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Chez Clarabel
13 décembre 2013

Les filles de Cùchulainn, de Jean-François Chabas

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L'île de Greene, pas très loin des côtes irlandaises, est un petit coin de paradis, où il fait bon vivre auprès de son amoureux, à ressasser au coin du feu des vieilles légendes, à bercer son enfant dans les bras, à trembler dès que le vent se met à souffler plus fort et à accepter son destin lorsque la mer vous prend votre pêcheur d'époux, comme c'est souvent le cas pour la plupart des femmes.

Mary est seule, elle a perdu Conrad mais attend un bébé de lui. Finalement, elle mettra au monde deux petites filles, des jumelles prénommées Esther et Rebecca, deux beautés qui font la fierté de leur maman. Et pourtant, en grandissant, les fillettes sont comme deux coquilles vides, qui communiquent entre elles dans un dialecte inconnu, elles sont coupées du monde extérieur. Seul Cùchulainn, un cheval de race d'une musculature impressionnante, né borgne, paraît comprendre les filles. Il les accepte sur son encolure, se promène avec elles et va même risquer sa peau pour les sauver.

Car le soir où une bande de malfaiteurs tente de s'introduire dans la maison de Mary et la menacer de mort, l'animal noir et puissant va entrer dans une fureur vengeresse et va tout massacrer sur son chemin ! C'est spectaculaire, vraiment poignant. Ce petit roman de JF Chabas se lit d'une traite, il est beau, tellement doux et merveilleux, l'histoire baignant dans un cadre enchanteur et magique. J'ai beaucoup aimé cette ambiance !

Médium de l'École des Loisirs, janvier 2013 - (très belle) photographie de couverture : Franck Juery

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11 décembre 2013

L'Innocent de Palerme, de Silvana Gandolfi

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Santino a 6 ans et vit à Palerme avec ses parents et ses grand-parents. La vie à la maison serait plus facile si l'argent ne venait pas à manquer autant, surtout pour organiser le repas de la première communion du garçon. Alors le père, en homme d'affaires pas toujours avisé, va accorder sa confiance aux mauvaises personnes, et puis paf, ses associés le rappellent à l'ordre. Sauf qu'en Sicile, ça vire forcément en bain de sang...

Le garçon, témoin du massacre, finira cloué sur un lit d'hôpital. Traumatisé, il refuse de parler. Son oncle lui parle d'honneur et d'infamie, jusqu'au jour où Santino rencontre un type, Francesco, qui est aussi magistrat et qui va lui donner toutes les clefs pour se sortir de ce dilemme. Pour briser l'omerta.

En parallèle nous suivons l'histoire de Lucio, 11 ans. Il vit à Livourne, en Italie. Son père est parti trouver du travail au Venezuela, c'est donc lui le nouvel homme de la maison, lui qui doit s'occuper de sa petite sœur et secouer sa mère qui se prétend malade et refuse de sortir. Un jour, sur la plage, il rencontre la jolie Monica et se prête à rêver d'une vie insouciante et légère.

La connexion entre les deux histoires demeure longtemps invisible, elle est cachée mais prête à pointer son museau au moment où on ne l'attend pas. Et c'est ce qui est très appréciable, aussi, dans cette lecture, car on prend le temps d'avancer dans le roman en se posant des questions, mais en savourant ce qu'on découvre. C'est touchant, tendre et révoltant. Il y a aussi beaucoup de suspense et d'émotion, et même si la fin est facile et peu crédible, c'est tout de même un roman poignant sur l'innocence brisée, qui se reconstruit sur le fil du rasoir.

