ! Mais passons.

Aux commandes de l'Audiolib, nous retrouvons Jean-Marc Delhausse, un comédien qui s'est déjà illustré à l'exercice [c'est la voix des romans d'Arnaldur Indridason] et qui réussit l'exploit d'agripper notre attention pour suivre les (més)aventures de l'américain Harry, un spécimen spongieux, qui s'encanaille en se justifiant, puis en culpabilisant à l'infini. Ce type est un gros nul ! Heureusement l'histoire n'est pas mal du tout, dans sa mécanique assez singulière et un peu déconcertante. L'auteur, lui, ne cesse de nous baratiner et on mord à l'hameçon. Un procédé habile, assez remarquable, je le reconnais avec amertume.

Audiolib, février 2008. Texte intégral lu par Jean-Marc Delhausse (durée d'écoute : 10h 30).
Traduit de l'américain par Bernard Cohen, pour les éditions Belfond.

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17 janvier 2014

La maison des secrets, Tome 4 : Une mystérieuse disparition, par Jacqueline West

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Nous sommes déjà au quatrième et avant-dernier tome de la série, inutile de vous préciser que l'étau se resserre pour Olive Dunwoody, en prise avec les maléfiques McMartin. Ces derniers veulent coûte que coûte récupérer la maison qu'occupent Olive et ses parents. Il semblerait qu'ils aient procédé à la ruse ultime en enlevant ces derniers, mystérieusement disparus le soir d'Halloween. La fillette est dépitée.

Bien qu'entourée par ses fidèles amis, Rutherford et sa grand-mère, le jeune Morton et aussi les trois chats qui parlent, Olive veut prendre seule ses décisions et agir au plus vite tellement elle se fait du souci. De plus, Olive se méfie de l'arrivée des trois nouveaux venus à Linden Street, le couple Delora et Byron Widdecombe, et leur neveu Walter, pourtant membres actifs de la lutte contre la magie noire.

Mais à force d'être désespérée, Olive est capable de prendre tous les risques, d'accepter tous les sacrifices pour sauver ses parents, et forcément cela attire les esprits les plus fourbes et pernicieux. Attention, attention, un vent de panique va souffler sur les pages du livre et semer la zizanie ! L'intrigue s'enveloppe ainsi d'une certaine épaisseur, le climat est plus lourd, plus flippant. C'est du moins ce qu'un jeune lecteur (9-12 ans) ressentira pour son plus grand plaisir.

Cette série s'inscrit parmi les meilleures, dans son créneau, sur le marché actuel. Elle propose un condensé d'émotions fortes, goupillant du mystère, de l'amitié, de la magie, du courage, de la solidarité, de la roublardise, du danger et de l'humour. C'est toujours écrit avec élégance et les dessins confèrent un charme noir et pénétrant très appréciable ! Oui, j'aime beaucoup cette série.

Seuil jeunesse, octobre 2013. Traduit par Raphaële Eschenbrenner, illustré par Poly Bernatene.

17 janvier 2014

Le songe d'une nuit d'automne, Tome 2 : Les quatre cours, de Lesley Livingston

*** Il s'agit de la suite de La neuvième nuit ! *** Risque de spoilers !

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Retour sur les amours tourmentées de Kelley et Sonny, forcés de vivre séparément des aventures mouvementées. Eh oui, l'auteur ne ménage pas sa peine et nous réserve quelques petites surprises, nous qui pensions avoir tout compris, tout cerné dans le 1er tome, nous voilà face à une intrigue toute chamboulée (avec de nouveaux dangers, des révélations fracassantes, de nouvelles alliances et l'introduction d'un nouveau prétendant).

Ceci ne laisse guère de place pour la mièvrerie, l'action prime, et les combats aussi... Sonny ne chôme pas. Il a une mission à boucler, s'il souhaite revoir sa dulcinée. Kelley, de son côté, se morfond à New York où elle prépare une nouvelle pièce de théâtre. Bien évidemment le manque de Sonny devient plus fort chaque jour, aussi tente-t-elle d'oublier son triste sort en faisant comme si le monde féerique n'avait jamais existé (et en acceptant de sortir s'amuser avec un autre, yepi !). De plus, elle a renié son héritage et doit lutter chaque instant pour résister aux appels intempestifs de ses géniteurs.

La demoiselle veut retrouver un semblant de vie normale, mais c'est sans compter sur les mauvaises rencontres dans Central Park, et plouf, elle débarque dans l'Outremonde (et revoit enfin Sonny !). Cela survient à mi-parcours, c'est un peu long, certes, les plus romantiques pesteront, personnellement je trouve qu'un peu de piment ne fait pas de mal à l'intrigue ! Et bingo, les retrouvailles virent à la débandade et je m'esclaffe.

