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Chez Clarabel
27 octobre 2014

Baba Yaga, de Claude Clément et Paul Echegoyen

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Il était une fois, une petite fille nommée Vassilissa que sa marâtre détestait. Pour se débarrasser d'elle, celle-ci l'envoie un jour chercher du « fil bien blanc et une aiguille bien pointue » pour lui coudre « une chemise comme personne n'en a encore jamais vu ». Mais la fillette découvre avec horreur qu'elle doit se rendre chez la terrible sorcière Baba Yaga ! La mangeuse d'enfants.

Au fin fond de la forêt, dans l'isba de cette sorcière, Vassilissa tremble de peur (nous aussi). Toutefois, en amadouant ses valets (la servante, le chat griffu-moustachu et les chiens féroces), la fillette parvient à s'échapper et provoque la colère de Baba Yaga. Cette folle furieuse décide alors de la pourchasser, toutes griffes dehors, trépignant et écumant de rage. Brrr... 

Superbe et délicate adaptation du célèbre conte russe, dans un grand format éclatant de lumière et dans une totale liberté d'esprit ! Le lecteur a ainsi l'impression d'une véritable immersion au cœur d'une histoire palpitante, qui ne manquera pas d'impressionner les enfants (vocabulaire choisi, créatures inquiétantes, intrigue tout aussi frissonnante...) et qui puise une grande part de richesse et d'élégance dans le folklore russe, notamment à travers les costumes aux motifs inspirés des broderies traditionnelles. Une lecture harmonieuse et pleine de charme ! 

Seuil jeunesse, octobre 2013

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27 octobre 2014

Le Réveil des créatures, Tome 2 : À la recherche de la plume d'os, de John & Carole E. Barrowman

Tome 1 : Le réveil des Créatures 

A la recherche de la plume d'os Barrowan

Une suite qui ne faiblit pas et rend cette série toujours plus passionnante !  (* Risque de spoilers ! *)

Après avoir appris qu'ils étaient les héritiers de dons hors du commun, en tant que Animare et Gardien, les jumeaux Calder, Matt et Emily, ont trouvé refuge chez leur grand-père Renard, dans son manoir sur l'île d'Auchinmurn (au  large de l'Écosse). Leur mère a disparu et leur père a été enfermé dans un tableau. Le danger n'a jamais été aussi proche, mais Matt et Emily n'ont que douze ans et sont donc naturellement prompts à désobéir et minimiser les conséquences de leurs actes.

En gros, ils trompent la vigilance de leurs hôtes, bravent l'interdiction de dessiner pour retourner dans les peintures, découvrent qu'ils peuvent voyager dans le temps, souvent au péril de leur vie, et détiennent le pouvoir de libérer les monstres enfermés par leurs ancêtres ! Pfiou. C'est rondement, et parfaitement, ficelé. On retrouve aussi le même mode narratif qui avait su m'enthousiasmer dans le 1er tome : un ton vif et entraînant, des chapitres courts, qui défilent à vitesse de l'éclair, un univers qu'on n'a plus besoin de présenter et qui se développe en proposant des tas de rebondissements !

Et c'est franchement PAL-PI-TANT ! L'intrigue tisse aussi des liens étroits entre le passé et le présent, en dévoilant notamment les secrets de la communauté des moines d'Era Mina, au temps du Moyen-Âge. Vikings, moines rebelles, créatures maléfiques, intrusion, complots et vols vont mettre en péril la délicate mission que les frères devaient mener. Enfin bref, il est difficile de se détourner une seconde de cette lecture, qui nous capture entre ses filets et ne nous lâche plus avant la toute dernière ligne. Cliffhanger droit devant ! Vivement le troisième, et dernier, épisode.

Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, Avril 2014 ♦ traduit par Anne Krief (Bone Quill)

24 octobre 2014

Marathon de lecture ambiance Halloween (2e partie) : du 24 au 26 Octobre

Encore un marathon de lecture spécial Halloween, eh oui ! Je suis hyper motivée en ce mois d'Octobre.

Pour s'inscrire, cela se passe chez Marjorie.

