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Chez Clarabel
4 avril 2016

Une affaire de sang, de Bonnie MacBird

Une affaire de sang

Accusé d'avoir falsifié des preuves dans une récente affaire, Sherlock Holmes est blessé dans son orgueil. Envoyé en prison, puis libéré, il vit désormais cloîtré dans son appartement du 221B Baker Street dans les vapeurs troubles de la cocaïne. Son ami Watson est appelé en renfort et le tire de sa léthargie grâce à une nouvelle enquête mandatée par la fascinante chanteuse de cabaret, Mademoiselle La Victoire, qui s'inquiète depuis Paris de l'enlèvement de son fils, confié à son père, un lord anglais. Ce dernier est également soupçonné d'appartenir à un réseau de trafic d'œuvres d'art, auquel Mycroft, le frère de Sherlock Holmes, souhaiterait mettre un terme. L'étincelle éteinte du détective se ravive à nouveau, et notre duo s'échappe aussitôt outre-manche pour rencontrer une mère éplorée... déjà soutenue par un détective aux méthodes de séducteur peu orthodoxes, à savoir Jean Vidocq, qui s'auto-proclame arrière-petit-fils du célèbre policier français. Une rencontre en apparence testostéronée mais où les égos vont entrer en friction et fusion !

La suite de l'enquête est également forte en révélations et autres rebondissements, où l'on retrouve avec plaisir cette synergie galvanisante des romans de Conan Doyle, jusqu'à ce qu'on bascule brusquement dans une intrigue crapuleuse, au dénouement passable et glauque. J'ai été très déçue qu'on tombe aussi bas ! Je me réjouissais de retrouver le charme et l'arrogance d'une enquête de Sherlock Holmes, certes revisitée à la sauce XXIe siècle, aussi ai-je été fort désappointée par la toute fin du roman. Sans quoi, l'illusion était convenable et la lecture assez cohérente. Cela m'a bien plu, dans l'ensemble.

City éditions / Février 2016 ♦ Traduit par Martine Desoille (Art in the Blood)

Sherlock Holmes par Sidney PagetSherlock Holmes par Sidney PagetSherlock Holmes par Sidney Paget

Sherlock Holmes par Sidney Paget

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29 mars 2016

Looking for Alice, de Louise Vianey

Looking for Alice

Tout a commencé par hasard. Lors d'une brève escapade à Londres, Sarah assiste à une vente aux enchères de bagages oubliés et fait l'acquisition d'une magnifique valise rouge, grâce à la générosité du clone de Clive Owen, qui lui propose galamment de l'accompagner jusqu'à la gare. De retour chez elle, à Paris, Sarah est vaguement déçue par son contenu mais se retient de bondir de joie en découvrant une lettre d'amour et de rendez-vous loupé. La jeune femme se met alors en tête de retrouver le couple d'amants maudits - Stanislas et Alice - et va remuer ciel et terre pour parvenir à ses fins. Sauf que sa mission se voit fortement compromise par une série de pépins qui lui tombent dessus - cambriolage, agression dans la rue, individu barbu qui la piste... Cela commence à sentir le roussis pour Sarah qui se décide de confier son enquête à sa meilleure amie Margot (cf. Une mariée de trop). 

J'avais beaucoup aimé le 1er roman de l'auteur et me suis donc lancée en toute confiance dans celui-ci, pensant y repêcher la même bouffée de fraîcheur et le dynamisme virevoltant. On n'en est pas loin, car Sarah est une héroïne mignonne et attachante, mais clairement nigaude dans son boulot ou sa vie amoureuse (elle sort avec un type affreux, qu'elle met au pied du mur en revendiquant son désir de maternité, et puis... rien !). Elle est aussi attachée de presse, dans une agence où elle suspecte ses collègues d'avoir chipé ses échantillons dans son armoire verrouillée, sa chef couvre la chipie du lot et fait tourner Sarah en bourrique, mais là aussi elle tarde à réagir. C'est donc assez long à s'enclencher, du moins la suite réserve une bonne dose de rebondissements et de suspense. Et lorsque toutes les pièces commencent à s'emboîter, le dénouement est du genre inattendu ! J'ai bien aimé, le roman est plaisant et léger. Il n'affiche aucune prétention, si ce n'est d'être un rendez-vous très sympa. 

