En poche ! La coupure, de Fiona Barton
Après la découverte d'un squelette de bébé, sur un chantier de Londres, trois femmes voient leur passé resurgir et réveiller des souvenirs soigneusement enfouis.
Entre Angela, brisée depuis la disparition de son nouveau-né, Emma, marquée par une adolescence difficile et sa relation conflictuelle avec Jude, sa mère, convaincue d'avoir perdu son amant par sa faute, le lien semble donc invisible mais réel.
Kate Waters, une journaliste en manque de scoop, pressent une histoire bien poignante à raconter dans ses colonnes. Elle a du flair et de l'empathie, assez pour avancer ses billes et détricoter les mailles des vieilles rancœurs tenaces.
Face à ces nombreuses pistes, j'ai ressenti beaucoup de confusion et de perplexité au cours de ma lecture. Le début est assez lent et étrange, car l'histoire met peu à peu en place des éléments, a priori ordinaires, qui se révéleront décisifs une fois qu'ils seront assemblés tous ensemble.
En attendant, on prend notre dose de révélations sordides et d'ambiance sinistre. À vrai dire, le suspense n'est pas fou ni haletant, le roman baigne dans le drame et l'émotion, pourtant rien n'est laissé au hasard et on attend avec une certaine fébrilité l'enchaînement des indices.
Résultat, même si le roman de Fiona Barton n'est pas très original, il accroche bien son lecteur et distille une sensation oscillant entre le malaise et l'addiction. Une bonne pioche, donc.
Pocket (2019)
Séverine QUELET (Traducteur)
Le personnage de Kate Waters a déjà fait ses preuves dans La veuve. Redoutable journaliste, elle flaire dans cette nouvelle affaire les indices qui pourraient bien lui coûter quelques nuits blanches. Car toutes les histoires ne sont pas bonnes à être publiées... Encore moins quand elles font resurgir des vérités que personne ne souhaite connaître.