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J'ai opté pour la Formule Necronomicon : ne lire que des romans, BD, mangas fantastique / horreur. 

On ne va pas dormir de la nuit, encore une fois !  Pour le suivi, c'est par ICI.

24 octobre 2014

Juste avant le crépuscule, de Stephen King

Juste avant le crépuscule de Stephen King

Ces 13 nouvelles, dites terrifiantes, proposent une plongée déconcertante vers des univers hétérogènes, mais ayant en commun la volonté de troubler le lecteur. Juste avant le crépuscule, c'est « l'heure où les ombres se fondent dans les ténèbres, où la lumière vous fuit, où l'angoisse vous étreint ». Parfait descriptif, mais peu concrétisé via une mise en application peu convaincante. 

Non, vraiment, je n'ai pas été emballée par le menu de ce recueil. Certes, on peut croiser des fantômes, un psychopathe, un chat démoniaque, un sourd-muet trop discret pour être honnête, mais aussi sombrer dans des rêves hallucinatoires ou assister à une fin d'après-midi apocalyptique... bref, autant de rencontres toutes plus perturbantes les unes que les autres.

Mais le format de la nouvelle a été fatal : trop, trop frustrant. Et puis les histoires sont de qualité inégale. Je me sentais à peine à mon aise dans un univers qu'il me recrachait déjà pour d'autres horizons. Dur. Sur cette déconfiture, je ne m'avoue pas vaincue non plus. Michel Raimbault n'a jamais démérité et a livré une interprétation impeccable, tour à tour troublante et ensorcelante. Certaines pistes sont à déguster, juste avant de se glisser sous la couette, vos nuits seront plus blanches que jamais ! 

Audiolib, avril 2010 ♦ texte intégral lu par Michel Raimbault (18h 35) ♦ traduit par William Olivier Desmond pour les éditions Albin Michel  ♦ disponible en format poche

Pour un avis plus détaillé du contenu et des nouvelles, c'est ici

23 octobre 2014

Puzzle de Franck Thilliez

en poche ! 

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Pocket, octobre 2014

Ilan est tombé en dépression après la mort de ses parents et la rupture avec sa petite copine Chloé. Lorsque celle-ci refait soudainement surface, c'est pour le supplier de participer à un nouveau jeu, en faisant miroiter le pactole à décrocher (de quoi retaper la demeure familiale, par exemple). Le jeu, bien mystérieux, se présente comme une grande chasse au trésor et porte le nom de Paranoïa. Les épreuves sont tordues, mais conduisent un petit nombre de candidats à s'enfermer dans un ancien établissement psychiatrique, dans les montagnes, sous une tempête de neige. Dernière ligne droite, dernière chance pour remporter ce jeu démoniaque.

Et effectivement, tout, dans ce roman, est vicieux, tendu, complexe mais efficace. On se retrouve cloîtré comme les personnages dans un univers qui fait froid dans le dos, on est pris dans l'engrenage, bien malgré nous, et plus on cherche à comprendre, à briser les arcanes du jeu, plus on s'interroge sur les intentions de tous les participants, bref on vit un véritable enfer. Olé ! Rien que pour ça, l'auteur a réussi son coup. L'orchestration est brillante, inspirée du modèle des “Dix Petits Nègres”, donc peu de surprise à prévoir, et pourtant on se laisse embobiner à merveille.

Si vous êtes sensibles aux ambiances psychotiques, qui rendent nerveux et méfiants à tout bout de champ, plongez dans cet enfer et vous hésiterez un moment avant d'éteindre la lumière avant de vous coucher ! 

 

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23 octobre 2014

Remède mortel, de Harlan Coben

REMÈDE MORTEL

C'est un Harlan Coben vintage que l'on découvre, avec ce roman écrit en 1991 mais publié vingt ans après. Personnellement j'ai trouvé son avant-propos assez hypocrite : « Si vous n'avez jamais ouvert un de mes livres, arrêtez-vous tout de suite. » Puis l'auteur s'explique : c'est une œuvre de jeunesse, qu'il n'a jamais corrigée. Il la livre dans son jus, comme un cadeau tombé du ciel. Alleluïa. 