Harlequin / coll. HQN ♦ Mars 2016 - Exclu ebook

28 mars 2016

Austerlitz 10.5, par Anne-Laure Beatrix & François-Xavier Dillard

Austerlitz 10

Après trois jours d'une pluie insoutenable, Paris est en alerte. La Seine vient de déborder et est en train d'envahir les rues de la capitale avec une fureur implacable, le métro est inondé, piégeant au passage ses milliers d'usagers, les immeubles s'effondrent comme des châteaux de cartes et une vague de boue achève le désastre. C'est très clairement une scène d'apocalypse qui ouvre le roman et c'est carrément scotchant ! Il règne une ambiance de fin du monde, pleine de désolation et de désespoir, mais l'effet est sidérant et effroyable. J'ai beaucoup aimé. On suit ensuite l'histoire qui se déroule un an après, avec des parisiens hagards et encore choqués par la violence de la catastrophe, meurtris par les deuils et tentant de surnager en plein chantier. Et au milieu de ce chaos, des meurtres en série. Des meurtres qui visent des célébrités de passage à Paris. Ces massacres ameutent le gouvernement et la maire de Paris qui tentent de relancer le tourisme. Mais au commissariat de police, l'inspecteur François Mallarmé est un homme défait. Brisé par la perte de sa femme et son fils, il sombre chaque jour dans une dépression sans fond. D'autres faits d'armes polluent la vie parisienne, entre trafic d'œuvres d'art, soirées privées licencieuses, passe-droit pour croiser le mythe disparu de la Joconde... Le Louvre tire vite son épingle du jeu en occupant une place entière dans l'intrigue, même si le choix d'une économie parallèle pour sauver ses trésors semble quelque peu discutable. Chloé Tiriac, une jeune journaliste ambitieuse, sent le scoop et n'hésite pas à se perdre entre les arcanes du  musée et les couloirs désertés du métro pour glaner des infos.

L'action ne manque pas dans ce roman aux ficelles nombreuses, lesquelles vont se démêler de façon experte au terme d'une lecture frénétique. Je me suis sentie littéralement happée. Et cela m'a beaucoup plu. C'est un livre au scénario bien rodé, qui nous transporte dans une vision post-apocalyptique de Paris, frappante de crédibilité et follement sensationnelle. On se croirait même au cinéma ! On vit l'hystérie collective au premier rang et on s'en prend plein la figure, tandis que l'histoire déroule son intrigue et ses mystères sans temps mort. Ce semblant de réalité est bluffant - pour moi qui vis en bord de Seine, ce bouquin m'a fichu une frousse bleue ! Aussi distrayante soit-elle, la lecture cogne juste et bien, tout en nous faisant passer un très bon moment.

Belfond/ Mars 2016

>> Ce livre audio en version intégrale est également disponible en exclusivité sur Audible, 
uniquement en téléchargement.

Austerlitz 10.5 | Livre audio

Lu par : Damien Ferrette - Durée : 8 h 08 

 

Offre d'essai Audible : Premier mois gratuit

 

25 mars 2016

Une vraie famille, de Valentin Musso

Une vraie famille Sixtrid

Pour s'éloigner du souvenir de la fusillade tragique dans son université, François Vasseur et son épouse Mathilde ont choisi de s'isoler dans leur maison en Bretagne. Ils y coulent une retraite paisible, à l'abri du monde extérieur et du sentiment d'une agressivité constante. C'est dans ce cocon bourgeois et raffiné que débarque Ludovic, un jeune paumé qui voyage dans une camionnette et vit de menus travaux au gré de ses rencontres. Le couple l'embauche d'abord pour du jardinage, puis lui propose de retaper l'appartement pour leur fille Camille, actuellement en Angleterre. Le garçon ne dit pas non et enchaîne les chantiers avec zèle et efficacité. Les semaines passent, Ludovic prend ses marques, Mathilde tombe sous le charme et François se méfie. 

Le début de roman est sincèrement redoutable, tout en soupçon, crainte et imagination fertile. On embarque à bord sans ciller et on suit le guide en extrapolant à qui mieux mieux. On a déjà tout vu, tout lu, pense-t-on, et on n'en attend pas davantage. C'est là qu'on se prend une belle claque, du moins je n'ai rien vu venir et ça m'a plutôt bien arrangée d'être chatouillée dans mes projections. On entame ainsi une nouvelle histoire, avec de nouvelles perspectives, plus ou moins intéressantes. Ce contre-pied inattendu donne un second souffle à la lecture, ce qui est très appréciable. Et puis, la belle mécanique se grippe et crachote, l'histoire trébuche et ne surprend plus. C'est comme si je m'étais sentie d'un seul coup blasée. Après un démarrage en fanfare, le thriller perd de la vitesse et ne tient pas toutes ses promesses. Un constat quelque peu regrettable, malgré une lecture somme toute agréable et rapide. 

