J'ai adoré le prologue qui annonçait une histoire fantaisiste et rigolote ! Vivienne a dix-neuf ans et le cœur brisé. Le soir, dans son bain, elle se noie dans le chagrin en buvant trop de vodka. En train de se lamenter sur son sort et sur l'épaule de sa cousine, elle accepte de bidouiller une malédiction contre son ex.

Après tout, ce n'est pas sérieux et l'incantation ne donne rien. Pfft, quelques bougies qui s'excitent et rien de plus. Les filles oublieront rapidement cet épisode. Dix ans plus tard, pourtant, les voilà forcées de réviser leur jugement. Rhys Penhallow est de retour en ville et semble attirer les mauvais esprits.

La plaisanterie tourne court, quand le jeune homme doit recharger les batteries magiques de la communauté. La fameuse malédiction s'en mêle et le monde des sorciers est sens dessus dessous. Rhys et Vivienne doivent alors se retrouver pour réparer ensemble le schmilblick. Ah, ah.

L'histoire commence très, très fort. Vivienne est déterminée à se débarrasser de Rhys et le rembarre à maintes reprises, alors qu'il se montre toujours aussi charmeur et irrésistible. Le passé, c'est le passé. Hélas, les blessures sont intactes. Pourtant, ces deux-là ont encore beaucoup à partager. C'est fou. L'énergie entre eux est survoltée. Étincelles dans les yeux et frissons sur la peau. Pfiou. 

Par contre, j'ai failli jeter l'éponge sitôt le prologue lu. Quelques chapitres plus loin, douche froide quand je réalise la traduction vf pour les dialogues. Gloups. « — Qu’on se tire d’ici. À toute biture, acheva Rhys, et Vivi hocha la tête. — Toute la biture possible, oui. » Euh ? Les personnages ont 28-30 ans. Les voilà en train de s'exprimer comme des adolescents au langage familier et zappant toute forme de négation. C'est horrible.

« Oui, mec ! lança-t-il à son interlocuteur, téléphone collé à l’oreille, l’air anxieux malgré le ton posé et insouciant qu’il empruntait. Qu’est-ce qui se passe, alors ? Il y a une couille dans le pâté ? » Une couille dans le pâté ?! articula Vivi en silence, et il leva les yeux au ciel en haussant les épaules avant de se détourner.  (ノ_<。)

L'histoire méritait mieux. Car on a une chouette ambiance automnale, une petite ville américaine au charme gothique, des sorcières extravagantes, beaucoup d'humour et une romance adorable (en effet, je craque). L'alchimie du couple est extraordinaire. Cela fonctionne à merveille. D'où ma déconfiture. Le texte vo est plus sympa. Les personnages ne ressemblent pas à des êtres immatures et stupides.

Oui, c'est frustrant ! (̷ ̷'̷ ̷~̷ ̷'̷)😅 Et pour info, Erin Sterling est le nom de plume de Rachel Hawkins, si vous connaissez Hex Hall, vous avez tout compris. Son prochain titre racontera l'histoire de Wells Penhallow - en espérant que ça piquera moins les yeux.

Good Mood Dealer by EXR, 2023

Good Mood Dealer Éditions ✨💫
Label Eso Feel Good du groupe Tredaniel créé par @isabelle_cerf & @theotherartofliving

“En chemin, il se fit la réflexion que Graves Glen était vraiment un bel endroit. Le soleil se couchait derrière les montagnes qui entouraient la ville, parant le ciel de nuances pourpres. Les décorations lumineuses suspendues aux lampadaires scintillaient et toutes les vitrines offraient de charmants tableaux à base de pyramides de citrouilles, de sorcières en carton sur leurs balais et d’innombrables guirlandes lumineuses aux couleurs féeriques.
« On se croirait dans une carte postale, constata Rhys. “Bons baisers de Halloween City !”

⭐⭐⭐⭐

Emily vient de recueillir sa nièce de six ans, suite à l'accident tragique de sa sœur (une actrice de cinéma). Afin de l'éloigner de l'attention persistante des médias, elle décide d'emmener la fillette sur Puffin Island. Direction Castaway cottage, le refuge des cœurs blessés.

