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Chez Clarabel
10 octobre 2014

La Forêt des Mânes, de Jean-Christophe Grangé

La Forêt des mânes

En pleine détresse amoureuse, Jeanne Korowa, magistrate, célibataire, sans enfant, détourne les écoutes de son ex lors de ses séances chez son psy. Elle veut comprendre les raisons de leur rupture, mais découvre des échanges troublants entre le médecin et l'un de ses patients, un père d'origine espagnole, dont le fils, particulièrement instable, pourrait être le suspect principal dans la série de meurtres cannibales survenus dernièrement à Paris. Jeanne hésite à en parler à son ami François, chargé de l'enquête, et puis les événements se précipitent... La suite bascule dans l'horreur, et Jeanne plaque tout pour devenir une Lara Croft en puissance. Côté positif, la lecture est rapide, prenante, bien ficelée... avec une héroïne frondeuse, qui tient les rênes et entraîne le lecteur à ses trousses. Mais l'ensemble manque parfois de cohérence et de véracité (oui, c'est souvent tiré par les cheveux !), accompagné d'une surenchère de violence, jusque dans les détails et la description des massacres. Un peu lourd à digérer. Le dénouement aussi m'a déçue, car je n'ai pas du tout été surprise. Toutefois, j'ai accroché de bout en bout, sans vouloir zapper la moindre piste. Ce n'est sans doute pas le meilleur J-C. Grangé, mais l'auteur parvient à nous lier à son univers sombre et angoissant. Rien que pour ça, je suis cliente !

Audiolib, novembre 2009 ♦ texte intégral lu par Laurence Haziza (durée : 16h 54) ♦ en format papier : Albin Michel ou Livre de Poche

Laurence Haziza se révèle une excellente interprète et donne à sa lecture un rythme tendu qui souligne la présence obsédante du mal. J'ai beaucoup apprécié écouter sa voix et sa manière de nous lire l'histoire ! 

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10 octobre 2014

Les Rivières Pourpres, de Jean-Christophe Grangé

les rivieres pourpres

Super-flic aux méthodes musclées, Pierre Niémans est expédié dans une ville universitaire, au pied des Alpes, où l'attend le cadavre mutilé d'un bibliothécaire. Ce n'est pas tant le mystère qui entoure le crime qui interpelle notre inspecteur, mais la mise en scène macabre et l'atmosphère pesante qui règne aux alentours. À Sarzac, dans le Lot, Karim Abdouf lui aussi se trouve face à un casse-tête : la tombe d'un enfant a été profanée, son école visitée et tous ses dossiers, photos etc. ont disparu de la circulation. Enquêtes et enquêteurs vont été amenés à se télescoper, mais au terme d'une course-poursuite infernale. Les pistes, nombreuses, sont en effet sinueuses et s'éparpillent sournoisement dans un couloir labyrinthique. C'est sombre, lourd, inquiétant mais palpitant et addictif. Les personnages ne sont pas forcément attachants : Niémans est brut de décoffrage, Abdouf est un idéaliste acharné. Seule leur obstination force l'admiration, car c'est une véritable guerre d'usure qu'ils vont endurer. En gros, on a une super ambiance et une orchestration de l'histoire vraiment réussie. Suspense et action ponctuent royalement cette intrigue. C'est tout simplement prenant, on ne décroche pas du début à la fin. Que demander de mieux ?

Albin Michel, décembre 2000 / Le Livre de Poche, février 2001 ♦ Adaptation au cinéma par Mathieu Kassovitz avec Jean Reno, Vincent Cassel, Nadia Farès...

9 octobre 2014

Fakirs, d'Antonin Varenne

Fakirs

Une relecture, en version audio ! (top)

Un fakir se donne la mort sur scène, en pleine représentation. Pour John, son compatriote et seul ami, la nouvelle résonne comme une onde de choc. Il se rend immédiatement à Paris et rencontre le lieutenant Guérin et son adjoint Lambert, deux répudiés de la brigade du 36, mis au placard au département des suicidésAlan était un type désabusé et camé, mais sa disparition a le goût amer d'une mise à mort. Fait troublant, à peine un pied dans la capitale française, John est pris en chasse par deux types, qui lui réclament une dette laissée par Alan. Ce passage à tabac sonne pour lui le démarrage d'une enquête, en compagnie d'un ancien taulard qui vit reclus dans une cabane dans les bois, avec son chien.