Interprété par Marc Henri Boisse, pour les éditions Sixtrid (Janvier 2016) - Durée : 10h 09

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24 mars 2016

Tout ce qu'on ne s'est jamais dit, de Celeste Ng

TOUT CE QU'ON NE S'EST JAMAIS DIT

Lydia Lee, seize ans, s'est faufilée hors de sa chambre en pleine nuit. En découvrant ça, le lendemain matin, sa mère alerte aussitôt la police. La journée va être longue, très longue, et peu à peu tout espoir va quitter cette famille éplorée. Le corps de Lydia sera retrouvé dans le lac. Et déjà un examen de conscience s'impose. Ôtez immédiatement vos vélléités policières... car le roman va se désintéresser des vraies raisons de la mort de Lydia (fugue, assassinat ou accident) et s'orienter vers des révélations plus sournoises et dérangeantes. On découvre donc un portrait de famille modèle. Du moins, en apparence. Car chez les Lee, les secrets sont légion (et ont probablement conduit à la mort de l'adolescente). La mère aurait calqué ses rêves de médecine sur sa fille, le père insisté trop lourdement sur l'importance de sa vie sociale (lui a souffert d'être rejeté du fait de son origine chinoise, son mariage mixte étant sulfureux dans les années 50). Bref. On va ainsi de surprise en surprise, à tenter de cerner cette famille brisée et taiseuse. Les failles sont profondes, mais mises à jour suite à la tragédie. En fait, la lecture peut sembler démoralisante, car réaliste et poignante, pourtant elle étonne aussi pour son incroyable maîtrise du suspense et sa tension psychologique qui ne faillit jamais. Son atmosphère aussi est touchante, à la fois mélancolique et oppressante. On éprouve perplexité et fascination pour ce roman, qui raconte avec finesse les illusions perdues, la famille et les non-dits, la détresse adolescente et l'héritage qu'on lègue malgré soi. Loin des attentes initiales, ce rendez-vous laisse finalement un goût amer... ou de frustration. Je suis paumée.

Traduit par Fabrice Pointeau (Everything I Never Told You) pour les éditions Sonatine / Mars 2016

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24 mars 2016

Créance de sang, de Michael Connelly

Créance de sang

L’ex-agent du FBI, Terry McCaleb, se remet tout doucement d'une opération à cœur ouvert. Astreint à un repos forcé, il profite de l'occasion pour bichonner son bateau et occupe son temps libre entre la pêche et éplucher ses vieux dossiers. La visite d'une inconnue, Graciela Rivers, vient cependant perturber sa tranquillité alors qu'elle se présente comme étant la sœur de Gloria Torres, abattue à bout portant alors qu'elle faisait ses emplettes, laissant son fils orphelin. Ce drame a cependant été profitable à Terry, désormais le récipiendaire du cœur de la victime. En l'apprenant, McCaleb est sous le choc et accepte d'enquêter sur le meurtre de Gloria. La suite de l'intrigue n'est cependant pas aussi époustouflante qu'un habituel roman de Connelly, on a les rebondissements et le suspense d'usage, l'ensemble se laisse lire avec plaisir, mais il lui manque ce petit truc capable de faire la différence. Terry McCaleb n'a d'abord pas su me convaincre, c'est un personnage éteint, qui a tendance à verser dans la sensiblerie (imaginez Clint Eastwood dans son rôle convient tout à fait !). De plus, le bouquin se noie dans des niaiseries sentimentales qui rendent l'histoire et son sujet (le traitement des dons d'organes) beaucoup trop mielleux ou pas crédibles du tout. Sans être une déception, le roman est quelconque, avec une fin nunuche et mortifiante. En somme, on a un rendez-vous attendu et classique, parce que c'est du Connelly, mais la lecture est assez sommaire. Il est temps de retrouver Harry Bosch... ;-)

Traduit par Robert Pépin pour les éditions du Seuil (Blood Work)

