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Chez Clarabel

7 mai 2014

L'Incandescent, Tome 2 : La société de la terreur, de Glenn Dakin

« Le docteur Saint est mort, et moi, Théo Terremèche, bien que je ne l'aie pas choisi, je suis le nouveau responsable de cette société. »

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Voici la suite de L'Incandescent, La Société de vigilance permanente ! 

Théo, libéré de l'emprise de son tuteur, n'a pas le temps de dire ouf qu'il est convoqué dans un cimetière, avec son amie Chloé, pour rencontrer deux inspecteurs de Scotland Yard. Alors qu'ils s'interrogent sur l'étrange disparation d'ossements dans toutes les tombes de Londres, le drame se produit sous leurs yeux : Chloé est “aspirée”, entraînée par des tentacules surgis de nulle part. Théo est anéanti, mais se ressaisit aussitôt en choisissant de s'allier avec de vieux copains de galère, mais aussi avec l'ancien bras droit du docteur Saint !  Une nouvelle fois, l'atmosphère a été soigneusement dépeinte pour plonger le lecteur dans un monde inquiétant, avec des créatures abominables et de nouveaux ennemis encore plus redoutables (schéma classique, mais imparable !). De plus, Théo est un héros naïf, sans aucune expérience du monde, et qui a hérité de cette lourde charge (devenir le nouvel Incandescent) sans le moindre apprentissage. Il doit donc se débrouiller seul, ce qui occasionne des situations confuses et parfois comiques. Suspense, action, mystère... bref c'est une série agréable et alerte, avec un brin d'originalité, pour les 10 ans et +.

Bayard jeunesse, coll. MilléZime, janvier 2014 ♦ traduit par Karine Suhard-Guié

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6 mai 2014

L'éveil des Macchabs (Tome 1), de Ty Drago

« Ma vie bascula du tout au tout un mercredi matin ensoleillé du mois d'octobre, quand je découvris que mon voisin était un mort-vivant. »

Macchabs

La déferlante Zombie s'abat chez nos jeunes lecteurs (approx. 12 ans) et nous propose avec ce début de série un univers plutôt original et sympathique. Premier point stupéfiant, les héros sont des adolescents capables de voir les envahisseurs, lesquels ont l'apparence d'être normaux mais sont en réalité des cadavres ambulants. Ils veulent coloniser la planète, à commencer par la ville de Philadelphie, et aussi éliminer toute espèce humaine mais se heurtent à cette poignée d'ados, doués du don de Clairvoyance, qui ont constitué leur petite armée.

Will Ritter, 12 ans, est l'un d'eux. Un matin, en se rendant à l'école, il découvre non seulement que son voisin est un mort-vivant, mais aussi ses professeurs. Une camarade de classe, comprenant alors qu'il est en danger, l'emmène dans un repère de fuyards où il va apprendre que son père, agent de police mort deux ans auparavant, menait une vie secrète en entraînant cette armée de l'ombre, désormais dirigée par Tom et sa sœur Sharyn. Sans le savoir, Will est un élément précieux... chose impensable, puisqu'il rêve de retourner à sa petite vie ordinaire et oublier les Macchabs, le Refuge, la Base Alpha etc. 

Ce 1er tome sert donc d'appoint à un ensemble qui ne demande qu'à s'enrichir. Pour l'heure l'intrigue paraît basique et calibrée pour toucher un lectorat adolescent : les personnages ont leur âge, mènent une vie de marginaux, loin des adultes, mais doivent sauver leur ville. Ils ont pour eux leur intelligence, leur audace et leur courage, mais ne sont pas infaillibles non plus. Si le début paraît un peu lent à vouloir faire les présentations, le roman basculera plus tard dans un rythme effréné, avec courses-poursuites infernales et affrontements sans pitié. Pour public jeunesse, et amateurs d'une version ultra soft de Walking Dead.

Bayard jeunesse, Avril 2014 ♦ traduit par Patrice Lalande

6 mai 2014

La cérémonie du café, de Franck Krebs

“ Il y a des mères qui ne devraient pas être permises. Leur amour détériore tout ce qui passe à portée de leur cœur. Leur tendresse ressemble à des fringales de vampires. Elles empoisonnent, déchiquettent, dévorent. Jusqu'à ce que l'avenir de leur enfant n'existe plus. ”

