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Chez Clarabel
26 juin 2019

La Voix des Ombres, de Frances Hardinge

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Une atmosphère à part, une écriture envoûtante, un rythme assez lent, une intrigue complexe... Beaucoup de points positifs, et pourtant cette lecture aura également suscité doute et interrogation. 

L'histoire se déroule dans l'Angleterre du XVIIe siècle, sous Charles Ier. Makepeace est une petite fille qui fait chaque nuit des cauchemars. Elle voit des fantômes, des monstres... bref. Sa mère la pousse à lutter contre ses crises et à tirer un trait sur leur passé. En effet, elle doit tout ignorer de son père et ne jamais envisager de le retrouver. Au décès de sa mère, Makepeace est malgré tout expédiée dans sa famille paternelle. Nouveau monde, nouvelle vie. Ce qui l'attend risque fort d'exacerber ses angoisses et ses terreurs... mais ne nous hâtons pas.

Car vraiment l'histoire s'inscrit lentement pour décrire son univers - tout semble si étrange et glaçant. Le charme opère, doucement, difficilement, et le début est laborieux. J'aime bien, j'aime pas. Nous sommes loin de la petite promenade insouciante dans la forêt enchantée... bien loin de là. J'avais toutefois envie de connaître la suite car une aura incroyable se dégage du livre. Invisible mais palpable. Avec tout plein de mystères, de zones d'ombre, de complots, de guerres, de trahisons, de personnages malveillants, avec des histoires de possession, de malédiction et des secrets. C'est indescriptible mais grandiose.

Preuve que le charme opérait : cela ne me déplaisait pas de m'installer dans un coin pour replonger dans mon gros bouquin de 500 pages. J'y trouvais même une forme d'excitation et d'impatience. C'est là aussi le pouvoir ensorcelant du roman ! Un drôle de phénomène qui inspire des sentiments confus et contradictoires... mais jamais, non jamais négatifs.

Gallimard Jeunesse (2019) - Traduit (anglais) par Philippe Giraudon

Illustrateur de couverture : Aitch

 

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20 juin 2019

Dix battements de cœur, par N.M. Zimmermann

Dix battements de coeurAmbiance envoûtante pour lecture énigmatique !
C'est l'histoire d'un contrat invisible qui lie deux familles depuis des générations. Les White et les Chapel partagent aujourd'hui le même appartement à Fleet Street. Toutefois, le père d'Isabella est avocat, celui d'Andrew son assistant. L'un connaît la prospérité et l'aisance, au détriment de l'autre, soucieux et maladif.
Pour la fillette, son amitié avec Andrew a toujours semblé acquise et naturelle. Le temps passant, le garçon va néanmoins manifester des signes de mécontentement et de rébellion. 
En septembre 1939, l'Allemagne entre en guerre. Les enfants sont expédiés à la campagne, au cottage de Mrs Cole, où ils vont rencontrer Winter et Rosie Warren, un frère et une sœur sans cesse en fugue. Le garçon, surtout, va entraîner Andrew dans ses combines et tenter de lui dessiller les yeux. À nouveau, les rapports entre les deux amis vont être mis à mal car la mère d'Isabella réclame leur retour à Londres.

C'est difficile de mettre des mots sur cette relation inhabituelle et contraignante entre les White et les Chapel, d'autant qu'elle est vécue à travers le regard d'une fille de treize ans qui souhaiterait que ça cesse - consciente de la détresse de son ami et se sentant coupable de lui infliger un tel poids. Malheureusement, rompre le contrat implique aussi de mourir. Les deux familles sont donc pieds et poings liés, sans issue possible. 
On reste seulement sur notre faim face à ce concept trop flou et aux accents fantastiques un peu brouillons. Pour le reste, c'est grandiose ! On débarque dans l'Angleterre de Churchill qui se prémunit contre les bombardements ennemis. On vit les heures sombres de l'attente, puis les dégâts du Blitz, l'angoisse dans les refuges, la peur d'être sans nouvelles de ses proches. La mise en place est remarquable, l'ambiance poignante et dramatique. On s'exporte littéralement dans le temps et on devient les premiers rôles d'une histoire sombre mais envoûtante.
J'ai beaucoup aimé le contexte historique et l'aura globale de cette lecture qui la rend aussi fascinante !

