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Chez Clarabel
22 octobre 2014

Crocs, de Terkel Risbjerg

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Coup de cœur ! 

Cet album tient dans la paume d'une main, il est certes petit mais costaud avec ses pages cartonnées, il fait aussi partie de la délirante collection Tête de lard. L'histoire est celle d'une souris, poursuivie par un crocodile. À bout de souffle, elle décide de tenter le tout pour le tout et se met à déblatérer sur sa vie, sa mère la sorcière, adepte de magie noire, qui a même transformé son père en crapaud, c'est dire comme elle est redoutable !

Le croco n'en loupe pas une et l'écoute tel un ahuri. Sauf que, le verbiage du petit loustic finit par l'endormir ! ZzzzZZzzz... Un comble pour notre ami rongeur, vexé comme un pou. Et devinez quoi ? Il hurle son mécontentement à en faire sursauter son interlocuteur, de nouveau frais et dispos. Oh-oh. La souris comprend, trop tard, son erreur ! 

Qu'est-ce que c'est drôle ! C'est raconté à mille à l'heure, avec une chute imparable, bref un bon cocktail de délires qu'apprécieront petits et grands lecteurs. L'histoire rappelle aussi qu'on peut aiguiser ses armes avec des mots bien affûtés, plutôt qu'avec des crocs perçants, débordant d'une gueule affamée. Toujours la bonne vieille ruse...

Thierry Magnier, coll. Tête de Lard, septembre 2014

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22 octobre 2014

L'Anniversaire de la petite sorcière, par Anu Stohner et Henrike Wilson

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J'ai beaucoup aimé cette petite sorcière tête en l'air, qui bidouille ses formules magiques selon son bon vouloir et qui obtient ainsi des résultats tout à fait surprenants : elle a, par exemple, pour compagnon un lapin bleu (hiii... Émilie Jolie !!) ou se réserve en gâteau d'anniversaire le droit d'avoir une grosse saucisse, avec du jus de pommes pétillant (en fait, elle se retrouve avec des pommiers dans la maison !). Bref, cette petite sorcière est une catastrophe ambulante mais heureusement que son lapin bleu veille sur elle.

Aussi, c'est le jour de son anniversaire. La petite sorcière a bien failli l'oublier et tente d'organiser une fête en urgence. Vite, vite, elle décide de traverser la forêt pour inviter en personne ses amis et doit affronter une pluie torrentielle qui finit en roulé-boulé dans les fourrés. Autre malchance, elle a perdu son balai magique et doit continuer son chemin à pied. Comment s'y retrouver ? Elle entend demander de l'aide à l'ours et à l'élan qu'elle croise par hasard, mais ce couple de farceurs se sauve illico.

Hmm, où vont-ils ainsi ? Invités à une fête ? Et pourquoi pas elle ? La petite sorcière les suit en douce, sans prêter attention aux indices que lâche innocemment le lapin bleu, complice d'une tendre supercherie ! Ah, que c'est sympa et rigolo à lire ! Cet album remet en scène L'étourdie petite sorcière dans une histoire facétieuse, drôle, débordante de chaleur et qui fait la part belle à l'amitié. On craque pour cette héroïne maladroite, qui aborde la vie avec beaucoup de philosophie et d'insouciance. C'est une lecture sincèrement reposante, qui fait du bien. 

Seuil jeunesse, octobre 2014 ♦ traduit de l'allemand par Nelly Lemaire

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21 octobre 2014

Teaser Tuesday # 60

Hollow City, de Ransom Riggs

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Cet ouvrage insolite fait suite à Miss Peregrine et les enfants particuliers et reprend l'histoire là où nous l'avions laissée : pourchassés par une armée de monstres, Jacob et les « enfants particuliers  » prennent la fuite et espèrent sauver Miss Peregrine de son triste sort en voulant trouver une Ombrune. Mais le petit groupe échoue sur une rive de Grande-Bretagne, en 1940, alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage.

