Le chat qui a tout vuDans le quartier paisible de St. Andrew's Road, nul n'aurait pu imaginer un crime aussi horrible - une femme assassinée dans sa cuisine, le mari cuvant son vin dans la pièce à côté. Bruno Glew, onze ans, décide alors de prendre la succession de son père, détective fraîchement à la retraite. Et lance aussi vite les opérations : retrouver coûte que coûte Mildred (son chat qui a tout vu), consoler son meilleur pote Dean, convaincre l'opinion publique que le coupable idéal est innocent, retrouver l'homme aux bonbons, s'épancher devant l'affiche de Philip Marlowe (l'idole de son père) et porter la casquette de Sherlock Holmes, en confiant ses billes au compte-gouttes à la police. Après tout, chacun tire avantage de la situation... Hélas, cette lecture a été une cruelle déception. J'espérais une histoire pleine de peps, avec de l'humour, de l'ironie, du flegme, des aventures insolites, des détails cocasses, du rythme, de la surprise, du thé, de la jelly, des crumpets. Mais le résultat est beaucoup moins goûteux. Il y a en fait un tel décalage entre le narrateur de onze ans, obsédé par la disparition de son chat, surprenant ci et là des indices troublants sans saisir leur importance, et la réalité d'une affaire sordide, voire assez glauque. C'est tellement déconcertant que je ne suis pas sûre d'avoir accroché au principe. De plus, l'intrigue policière trop moyenne ne m'a pas convaincue (il y a du suspense et des rebondissements, mais un scénario noir de chez noir, totalement inattendu au moment de se jeter dans l'arène). Mon cœur n'a pas fait boum et ma tête oubliera rapidement ce rendez-vous loupé. Au suivant !

éditions L'Archipel (2018) - traduit par Catherine Duras

Sam Gasson, 34 ans, diplômé en écriture créative, passe ses journées à enseigner l'anglais à Horsham (Sussex) et ses soirées à écrire. 

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