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Chez Clarabel
14 novembre 2013

Sans un mot, par Harlan Coben

sans un mot

Plusieurs intrigues fleurissent au cours de cette lecture : un adolescent s'est complètement renfermé sur lui-même, suite au suicide d'un copain, ses parents installent alors en cachette un programme d'espionnage sur son ordinateur. Quelques jours après, le garçon disparaît. Un faux moustachu et sa complice enlèvent des femmes pour les massacrer et sèment de fausses pistes pour troubler les enquêteurs. Il faudra la perspicacité de Loren Muze, l'enquêtrice du procureur Paul Copeland, pour flairer la mauvaise odeur.

On suit ainsi plusieurs personnages empêtrés dans des histoires pas possibles, lesquelles viendront forcément entrer en collision, sinon quel serait l'intérêt d'un tel éparpillement ? Cela confère donc à l'ensemble un aspect complexe et saisissant, auquel on adhère pas mal. On est pris dans un engrenage, et plus on avance dans l'histoire, plus on a envie de comprendre et de savoir. Lorsque les premiers masques commencent à tomber, quelle jubilation !

Ce titre fait écho à un autre (Dans les bois), car il répond à quelques questions laissées en suspens à la fin de celui-ci. C'est juste un petit détail, qui plaira aux plus pointilleux, je pense. Sans quoi, j'ai nettement préféré ce deuxième titre, qui m'a semblé plus dense, plus habilement construit et plus haletant. Pas que j'ai été déçue par le précédent, mais j'ai vraiment bien accroché à cette histoire.

Note sur la version audio : François d'Aubigny commet l'erreur de lire M. Novak tel quel, au lieu de Monsieur Novak auquel le M. fait référence. Je pense que cette subtilité aurait été plus appréciable, car cela surprend d'entendre textuellement M. Novak ! Ceci étant purement anecdotique, bien entendu, la version Audiolib reste une adaptation sérieuse et pointilleuse de la lecture en général.

Audiolib, mars 2009, lu par François d'Aubigny et traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond

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14 novembre 2013

Dans les bois, par Harlan Coben

dans les bois

Paul Copeland est un homme brisé par la vie. Veuf, il élève seul sa petite fille. Il s'est démené dans sa carrière et a été promu procureur du comté de l'Essex. Brillant, ambitieux et charismatique, il cache ses blessures et n'évoque jamais le drame de son adolescence, alors qu'il était en colonie de vacances, quatre jeunes gens ont disparu dans les bois, parmi eux il y avait sa sœur Camille.

Et voilà que vingt ans plus tard, il est appelé pour identifier un corps et reconnaît le petit copain de sa sœur ! Il croit alors à l'impossible, relance l'enquête, traque le moindre indice, retrouve son premier grand amour et va dénicher de vieux secrets de famille dont il n'avait pas idée. C'est même là tout le drame ! A côté de ça, il doit garder la tête froide pour son procès, l'affaire est ardue, la défense a la rage au ventre et use de tous les moyens pour l'intimider.

Pour mon premier Harlan Coben, j'ai voulu miser sur un titre qui ne s'inscrit dans aucun cycle en particulier (pas de Myron Bolitar à l'horizon, par exemple). Ma foi, je n'ai pas été déçue du voyage : la lecture a été rapide, prenante, angoissante, bien menée et bien rendue. La fin, peut-être, prête à confusion mais c'est en lisant Sans un mot que vous obtiendrez les réponses qui évacueront tout malentendu ! Un roman au suspense efficace, qui tient ses promesses.

A noter : Pierre-Marie Escourrou interprète le rôle du gendarme Pierre Roussillon dans la série Une femme d'honneur sur TF1.

Audiolib, mars 2008, texte lu par Pierre-Marie Escourrou, traduit par Roxane Azimi pour les éditions Belfond

8 novembre 2013

Volte-Face, par Michael Connelly

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Suite aux nouvelles conclusions apportées par les dernières analyses ADN, le criminel Jason Jessup demande la révision de son procès, une vingtaine d'années après les faits. Mickey Haller est occasionnellement nommé procureur du comté de Los Angeles, son demi-frère Harry Bosch est l'enquêteur principal, Maggie McPherson, son ex, est son assistante.