Cette lecture réserve encore plus de danger et de rencontres improbables, tout ça dans une ambiance bien flippante (voyez ci-dessous). L'auteur a retenté le pari en glissant des photographies pour la plupart chinées dans les brocantes ou trouvées dans des greniers : en noir et blanc, illustrant des scènes ou des personnages étranges, elles donnent une tonalité bien spécifique au récit.

Même s'il n'en demeure pas moins fascinant pour ce qu'il ose proposer, l'ouvrage a cependant perdu l'attrait de la nouveauté et a tendance à se répéter. En effet, l'histoire m'a cette fois un peu moins captivée, ou m'a donné comme impression d'avoir été reléguée au second plan au profit de l'emballage, certes très excitant et peaufiné à cet effet.

Le tout premier livre était beaucoup plus spontané et original dans son approche (et forcément beaucoup plus surprenant). Celui-ci est malgré lui victime du succès de la série (on copie la recette) ! Cela se laisse lire sans déplaisir, mais cela vaut surtout le coup d'œil pour l'esthétisme et la mise en scène saisissante. La fin reste suffisamment roublarde pour nous faire revenir au prochain épisode ! 

Bayard jeunesse, juin 2014 ♦ traduit par Sidonie Van den Dries

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20 octobre 2014

Resurrectio, d'Amélie Sarn

Resurrectio

Marie se réveille dans un laboratoire, le corps recouvert de cicatrices. À son chevet se tient Victor Frank, le médecin qui l'a miraculeusement sauvée... Serait-ce une version moderne du roman de Mary Shelley (Frankenstein) ? J'y ai cru, et puis la suite a su agréablement me surprendre. 

Marie cherche à mener une existence normale, mais ignore tout de son passé. Elle fait aussi souvent des crises, avec vertiges et visions morbides. Forcément elle passe pour un phénomène de foire et est rejetée par ses camarades. Seul Liam, le champion de natation, est intrigué par son mystère et n'écoute pas les cancans.

Le démarrage est assez long, avec une exécution très lente, très froide, façon narration chirurgicale, mais qui colle parfaitement à l'esprit du livre, donc ce n'est pas gênant non plus. Au contraire, ce sont davantage les bisbilles entre filles et toutes les considérations adolescentes qu'il faut se farcir qui posent problème. 

Le dénouement de l'histoire offre heureusement une perspective d'intrigue plus tordue, plus politique, plus sombre et plus percutante. On se focalise aussi sur ce que représente Marie en tant que « création ». Et là, c'est vraiment bien, l'auteur cogne dur et fort, le rendu n'en est que plus prometteur ! Chapeau aussi pour la couverture franchement saisissante !

Seuil jeunesse, septembre 2014

17 octobre 2014

Eleanor, de Holly Black

Eleanor

Zach, Poppy et Alice ont toujours joué ensemble avec des poupées en s'inventant des histoires. Mais le jour où le père de Zach fait le grand ménage dans sa chambre, jetant ses jouets à la poubelle, le garçon est tellement anéanti qu'il n'ose pas se confier à ses amies et leur annonce abruptement qu'il arrête tout. Il ne veut plus jouer avec elles, c'est terminé. Les filles s'y refusent et tentent de l'intéresser une dernière fois avec une histoire de fantôme, celui de la vieille poupée de porcelaine, qui incarnait la « Reine Sublime » dans leurs jeux. Elle aurait été créée à partir des cendres d'une fillette, une certaine Eleanor Kerchner, et réclame aujourd'hui d'être enterrée auprès de sa famille. Si Poppy et ses amis refusent, la poupée viendra les hanter pour le restant de leurs jours.

L'escapade qui suivra sera finalement une belle occasion de ressouder les liens fragilisés du groupe suite à la défection du garçon. Ensemble, galvanisés par ces retrouvailles, ils donnent libre cours à leur imagination, se figurent être dans un roman de fantasy et ont le sentiment que tout est comme avant.  Mais il n'y aura absolument rien de terrifiant dans cette histoire ! Ou faut-il considérer l'adolescence comme étant un événement affreux et affolant ? Car c'est ce à quoi nos trois personnages sont confrontés : ils ont douze ans, ils grandissent et quittent l'enfance, avec ses jeux et son insouciance. Pour certains, l'imagination reste un refuge et ils s'y agrippent comme à une bouée de sauvetage.