La cérémonie du café

Voilà un court roman écrit sur un ton humoristique, mettant en scène deux sœurs, Leïla et Sabbah, livrées à elles-mêmes, dans leur petit appartement d'un quartier populaire. La sœur aînée souhaite le meilleur pour sa cadette, aussi refuse-t-elle qu'elle traîne dans les rues après le collège. Ce sont les voisines du dessous, “les siphonnées du huitième”, qui vont assurer l'intérim. Horreur et damnation, Madame Mavre et sa fille Brigitte traînent une sacrée réputation dans le quartier : sorcières tyranniques et tout le bastringue. Au début, c'est vrai que Sabbah n'en croit pas ses yeux, “c'est mieux qu'au cinéma : action garantie, en direct, avec son dolby stéréo, selon l'humeur de Brigitte”. Et puis, le temps passant, les cernes de Leïla se creusant davantage sur son visage, l'adolescente va apprendre à mieux connaître ses voisines, s'attacher à elles, recoller les morceaux d'une histoire familiale brinquebalante, prendre sa vie en mains et se donner toutes les chances de réaliser son rêve (devenir policière). C'est un texte résolument optimiste, avec une note de sensiblerie, mais écrit avec un pur sens de la comédie, qui fait qu'on passe un vrai, bon moment ! Très sympa, pour jeunes lecteurs niveau collège.

éditions Thierry Magnier, avril 2014 ♦ illustration de couverture : Véronique Figuière

5 mai 2014

Rédemption, de Matt Lennox

Redemption

Leland King est de retour dans sa ville natale, après avoir croupi en prison pendant dix-sept ans. Sa mère se meurt d'un cancer, le mari de sa sœur, un pasteur radical, lui a trouvé un petit logement et un emploi de charpentier sur un chantier. Leland n'a pas le droit à l'erreur, mais de toute façon il entend bien se ranger des voitures et mener une existence saine (il a renoncé à l'alcool) et équilibrée (il aimerait renouer des liens avec ses proches).

Lorsqu'il découvre le corps d'une jeune femme dans une voiture abandonnée, Stan Maitland, flic à la retraite, va à contre-courant des conclusions officielles et mène sa propre enquête. C'est lui qui avait procédé à l'arrestation de Leland et n'avait pu effacer de sa mémoire la violence dont il avait été témoin. Par l'intermédiaire de sa petite-fille Emily, il va rencontrer Pete, le neveu de Leland, un chouette môme âgé de 17 ans, qui a quitté le lycée et travaille dans une station-service en attendant de voir du pays.

Trois hommes, trois destins ravagés, naturellement voués à s'entremêler... Mais dans l'attente d'un dénouement déchirant et implacable (on le devine aisément), le lecteur prend son mal en patience. Tension dramatique, secrets et non-dits, petite ville engoncée dans sa foi religieuse, dérapages incontrôlés, brutalité, mensonges, point de non-retour, bref la lecture est intrigante à souhait et distille une atmosphère sombre et mélancolique particulièrement fascinante. Le roman est maîtrisé, puissant mais dévastateur (j'en suis sortie désarçonnée !). 

Albin Michel, février 2014 ♦ traduit par France Camus-Pichon

5 mai 2014

Puzzle, par Franck Thilliez

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Ilan a sombré dans la dépression suite à la mort de ses parents, suivie peu de temps après par sa rupture avec sa petite copine Chloé. Lorsque celle-ci s'invite chez lui à l'improviste et le supplie de participer à un nouveau jeu, Ilan hésite avant de saisir l'occasion de décrocher le pactole pour retaper la demeure familiale. Le jeu, bien mystérieux, se présente comme une grande chasse au trésor et porte le nom de Paranoïa (tout un programme !). De fil en aiguille, il va conduire un petit nombre de candidats à s'enfermer dans un ancien établissement psychiatrique, dans les montagnes, sous une tempête de neige.

Tout, dans ce roman, est diaboliquement efficace, on se retrouve cloîtré comme les personnages dans un univers qui fait froid dans le dos, on est pris dans l'engrenage, bien malgré nous, on cherche à comprendre, à briser les arcanes du jeu, on ne cesse aussi de s'interroger sur les intentions de tous les participants, bref on vit un véritable enfer. Et rien que pour ça, l'auteur réussit son coup. L'orchestration est brillante, inspirée du modèle des “Dix Petits Nègres”, donc peu de surprise à prévoir, et pourtant on se laisse embobiner à merveille, car la lecture est saisissante !

Emmanuel Dekoninck, pour Audiolib, nous livre une interprétation tout aussi captivante et roublarde, qui rend la psychose ambiante encore plus palpable et flippante. Seul détail (négligeable), le comédien ne sait pas prononcer le mot “cobaye”... on en sourirait presque. Le concept de jeu suscite effroi, angoisse, stress et paranoïa (forcément), et a donc sur le lecteur l'effet escompté. C'est un puzzle déroutant, mais abouti et très convaincant. Une totale réussite ! 