Chapitre après chapitre, on replonge ainsi dans l'horreur et l'innommable (il s'agit tout de même d'un meurtre d'enfant !). On revit l'enquête, on cherche des indices perdus, on démasque les fautes du condamné, on réchauffe son parcours, on débusque les preuves. En un mot, c'est glaçant ! On se passionne néanmoins pour ce procès où règne une ambiance dérangeante, où on découvre aussi la pression médiatique et le contrôle de l'image. C'est un constat lourd, pesant et amer, un regard très cynique.

C'est le deuxième livre que je découvre de Michael Connelly, mais ma première rencontre avec le personnage d'Harry Bosch, et franchement je ne suis pas déçue ! (Je pense reprendre tous les romans pour les lire dans l'ordre chronologique, ce sera mieux.) Pour l'heure, j'ai aimé l'aspect sombre, urbain et sans concession de cette intrigue, au suspense friable et qui se termine en eau-de-boudin. Et pourtant, ça le fait, on adopte ce ton vif et efficace, c'est de la valeur sûre et on en redemande !

Audiolib, mai 2012 - lu par Jacques Chaussepied, durée : 12h14
Traduit par Robert Pépin pour Calmann-Lévy

8 novembre 2013

Piège nuptial (Audiolib) lu par Tony Joudrier

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Nick, journaliste américain, s'offre un road-trip dans le désert australien, à bord d'un vieux combi VW. Première règle à savoir : ne jamais conduire la nuit, à cause des kangourous. Mais il existe un autre danger venant de la route, comme une blonde et divine auto-stoppeuse, du nom d'Angie, tout droit débarquant de son petit patelin, Wollanup. Nick ne se doute pas que cette créature est en quête d'un mari et qu'il va plonger droit dans un cauchemar sans nom.

Il faut que je vous avoue que je n'avais jamais lu Douglas Kennedy de ma vie et mon idée de cet auteur à succès était complètement biaisée ! Aussi, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai réellement découvert son univers. L'histoire ici présente est en effet sombre, glauque et poisseuse. On baigne non seulement dans le sordide, on s'enfonce carrément dans l'horreur et l'indicible. Oubliez la carte postale idyllique d'une Australie envoûtante, à moitié sauvage et glamour. Cette invitation au voyage va se révéler étouffante, accablante, et pire encore.

C'est ce qui explique aussi pourquoi le lecteur en reste coi, ne quitte plus sa place et veut aller jusqu'au bout pour connaître le dénouement de ce délire absolu. L'auteur ne ménage pourtant pas ses efforts pour nous bousculer et nous dégoûter, mais on est à notre manière pris au piège, scotché par cette fascination du pire : personnages ravagés, coincés dans une communauté qui vit en autarcie, tous des rustauds abrutis par l'alcool et le sang, soumis à un régime de violence et de haine...

Comment vous expliquer ? C'est rude, c'est moche, ça fout le bourdon ... mais c'est bluffant. J'ai lu ce roman d'un traite, écouté tout en frémissant la voix rauque de Tony Joudrier, pas pipé un mot durant ma lecture marathon, avant de m'en dégager en hoquetant, puis en respirant un grand coup de soulagement ! Fichue rencontre.

Audiolib, janvier 2009 - lu par Tony Joudrier, durée : 6 h 30
Nouvelle traduction par Bernard Cohen du roman paru sous le titre Cul-de-sac.

29 octobre 2013

Passage du désir, de Dominique Sylvain (Audiolib) lu par Frédéric Souterelle

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Ce titre signe la rencontre entre Ingrid Diesel et Lola Jost, lequel duo reviendra en force dans quatre autres romans. La première est une Américaine installée à Paris, dans une impasse (Passage du Désir) où elle a ouvert un petit salon de massage. Elle est secrètement mordue de Maxime Duchamp, propriétaire et cuisinier aux Belles du Jour, mais celui-ci a une liaison avec une de ses serveuses, Khadidja Younis. L'histoire s'ouvre donc sur le braquage d'un bureau de change, puis sur l'assassinat de la collègue et colocataire de Khadidja.

Lola Jost, commissaire de police fraîchement retraitée, passe désormais son temps, chez elle, à faire des puzzles et à s'offrir un petit gueuleton aux Belles du Jour. Le meurtre de Vanessa Ringer risque de bouleverser ses habitudes, aussi accepte-t-elle de s'associer avec Ingrid, dont les intérêts dans la résolution de l'enquête sont tout aussi personnels (sauver son Maxime chéri, désigné suspect idéal). Ensemble, Ingrid et Lola font des étincelles, tout les oppose, si ce n'est une ténacité remarquable et rompue à toutes épreuves. Les suivre dans leur quête de la vérité offre au lecteur un vrai moment de rigolade !