Forcément, notre affaire se révèle plus pernicieuse, glauque et désolante. C'est noir de chez noir. Sans une once d'espoir à l'horizon. Les personnages sont des ombres errantes, des êtres désabusés, voués à finir brisés. Les derniers chapitres sont d'ailleurs éloquents, mais quel fichu bon roman ! Il vous colle une claque, vous cloue sur place. De toute manière, c'est tout un ensemble qui se dévoile, pas seulement l'intrigue en elle-même (pourtant sans pitié), c'est aussi la forme : l'écriture incisive, le rythme narratif, l'atmosphère étouffante, le ton juste, sans concession. Et Jean-Michel Vovk, le lecteur pour Audiolib, adopte un accent grave, qui colle admirablement au caractère du récit. Un succès fort mérité pour ce roman réussi, récompensé par le prix Michel Lebrun en 2009.

Audiolib, septembre 2014 ♦ texte intégral lu par Jean-Michel Vovk  (durée : 8h 27)  suivi d'un entretien avec l'auteur

8 octobre 2014

Enfernité Tome 2, de Brodi Ashton

Enfernité

L'histoire reprend juste après la fin d'Enfernité : *** spoilers *** Nikki erre comme une âme en peine, suite au sacrifice de Jack, elle se sent coupable et veut qu'il revienne. Pour cela, elle a besoin de Cole, fait des pieds et des mains pour retourner en Enfernité. Le beau gosse résiste, la prévient, ce n'est pas une partie de plaisir, cela va tester son amour pour Jack, et blablabla. Mais Nikki est butée, Cole désespéré. S'engage alors un poker menteur entre quatre yeux. Soupir de déception, alors que j'avais été complètement sous le charme du premier tome !

L'histoire ici est longue, très lente et adopte une pose affectée, sans proposer de suspense. Franchement, j'en attendais davantage. Nikki est une héroïne passive, son obsession pour Jack résonne comme une complainte répétitive et son pacte avec Cole est peu surprenant, avec une issue hautement prévisible. Bref, la sérénade du couple maudit a atteint ses limites ! Trop naïve, Nikki saoule son monde. Jack, lui, brille par son absence. Les réminiscences de leur histoire offrent cependant des interludes touchants et agréables (mais trop succincts). Reste Cole, bougrement fascinant, séducteur dangereux et manipulateur contraint et forcé... on se comprend !

À part ça, la série cherche à se démarquer par son atmosphère au romantisme désabusé et propose une mythologie grecque déclinée sur fond diabolique et implacable. C'est désarmant, truffé de désespoir, et ça participe au charme ambiant. Seule l'intrigue amoureuse suscite un réel questionnement, en manquant de consistance, et donne l'impression au lecteur de faire du surplace. Evertrue, déjà disponible en VO, conclut cette trilogie. 

Milan, coll. Macadam, juin 2013 ♦ traduit par Emmanuelle Pingault

7 octobre 2014

La Mort dans une boule de cristal, d'Alan Bradley

La mort dans une boule de cristal de Alan Bradley

Lors de la traditionnelle kermesse paroissiale, Flavia se faufile sous la tente d'une diseuse de bonne aventure pour y découvrir son avenir. Mais, maladroite et bouleversée par ce qu'elle entend, la jeune fille provoque un incendie involontaire et déguerpit derrière le stand de tir de noix de coco. La pauvre femme est sauvée de son magma de voiles enfumées grâce à l'intervention du médecin. Flavia,  balbutiante de confusion, propose à la vieille gitane de planter sa roulotte sur les terres familiales, sans se douter que ce n'est pas sa première fois. 