L'histoire du fantôme n'est qu'un prétexte gentillet, une intention cachée pour consolider le groupe, et non pour tapisser un décor fantastique et effrayant. Le nom de Holly Black m'a induite en erreur... Mais ce roman est destiné à un jeune public, peut-être plus impressionnable, ou du moins se sentira-t-il plus en phase avec les atermoiements des personnages confrontés aux affres de l'adolescence (du moins, ses prémices). On sort de là sans la moindre fébrilité. Mais la couverture est très jolie.

Bayard jeunesse, octobre 2014 ♦ traduit par Jean-Baptiste Dupin (Doll Bones)

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16 octobre 2014

Le 5e Règne, de Maxime Chattam

Le 5e regne

La petite ville d'Edgecombe, en Nouvelle-Angleterre, est sens dessus dessous lorsque la police fait la découverte d'un nouveau crime d'enfant. Le shérif Hannibal n'a pas l'ombre d'une piste et voit arriver un agent du FBI, Glenn Ferguson, pour lui prêter main forte. Mais celui-ci commence à s'engager sur un sentier pentu, impliquant des théories peu rationnelles. Allô, Mulder ? Des puissances occultes auraient-elles élu domicile dans cette bourgade paisible ?

Ou serait-ce ce vieux grimoire, trouvé dans un grenier par une bande d'ados, qui aurait déclenché les hostilités ? Toujours est-il que Sean, Lewis, Zach, Tom, Eveana et Meredith ont mis le doigt dans l'engrenage, ils ont ouvert un livre interdit et libéré son pouvoir démoniaque. Les voilà maintenant aux prises d'hallucinations effroyables, se sentent poursuivis par des yeux rouges et entendent des bruits dans leurs placards...

Ils seront vite dépassés par la situation, qu'ils ne peuvent expliquer aux adultes. Pris à leur propre piège, devant affronter seuls des ennemis redoutables, ils vont vivre un cauchemar éveillé, sous les traits d'un Ogre qui dévore les enfants et rôde dans l'ancienne usine désinfectée, mais aussi d'un trio diabolique, débarqué de nulle part, qu'il vaut mieux éviter de croiser le soir dans une ruelle. Mamma mia !

C'est à vous filer des frissons dans le dos ou je ne m'y connais pas. L'ambiance, digne d'un roman de Stephen King (je ne compte plus les ressemblances), est crépusculaire, sourde, oppressante, mystérieuse et inquiétante. Même les éléments sont déchaînés (il pleut constamment et ça dégénère en cyclone !). Cela vous plante le décor, et c'est plutôt efficace. En tout cas, c'est parfait en cette saison automnale, dédiée aux lectures qui font peur. ;o)

J'ai également beaucoup apprécié les personnages, surtout Lewis, dont les réparties rigolotes ont plus d'une fois permis de détendre l'atmosphère. Certes, il y a aussi pas mal d'incongruités, comme la quasi absence des parents, qui vivent leur vie en marge, sans se soucier du maniaque en ville et du couvre-feu en vigueur. Les adolescents sont en roue libre, même l'encadrement au lycée est très léger. Ce sont des détails, et je chipote, car franchement c'est une lecture prenante et forte en sensations, qui a su me scotcher du début à la fin. 

Pocket, janvier 2012 pour la présente édition (éditions du Masque, 2003, sous le pseudonyme de Maxime Williams)

15 octobre 2014

Le Livre des Morts, de Glenn Cooper

Le Livre des Morts

Panique à New York ! « Le tueur de l'Apocalypse » condamne ses victimes en leur envoyant une simple carte postale, illustrée d'un cercueil, avec une date écrite au verso. Celle de leur mort. 

Sur l'île de Wight, en 777 (date fatidique), la vie d'une communauté de moines est soudainement confrontée à la terrible malédiction du “7ème fils d'un 7ème fils” et voit leur existence à jamais placée sous de sombres présages.