Admettons, tout de même, que l'intrigue policière n'est pas le point fort du roman. C'est une affaire classique, un peu tirée par les cheveux, qui ne bouleverse pas nos sens et ne nous tient pas particulièrement en haleine non plus. En fait, ce que j'ai follement apprécié, dans ce livre, c'est son style, l'écriture de Dominique Sylvain, sa manière de nous présenter son univers, ses personnages tous brinquebalants mais ô combien attachants, et puis l'humour aussi, très fin, saupoudré par petites touches délicates et estimables. C'est ce qui a fini de me convaincre, maintenant je veux tout lire, retrouver Lola et Ingrid dans de nouvelles péripéties, continuer de m'amouracher, sourire, espérer ... et tout ça, quoi.

La version Audiolib est un poil frustrante, du fait de la voix grave du narrateur, qui colle moyennement avec les personnages féminins du roman (on a l'impression que Lola Jost vient de s'avaler dix paquets de cigarettes, trente litres de whisky et sort à peine de son lit). Je n'ai pas trop adhéré à cette interprétation, même si l'ensemble offre une orchestration prenante et efficace.

Audiolib, mars 2012 - lu par Frédéric Souterelle, durée : 8 h 52
Editions Viviane Hamy, février 2004. Disponible en format poche, chez Points. 
Grand Prix des lectrices ELLE Policier

“ ... Lola tenait à démontrer qu'elle respectait la Loi. Sa seule maîtresse après son libre arbitre. Ah c'était beau. C'était si beau qu'on avait envie de grimper aux rideaux, de sortir les cotillons et les langues de belle-mère, de souffler dans des flûtiaux, de lancer des pétales de roses en dansant, de faire pipi dans des képis. ”

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29 octobre 2013

Pars vite et reviens tard (Audiolib) lu par Thierry Janssen

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Retour aux sources avec cet épisode, où Adamsberg vient d'être fraîchement promu commissaire et rencontre sa nouvelle brigade (même qu'il s'emmêle les pinceaux avec le nom de tous ses lieutenants !). C'est l'occasion pour lui de faire la démonstration de ses talents, lorsqu'il rencontre une petite dame craintive qui vient éveiller son attention sur des peintures de 4 à l'envers sur les portes des immeubles, puis lorsqu'une vieille connaissance le met en garde contre la menace d'une épidémie de peste dans les rues de Paris !

C'est certain que d'autres policiers vous enverraient balader ces hurluberlus sans mettre les formes, mais Adamsberg, lui, possède un instinct redoutable. Il ne traite aucun dossier à la légère, certains diront de lui que c'est un excentrique, mais le commissaire a du flair et conclue toujours royalement ses enquêtes. Cette nouvelle intrigue vaut notamment le détour pour son climat d'angoisse latente. Sans mentir, on gobe facilement l'idée qu'un malade tue ses victimes en propageant la peste dans les rues de Paris !!! Alors, vrai ou pas vrai ?

La vie sentimentale d'Adamsberg traverse également une belle tempête, ou gageons que notre commissaire va s'engager dans une belle traversée du désert ! A ce stade, ce serait une juste punition à son comportement trop volage. Non, non, Jean-Baptiste, ce n'est pas la faute de Camille !!! Tu peux toujours supplier ton téléphone de sonner, j'espère qu'il restera muet ! Lecture impeccable de Thierry Janssen, la voix officielle de tous les romans de Fred Vargas chez Audiolib, et franchement ce choix est parfait, indiscutable, ne changez rien !

Pars vite et reviens tard, par Fred Vargas (Audiolib, mars 2012 - texte intégral lu par Thierry Janssen, durée d'écoute : 10 h 12 / J'ai Lu, octobre 2005)

29 octobre 2013

Crains le pire: Audiolib lu par Philippe Sollier

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C'est l'histoire d'un type, Tim Blake, vendeur de bagnoles, récemment divorcé et père d'une fille de 17 ans, Sydney. Durant les vacances d'été, celle-ci est sous sa responsabilité, alors qu'elle effectue un job de réceptionniste dans un hôtel. Un matin, après un petit-déjeuner houleux, Sydney claque la porte de l'appartement et ne rentre pas le soir. Fugue ? Enlèvement ? Pire, un meurtre ? Tim Blake est mis k-o.