Des années auparavant, Fenella et son mari Johnny Faa avaient été accueillis par la mère de Flavia, avant d'être chassés par son père. La réaction de celui-ci s'annonce encore une fois houleuse, mais la cadette des De Luce n'écoute que son courage. Or, le danger rôde et devient plus pressant : Fenella est victime d'une nouvelle agression, sa petite-fille effrontée, Porcelaine, rapplique, toutes griffes dehors, et le corps d'un pendu est retrouvé à la fontaine de Poséidon. Toujours sur les terres de Buckshaw. Flavia de Luce est aux premières loges, poussée par une curiosité insatiable et son goût certain pour les détails macabres (et les progrès de la science !).

Ainsi, sur sa bicyclette Gladys, elle parcourt les routes de Bishop's Lacey, rencontre des témoins, interroge ses voisins, fait tourner la tête de l'inspecteur Hewitt et essuie les mesquineries de ses sœurs, en veillant à ne pas agacer son père, lui-même contrarié par des soucis financiers. En fil rouge, le mystère sur Harriet, sa mère disparue lors d'une expédition au Tibet dix ans plus tôt, reste entier mais saisit aux tripes et au cœur tant la jeune héroïne est avide d'indices et de détails supplémentaires. Cette absence lui pèse, la règle du silence aussi.

Bref, encore un épisode réussi qui complète cette charmante saga de manière classieuse et distinguée. On ne frissonnera pas pour l'ambiance noire et l'intrigue policière au machiavélisme échevelé. Au contraire, c'est british et old-fashioned, similaire à un roman d'Agatha Christie, à savourer donc autour d'une tasse de thé, en toute quiétude. De plus, les notes d'humour et le flegme de l'héroïne sont purement jubilatoires. Je me languis après la parution d'un prochain livre en VF, alors que les éditions du Masque semblent avoir jeté l'éponge depuis 2012. Pourtant il existe 6 livres (bientôt un 7ème tome) en édition anglaise ! Croisons les doigts.

10/18 ♦ coll. Grands Détectives, avril 2014 ♦ traduit par Hélène Hiessler pour les éditions du Masque (A Red Herring Without Mustard)

« Juste sous mon nez, sur la table de nuit, se trouvait une tasse de chocolat chaud.
La vision de l'épaisse peau brune qui s'était formée à la surface du liquide telle de la glace sur une mare gelée me donna un haut-le-cœur. Il y a peu de choses que je déteste catégoriquement, mais la peau du lait se classe haut la main en tête de celles-ci.
Même la pensée de la merveilleuse transformation chimique qui permet à la substance de se former - les protéines du lait baratté, pulvérisés par la chaleur de l'ébullition, se rassemblent ensuite pour former, en refroidissant, une peau gélatineuse - ne suffit pas pour me consoler. Plutôt manger des toiles d'araignées que cette substance infâme. »

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6 octobre 2014

La Chambre des Morts, de Franck Thilliez

La chambre des morts

Imaginez... Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints. Devant vous, un champ d'éoliennes désert. Soudain le choc, d'une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d'euros, à portée de main. Que feriez-vous ? Vigo et Sylvain, eux, ont choisi.

Petit coup de projecteur sur ce roman impliquant la toute première enquête de Lucie Henebelle, alors simple brigadier à Dunkerque et maman célibataire de jumelles âgées de quelques mois. La jeune femme crève d'envie de s'éloigner de son bureau, d'être sur le terrain et de se frotter aux mécanismes tordus des criminels chevronnés. En cette période de Noël, où l'effectif au boulot est plutôt restreint, Lucie tient une opportunité en or : une fillette a été enlevée, la demande de rançon a viré au fiasco, d'autres victimes s'annoncent.

Et l'on perçoit déjà tout ce qui fera le succès de Lucie : une enquêtrice avec du flair, sans cesse sur la corde raide, travaillant à l'instinct, capable de prendre tous les risques et allant jusqu'au bout de ses idées fixes. C'est flippant, mais c'est sa marque de fabrique, qui fera toute la différence par la suite. L'histoire baigne dans un cadre triste et désolant (ah, le Nord... on s'y retrouve !), les personnages drainent dans leur sillage un flot de misère, ça sent la déprime à plein nez.