Audiolib, avril 2014 ♦ texte intégral lu par Emmnauel Dekoninck (durée : 12h 54) ♦ Fleuve Noir, octobre 2013

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3 mai 2014

La Princesse des Glaces, de Léonie Bischoff & Olivier Bocquet

Ce weekend, on découvre...

la princesse des glaces

Une adaptation réussie du roman éponyme de Camilla Läckberg, mise en valeur par des illustrations de toute beauté, les paysages suédois font pleurer d'envie, les personnages aussi sont bien imaginés, c'est du petit lait à boire ! Le scénario reprend les grandes lignes de l'enquête, sans en louper une miette : Alex, l'amie d'enfance d'Érica, est retrouvée morte dans sa baignoire. La vie de la jeune femme aurait comporté plusieurs zones d'ombre, que les inspecteurs vont se charger d'éplucher. Le passé aussi refait surface, laissant apparaître une atroce vérité dérangeante et malsaine. De son côté, Érica retrouve son amoureux transi et doit faire le vide dans la maison de ses parents, suite à leur tragique disparition. Ses relations avec sa sœur sont houleuses, mais ceci est une autre histoire...
La série d'Érica Falck connaît ainsi une seconde vie, à souhaiter que les prochains livres seront également adaptés en bande dessinée. Le travail est en effet remarquable, léché, très élégant, avec quelques images frappantes, mais jamais racoleuses. C'est une bonne introduction à un univers qui a su conquérir de nombreux lecteurs (moi, moi !).

Casterman, janvier 2014

30 avril 2014

Petit bilan du mois d'avril ♪♫•*¨*•.¸¸ ♥ ¸¸.•*¨*•♫♪

springlove

En avril, nous vous recommandons de savourer :

♥  Les Suprêmes, d'Edward Kelsey Moore

♥  Muchachas, de Katherine Pancol

♥  toute la série Becky Bloomwood, de Sophie Kinsella

♥  L'étrange pouvoir de Finley Jayne, de Kady Cross

♥  Du son sur les murs, de Frantz Delplanque

... et puis voilà ! C'est déjà le mois de Mai, le temps passe et les vacances approchent à grands pas ! ☺

30 avril 2014

L'accro du shopping attend un bébé, de Sophie Kinsella

L’ACCRO DU SHOPPING ATTEND UN BÉBÉ

Eh oui, ça continue ! On n'oublie pas un rendez-vous gagnant. La recette a été maintes fois réchauffée, avec toujours les mêmes ingrédients dans le faitout : une énergie euphorisante, des anecdotes désopilantes, une héroïne insatiable question shopping, son mari débordé par le travail, dans lequel il s'enferme et rencontre des difficultés, sans jamais l'avouer à sa tendre épouse, qui va piquer une crise de nerfs, enceinte, oui, jalouse... aussi.

En gros, on ne s'ennuie pas, on se régale toujours des situations loufoques, car Becky est suivie par la gynéco des stars, Venetia Carter, qui est une ex de Luke (ça, elle ne le savait pas !). Celle-ci se la joue vipère louvoyante et cherche à humilier la jeune femme, comme lui filer des bas de contention et des sandales orthopédiques. Becky est verte de rage. Elle a compris que Venetia voulait lui chiper son mari, mais Luke ne voit aucun danger et pense que Becky exagère. Pour le coup, on se sent solidaire et on a envie de lui secouer le cocotier !!

Plus surprise par la mécanique, mais toujours accro à la série, je n'ai pas boudé mon plaisir, même si je reconnais que les trois premiers tomes étaient franchement les meilleurs. C'est toujours drôle et constamment dans la démesure, un vrai délice de suivre cette héroïne pétillante, dont la détresse va aussi nous toucher en plein cœur. L'avenir pour Luke et Becky va se corser un peu, mais on se doute qu'ils vont rebondir pour de nouveaux projets audacieux. En attendant, on prend les paris sur le sexe du bébé et sur son prénom !.. ☺

Pocket, juin 2009 ♦ traduit par Daphné Bernard pour les éditions Belfond

29 avril 2014

Esprit d'hiver, de Laura Kasischke

Le matin de Noël, Holly se réveille en retard, voit son époux partir en catastrophe chercher ses parents à l'aéroport, leur fille Tatiana est d'humeur grincheuse. D'abord, elle ne quitte pas sa chambre, ne répond pas quand on l'appelle, refuse de manger, se moque de sa mère, ne cesse de changer de toilettes, s'emporte pour des broutilles... Holly est inquiète.