Points coll. Policier / novembre 2013 pour la présente édition

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22 mars 2016

Le Chant des dunes, de John Connolly

LE CHANT DES DUNES

Charlie Parker vient de s'installer dans la petite ville de Boreas pour y entamer sa convalescence. Sa maison, au bord de la plage, jouxte celle de Ruth Winter et sa fille Amanda. L'enfant, vive et spontanée, n'hésite pas à soutenir le détective diminué physiquement et à lui tenir compagnie en babillant avec insouciance. Cela distrait notre homme, mais semble déplaire à la mère. Ruth est fuyante, discrète et cachotière. Elle n'a pas livré toute son histoire, sur les raisons de sa venue à Boreas, et Parker s'en accommode aisément. Son expérience de mort imminente a calmé notre fin limier, qui s'éloigne de toute immixtion dans les affaires d'autrui. Pourtant, les crimes ne manquent pas, une famille entière a été décimée par le fils, suspect numéro un, porté disparu, un corps est également retrouvé sur la plage, des criminels nazis en exil déploient tous les moyens pour préserver leur anonymat, tandis que des rescapés juifs perpétuent leur traque jusqu'au-boutiste. Ce sont donc autant de drames qui s'enchaînent et des enquêtes qui s'enclenchent, dans la périphérie de Charlie Parker, lequel vit dans sa bulle, auprès du fantôme de sa fille, avant de craquer sous la colère et le massacre de trop. Ce livre s'inscrit dans la continuité de Sous l'emprise des ombres et n'a présenté aucune difficulté pour entrer dans l'histoire - la série Charlie Parker se découvre impérativement dans l'ordre, car chaque détail compte. L'histoire est hyper fouillée, de nombreux personnages se croisent et des destinées s'entre-mêlent, parfois livre après livre. C'est vous dire comme Connolly installe sa série dans la durée et la parsème de détails qui s'emboîtent progressivement, tout comme il entretient cet éternel fil rouge du Collectionneur, en égrenant les indices à petites doses. De plus, l'atmosphère s'évade parfois vers des accents fantasmagoriques (la mort flotte autour de Parker et ses proches) et peut sembler pesante, voire démoralisante. Mais tous ces aspects moribonds ou mélancoliques sont néanmoins attrayants et forment, pour l'essentiel, l'empreinte de la série. Petit à petit, celle-ci m'envoûte...

Traduit par Jacques Martinache (A Song of Shadows) pour les Presses de la Cité, Février 2016

>> Ce livre audio en version intégrale vous est proposé en exclusivité par Audible,

uniquement disponible en téléchargement.

Le chant des dunes | Livre audio

Lu par : François Tavares (durée : 13 h 15 ) ♦  (P)2016 Audible FR

21 mars 2016

Ceux qui vont mourir te saluent, de Fred Vargas

Ceux qui vont mourir

Cet épisode introduit les singuliers personnages de Claude, Tibère et Néron, trois éternels étudiants affublés des noms d'empereurs romains. Installés dans la capitale italienne, nos trois amis promènent leur nonchalance et vivent dans l'attente de chaque visite de la fascinante Laura Valhubert, la jeune épouse du père de Claude. Et pourtant, un soir, tout dérape. Henri Valhubert est retrouvé assassiné devant le palais Farnèse. Nos comparses sont effondrés mais s'inscrivent d'office sur la liste des suspects, aux côtés de la veuve et sa fille Gabriella. Dépêché sur place, à la demande du ministre d'État, Richard Valence ne cache pas son amertume et sa grande perplexité face à cette affaire, laquelle fait exploser d'autres vérités peu avouables, entre trafics d'œuvres d'art et secrets d'alcôve. Pour leur première apparition sous la plume de Fred Vargas, Claude, Tibère et Néron font profil bas mais parviennent difficilement à masquer leur folle excentricité, leur érudition et leur remarquable personnalité. J'avoue avoir été séduite par ce triumvirat hors du commun. L'histoire, ensuite, nous balade dans les rues de Rome autour d'une intrigue criminelle pas franchement nébuleuse et au dénouement sans esbroufe. Mais tout l'art de Fred Vargas réside dans son ambiance, ses personnages et cet ensemble jubilatoire. Le roman s'inscrit néanmoins dans la grande tradition du roman noir, avec ce supplément d'âme qui n'appartient qu'à l'auteur. Audiolib continue d'ailleurs de combler les fans et a prévu d'éditer deux autres titres en avril (Debout des morts) et juin (Un peu plus loin sur la droite) pour prolonger le plaisir. Je m'en réjouis d'avance ! ;-)

Audiolib / Février 2016 ♦ Texte lu par Philippe Allard (durée : 5h 20)

