Les délices de Tokyo, de Durian Sukegawa
Coincé dans une échoppe située rue des cerisiers, Sentarô passe ses journées à préparer des dorayaki, ces pâtisseries japonaises à base de pâte de haricots rouges, qu'il vend pour la plupart à des collégiennes gloussantes et geignardes.
L'homme est las de son existence, mais doit éponger une dette et n'a donc pas trop le choix de son devenir. Un jour, il croise dans sa boutique une petite vieille aux mains déformées, qui se propose pour une embauche. D'abord réticent, Sentarô finit par céder à son chantage et lui confie les rênes de sa cuisine.
L'énigmatique Tokue est prodigieuse - sa recette des dorayaki est sans égale. Savoureuse, sucrée, onctueuse. Aussitôt, la clientèle afflue et Sentarô retrouve une certaine confiance... même si sa nouvelle employée lui inspire quelques inquiétudes car sa présence n'est pas du goût de la propriétaire, qui a eu vent de son passé et de ses lourds secrets.
Moi qui espérais une lecture printanière (fraîche et légère) j'ai eu la grande surprise de découvrir une histoire poignante et monotone. Au-delà du charme japonisant, c'est un récit empreint de pudeur et de poésie qui se déploie au cours des 5 heures d'écoute. C'est sans doute beau et émouvant, mais je n'ai pas été réceptive à la petite mélodie. Au contraire, j'ai trouvé ça lent, long, plat et assez fade. En gros, je suis complètement passée à côté. Quelle frustration...
©2016 Albin Michel. Traduit par Myriam Dartois-Ako
(P)2018 Audible Studios. Texte lu par Christine Braconnier (durée : 5h env.)
Excellente écoute avec une narratrice minutieuse et à la voix harmonieuse, qui saisit le poids des émotions sans charger la donne et qui fait preuve d'une grande subtilité dans le déroulement de l'histoire à lire. Une belle expérience. On retrouve également Christine Braconnier dans la série Anne Capestan de Sophie Hénaff.