Février 1947, Churchill prend connaissance d'une découverte qui dépasse toute contingence politique et menace la sécurité de la planète ! Zone 51, dans le Nevada, la Légende est en marche. Mais l'humanité ne sera jamais assez préparée par ce qu'il se trame...

Premier roman de Glenn Cooper et pari réussi. L'intrigue opère immédiatement un état de dépendance. Bien construite, elle sait ménager son suspense, sans jamais perdre de vue l'intérêt du lecteur, et travaille aussi à cet effet pour le divertir en offrant des scènes sensationnelles et une réelle intensité dramatique.

Par contre, l'agent du FBI, Will Piper, collectionne à lui seul tous les clichés du genre (alcoolique, dépressif, arrogant, misogyne et frimeur). De caractère irascible et teigneux, le type n'est guère sympathique. Il a été reconnu en tant que profiler chevronné, mais ses démons ont fait le reste. Il passe désormais son temps à compter les jours qui lui restent avant sa retraite. Sa collègue, la jeune Nancy Lipinski, décrite à travers ses yeux comme étant quelconque et insignifiante, tombe sous son charme... Moi pas comprendre. 

Pour le reste, c'est tout bon. Frissons garantis etc. etc.

Pocket, février 2011 ♦ traduit par Carine Chichereau pour Le Cherche Midi (Library of the Dead)

14 octobre 2014

La théorie Gaïa, de Maxime Chattam

La Théorie Gaïa

Un couple de scientifiques, Peter et Emma DeVonck, accepte sans réfléchir une mission secrète qui va les conduire, l'un à l'observatoire du pic du Midi et l'autre à Fatu Hiva, en Polynésie française, dans le but de vérifier si les équipes de chercheurs sur place ne profiteraient pas de financements occultes pour se livrer à des expériences interdites. Or, la réalité sur le terrain est beaucoup plus effarante.

À l'instar des personnages totalement incrédules, on avance à l'aveugle, dans ce cauchemar sans nom. L'histoire, racontée par alternance, donne également le tournis en proposant deux ambiances différentes, l'une glaciale et l'autre tropicale. Mais toutes deux ont en commun d'être mystérieuses et angoissantes à souhait. L'auteur n'a pas fini de nous surprendre et nous réserve encore un tas de surprises et de sensations fortes. Car Chattam est redoutable, dans ce livre il fait peu de cas de l'action (lente et quasi inexistante), au profit de la suggestion. Un principe que j'ai trouvé diaboliquement efficace ! Du moins, les émotions sont palpables et le suspense entier. Chaque fin de chapitre est terriblement frustrante, puisqu'il faut généralement attendre le tour prochain pour connaître la suite (surtout pour l'histoire d'Emma... nettement plus effrayante, j'enrageais après chaque chute !).

En bref, c'est du bon, du brut, du suggestif, pour un thriller qui donne à réfléchir sur nos actes et les conséquences sur la planète (réchauffement climatique). La tension constante du récit est parfaitement rendue par l’interprétation sobre et intense de Laurent Jacquet. Excellent audiolib qui fait passer les 14 heures d'écoute comme une lettre à la poste. 

Audiolib, juin 2008 ♦ texte intégral lu par Laurent Jacquet (durée d'écoute : 14h environ) ♦ suivi d'un entretien de 45 minutes avec l'auteur 

Ce livre s'inscrit dans le Cycle de l'homme et de la vérité, en troisième position après Les arcanes du chaos et Prédateurs. Nul besoin de les lire dans l'ordre établi.

13 octobre 2014

Rebelle Belle, de Rachel Hawkins

Rebelle Belle

Harper Price est une élève brillante et populaire, dont les multiples efforts vont être récompensés lors du traditionnel couronnement de la reine du bal. Peu avant la consécration, Harper se rend aux toilettes pour une touche de gloss mais voit surgir le concierge du lycée, pantelant et sérieusement blessé. Un autre individu fait irruption dans la pièce, un cimeterre à la main, une bataille s'engage et là ... Harper révèle des talents insoupçonnés de Ninja !