éditions (Les Grandes Personnes), septembre 2011, traduit par Faustina Fiore, illustration de couv. : Jean-François Martin

Prix Sorcières du Roman Ados 2012

5 décembre 2013

Le Faux Prince, par Jennifer A. Nielsen

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Au royaume de Carthya, le roi Eckbert, son épouse et leur fils aîné Darius, héritier légitime du trône, viennent d’être assassinés, mais la nouvelle est encore tenue secrète pour éviter de semer le chaos dans le pays. Un homme, Conner, membre de la cour, va tirer profit de la situation en écumant tous les orphelinats de la région pour retenir quatre garçons et les emmener chez lui. Il va leur offrir une meilleure éducation, apprendre l'art de la guerre, monter à cheval, briller en société, se montrer rusé et perspicace en toutes circonstances, car Conner compte faire croire que l'un d'eux est en fait le fils cadet, le prince Jaron, disparu en mer quatre ans plus tôt. C'est ainsi que Saige, Roden, Lattamer et Tobias entrent dans cette course folle. Sitôt que l'un d'eux montre qu'il n'est pas intéressé, il est aussitôt exécuté d'une flèche en plein coeur. Pas de cérémonie. La partie qui s'annonce promet d'être tout sauf une partie de rigolade !

C'est plus particulièrement Saige que nous suivons et encourageons : ce garçon intrépide, surgi de nulle part, est un voleur et un menteur patenté, il est aussi effronté et buté car il n'a nullement envie d'entrer dans les petites combines de Conner. Cette forte tête a toutefois trouvé son maître, et il devra se plier aux ordres et aux règles sans tergiverser. Les élèves ne disposent, en effet, que de quinze jours pour leur formation. Qu'adviendra-t-il des “candidats” non retenus ? Parmi leurs épreuves, les garçons vont également rencontrer la princesse Amarinda, la promise du prince, et la tester lors de son bref passage au domaine de Conner, en se faisant passer pour des serviteurs à son service. Ce n'est pas la seule demoiselle au tableau, puisqu'il faudra aussi espérer d'une certaine Imogen un rôle à jouer dans la suite de ces aventures !

Complots, conspirations et révélations sont attendus au terme de cette lecture épique. J'ai toutefois trouvé qu'elle s'adressait avant tout à de jeunes lecteurs (niveau collège) dans sa narration très marquée (simpliste et virevoltante), son héros audacieux et son twist final (eh oui !). C'est aussi le premier tome d'une série en trois volumes. Une lecture sympathique, comme une bouffée d'air frais. 

Bayard jeunesse, novembre 2013 - traduit par Vanessa Rubio-Barreau

4 décembre 2013

Pêle Mêle : Catacomb City - Belladonna Johnson parle avec les morts - Le Cycle des destins : Aylin et Siam

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Juste sous nos pieds, enfouie dans les Catacombes, se trouve une mégapole moderne, où existe un royaume de rats remarquablement intelligents. Hélas, après un Coup d État sanguinaire, la démocratie a été remplacée par une dictature dirigée d'une main de fer par un rat, le commandant Killdeer et son conseiller, le cruel et pervers rat blanc,  Billycan, rescapé d'un laboratoire. Poursuivis par les soldats de Killdeer, les frères Vincent et Victor Nightshade fuient les Catacombes et trouvent refuge dans le dernier bastion de la Résistance organisée autour de Juniper, qu'on croyait mort. La ravissante Clover Belancort, dernière héritière de son clan, se joint bientôt à eux pour échapper à son triste sort (elle a été désignée nouvelle Élue de Killdeer).

C'est un roman entraînant, qui s'adresse essentiellement aux enfants qui aiment lire (398 pages au compteur) en proposant une histoire autour des thèmes éternels que sont l'honneur et la fidélité, les liens de parenté et l'amour perdu, les alliances et les trahisons. C'est assez basique, agréable à lire, par contre ça ne vaut pas des lectures - avec des animaux en tant que héros - comme la série du Royaume d'Outrebrume de M.I McAllister, Le Mont des Brumes de Susan Schade & Jon Buller ou aussi La Forteresse des lapins de Linda Zuckerman (mon tiercé gagnant, dans le désordre).

Catacomb City, de Hilary Wagner (Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, novembre 2013, traduit par Jean Esch)

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Dans le monde de Belladonna Johnson, parler aux morts est une chose parfaitement normale. Elle vit même avec son père et sa mère qui sont décédés, mais toujours très impliqués dans la vie de leur fille (ce sont des fantômes qui cuisinent, font la vaisselle, ne mangent pas, font les devoirs, lisent le journal et sont coincés chez eux, aucune malice derrière tout ça). Un jour, sans avertissement, les esprits disparaissent. La porte entre le monde des vivants et celui des morts est en train de se refermer. Belladonna doit empêcher que cela se produise, ou elle pourra dire adieu à sa famille pour de bon.  