Médium de L'École des Loisirs (2019) - Couverture illustrée par Séverin Millet

 

19 juin 2019

Apprentie romancière cherche histoire d'amour, de Katy Cannon

Apprentie romancière cherche histoire d'amourTilly a toujours adoré les romans d'amour écrits par sa grand-mère et qui ont fait son succès. Celle-ci lui propose d'ailleurs d'écrire à quatre mains le futur roman de Beatrix Frost. Toutefois, Tilly manque cruellement d'expérience en matière de relation amoureuse - elle a toujours refusé d'avoir un petit ami au lycée car elle “mérite mieux” - c'est donc la panne sèche devant sa copie.

Tandis qu'elle élabore des plans pas possibles pour avancer dans son histoire, l'arrivée d'un nouvel élève met le lycée en émoi car Zach est aussi un comédien de séries TV et la coqueluche des adolescentes. Quand il débarque dans le cours de littérature en récitant du Jane Austen, le cœur de Tilly fait BOUM. Elle décide alors de provoquer le destin - cherche à séduire le jeune mâle en puissance - tout ça dans un but purement créatif. Puiser dans la réalité pour nourrir la fiction.

Mais voyons. On devine surtout que Tilly est aveugle et obsessionnelle - elle met du temps à comprendre que sa relation tendue avec son partenaire en bibliothèque veut dire autre chose. Le garçon peine à masquer son agacement et sa jalousie quand Tilly s'amourache du bellâtre insipide - on ne s'étonnera donc pas du déroulement de l'intrigue. Par contre, on salue haut et fort la place qu'occupent les livres, le goût de lire et l'envie d'écrire dans cette histoire destinée aux plus jeunes. Ce petit bouquin sympa pourrait bien leur plaire.

La Martinière J. (2019) - Traduit par Maïca Sanconie

Titre VO : How to Write a Love Story

Katy Cannon est née à Abu Dabi et a grandi au Pays de Galles. Elle a étudié à l'université de Lancaster, puis a partagé sa vie entre Londres et de nombreux hôtels autour du monde. Elle vit aujourd'hui près de Cambridge avec un mari, deux enfants, un poisson rouge, et beaucoup trop de livres. Elle a écrit un premier roman, Cook and love (Milan, 2016).

 

18 juin 2019

La vie rêvée des chaussettes orphelines, de Marie Vareille

La vie rêvée des chaussettes orphelines

Alice débarque à Paris avec son chat sous le bras. La jeune américaine vient de décrocher un nouveau job dans une start-up débutante et sympathise aussitôt avec une joyeuse équipe d'allumés. Mais Alice a le cœur lourd et fait des crises d'angoisse à répétition. Elle fuit aussi toute relation, toute discussion, toute compassion. L'ombre d'une certaine Scarlett Smith-Rivière plane sur sa vie. Et ça sent un bon gros mystère à percer...

On avance donc sans hâte dans le roman mais on savoure pleinement cette précieuse sensation de vivre la lecture à la virgule près et de partager auprès des personnages une familiarité réelle et profonde. On découvre une histoire de frangines et de famille, une histoire de résilience et de musique, et surtout une histoire de chaussettes orphelines qui voudraient lutter contre la médiocrité.

Ce roman envoie de bonnes ondes positives tout en étant pudique et touchant. C'est tout plein d'humour, de tendresse et de seconde chance... on ne s'imagine pas ! On se soutient beaucoup, on s'arme de patience, on adopte aussi les personnages en tendant l'oreille pour connaître leurs secrets et on croise fort les doigts pour la paix des ménages. Bref. On plonge tout de go et on ne relève plus le nez avant le point final.
Du bonheur pur sur 400 pages.

©2019 Leduc.s (P)2019 Audible Studios

Lecture très agréable par Lou Broclain, tout en sensibilité et avec beaucoup de naturel, elle donne ainsi l'illusion d'écouter une copine nous raconter sa vie... c'était top ! En toute simplicité, mais avec générosité.