Ce lieu appartient à l'une de ses meilleures amies, Brittany, qu'elle connaît depuis dix ans. Mais pour Emily, c'est une épreuve supplémentaire. Déjà dépassée par la situation de devenir maman, elle doit surmonter sa peur de l'eau. Apprendre à connaître la petite Lizzie. Tenir le monde à distance.

Un concept abstrait pour la communauté de Puffin Island, qui surveille attentivement ses faits et gestes. Et cela commence par un séduisant inconnu, Ryan Cooper venu toquer à sa porte.

Lui aussi tombe sous le charme, au point de s'incruster dans leur vie. Bim-bam-boum. La partie serait déjà terminée ? En vérité, si l'attirance est flagrante, le couple va se donner un peu de temps pour se connaître et mettre à plat deux, trois détails.

Tout d'abord, ils ne sont pas sur la même longueur d'ondes. Lui veut une relation charnelle, sans responsabilité etc. Et elle a peur de confier son cœur et d'en souffrir. Finalement, ils vont plutôt bien jongler avec leurs vieux démons. J'ai d'ailleurs trouvé qu'ils avaient des discussions franches et sans tabou. Donc question drama, on s'en sort plutôt bien.

L'histoire est très attachante, l'ambiance est chaleureuse, les émotions coulent de source. C'est naturel, bienveillant et réconfortant. Un concentré de Sarah Morgan ! Ce ne sera cependant pas mon titre préféré, comme je sortais d'une ambiance enjouée (A un détail près) à la Kristan Higgins, je m'attendais à surfer sur une tendance similaire.

Ceci dit, ça reste très mignon à lire (malgré le manque d'une étincelle d'humour). (❁´◡`❁)

©2023 HarperCollins France (P)2023 HarperCollins France

• De : Sarah Morgan
• Lu par : Mathilde Mir
• Durée : 10 h 30
• Éditeur : HarperCollins France
•  
• PAR CONTRE, je suis déçue de la forme technique. Sachant que j'écoute mes titres en vitesse x2.2 je n'imagine pas le résultat sans ! Car il y a parfois des blancs, des coupures, des phrases qui se chevauchent, des bruits de gorge, des stylos qui griffonnent le papier & une voix plate de chez plate pour nous embarquer dans cette lecture.
• Copie à revoir, HarperCollins France ! 

⭐⭐⭐⭐

Encore un début de série qui réserve de chouettes perspectives !

Neven est une princesse bafouée par son père, actuellement l'Alpha premier de la meute de l'Est, au sein de laquelle règne un climat de terreur. La jeune femme a toujours vécu isolée des autres. Battue. Humiliée. Stigmatisée de sans-louve. Elle est désormais exhibée comme le trophée à remporter à l'issue de sanglants combats dans l'arène.

Son sort semble scellé. Pourtant, Neven refuse de s'y résoudre et applique son plan d'évasion en entraînant des guerriers étrangers à sa suite. Elle ignore qui ils sont. Elle avisera plus tard. Pour l'instant, elle veut se greffer à leur escapade et négocie durement sa place. Or, Asher, Calek et Leith n'ont pas de temps à perdre.

Ils ont une mission à accomplir, pour sauver leur propre meute. De plus, ils ne font pas confiance à cette petite sorcière qui jongle avec les ombres et qui ne leur dit pas toute la vérité. Fait étrange, plus ils cherchent à l'éloigner, plus ils ressentent le besoin de la protéger. Comme si un lien cherchait à se former, pas seulement sensuel, mais dangereux et destructeur aussi.  

La mise en place de l'histoire est donc particulièrement intense. Forcément, cela m'a plu. J'ai aimé les personnages, leur rencontre, leur fuite et les compromis arrachés très souvent sur des non-dits. J'ai aimé l'obstination de l'héroïne. La confiance qu'elle accorde aux trois inconnus, tout en préservant une zone de confort.

