Route Royale - Stéphanie Polack
Constance Haroche sort de prison, elle est seule, personne ne l'attend. Son petit ami David lui a envoyé un courrier dans lequel il lui explique qu'il ne sera pas là pour elle car il en aime une autre. Blessée et amère, Constance repense à leur histoire et admet avoir bien mérité cette rupture. Qu'importe... Elle tente de reprendre le volant, la nuit, de faire le taxi et d'oublier la vacuité de sa nouvelle existence. Un jour, elle rencontre Werner qui a vingt ou vingt-cinq ans de plus qu'elle et qui lui propose de s'occuper d'elle. Il se dit "exilé de l'émoi, errant, et attendant sa fin". Constance ne sait pas encore que Werner a suivi son procès avec attention, qu'il sait presque tout d'elle et de David...
"Route Royale" est un roman que j'aimerais beaucoup aimer, mais quelque chose m'en empêche. Peut-être par la faute du personnage de Werner, type bizarre et peu attachant. Et cette Constance, qualifiée de mec par son cow-boy qui la quitte par lettre, alterne aussi les sentiments de compassion et de haut-le-coeur. C'est donc tout en ambivalence, à l'aide d'un style coupant (phrases courtes, vocabulaire sans empathie), qu'on glisse sur cette histoire qui n'est pas caressante, heureusement car c'est ce qu'on apprécie aussi. C'est un mélange de tendresse et violence, à l'image de Constance Haroche. Le temps seul dictera mon avis définitif à son sujet, dans plusieurs mois... Pour l'instant, j'ai autant aimé que j'ai ressenti du malaise. A tenter, cela cache un os ! Stock, 116 pages