Tout ceci nous conduira vers une issue fatale et déchirante, avec une décision très grave que devra prendre l'héroïne. Des lendemains difficiles sont à prévoir, à découvrir dans le dernier tome qui paraîtra au mois d'avril. En attendant, la série tient sa promesse de lecture doucereuse et charmante. L'ensemble est mignon et attachant, avec un univers sur la féerie vraiment bien développé, en somme je ne peux qu'adhérer !

Panini Books, coll. Scarlett,  septembre 2013 - traduit par Cécile Tasson

16 janvier 2014

Extra doux de Mac Barnett et Jon Klassen

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Par un après-midi glacial, dans une petite ville glaciale, toute blanchie par la neige et noircie par la suie des cheminées, Annabelle trouva une boîte remplie de fil multicolore. Elle se mit à tricoter un pull pour elle, pour son chien, pour un copain jaloux, pour son animal aussi... et jamais elle ne manqua de laine ! Elle continua de faire plaisir et se mit à tricoter pour toute sa classe, pour son instituteur, pour les villageois, tous les villageois, sauf un... qui se contenta d'un bonnet ! Et même la ville revêtit une parure de laine.

Tant et si bien que la rumeur enfla et les curieux accoururent du monde entier pour rencontrer cette fillette qui tricotait à l'infini. Mais un archiduc aussi se pointa, fine bouche... Il lui proposa une fortune contre sa boîte magique, mais la fillette refusa. Mais l'homme ne se contenta pas d'un refus !

Charmante  histoire sur la générosité (et le plaisir de tricoter !), qui ne s’épuise pas tant qu’on cultive cette qualité avec naïveté et détermination. Les illustrations sont délicates, le moelleux de la laine ressort impeccablement dans le paysage hivernal. C'est sobre, mais poétique. Très beau ! 

Milan, janvier 2014

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16 janvier 2014

Succulentes sucreries de Pittau et Gervais

“ Un berlingot dodu comme un oreiller, une religieuse avec sa collerette de crème, une barbe à papa plus légère qu'une écume de crème fraîche, et puis une, deux, trois, quatre violettes, et des cachous en pagaille, et des éclairs au chocolat qui semblent sur le point d'éclater tellement ils sont rebondis, puis des gaufres, des petits-beurre qui craquent sous la dent en faisant des miettes sur la table, puis des sucres d'orge, puis des pralines et puis, à chaque page, une infinité de choses sucrées qui mettent l'eau à la bouche des petits et des grands... ”

Si cette présentation vous parle, vous donne l'eau à la bouche, obligatoirement vous allez craquer pour ce magnifique et savoureux album ! Il fait honneur aux gourmandises, aux succulentes sucreries, il étale ses couleurs, ses rondeurs, sa texture, sa promesse de bonheur sur des pleines pages, immenses. On salive, mais on salive de bonheur... Encore une prouesse, exquise et raffinée, du talentueux duo, Pittau et Gervais.

À la fin, un lexique rassemble toutes ces denrées sucrées pour une rapide présentation (historique et composition). 

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Gallimard Jeunesse, coll. Giboulées, novembre 2013 

16 janvier 2014

Le grand livre de cuisine des enfants de Seymourina Cruse et Elisa Géhin

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Jeune demoiselle, 13 ans 1/2, cherche recettes faciles et accessibles pour assouvir une soudaine passion pour la cuisine (échec désastreux des mug cakes, balayé par le succès fou des cookies et des nems !).

Vous trouverez donc dans cet ouvrage de très grand format 50 recettes fastoches, allant des entrées, des plats et des desserts. C'est aussi illustré avec bonheur et facétie, avec des indications claires et précises. Ce sont d'autant plus des recettes souvent plébiscitées par les enfants, ou qui auront tout loisir de leur plaire car elles sont basiques mais savoureuses !

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éditions Thierry Magnier, octobre 2013

Seymourina Cruse a coutume de proposer des ouvrages avec un brin d’humour et des clins d’oeil à la gastronomie, dans le souci de toujours titiller l’envie et de régaler les lecteurs simplement. C'est forcément une très belle initiative !

Elle a donc déjà proposé sur le marché deux petits livres à l'esthétisme super sympathique (des petits carnets de recettes façon grand-mère), les couvertures sont sobres et les illustrations sont en noir et blanc. C'est très classe, peut-être plus destiné à des lecteurs plus grands (peu farouches de n'y trouver aucune couleur, ni de représentations des gâteaux et des tartes en guise de faire-valoir) mais le résultat est tout aussi savoureux et j'espère que ça séduira tout de même un large public ! 

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Espèces de tartes ! &  Gâteaux Fastoches de Seymourina Cruse et Carole Chaix (éditions Thierry Magnier, mai 2013)

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