J'ai sans doute craqué pour Asher, même si les autres potentiels ne sont pas en reste non plus. Après tout : pourquoi choisir ! ?

J'ai aimé l'univers des meutes, fascinant, sombre et sans pitié. J'ai aimé le poids des secrets, qui viennent ternir les promesses, contrecarrer les plans ou briser des illusions. J'ai aimé avancer sans trop savoir ce que Neven cache, ce que son passé renferme. J'ai aimé la part obscure de ses compagnons, eux aussi mystérieux et redoutables.

Et surtout, j'ai aimé être entraînée dans leur course folle. Le rythme inflexible. Le danger à leurs trousses. Le suspense grandissant. Bref. J'étais sans cesse intriguée par la suite de leurs aventures. Et cette fin, pardi... qui me laisse à cran. C'est tellement injuste. Si vous êtes du genre raisonnable, patientez d'avoir la suite pour éviter toute frustration. Si comme moi, vous aimez souffrir, lancez-vous à vos risques et périls... c'est si bon aussi.

Anna Briac, édition 2023 

⭐⭐⭐⭐/☆⋆｡𖦹°‧★

 💖💗🥰💞

Un point pour vous : la couverture n'est pas folichonne. 

╰(⇀‸↼)╯ ( >_< '')

Mais ce début de série réserve toutefois de bonnes surprises. Certes, ce premier tome reste encore tâtonnant en proposant un univers qui s'installe, des personnages qui se présentent, une rencontre chaotique et des attentes multiples.

Mais si vous mélangez tout ça, vous obtiendrez une lecture engageante ! Et qui fait passer du bon temps.

Leralynn a été désignée pour être le maillon manquant au cercle unissant de puissants faes. Pourtant, rien ne prédestinait la demoiselle à cette destinée. C'est une pauvre orpheline, qui travaille dans les écuries d'un riche seigneur, lequel la maltraite sans scrupule.

Les faes eux-mêmes se sentent offensés par ce spécimen et envisagent de la rejeter au moment de la retrouver. Afin de briser le lien, ils doivent donc la conduire dans une lointaine contrée pas franchement accueillante. D'où un long périple semé d'embûches.

Contre toute attente, la demoiselle va s'accrocher. À eux. Aux épreuves. À la promesse d'un avenir. Et le lien va peu à peu se consolider. Pour le coup, le fait d'avoir une simple mortelle, qui se comporte comme une héroïne ordinaire, est rafraichissant. D'un autre côté, on a des mâles dominants, mais totalement dévoués. Ce choix d'une orpheline quelconque au sein de leur groupe a peut-être du bon. Finalement.

Reste à comprendre pourquoi et comment ce choix va être établi par leurs adversaires. Car franchement, l'univers qu'on découvre n'est pas tendre du tout ! N'attendez pas de romance, pour l'instant c'est encore très soft. On sent les rapprochements, furtifs. On entend les chuchotements. On perçoit les désirs, enfouis. Et c'est mieux mieux ainsi. Ça laisse envisager de vrais développements, des relations suivies et abouties. Petite précision, il s'agit en effet d'un harem inversé.

Bref. Maintenant que les bases sont posées, je suis curieuse de connaître la suite.

Independently published, 2023 pour la traduction

⭐⭐⭐⭑/ ⭐⭐⭐⭐

“Rising onto my toes, I brush my lips against his cheek. "I claim you as mine River," I tell him softly.
"You and Tye and Coal and Shade. Whatever comes, we will face it together.”
― Alex Lidell, Power of Five

Une ambiance à la Donna Tartt (Le Maître des illusions) avec du Shakespeare et des étudiants imprégnés de théâtre mais englués dans une passion aveugle ! Pour tout dire, je ne sais pas quoi en penser. 

L'histoire s'ouvre sur la sortie de prison d'Oliver, un ancien étudiant éclaboussé par un scandale (meurtres, mensonges, amitiés et amours fusionnels). Dix ans viennent de s'écouler. Et l'inspecteur de police entreprend de le retrouver pour une discussion à cœur ouvert. Une confession ultime et sans conséquence.