J'ai déterré ce livre de ma pile (eh oui !) et n'ai pas été mécontente de mon choix. La lecture s'est effectivement avérée divertissante et amusante. L'intrigue, une nouvelle fois, est basique : une jeune fille aidée d'un garçon intrépide (et d'une demoiselle, fantôme de son état, qui a connu la mort en tombant sur la tête après s'être pris les pieds dans le filet de tennis !) part à la recherche d'une mystérieuse Porte Rouge et va vivre de palpitantes aventures. L'ensemble est assez convenu, l'héroïne manque peut-être de charme ou de finesse, mais ça reste tout de même très sympa à lire, surtout pour les amateurs d'histoires fantastiques (comme L'Atlas d'émeraude de John Stephens). 

Belladonna Johnson parle avec les morts, par Helen Stringer (Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, mars 2011, traduit par Hélène Collon)

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La chute d'un astéroïde a provoqué la montée des eaux et a fait disparaître du globe terrestre des milliers de kilomètres carré. Nous sommes en 2132, la ville de Paris a été presque entièrement engloutie par la mer. Seuls émergent çà et là les sommets de quelques monuments où se sont installées des communautés de rescapés. Aylin, treize ans, habite sur l'îlot du mont Valérien, dans un village construit au cœur d'une forteresse. Un jour, les Valériens reçoivent la visite d'un garçon aux doigts palmés, qui vit sur la tour Eiffel (rebaptisée tour des Elfes). Sans aucune explication, il laisse un Murex à la jeune fille. Après quoi, la vie de celle-ci va être complètement chamboulée.

J'ai beaucoup aimé l'entrée en matière du roman, tout de suite j'ai été interpellée par cet univers futuriste, si proche de notre monde actuel (également menacé par les effets du réchauffement climatique). J'ai été charmée par toutes les trouvailles : les monuments parisiens rebaptisés, les communautés distinctes, le mystère des enfants de Dyoun, les colonies de murex, leur rôle et leur pouvoir, les destinées exceptionnelles qui s'annoncent... C'est juste dommage que, parfois, le traitement me soit apparu trop simpliste.

A noter que chaque roman de la série pourra se lire indépendamment des autres.

Le Cycle des destins, livre 1 : Aylin et Siam, par Éric Simard (Syros, octobre 2013, ill. de couverture : Thomas Ehretsman)

4 décembre 2013

Un jour, par Morris Gleitzman

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Pologne, 1942.
Félix a dix ans et vit dans un orphelinat, en attendant le retour de ses parents (disparus depuis trois ans). Ces derniers, libraires, parcourent le pays pour sauver les livres et éviter qu'ils terminent au bûcher. Félix patiente en écrivant des histoires. Il a une imagination débordante, pas du tout conscience du danger et clame sa candeur à longueur de pages. Quelque part, c'est drôle et très attachant, même si cette naïveté fait un peu froid dans le dos. Car tout ce que nous raconte le garçon ne masque pas la terrible réalité : l'occupation allemande, l'horreur nazie, l'holocauste, etc.

Un jour, Félix décide de quitter l'orphelinat pour retrouver ses parents. En chemin, il sauve une fillette de six ans, Zelda, d'une maison en feu et entreprend de continuer l'aventure avec elle. Ils seront, hélas, arrêtés et conduits au ghetto juif où un vieux dentiste, Barney, va les prendre sous son aile. Nouvelles arrestations, autres tentatives de fuite, bref les péripéties ne manquent pas ! Et notre cœur bat à tout rompre.

Ce petit roman est extraordinaire. Il alterne les émotions fortes aux séquences légères et désopilantes, puisque l'histoire est racontée par Félix lui-même. Rappelez-vous, il est jeune, dix ans seulement, et d'une naïveté confondante. Mais son innocence fait aussi tout le charme du livre ! Confronté à la réalité du terrain (les fusillades sauvages, les convois vers la mort, la délation, le vol des biens d'autrui, etc.), l'enfant sera meurtri et déçu, mais conservera cette volonté de toujours se raconter des histoires, pour oublier la laideur qui l'entoure et se donner du courage.