Aussitôt il mobilise toute son énergie pour avoir des réponses, obtenir des indices, secouer la police, interroger les amis de sa fille, écouter la musique de son iPod, créer un site internet pour toucher un plus large public, répondre à des coups de fil, se rendre dans une ville à l'autre bout du pays, espérer, y croire toujours et encore.

La mécanique de l'histoire est en fait parfaitement huilée, puisque l'auteur boucle chacun de ses chapitres sur de nouvelles révélations. A force de s'y attendre, on pourrait croire qu'on n'est plus surpris, qu'on finit par être blasé. Mais c'est tout le contraire, car on se laisse facilement prendre au jeu et on se demande justement sur quelles nouvelles pistes l'auteur va nous lancer. C'est très facile, vous dis-je, les ficelles, les retournements de situation, les enjeux, les personnages... C'est de la bonne cuisine à l'ancienne, en gros, mais c'est super efficace.

On dévore cette lecture et on ne s'en sépare que lorsqu'on connaît le fin mot de l'histoire ! Ce n'est pas très subtil, l'ambiance est simple (on est loin des polars nordiques qui ont toute ma préférence) mais ça reste un vrai bon thriller qui colle aux doigts (ou aux oreilles). De temps en temps, ça ne fait pas de mal. A la technique, Philippe Sollier assure le job et m'a embarquée dans cette intrigue assez glauque, bien flippante et menée à fond de train.

Crains le pire, par Linwood Barclay
Audiolib, février 2012 - texte intégral  lu par Philippe Sollier, durée d'écoute : 11 h 50
Traduit par Marieke Merand-Surtel, pour les éditions Belfond, 2011. Existe en format poche, chez J'ai Lu.

- Patty ne me parle jamais de ce qu'elle fait ni de qui elle voit, et je parie qu'elle ne parle de moi à aucun de ses amis non plus. Ou alors, elle ne trouve rien de gentil à dire.
- Vous n'êtes pas très proches.
- Ça, on n'est pas vraiment les Gilmore Girls, s'est-elle esclaffée.

29 octobre 2013

L'armée furieuse: Audiolib lu par Thierry Janssen

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C'est mon dernier rendez-vous en date avec Adamsberg, après il me faudra piocher dans les épisodes antérieurs pour retrouver sa fine équipe de bras cassés ! Mais ceci est une autre histoire... Quoi de neuf pour le moment ? Toute la brigade est à cran, depuis le meurtre d'un puissant industriel, brûlé vif dans sa voiture. Le crime porte la marque d'un célèbre incendiaire, que notre commissaire va interpeller et mettre aux arrêts dans ses bureaux, mais suite à un cafouillage monstre, le suspect va se volatiliser !

Et comment réagit notre cher Adamsberg ? En confiant le dossier à son fidèle lieutenant, la déesse Retancourt. De son côté, il part en Normandie où sévit une histoire de fantômes, une vieille légende de soldats vengeurs, qui chevauchent la nuit et zigouillent à tour de bras les ignobles, les traîtres, les impies. Adamsberg est médusé, mais ne baisse pas les bras. De manière générale, on pourrait même dire que notre commissaire a été irradié par des ondes dorées, de celles qui rappellent les lignes subtiles et délicieuses du kouglof au miel !

Ah, ce brave commissaire, jamais avare d'obsessions hors du commun ! C'est comme cette histoire de sucre, “un assaut de sucres en toutes situations”, comme s'il se retrouvait “encerclé par un assaillant multiple, dont les sucres auraient fait des pierres de jet et des murailles”. Bizarre, vous trouvez ? Mais c'est tout à fait ça ! Et encore, je ne vous ai pas tout raconté ! C'est ce qui me plaît dans les romans de Fred Vargas, on y plonge, on s'y perd, on a l'impression d'être hors du temps.

Par contre, pour une fois, j'avais deviné l'issue et compris tous les fils de l'intrigue. L'auteur n'a pas été assez rusée, ou disons qu'elle a peut-être préféré peaufiner son cadre et son atmosphère, au risque de fragiliser son suspense. Finalement, cette histoire au cœur du bocage normand possède le charme, la tendresse et la rudesse des contes racontés au coin du feu, le soir, auprès d'un public envoûté et crédule. Forcément, c'était drôlement bien !