 

15 juin 2019

Les Sales Gosses, de Charlye Ménétrier McGrath

Les sales gosses

Pimpante octogénaire, Jeanne ne décolère pas contre ses enfants qui ont jugé bon de la placer en maison de retraite sans son avis ! Elle dégaine ses premières armes en leur menant la vie impossible puis se ravise quand elle se découvre une bande d'amis dans cette résidence de la seconde chance.
En effet, nos petits vieux ont du temps à rattraper en matière d'amitié, d'amour et de rêvé inachevé (comme monter sur scène et pousser la chansonnette, gommer les actes manqués ou raccommoder les rendez-vous loupés). Le groupe s'entraide et fait aussi les 400 coups au grand dam de leur descendance. Jeanne a mis les points sur les i mais va également aplanir les relations conflictuelles entre tous. 
Au fil des pages, une formidable harmonie s'installe et vient rayonner sur le lecteur ébahi. Car cette histoire est attachante et bienfaisante. On se sent bien entre ses lignes et parmi cette bande de joyeux lurons délurés. Jeanne devient malgré elle la locomotive du groupe et va inspirer ce souffle de rébellion au sein des retraités. 
Il y a aussi des passages plus doux, plus graves sur le temps qui passe et les regrets qui restent. En les évoquant, notre troisième âge prend aussi conscience du sursis accordé et de l'occasion à saisir pour retrouver un grand amour perdu ou vivre à nouveau une belle histoire. En somme, c'est tout plein de sentiments affectueux, généreux et sincères. C'est émouvant - argh, cet épilogue ! - mais il n'empêche que le message de vie et d'espoir passe comme une lettre à la poste. On adore cette sensation que le roman procure. Ça vous noue l'estomac et ça vous rend gaga d'admiration. On se sent comme dans un cocon douillet - c'est chaleureux et réconfortant.
Pour un premier roman, c'est un joli essai. Réussi !

©2019 Fleuve Éditions (P)2019 Lizzie

Couverture de Les Sales Gosses

Excellente interprétation par Marie-Christine Barrault ! Une véritable aubaine pour ce roman d'avoir une comédienne aussi talentueuse... Il y a de l'élégance, de la majesté et de la maturité dans cette lecture audio. C'est pour moi un vrai cadeau qui donne du poids et de la noblesse à cette belle histoire de pensionnaires hors du commun ! Bravo.

 

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13 juin 2019

En poche ! La Nouvelle Vie de Kate Reddy, de Allison Pearson

La Nouvelle Vie de Kate Reddy Poche

Pour Kate Reddy, bientôt 50 ans, mariée et mère de famille, la roue tourne comme marée en carême. Entre ses deux adolescents plongés dans les affres de la puberté (popularité, réseaux sociaux, apparence, clan, défis idiots, jeux vidéo) et son mari en pleine reconversion professionnelle, Kate surnage.
Contrainte de reprendre le boulot pour maintenir le navire à flot, elle fait alors face à un gouffre immense. On fait comment pour revenir sur le marché quand on a tout plaqué pour torcher les mômes et les parents séniles ? On rejoint une association de Revenantes. On ment sur son âge. On redouble d'efforts pour ne pas vendre la mèche. On jongle entre rendez-vous et autres joyeusetés, en espérant aussi ne pas sombrer dans la folie. On analyse avec amertume et acuité le monde qui nous entoure, la compétitivité acharnée, la phallocratie ambiante, le corps qui lâche, les bouleversements hormonaux, les désordres amoureux, le retour du grand amour et le rappel à la raison. Argh.
Tout, mais vraiment TOUT, dans ce roman sent le vécu, le concret, le juste, le conforme au réel. C'est même parfois flippant... D'un autre côté, il y a une telle énergie chez Kate Reddy, une volonté de fer et un humour caustique, si bien qu'on sourit pas mal en oubliant les tracas.
La vie de Kate est bien remplie et on peste comme elle contre cette sensation d'être toujours le pivot central (ras-le-bol parfois). Du coup, on se défoule et on adore râler contre les coachs de vie qui prônent le foie gras végétal, contre les jeunes loups aux dents longues qui se moquent de Madonna, contre les belfies, contre les services clientèle tatillons, contre les démons de minuit ou contre les tapis de yoga qui ne servent à rien.
En tout cas, on a tous en nous quelque chose de Kate Reddy... ce n'est pas notre ami Johnny qui dirait le contraire ! Voilà une lecture qui vous booste et vous donne envie d'enfiler les cuissardes pour jouer la choré de Beyoncé en hurlant ♫♪ Who run the world ? ♪♫

POCKET (2019) - 640 pages / Traduction de Julie Sibony

Originaire du Pays de Galles, Allison Pearson est journaliste au Daily Telegraph. Son premier roman, Je ne sais pas comment elle fait, paru en 2002, a été adapté au cinéma en 2011 avec Sarah Jessica Parker. En 2018 a paru La Nouvelle vie de Kate Reddy aux éditions du Cherche Midi, reprenant le personnage de Kate Reddy déjà présent dans son premier livre. Allison Pearson vit à Cambridge avec ses deux filles.