Cette lecture, c'est vraiment une petite perle de douceur (et d'humour) dans un univers de brutes ! C'est un livre adorable et attachant, qui devrait d'ailleurs être indispensable dans toutes les bibliothèques des écoles.  

éditions (Les Grandes Personnes), janvier 2011, traduit par Valérie Le Plouhinec, illustration de couv. : Henri Galeron

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22 novembre 2013

Temps de chien pour les requins, de Morris Gleitzman

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Oliver a dix ans et passe tout son temps devant la vitrine d'une animalerie, en rêvant du jour où il pourra adopter un chien. Pour l'instant ses parents ne sont pas d'accord, ils ont trop de boulot, une banque à faire tourner et des gouvernantes à embaucher pour veiller sur leur fiston. C'est ainsi qu'il retrouve Nancy, son ancienne nounou, énervée d'avoir perdu toutes ses économies, par la faute d'un mauvais placement. Elle accuse les parents du garçon et veut lui faire payer leur erreur.

Notre jeune héros a une semaine pour trouver une solution, il tentera alors de faire fortune sur le dos de ses camarades d'école avant de se rétracter, impossible aussi d'avoir une conversation avec son père ou sa mère, tous deux tiennent un discours rigoureux sur l'argent, la confiance et le système bancaire implacable (pas de sentiment en affaires !). Mais Oliver a pris fait et cause pour les problèmes de Nancy, depuis sa rencontre avec Rose et Meuh, leur dromadaire.

C'est toute une ferme, finalement, qu'il faut sauver, en plus du chien Barclay. Ajoutez que la crise financière s'invite à la fête, créant un séisme sans précédent. La famille Owen veut sauver ses actifs, prendre la poudre d'escampette. Trop, c'est trop pour notre cher Oliver ... qui décide de se faire oublier, puis de réclamer une rançon à ses parents en prétextant avoir été kidnappé dans le bush australien !

L'histoire est complètement loufoque, mais elle a pour elle de traiter de la crise des subprimes et des excès de la finance de façon ludique, tout en apportant un fond de vérité. On suit Oliver à travers des situations invraisemblables, au cours desquelles le garçon pose un regard naïf mais aiguisé sur le monde qui l'entoure, sur ses parents surtout et sur la vie telle qu'il rêverait de la vivre (un retour aux vraies valeurs). C'est une jolie découverte, avec un jeune héros particulièrement adorable.

éditions (Les Grandes Personnes), septembre 2013, traduit par Valérie Le Plouhinec, illustration de couv. : Olivier Latyk

31 octobre 2013

Mon frère est une sorcière d'Arnaud Tiercelin

« Viviane, c'est un prénom qui n'existe plus, je ne connais personne qui s'appelle comme ça. Viviane, on dirait une espèce de serpent. Viviane, ça ressemble à ovipare et jusqu'à preuve du contraire, les serpents sont des ovipares, non ? Je le sais, on a appris toute une leçon avec le maître.
Vraiment, Viviane, c'est un prénom qui ne me dit rien de bon. »

Ah, ah... ma belle-mère s'appelle Viviane ! ;o)

Mon frère est une sorcière

Sinon, il vous faut découvrir ce petit roman qui est absolument drôle. C'est l'histoire d'un garçon de 10 ans, qui stresse comme un malade parce que son maître part une semaine en formation et qu'il sera remplacé pour une nouvelle maîtresse. La fameuse Viviane. En plus, celle-ci est très belle, avec ses longs cheveux noirs, elle a un humour particulier, elle est sèche, sévère et coquine à la fois. Arnaud, lui, est mortifié.