L'armée furieuse, par Fred Vargas (Audiolib, mai 2011 - texte intégral lu par Thierry Janssen, durée d'écoute : 12 h / J'ai Lu, juin 2013)

25 octobre 2013

Le Manipulateur (Audiolib) lu par Tony Joudrier

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Quel ennui ! J'ai trouvé ce roman long et noyé sous un flot de détails assommants, sous prétexte de nous raconter la grosse arnaque du siècle. Mais, ma parole, je n'ai jamais été inquiétée ou tenue en haleine par ce récit.
C'est l'histoire d'un type en prison, Malcolm Bannister, un ancien avocat qui a pris une peine de 10 ans pour un crime qu'il n'avait pas commis. Cinq années ont déjà passé, pendant ce temps sa femme l'a quitté, il ne voit plus son fils et son père a honte de lui. Aujourd'hui, il a peut-être l'occasion d'obtenir sa libération : il connaît le nom de l'assassin du juge et de sa secrétaire, retrouvés morts dans leur maison de campagne. Bannister négocie âprement avec les Fédéraux, obtient un deal en béton et s'offre sa liberté chérie.
Toutefois, l'histoire ne s'arrête pas là car l'ancien avocat a des comptes à rendre et va dérouler le reste de son plan avec une minutie sidérante. C'est diabolique, pas mal fichu et bien pensé, mais le rendu est extrêmement plat et fastidieux. Pas une seule fois l'intrigue m'a prise au dépourvu.
Je crois aussi que le ton employé par Tony Joudrier, qui est assez monotone, ne nous fait pas percevoir les fameux rebondissements nichés au cœur de l'intrigue. On reste juste spectateur du tour de passe-passe de Bannister, après quoi on peut retourner se coucher. Cette distance ne m'a pas du tout plu !
C'était la première fois que je découvrais un livre de Grisham, j'en sors assez dépitée.

Le Manipulateur, par John Grisham (Audiolib, octobre 2013 - Lu par Tony Joudrier - durée d'écoute : 13 h)
Traduit par Johan-Frédérik Hel-Guedj pour les éditions Robert Laffont

24 octobre 2013

Le gardien de phare: Audiolib lu par Jean-Christophe Lebert

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La suite, enfin... Après cette chute terrible sur laquelle se concluait La sirène, il était urgent de retourner à Fjälbacka. La situation est certes poignante, mais pas aussi catastrophique qu'on aurait pu le penser. Mais vraiment, j'ai eu le cœur serré pour ... quelqu'un, pour ce qu'elle traverse, etc. C'est poignant, très dur aussi.

L'intrigue policière va s'intéresser à un crime vache, celui d'un comptable, un type ordinaire, fils unique, choyé par ses parents. Le gars venait de rentrer au pays, il avait été meurtri par une agression à Göteborg et avait souhaité changer de vie. Célibataire, sans histoire, c'était un homme bien sous tous rapports... si ce n'est que cette façade trop lisse interpelle les enquêteurs, qui vont creuser et se balader vers des rivages plutôt moches, aussi. On découvre en parallèle une histoire tragique qui s'est passée sur l'île de Graskar, réputée pour être hantée par des esprits. Cette île abrite un phare et a accueilli, en 1870, un jeune couple qui va sombrer dans la violence et le drame conjugal. De nos jours, une femme et son fils y ont trouvé refuge, semblant fuir un passé sombre, voulant absolument être oubliés et se cacher des autres. Ce sera aussi une intrigue à éclaircir, car ce n'est pas très joyeux non plus.

En somme, ce énième tome (j'ai oublié de compter) est fidèle à l'esprit de la série : il alterne une touche féminine, pleine de sensibilité, avec parfois un peu de superficialité, mais c'est surtout un roman émouvant, qui rapporte toujours avec pudeur et pugnacité des histoires de la vie de tous les jours, des histoires tragiques, des vies malmenées, des destins brisés. On se laisse prendre au jeu avec une facilité déconcertante. A noter, pour moi-même, l'éventualité d'un spin-off avec le couple de policiers venus de Stockholm - Petra et Konrad. Je dis ça, je ne dis rien.

Lecture rigoureuse et sensible de Jean-Christophe Lebert, encore une fois. J'apprécie ce qu'il nous propose, même si j'avais une petite préférence pour l'interprétation d'Eric Herson-Macarel. Et aussi, l'ambiance à Graskar m'a vaguement rappelé le roman de Johan Theorin, L'Echo des morts.

Le gardien de phare, par Camilla Läckberg
Audiolib, septembre 2013 - texte intégral lu par Jean-Christophe Lebert (durée d'écoute : 16 h 14)
Traduit par Lena Grumach pour les éditions Actes Sud, 2013

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