Le début du roman est drôle, très drôle. Il joue sur l'incongruité de la situation en plaçant une héroïne superficielle soudain confrontée à un scénario de film d'action, dans lequel elle aurait le premier rôle. Harper n'y est évidemment pas préparée. Depuis des mois, elle répète pour le bal des débutantes... c'est dire comme ses préoccupations sont à des années lumière de cette avalanche de violence. Chose plus étrange, elle ressent pour David Stark, le rédacteur en chef du journal de l'école, le besoin pressant de le protéger coûte que coûte. Lui qu'elle déteste depuis le bac à sable.

C'est à n'y rien comprendre, mais toutes ces découvertes mettent sa vie sens dessus dessous : ses amies et son petit copain sont largués et ne savent plus sur quel pied danser. Harper est seule détentrice d'un secret ancestral... avec pour unique confident son ennemi juré. Quelle ironie. Rachel Hawkins (à qui l'on doit le génial Hex Halla de nouveau réuni ses ingrédients à succès pour rédiger cette nouvelle aventure mêlant habilement sorcellerie et chevalerie. Et c'est bien pour elle qu'on n'hésite pas à lire ce roman, dont la couverture d'une niaiserie affligeante aurait fait fuir les plus vaillants !!!

En somme, c'est virevoltant de bonne humeur, l'humour y est cocasse et l'intrigue plutôt surprenante (j'ai beaucoup aimé la toile de fond). Certes, les personnages sont des caricatures ambulantes, mais impossible de leur en tenir rigueur. Ils sont attachants, maladroits, rebelles pour deux sous, bref de vrais cornichons. De toute façon, c'est une lecture sans prétention, qui nous fait passer un excellent moment, pour jeunes et moins jeunes. Cela vous place ainsi une charmante petite série, sur fond d'Antiquité remis au goût du jour.

Albin Michel, coll. Wiz, octobre 2014 ♦ traduit par Nathalie Serval

11 octobre 2014

Dark Lord : Un démon au collège, de Jamie Thomson

DARK LORD,

Dark Lord est un prince du mal démoniaque, projeté depuis son monde à notre époque contemporaine, sous l'apparence d'un adolescent de 13 ans. Pourquoi, comment, lui aussi voudrait bien le savoir ! Ajoutez qu'il a perdu ses pouvoirs (sa bague et sa cape ne sont plus que de vulgaires accessoires aux allures gothiques) et qu'on le nomme désormais « Dirk Lloyd ». Placé dans une famille d'accueil, les Purejoie, Dirk découvre par leur fils Christopher la galaxie ado : Battlecraft, Star Wars, Darth Vader etc. Le démon est stupéfait. Ainsi, on entraîne les humains à se battre dès le plus jeune âge... Nul doute possible, il devra lutter pour survivre dans ce monde hostile !

Quelle partie de rigolade. On partage les pensées de ce prince des ténèbres (qui jure, vitupère, imagine les pires sévices à infliger aux autres), coincé dans un corps d'adolescent quelconque, à la découverte d'un univers nouveau (les téléphones, les voitures, la police etc.) mais surtout avec ses codes et ses contraintes (le collège !). Lui voit tout ça en tant que démon soupçonneux et défiant, il se sent constamment menacé, prêt à la riposte (impuissance, impuissance). Bref, il est ulcéré d'être pris pour un nigaud : son langage fleuri et ses manières rustres font glousser la foule en délire.

Ce récit plein d'humour se distingue par ses répliques vachardes et ses situations absurdes, pourtant ancrées dans un contexte familier, proche du lecteur. L'école, pour Dirk ? « Une séance de torture abominable qui ne cesserait jamais. Même lui, passé maître dans l'invention de châtiments cruels, n'aurait jamais pu imaginer un supplice pareil. » Ha, ha. Il en va ainsi pendant 295 pages... Seul regret : j'aurais préféré un récit à la 1ère personne. Et les illustrations ne sont pas très avenantes.

Seuil jeunesse, octobre 2014 ♦ illustré par Freya Hartas ♦ traduit par Yves Sarda (Dark Lord : The Teenage Years)

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