Ajoutez que son grand frère lui donne des conseils bidons et lui met en tête que sa maîtresse porte le prénom d'une sorcière. Il lui file des tas de tuyaux pour la démasquer, comme porter du rose en classe pour que ça lui pique aux yeux (loupé, bien entendu !). Notre jeune héros est complètement paumé, mais sur un tout autre sujet, un sujet ô combien doucereux. Oui, oui, il s'agit d'amour. Pas manquer, son grand frère lui sort encore sa science : 

« – Bon, en fait, y a trois signes quand tu es amoureux : 
1. Quand la fille est là, t’as mal au ventre. 
2. Quand elle est pas là, t’as encore plus mal au ventre. 
3. Quand t’es près d’elle, tu parles de la météo, sans savoir pourquoi, juste pour pas qu’il y ait de silence.

(...)

Je n’ai pas mal au ventre, enfin, ça pique juste un peu et je n’ai pas d’amoureuse. Mais il me fait peur avec ses signes. J’ai dit Lucie parce qu’elle est toujours collée à moi. Et elle veut toujours être à côté de moi dans le rang et me demande toujours si je l’aime. 
Mais ce n’est plus mon amoureuse. 
Bon, il y a eu le voyage en Dordogne mais notre histoire n’a duré que sept heures vingt-deux minutes et trois secondes. 
Ça compte comme histoire d’amour, ça ? » 

Cela vous donne une idée globale de ce que vous réserve cette petite lecture ! Ce sont 100 pages de bonne rigolade, d'imagination débordante, de relation entre frères complètement délirante, de trouille pas bien méchante et de personnages très attachants ! Que de chouettes trouvailles et de sympathiques anecdotes au programme, vraiment ça mérite bien un petit coup d'oeil. 

Mon frère est une sorcière d'Arnaud Tiercelin (Rouergue jeunesse, coll. Dacodac, octobre 2013 - ill. de couverture : Anouk Ricard)

17 octobre 2013

Big Nate : Star de la BD

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Qu'est-ce que j'ai pu sourire en lisant les nouvelles mésaventures de Big Nate ! L'histoire, pourtant, s'ouvre de façon idyllique avec la création d'un club de dessinateurs de BD - une aubaine pour lui qui passe son temps à gribouiller en classe, au grand mécontentement de ses profs. Et puis, tout se complique lorsque son conseiller lui demande de recruter des filles pour le club. C'est une perspective que Nate appréhendait. A sa connaissance, seule Dee-Dee serait la candidate idéale. Mais la réputation de cette fille n'est plus à faire : elle est excessive et épuisante pour son entourage. Une tragédienne en constante représentation. Hmm...

Les ennuis de Nate s'enchaînent lorsque, sur un malentendu, il se retrouve au bal du collège en compagnie de Dee-Dee, avec un pagne hawaïen pour lui et une choucroute de fruits sur la tête pour elle (à voir absolument, c'est hilarant !). Ce soir-là, d'ailleurs, le collège est évacué dans l'urgence suite à un souci technique. Les voilà tous obligés de se rendre au collège voisin, réputé pour être au top du top (et pour martyriser la concurrence). Pff, Nate est désespéré. De plus, leur club d'illustrations est d'un niveau à faire tourner de l'œil, il peut faire une croix sur le concours d'écriture qu'il rêvait de remporter.

Ajoutez que, dans son malheur, le garçon s'est fracturé le poignet droit et porte un plâtre, avec interdiction de dessiner pendant un mois. C'est définitivement la loose. En faut-il davantage pour vous convaincre que c'est une lecture drôlissime, avec des dessins qui font mouche, des répliques tordantes, des expressions amusantes, des situations rocambolesques, et tout, et tout ?! Sûr qu'on ne s'ennuie pas un seul instant avec Nate et ses potes ! C'est toujours aussi délicieusement cocasse, sans prise de tête. Du divertissement bénéfique pour des lecteurs qui réclament des histoires simples mais efficaces.

Big Nate : Star de la BD, par Lincoln Peirce (Gallimard jeunesse, avril 2013 - traduction de Jean-François Ménard)

16 octobre 2013

Zqwick le robot ✿Une aventure de Titus et Papyrus✿

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C'est déjà le troisième livre qui paraît dans cette série écrite par Isabelle Jarry, avec le jeune Titus et son grand-père Papyrus en personnages principaux. A vrai dire, elle suit son chemin tranquillement, au gré de couvertures cartonnées, aux couleurs pétantes. J'aime bien son esprit d'ensemble et ses histoires racontées avec tendresse, mais j'apprécie surtout le personnage de Papyrus, un inventeur de jeux incroyables et d'outils merveilleux.