Mais on s'en tire bien, le rythme est entraînant, l'intrigue juste assez sordide pour dresser les cheveux sur la tête, sans tomber dans la surenchère non plus. Par contre, pour avoir lu les derniers romans de l'auteur, j'ai pu constater que son style avait évolué, parce que les clichés et les facilités du style « sucette à tabac » (cigarette) ou « engin de mort » (Beretta) sont un peu grinçants à la longue. Bref, cette lecture livre tous les prémices d'un univers ravageur, qui ne manquera pas de s'étoffer au fil des épisodes ! Rendez-vous est pris.

Pocket, décembre 2012 pour la présente édition ♦  Pocket vient de réunir en un recueil (édition spéciale, Octobre 2014) les deux premières enquêtes de Lucie Henebelle, La Chambre des Morts & La Mémoire Fantôme.

4 octobre 2014

Marathon de lecture d’Halloween : Samedi 4 et dimanche 5 Octobre

Comme l'année dernière, nous participons au Marathon de lecture qui ouvre les festivités du Challenge Halloween organisé par Lou et Hilde. La nouveauté de cette édition 2014 consiste à faire la part belle aux bandes dessinées... ok, c'est prévu, en plus d'autres lectures (romans) pour frissonner jusque tard dans la soirée ! 

Le Read-a-thon BD organisé par Marjorie & Hilde

Halloween3

 

Après quoi, au cours de ce mois d'Octobre, nous continuerons de surfer sur cette tendance et donnerons aux lectures du blog une tonalité plus sombre, fantastique, frissonnante et tutti quanti. Pour petits et grands lecteurs. C'est décidé, nous basculons du côté obscur de la force ! !  Et on s'en régale d'avance. Oh yeah.

Exorcist

 

3 octobre 2014

Noir Ego, de Pierre Gaulon

Noir Ego

Sur la route des vacances, un homme disparaît en faisant halte sur une aire d'autoroute. Son épouse et ses enfants l'attendent désespérément dans la voiture. Le temps passe, une tempête s'annonce. Aline se sent démunie, saisie de doutes et partagée entre la colère et l'angoisse. Un flic à la retraite, en vadrouille à bord de son camping-car, propose alors de les aider. Il héberge les enfants, tandis que l'épouse se renseigne auprès des rares témoins du restoroute. Philippe a-t-il réellement abandonné sa famille ? Aline se force à ressasser les derniers événements de leur vie de couple, au bord du gouffre, leurs séances chez le psy et les petits signes insidieux qui viseraient à cette triste conclusion. Drame familial à l'horizon ? Ou comme le disait Mulder, « la vérité est peut-être ailleurs » ?

Pierre Gaulon, après une Mort en rouge absolument convaincante, passe le cap du deuxième roman en proposant une histoire impossible à définir, tant il brouille les pistes et son lecteur. Mais c'est plutôt pas mal, bien amené, écrit vite et bien (les chapitres sont courts, avec une écriture percutante). On est embarqué dans le récit et on joue le jeu du lecteur manipulé et pleinement conscient de l'être. C'est de bonne guerre, d'autant plus que l'effet est saisissant, entortillé et pervers. Calibré exprès pour tout lire d'une traite, retenir son souffle, ne rien voir venir et sortir de là en grinçant des dents. Entre folie douce, troublante schizophrénie, démence patentée, possible hallucination, désespoir certain, totale déroute, onde de choc et sensation d'abrutissement, on en voit de toutes les couleurs ! Les personnages sont tous anéantis par tant de machiavélisme, et nous aussi. Pfiou.

City éditions, mars 2014  ♦ La Mort en rouge est disponible en format poche ! 