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21 mars 2016

Le Cadavre dans la Rolls, de Michael Connelly (Harry Bosch #5)

Le cadavre

Suite à son coup de déprime, cf. Le dernier coyote, Harry Bosch vient tout juste de retrouver sa place au sein de la brigade criminelle, avec une promotion à la clef en tant que chef de son équipe comprenant Jerry Edgar et Kizmin Rider (nouvelle venue). Pour célébrer la fin du weekend du Labor Day, un concert du Philharmonique est donné en plein air, alors que Bosch est appelé, non loin, pour enquêter sur l'assassinat d'un producteur de cinéma, Tony Aliso, tué d'une balle dans la tête, le corps retrouvé dans le coffre de sa Rolls. Une exécution sommaire, qui semble porter la signature du crime mafieux. Mais Bosch n'est pas du style à se satisfaire des apparences et entend chercher plus loin. Il rencontre la veuve, glisse ses pas dans ceux de la victime, se rend à Vegas, négocie avec la police urbaine, se mouille avec la pègre locale et se coltine une fois encore les affaires internes. Une triste habitude pour notre inspecteur précédé de sa réputation d'empêcheur de tourner en rond. Au-delà de toutes ces tractations et magouilles politiques et judiciaires, Harry va également se confronter à un fantôme de son passé - l'inoubliable Eleanor Wish, croisée dans Les égouts de Los Angeles - avec laquelle il a très, très envie de faire un bout de chemin. Et plus encore. 

Ce tome recense l'aspect le plus bling-bling de la ville des anges et sa jumelle racoleuse - Vegas et ses casinos, ses clubs, ses hôtels, son argent sale, sa mafia et ses blondes fatales... Par certains aspects, on aurait presque pu s'imaginer dans un polar des années 50, à la Raymond Chandler (Veronica Aliso est un cliché du genre). Harry est cependant très éloigné de Philip Marlowe et choisit de nous surprendre avec ses idylles qui lui donnent des ailes et le font accomplir des merveilles ! Whooo... Ce tome m'inspire donc plusieurs sentiments et oscille entre le pur roman noir, l'épisode indissociable d'une série qui ne cesse de s'enrichir et la lecture de pure distraction avec des rebondissements à la clef, un coupable insaisissable et des fausses pistes lâchées exprès pour étourdir le quidam. Un rendez-vous indiscutable. 

Points, coll. Policiers, thrilles & romans noirs ♦ Juin 2014 pour la présente édition

Traduit de l’anglais par Jean Esch (Trunk Music) pour les éditions du Seuil

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18 mars 2016

Extinction, de Matthew Mather

Extinction

Les habitants d'un immeuble new-yorkais se trouvent bloqués chez eux, suite à une tempête de neige qui vient de s'abattre sur la ville. Mike, sa femme Lauren et leur fils Luke peuvent compter sur leur ami Chuck, un survivaliste de premier ordre, qui va organiser leur subsistance avec célérité. Mais d'autres signes alarmants viennent s'ajouter à la cacophonie ambiante - New York est sens dessus dessous - car les réseaux de télécommunication sont perturbés, internet est coupé, bientôt tout le circuit électrique est touché, bref rien ne va plus et la psychose prend vite le pas. Les semaines défilent et la situation ne cesse d'empirer (épidémies, grippe aviaire, choléra, froid, faim, soif, manque de sécurité). Le chaos est d'une amplitude considérable. Mike et Chuck tiennent toujours les rênes de leur immeuble, qui rassemble une poignée de désespérés, mais doivent également parer aux attaques extérieures, de plus en plus organisées et d'une rare violence. La tension psychologique du livre est redoutable, le contexte horrifique et glaçant nous absorbe complètement et nous donne l'impression de nous fondre dans le décor. C'est très pertubant. L'explication d'un tel scénario est assez floue - cyberattaque, riposte chinoise ou mouvement intérieur - mais vise surtout à démontrer le comportement de l'homme face à lui-même. Les personnages ici ne sont pas très attachants et manquent de relief, par contre les sensations ressenties - détresse, anxiété, peur - sont au taquet. On stresse tout du long et on tourne les pages dans l'attente de la prochaine catastrophe. C'est éprouvant pour les nerfs, passablement démoralisant. Une lecture anxiogène, plutôt efficace, malgré quelques longueurs. 

Fleuve Noir / Novembre 2015 ♦ Traduit par Christine Barbaste (Cyberstorm)

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