 

13 juin 2019

En attendant le jour, de Michael Connelly

En attendant le jourLieutenant de police dans la brigade de nuit, quartier Hollywood, Renée Ballard a coutume de transférer ses dossiers à la fin de son service car l'enquête ne lui appartient plus. Cette fois, elle ne se résout pas à abandonner aussi facilement sa double affaire de fusillade et d'agression mais obtient un sursis pour approfondir le dossier.
Cette partie de l'histoire n'est pas très originale dès lors qu'on lit souvent du Connelly car on retrouve grosso modo ses bonnes vieilles ficelles usées.

Par contre, LA nouvelle héroïne de l'auteur n'est franchement pas sympathique. Elle vit seule avec son chien. Elle a grandi à Hawaï sur une planche de surf jusqu'au jour où son père a disparu en mer. Elle n'a plus que sa grand-mère pour se soucier d'elle. Elle a d'abord été journaliste avant de s'engager dans la police. Ses rapports avec ses collègues sont également problématiques (son poste serait d'ailleurs une punition).
Par contre, Ballard est un produit 100% Connelly - un personnage de flic entier et sans concession, buté et farouche, défiant sa hiérarchie et les conclusions hâtives. Mais elle demeure trop inaccessible et froide. Juste un nom, même pas un prénom. Car l'auteur insiste sur du Ballard tout du long... jamais Renée. C'est saoulant et l'écart se creuse.
Non vraiment j'ai été moyennement conquise par cette lecture. L'enquête criminelle est plate et factuelle. Bien sûr l'auteur adresse un clin d'œil à son personnage iconique et sous-entend qu'il va faire une apparition dans le prochain roman. En attendant, cette nouvelle série n'a pas été à la hauteur de mes espérances.

©2017 / 2019 Titre original (États-Unis) : The Late Show / Traduction de Robert Pépin pour Calmann-Lévy (P)2019 Audiolib

Très bonne écoute grâce à une interprétation pondérée de la lectrice. Du rythme, de la tenue, de l'intrigue. Un format audio tout à fait convaincant !

11 juin 2019

Cache-cache à l'hôtel (Agatha Raisin #17), de M. C. Beaton

Cache-cache à l'hôtel Agatha Raisin 17Dans ce 17ème épisode, on s'intéresse moins à l'enquête criminelle (une sombre histoire de meurtres en série dans un hôtel défraîchi du bord de mer) mais davantage aux déboires sentimentaux de notre chère Agatha !

Comment va-t-elle gérer le retour de James ? Va-t-elle retomber dans son obsession ? Ou aura-t-elle retenu la leçon en se montrant forte et détachée ? Parviendra-t-elle à déstabiliser son ex et le pousser hors de son piédestal... lui qui a coutume de régner sur sa cour d'admiratrices sans lever le petit doigt. Le suspense est à son comble. 

Humour, dérision, cavalcades et supercheries... du bon Raisin, comme toujours ! Notre chère Agatha va se montrer digne et sans équivoque ! Fidèle à sa réputation.

description

Son public applaudit à tout rompre. 

Lu par la talentueuse Françoise Carrière qui surjoue le caractère ronchon de notre anglaise fétiche. 
En bref, on est fan ou on passe son chemin.