2 octobre 2014

Silo, de Hugh Howey

Silo

Dans un futur indéterminé, des survivants vivent depuis plusieurs générations dans un immense silo creusé dans la terre, à l'abri d'une atmosphère devenue toxique. Seul un immense écran relayant les images filmées par des caméras les relie au monde extérieur. Lorsque cette société bannit l'un des siens, il est envoyé dehors, vers une mort certaine, et pourtant, tous sans exception vont, avant de mourir, nettoyer les capteurs des caméras. Pourquoi ?

Tout débute par le désistement du shérif Holston, qui ne se remet pas de la perte de sa femme. Lui aussi veut connaître le monde extérieur, s'échapper du silo. Son départ incitera le maire Jahns à débaucher un autre prétendant au poste, son adjoint pense aussitôt à la jeune mécanicienne, Juliette, qui fait des merveilles dans les tréfonds de leur refuge. Ils décident de la rencontrer en personne et profiteront de leur descente pour faire campagne pour la prochaine élection. Puis, tout dérape. Tout se précipite. Juliette se retrouve au niveau supérieur, à un sort peu enviable. Sa présence dérange. Et les forces dirigeantes ne vont pas tarder à resserrer les boulons pour éviter tout risque d'insurrection...

Je n'avais lu que des avis très enthousiastes au sujet de ce roman, aussi ai-je entamé ma lecture en toute confiance. Mais alors, quelle déception ! Tout n'est qu'action lente. La mise en place est longue, l'ambiance déprimante à souhait, même les personnages sont résignés à leur triste sort, rompus et anéantis... J'ai failli me noyer parmi ces détails assommants, et pourtant l'histoire a su cultiver un fond de mystère qui a toujours su me repêcher lors de mes moments de doute. Si elle avait pu s'alléger de quelques passages longuets, je pense que le rendu aurait été plus percutant. Pour l'heure, je me sens d'humeur morose. Je ne lirai pas la suite non plus.

Actes Sud, octobre 2013 ♦ traduit par Yoann Gentric et Laure Manceau

  • Le silo, vu par l'auteur 
1 octobre 2014

Velvet, de Mary Hooper

Velvet

Velvet travaille dans une blanchisserie, pour un salaire de misère et dans des conditions pénibles. Elle rêve naturellement d'une vie meilleure et enjolive son enfance (pourtant, peu reluisante et chargée d'un lourd passé) pour échapper à un avenir sordide. Aussi, saisit-elle sa chance lors de sa rencontre avec la célèbre Madame Savoya, réputée pour ses talents de médium, qui lui propose de devenir sa demoiselle de compagnie. 

Velvet accepte sur le champ et quitte son quartier populaire de Chiswick pour Regent Park, où elle est accueillie avec effusion par le séduisant majordome, George. La jeune fille tombe sous le charme. Elle oublie ses racines, néglige ses amis d'enfance et tourne le dos à son soupirant, l'adorable Charlie. Plus rien ne compte à part cette existence idyllique, à côtoyer du beau monde, participer aux soirées occultes et autres séances de spiritisme. Velvet est littéralement fascinée.

Et c'est vrai que ce roman exerce un véritable magnétisme ! La plume de Mary Hooper est toujours aussi élégante et décrit avec réalisme la société victorienne à travers ses us et coutumes, comme la pratique controversée de la voyance et la divination, qui était très à la mode à l'époque et attirait des personnalités comme l'écrivain Arthur Conan Doyle (qu'on croise dans le livre). Mais cette immersion est vécue via l'expérience d'une héroïne naïve et facilement impressionnable, d'où cette sensation frustrante d'être témoin d'une supercherie, d'en deviner les bouts de ficelle mais de demeurer impuissant pour la tirer de sa rêverie. Aussi assiste-t-on à son naufrage avec une certaine compassion.

J'ai beaucoup aimé ce roman, charmant et précieux dans sa conduite, alléchant par son histoire, attentif à broder une vraie trame romanesque et soucieux du contexte historique. De plus, le choix d'associer les couvertures françaises aux illustrations de Pierre Mornet sont aussi un atout de séduction et un attrait stylistique majeurs !

éditions Des Grandes Personnes, septembre 2012 ♦ traduit par Fanny Ladd et Patricia Duez

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