Dehors, le blizzard s'est levé, les routes sont impraticables, les invités pour le déjeuner se décommandent les uns après les autres, Holly est tour à tour déprimée, en colère, impuissante, nostalgique, soucieuse et énervée. Elle n'en peut plus du mutisme de sa fille, de ses sautes d'humeur, rumine son désespoir et répète constamment « Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux »...

De là, ses souvenirs s'évadent jusqu'au jour où le couple est allé en Sibérie pour adopter la petite Tatiana. Holly a aussitôt eu la sensation d'accueillir la huitième merveille du monde et de la sauver d'un univers sordide et sans avenir. Aujourd'hui, face à son adolescente de 15 ans, devenue une étrangère, elle se sent rejetée et déboussolée.

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Ce qui ressort de ce roman, construit à la manière d'un roman noir, c'est son ambiance mystérieuse et inquiétante à laquelle j'ai d'abord été très sensible, avant de finir par me lasser. En effet, plus on avance dans l'histoire, dont on a envie de cerner le fin mot, et plus on ressent le poids écrasant du climat lourd et malsain.

L'ensemble m'est alors apparu long, divaguant, confus, parsemé de nombreuses pistes qui ne mènent à nulle part. Car au final, il n'y en a que pour le personnage de Holly, poétesse en manque de reconnaissance, mère dévouée se sentant dépassée, femme privée de sa féminité et de son droit à la maternité, du fait d'une mutation génétique héréditaire... On la sent vite désabusée, perdue, sur la corde raide.

Et à force d'avoir lu les autres avis des lecteurs qui annonçaient une fin de roman particulièrement glaçante, je n'ai plus du tout été surprise par la fameuse révélation !! Pour moi, cette lecture n'aura pas su répondre à mon attente, tant dans son dénouement, que par la relation conflictuelle entre la mère et la fille (toutes deux très agaçantes). J'ai probablement surestimé le potentiel (certain) du livre, de même que l'interprétation d'Irène Jacob - pour l'Audiolib - m'a semblé parfois surfaite. Une rencontre en demi-teinte, dommage.

Audiolib, avril 2014 ♦ texte intégral lu par Irène Jacob (durée : 7h 57) ♦ traduit par Aurélie Tronchet pour Christian Bourgois éditeur

28 avril 2014

Solo (Une nouvelle aventure de James Bond), par William Boyd

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Intriguée par l'opération de lancement du livre lors d'une cérémonie fastueuse en Angleterre, j'ai aussitôt voulu lire cette nouvelle aventure de James Bond, par William Boyd. J'avoue connaître pour l'essentiel le héros de Fleming à travers ses prestations cinématographiques. Aussi, cette lecture m'aura davantage prise au dépourvu car j'attendais de ma rencontre peut-être plus de glamour et de séduction.

James Bond fête ses 45 ans et ressasse, avec une pointe d'amertume, son passé de soldat qui aurait encore laissé des traces (nous sommes en 1969). Perpétuellement en quête de sensations, il s'invite chez une belle inconnue avant de s'éclipser pour une mission en Afrique afin de mettre un terme à la guerre civile qui déchire le Zanzarim. Sur place, de nouvelles rencontres, des enjeux politiques inavoués, des mascarades et autres faux-semblants rendent l'infiltration plus pernicieuse et équivoque.

Tant et si bien que notre espion au service de Sa Majesté va opérer en “solo” pour solder un vieux compte personnel. Rebondissements à prévoir, coups bas et action à répétition in extenso. On pourrait se frotter les mains d'avance en espérant un bon divertissement, et pourtant l'ensemble m'a semblé froid, distant, avec un James Bond aguerri, sans humour, sans charme... plutôt peu convaincant et pas franchement prêt à nous vendre du rêve. L'intrigue aussi est dépourvue de gadgets et se conforme aux faits. Le résultat n'en est que terriblement impersonnel.

Thibault de Montalembert livre une interprétation lisse, mais irritante dans l'accentuation prononcée de “Bond”, qui apparaît 1 million de fois dans le livre, ce n'est pas possible... j'ai fait une fixation dessus, c'était fichu ! Au final, nous avons là un bon roman d'espionnage, qui offre une escapade dépaysante et très réussie vers l'Afrique des années 60. Pour le reste, j'ai surtout eu le sentiment que ma lecture froissait le mythe de l'agent 007 qui n'inspire aucune sympathie (mieux vaut se contenter de rêvasser sagement sur la plastique de Daniel Craig à l'avenir).

Audiolib, avril 2014 ♦ texte intégral lu par Thibault de Montalembert (durée : 9h 13) ♦ traduit par Christiane Besse pour les éditions Seuil

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