©2019 Albin Michel (P)2019 Audible Studios

11 juin 2019

Le Manuscrit perdu de Jane Austen, de Syrie James

Le manuscrit perdu de jane austen

En visite dans la région d'Oxford, Samantha déniche un recueil de poésie dans une librairie d'occasion d'où s'échappe une lettre... qui proviendrait de la correspondance de Jane Austen ! Intarissable sur le sujet, Samantha comprend que son écrivain préféré aurait égaré un manuscrit au cours d'un séjour dans le Devon et décide de s'y rendre illico pour rencontrer le propriétaire du manoir. 
Sur place, elle tombe sur son héritier - Anthony Whitaker - qui se laisse convaincre pour fouiller la bibliothèque de fond en comble. Leurs efforts seront récompensés. D'où Les Stanhope. Place alors au roman dans le roman !
Une certaine Rebecca et son père pasteur doivent quitter leur maison avec un scandale aux fesses et se réfugient chez la sœur aînée pour se refaire une santé. Notre demoiselle va également rencontrer deux gentilshommes - l'un qu'elle va détester, l'autre qui va la séduire. On connaît la ritournelle (et le club des filous en W !). Pour notre spécialiste, le doute n'est plus permis car ce sont tous les thèmes fétiches de Jane Austen qui sont réunis dans ces 300 pages. Cette découverte va révolutionner la communauté des fans.
Pour ma part, j'ai nettement préféré l'histoire dans l'histoire - même si on est loin du style de la femme de lettres - par contre l'intrigue est largement plus captivante que la partie contemporaine. J'ai adoré l'histoire des Stanhope, a contrario Samantha et Anthony sont fades, leurs interludes sonnent creux et ça augure la romance platonique à la ronde. Bref. Ça m'a fait le même effet que dans le roman de Lucinda Riley - un retour au présent qui est trop frustrant.
Ceci dit, on sent vraiment tout l'amour et la vénération qu'inspire Jane Austen sur cette lecture donc le résultat ne peut pas être foncièrement mauvais. C'est comme une petite récréation appréciable - légère et charmante. Plutôt sympa pour une austenerie.

Milady (2015) - Traduit par Luc Rigoureau pour les éditions Hachette

 

8 juin 2019

Orgueil et préjugés, par Jane Austen

ORGUEIL ET PRÉJUGÉSMiam miam miam. Que c'était bon.
Une relecture pleine d'esprit et d'humour, pour un roman qui raconte si bien la chasse aux maris au sein d'une famille tumultueuse et ô combien capricieuse.
Cette fois, on a une ambiance beaucoup moins mélancolique que Persuasion et tellement plus primesautière que Raison et Sentiments. L'histoire se résume simplement : Elizabeth et Darcy ne s'apprécient guère lors de leur première rencontre et n'auront de cesse de démontrer l'étendue de leurs tiraillements. En fait, ils ne sont jamais sur la même longueur d'ondes. Soit c'est trop tôt, soit c'est trop tard. Et jamais ils n'éprouvent les bons sentiments aux bons moment. Ils parlent souvent avant de réfléchir ou bien réfléchissent trop, à tel point que leurs supputations, leurs inclinations et leurs déclarations tombent à plat.
Quels idiots... Du moins, dois-je avouer qu'Elizabeth n'est pas mon héroïne fétiche. Depuis toujours elle m'insupporte. C'est une donneuse de leçons qui s'ignore mais son attitude hautaine ne trompe personne (pas moi, en tout cas). A contrario de Darcy, magnifiquement taciturne et terriblement gentleman. Soupirs extatiques à profusion. Cette fois, je remettrai la palme du potentiel insoupçonné à Mr Collins. Yep. Ce bougre d'âne est franchement risible ! Sans lui, le roman n'aurait sans doute pas la même saveur.
Ce cousin des Bennet ne doute pas de son sex-appeal. Sa convoitise est forcément un cadeau du ciel. Recevoir une demande de sa part n'est bien évidemment qu'évidence et gratitude profonde. Amen !
Sur ce, je rassemble mes impressions et mes souvenirs. J'emballe tout ça avec un joli ruban. Hop, c'était au niveau de mes espérances. Moins long, plus piquant, assez sensuel et néanmoins mystérieux. C'était miam, quoi !

©Editions Christian Bourgois pour la traduction par V. Leconte et Ch. Pressoir - Repris en poche chez 10x18 dans de magnifiques couvertures

Il existe une version audio des Brumes de Mars avec Évelyne Lecucq en narratrice. Et c'est excellent ! 11 heures d'écoute virevoltante et enjouée avec une réalisation sonore musicale qui nous plonge dans l'ambiance. Je ne peux que recommander.

Orgueil et préjugés brumes de mars

 

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