Nous retrouvons donc notre jeune héros de 10 ans, Titus, qui a le moral dans les chaussettes depuis le déménagement de son meilleur ami. Heureusement son Papyrus a toujours le remède pour le tirer de sa mélancolie : il lui présente sa dernière création, un robot baptisé Zqwick, censé le dépanner dans ses tâches ménagères. Mais le garçon voit là un nouveau camarade de jeux, il tanne son grand-père pour lui apprendre un tas de nouvelles applications, comme jouer au foot. Bon gré, mal gré, Papyrus fait plaisir à son petit-fils. Titus est impatient de partager cette géniale invention avec Pacôme, lors des prochaines vacances. Catastrophe ! Dans leur excitation, les enfants vont dépasser les bornes et détraquer le robot.

Ce nouvel épisode pêche par son histoire trop enfantine et simpliste, faisant apparaître le caractère capricieux de Titus, alors que cet enfant souffre simplement d'avoir perdu son meilleur pote et se sent abandonné par ceux qu'il aime (même sa maman est tout le temps en voyage pour son boulot). C'est l'idée générale, mais ce n'est pas ce qui saute aux yeux. Il manque à l'histoire son petit grain de folie habituel, malgré la présence espiègle de Papyrus, je n'ai pas retrouvé son étincelle de joie. La prochaine fois, peut-être.

Zqwick le robot (Une aventure de Titus et Papyrus), par Isabelle Jarry - illustrations d'Aurore Callias (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, février 2013)

11 octobre 2013

❁☆La bande à Grimme et les magiciens du monde❁☆

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Cette suite de La bande à Grimme n'est que réjouissance sur toute la ligne ! Nos enfants des rues ont trouvé leur bienfaiteur en la personne de Nicholas Gazame, un magicien, un vrai, qui reçoit quelques copains à l'occasion du prochain grand concours mondial de magie. Ce soir-là, les enfants sont éblouis par tous les numéros de prestidigitation, de la poudre aux yeux pour ces gamins affamés de splendeur et éberlués face à ce spectacle hors du commun. Bon, le président du concours n'est autre que cet escroc de Henry Harrings (souvenez-vous, les soldats de plomb...). Les enfants ont la dent dure et seraient presque contents d'apprendre que l'individu a été kidnappé par une bande rivale. Or, la petite Griotte s'est aussi volatilisée, ce qui contraint Grimme de mobiliser les troupes pour sauver leur mascotte. Toute cette partie est admirablement mise en scène, avec des petites répliques rigolotes de la part d'un maître d'œuvre affable, brandissant un humour pince-sans-rire.

Mais ce roman me plaît infiniment pour son écriture, gourmande et légère, poétique et envoûtante, ses personnages aussi me donnent le sourire, et puis le texte est truffé d'images qui donnent des étoiles dans les yeux, c'est franchement fabuleux ! Les enfants sont toujours aussi cash et directs dans leurs propos, tenez pour exemple cette remarque sur Harrings :

“ Quoi ? C'est ça, Harrings ! s'exclama Sibotie avec dégoût, une moitié de croustillant au fromage dans la bouche.
Oui ! Un bonhomme court sur pattes, enflé comme un melon, avec trois cheveux sur le caillou et des yeux de merlan.
- Je le voyais autrement, avoua Grimme, déçu.
- Comment le voyais-tu ?
- Grand, carré, avec des bras capables de tordre des barres de fer. Pas un gnome.”

D'après la fin de l'histoire, il faut s'attendre à un prochain roman riche en révélations et autres aventures fort palpitantes ! Tant mieux, j'aime beaucoup.

La bande à Grimme et les magiciens du monde, par Aurélien Loncke (Neuf de l'Ecole des Loisirs, octobre 2013 - ill. de couv. : Adrien Albert)

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