L'histoire, donc, nous renvoie aux heures sombres de la découverte du Sida (New-York, fin des années 1980). La clinique privée du Dr Harvey Riker, en passe de trouver le remède miracle, voit pourtant ses efforts mis à mal par un serial killer, qui a choisi d'éliminer ses patients les uns après les autres. Et Coben d'aiguiser déjà sa technique imparable : suspense, action, personnages inquiétants, couple de rêve confronté à un fait dramatique, rebondissements et coup de gong implacable... tout y est. Même les petites touches mielleuses, qui me font doucement ricaner. Bref, c'est facile, mais pas désagréable. 

Là où je considère cette lecture pertinente, c'est dans son retour en arrière et le regard assez glaçant qu'on porte sur l'époque (le tournant des années 90). Le Sida était associé au milieu homosexuel, frappé d'une “punition divine” selon les puritains, donc c'était du gaspillage que d'attribuer des aides financières pour la recherche scientifique, au détriment d'autres maladies qui touchent un panel plus large de la population. Etc. etc. 

Sans prêter la moindre intention politique à cet ouvrage, il faut néanmoins lui reconnaître une forme de dépaysement et une analyse critique d'une société frileuse, mal informée, et donc prompte à condamner au quart de tour. Ce Coben vieillot s'en tire à bon compte : sans être exceptionnel, il tient ses promesses et fait passer de bonnes heures de lecture. L'auteur n'a pas à rougir de ses débuts, ou serait-ce de la fausse modestie ? ...

Pocket, septembre 2012 ♦ traduit par Cécile Arnaud pour Belfond (Miracle Cure) 

22 octobre 2014

Ça n'existe pas ! par Ella Bailey

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Par une belle matinée d'octobre, Violette remarque d'étranges phénomènes... Les objets se déplacent, certains disparaissent et des toiles d'araignées font de plus en plus leur nid dans la maison. La fillette a une explication claire, nette et précise pour chaque phénomène. Sont épinglés le chien gourmand, le chat maladroit, la pie chipie, le frérot gribouille, l'écureuil voleur de citrouille, l'araignée fautive... Il suffit de bien observer.

Car, tout le monde le sait, les fantômes, ça n'existe pas ! Et ce n'est pas parce que Halloween approche qu'il faut se farcir la tête d'idées saugrenues. Mais n'est-ce pas une façon, pour Violette, de se rassurer? La nuit, seule dans son lit, le parquet grinçant et les ombres effrayantes paraissent soudain exagérés. Dernière chance pour se convaincre ? Les fantômes, ça ...  !

J'ai adoré cet album ! Déjà pour son esthétisme (couverture toilée) et les illustrations d'Ella Bailey : charme vintage, trait naïf... Cela me rappelle le style d'Aurélie Guillerey que j'affectionne tout particulièrement. Avec une histoire simple mais rigolote, la lecture nous enchante. Elle propose aussi en fil rouge de trouver le petit fantôme caché dans chaque page. Une lecture pour le plaisir des yeux et pour s'amuser en exerçant son sens de l'observation. Très, très sympa ! 

Gallimard jeunesse, octobre 2014

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22 octobre 2014

Mon ami le zombie, de Vincent Malone et Miré

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Quelle surprise de découvrir le mythique zombie dans un album jeunesse ! Vincent Malone ne surfe pas sur un effet de mode, mais propose une histoire originale (et drôle) autour d'une rencontre étonnante. Un petit garçon s'ennuie à mourir, quand un zombie surgit dans sa vie. Le mort-vivant rêve de le croquer, mais le garçon n'est pas fou. Il lui présente sur un plateau doré un éventail de viandes dodues (vaches, moutons, poules, lapins, cochons... tout y passe). L'appétit du zombie n'est pourtant jamais rassasié. 

Le voilà bien embêté... d'autant plus que le garçon décide de rentrer chez lui avec son nouvel ami ! Il n'a pas franchement peur de finir en casse-croûte, il craint juste le moment où le zombie va sombrer dans l'ennui et décider de partir. Il ne se sent pas prêt du tout à être abandonné car il se sent beaucoup plus heureux depuis qu'il connaît son zombie. Reste le sacrifice ultime... 

