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Chez Clarabel
2 novembre 2006

Vous n'écrivez plus ? - Laurence Cossé

vous_n__crivez_plusReprenez la présentation de l'éditeur et vous tenez le propos des 11 nouvelles de ce livre...

Présentation de l'éditeur
Quand on feuillette les catalogues des grandes maisons d'édition, où figurent les noms de tous les auteurs qu'elles ont publiés, on a un peu froid dans le dos. Quatre-vingt-quinze pour cent de ces noms sont oubliés. Une autre chose est frappante. Beaucoup de ces auteurs ont disparu après avoir publié un livre ou deux, pas plus. Comment ont-ils vécu ensuite ? Qu'ont-ils fait, que sont-ils devenus alors que plus personne ne se souvenait qu'ils avaient écrit ? Écrire n'a jamais transformé la vie, ni arraché qui que ce soit à l'humaine et infirme condition. Le constat serait amer s'il n'y avait l'humour de Laurence Cossé et son attrait pour la face cachée des êtres et des destins, si touchante, souvent, si incongrue qu'on se dit : cela ne s'invente pas.

Cela parle donc des écrivains, de ceux qui rament, de ceux qui restent dans l'ombre ou connaissent un succès fulgurant, prennent la grosse tête et tombent dans les limbes de l'oubli, ou espèrent un éternel chef d'oeuvre inaccessible à lire, de ceux qui flirtent avec la presse ou des jurés littéraires, des écrivains en devenir, des écrivains bien assis mais lassés de cette reconnaissance et qui cherchent un renouveau... Il y en a pour tous les goûts, c'est plaisant et jouissif, un pur concentré de "tombons les masques" du monde cruel de l'édition. Oui, cruel ! On s'en rend compte, car le fond de l'écriture, au-delà de l'humour et la légèreté, est passablement cynique et piquant. Il ne faut pas s'en laisser conter, écrire exige beaucoup, et les plus récompensés ne sont pas les plus méritants, etc. J'ai énormément apprécié ce recueil de Laurence Cossé, beaucoup aimé le style et la forme en général, ce n'est pas souvent de trouver en un seul livre le même thème à travers les différentes nouvelles; donc ici c'est le cas et on baigne dans l'écriture sous toutes ses coutures. C'est à chaque fois bien constaté, bien analysé et c'est un regard, sinon neuf, plus réaliste du statut de l'écrivain. Bien vu, bien écrit, excellente lecture en général.

Gallimard

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20 octobre 2006

Une seconde de plus - Delphine Coulin

une_seconde_de_plusAvec ce premier recueil de nouvelles, Delphine Coulin confirme tout le bien pensé et entrevu dans son roman "Les traces". Là, dans "Une seconde de plus", l'auteur prend un plaisir plus parcimonieux à écrire des petites histoires dans lesquelles des héroïnes se confrontent à l'espace temps, à l'infinité dans lesquelles quelques secondes se fondent, précieuses et impondérables. C'est en six fois qu'elle renouvelle ce miracle, six fois le mystérieux enchantement... Cela commence par la rencontre de la narratrice avec une petite fille blonde, étrange comment celle-ci l'interpelle. Et si l'enfant qui était en nous n'était jamais parti, et si l'enfance nous rattrapait pour nous gronder d'avoir abandonné nos rêves et nos bravaches ? On s'imagine sans cesse que "quand j'étais petit, c'était vachement mieux", est-ce bien vrai ?... Puis, une étudiante en géographie est hébergée par un homme et sa fille, le temps qu'elle étudie la rivière qui coule au bas de leur petite maison. Cependant l'étudiante contribue à un projet de barrage qui menace le bonheur tranquille (et fragile) de ses hôtes. Un bonheur "hors du temps", en somme... Cette idée de bien-être perdu revient dans les autres épisodes : après la mort de son compagnon, une jeune femme décide un projet fou pour ne jamais se séparer des cendres de celui-ci ; ou une auxiliaire en milieu hospitalier aide les personnages malades à finir leurs jours dans la sérénité, loin de la souffrance, jusqu'au jour où c'est son propre père qu'elle tient entre ses mains. Et qui ne connaît pas encore la Vie et Mort de Madeleine Bayard, célèbre révolutionnaire parisienne, amie des chats et porte-parole d'un échec des générations ?! .. La dernière histoire, "Les gouttes au bas des draps", est plus courte, plus complexe, mais elle exprime l'essence du manque et de l'absence : "partout sur le continent les vêtements portés par le vent clament l'existence des disparus. Les traces du passé ne pourraient pas être effacées des mémoires comme de simples taches de sueur sur un linge. Il n'y aurait ni oubli, ni pardon."
Faites-moi confiance, si vous ne connaissiez pas encore Delphine Coulin, il est temps de vous rattraper !

Grasset

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