AniMalcolm, de David Baddiel
Malcolm n'aime pas les animaux et a pour malchance de vivre dans une famille qui adore les animaux. D'où un profond sentiment de solitude et d'incompréhension. Même le jour de son anniversaire, c'est la totale déconfiture face à son cadeau - un chinchilla lanigère andin.
Il faut croire que la poisse le poursuit, car une semaine plus tard, Malcolm part en classe découverte à la ferme d'Orwell. Oui, une ferme pleine d'animaux. Un cauchemar sans fin. Malcolm est tétanisé et confie ses déboires à un vieux bouc avec une longue barbichette.
Avec son air triste et ses yeux globuleux, l'animal semble sensible à la détresse du garçon... si bien que celui-ci finit par tomber de sommeil. Plouf. À son réveil, surprise, Malcolm est devenu une tortue !
Ne cherchez pas à comprendre, l'histoire est une farce, qui se lit sur le mode de la rigolade. Particulièrement efficace, car on sourit tout du long à partager les mésaventures de Malcolm.
Entre sortilège et malédiction, en fin de compte, cette expérience va surtout servir de thérapie au garçon, lequel ne comprend pas pourquoi il n'aime pas les animaux, d'où vient ce rejet et comment en guérir. Pour approfondir le sujet, Malcolm devient donc mouton, chat, cochon ou chimpanzé (dès qu'il s'endort, il change de peau).
Un traitement de choc qui fait néanmoins sourire le jeune lecteur, séduit par les péripéties du héros et de ses compagnons à poils, à plumes et à carapace. Leur escapade jusqu'au zoo, par exemple, est invraisemblable mais tellement drôle.
Côté adultes, nous avions déjà du David Safier (Maudit Karma ; Toujours maudit) dans ce registre de la réincarnation façon burlesque. David Baddiel s'adresse aux plus jeunes et propose une aventure délirante, qui les introduit dans la vie secrète des animaux. C'est simple, cocasse et rocambolesque.
Une lecture au top. ☺
Seuil jeunesse, 2018 / Illustrations de Jim Field
Traduction de Rosalind Elland-Goldsmith