En amitié, tout est possible ! C'est ce que cherche à nous raconter cette histoire, qui trouve son bonheur dans un format à l'italienne, permettant une vue panoramique des frasques du zombie et des réactions du garçon. Les expressions sont comiques, au vu des situations qui ne manquent pas de faire rire ou choquer doucement (mais qu'en est-il des parents ? pourquoi on ne les voit pas ?).

C'est une chouette lecture, qui change du registre loup-sorcière-ogre. Place au zombie, avec en sus un guide pratique sur « les trucs à savoir à propos des Z. ». Une approche ludique, originale et parfois audacieuse ! J'ai beaucoup ri.

Seuil jeunesse, août 2014

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22 octobre 2014

Un dîner affreusement parfait, de Marie Wilmer et Alexandra Gabrielli-Kuhn

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Berthe aime partager sa cuisine mais s'ennuie seule chez elle. Elle attend avec impatience la venue prochaine d'un bébé hibou (elle arrose tous les jours les œufs de la chouette avec une potion magique !). Quand le miracle se produit, Berthe décide de nommer son nouveau compagnon Toutoutou. Et ils ne se quittent plus, ensemble ils avalent leur soupe « qui sent la vieille savate » ou partent à la chasse aux horreurs dans les marais.

Mais au cours de leur expédition, Berthe va disparaître ! Toutoutou la cherche dans le nid de chauve-souris, dans l'antre du loup-garou ... avant de la retrouver en compagnie du croque-mitaine, avec qui elle vient de marchander une tranche de lard, deux vieilles chaussettes sales, trois gros crapauds, quatre vipères et cinq aromates. Tout ça contre une montagne d'araignées. Quel bon bouillon Berthe va pouvoir préparer !

La mise en scène est tout de même incroyable : découpages et ombres chinoises plantent un décor stupéfiant. Et l'histoire de se parer d'indications toutes plus spectaculaires les unes que les autres, en choisissant pertinement le vocabulaire : une odeur « délicieusement immonde », un « affreux dîner parfait ». Sans oublier la parade des créatures horripilantes (les araignées velues ! !)...  Que d'émotions. On rit jaune, on frissonne, bref on en voit de toutes les couleurs. Le mélange des genres est une réussite ! Superbe ambiance, couleurs crépusculaires... c'est bluffant.

Naïve, septembre 2014

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22 octobre 2014

Y a un louuuuhouu ! par André Bouchard

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Sacré André Bouchard ! Le voici de retour avec cette terrifiante, mais non moins hilarante, histoire de loup venu effrayer une petite fille en train de dormir, mais l'animal va en perdre son latin, car l'enfant dort profondément (il a beau hurler à la mort, la fillette roupille de bon cœur). Le loup est agacé. Tant d'efforts... en pure perte. De plus, la chambre ressemble à un hall de gare où se croisent tous les monstres de la nuit.

Le loup, dépité mais belliqueux, n'est pas sorti de l'auberge. Il en a assez des plus prétentieux qui veulent la première place, mais s'en trouve fort aise de recevoir une aide providentielle. Il ne bouderait pas, non plus, contre un petit croquage de mère-grand en guise de digestif. C'est bien connu que la frustration met en appétit. Hélas pour lui, RIEN ne se passera comme prévu !

Et d'ailleurs, cette histoire est pas mal tourbillante dans ses diverses propositions et les chemins empruntés pour mieux égarer son lecteur. Un vrai album avec une intrigue à tiroirs ! Il faudra attendre la toute dernière page pour tirer au clair ce qu'il adviendra du loup, de la fillette et des autres créatures abominaffreuses. Vous n'avez qu'à bien vous accrocher à votre couette ! C'est vilain, tordu mais complètement désopilant. Cela dédramatise les peurs nocturnes, avec un formidable sens de la dérision. Mordant, mais génial  ! 

Seuil jeunesse, octobre 2014

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