Car l'affaire s'est déroulée dans une école privée et très sélective. Le théâtre y occupe une place prépondérante. Chaque étudiant est assuré d'exploser son talent, ses compétences, sa passion. Il n'y a pas de demi-mesure. Et le décor est gothique à souhait. Vieilles pierres. Vies en colocation. Shakespeare en second souffle. Bref. C'est intense.

Sauf qu'à force de baigner dans ce cadre hors du temps, hors des conventions, nos jeunes gens perdent aussi pied face aux situations conflictuelles (jalousies, trahisons, non-dits, tromperies). Les plus fortes amitiés peuvent également virer en relations toxiques. Que sais-je. Cette histoire entre Oliver et ses camarades nous est livrée avec parcimonie. Tout comme l'inspecteur, nous l'écoutons patiemment.

En vrai, c'est une lecture dense et fascinante. Mais elle se révèle également irrespirable. On bascule dans un drame en cinq actes, coupé de toute réalité, avec des jeunes gens sous pression, des comédiens inconscients du sort qui les attend, alors qu'ils sont résignés à jouer les rôles qu'on leur distribue. Figés sous cloche. J'avoue, c'est perturbant.

Tout dans cette lecture est perturbant.

L'histoire se termine aussi sur une sensation douce-amère. Je n'ai pas crié au génie, pas soupiré d'ennui. En fait, rien, dans ce roman, n'est parvenu à me surprendre. L'empreinte de Donna Tartt y est certes très forte. Aujourd'hui on parle de phénomène “dark academia”. Mais ce nouveau courant littéraire n'épatera personne ayant déjà lu The Secret History. 

Et oui, l'empreinte est forte. If We Were Villains est cependant moins bon. Sans doute surcoté par les réseaux sociaux. À vrai dire, je ne comprends pas pourquoi ce titre émerge du lot. Son intrigue n'est pas originale, pas de suspense insoutenable, pas de personnages attachants. Seul le cadre compte beaucoup. Big-up aussi pour l'esthétisme de l'ouvrage.

Bref. Suis confuse. 「(°ヘ°)

©2017 M.L. Rio (P)2023 W.F. Howes Ltd

• De : M.L. Rio
• Lu par : Gerald Chahine
• Durée : 10 h 46
• Date de publication : 26/10/2023
• Éditeur : Editions Theleme from W. F. Howes

⭐⭐⭐⭐

“Ici, nous pouvions céder à l'obsession qui nous habitait tous. Nous parlions le Shakespeare comme une seconde langue, discutions en vers et nous avons perdu le contact avec la réalité, en quelque sorte.”

La menace des Titans plane toujours sur l’Université du Covenant où Josie a trouvé refuge, conduite par Seth. Si vous connaissez la première saga de Jennifer L. Armentrout, Covenant, les présentations n'ont pas lieu d'être. Et vous n'ignorez donc pas pourquoi Josie se trouve dans cette université,  cf. Confusion.

Voilà, voilà. L'intrigue est en place. Au tour des personnages de déployer des trésors de versatilité. *rire jaune*

Seth s'interdit d'être attiré par la douce Josie. Sa rédemption. Mais il montre tout le contraire. Il la séduit, il la colle, il la protège, il refuse de partir. Bref. On se rappelle son passé et son rapport conflictuel avec l'éther. Et justement, Josie est pourvue de cette substance étourdissante. Une tentation constante.

Le jeune homme souffre de ne pas réussir à se dominer. Mais au lieu de s'en expliquer, il se ferme comme une huître et choisit la fuite. Bravo. On a l'exemple type du personnage torturé. Est-ce qu'il mérite ce petit trésor ? Oui, non. Il est complètement obsédé par elle. Toutefois, il refuse de croire au bonheur. Et blablabla.

Je préviens, son côté girouette devient vite lassant. Qu'il craque. Qu'il se tire. Qu'il se taise. Qu'il cesse ce manège. Purée, c'était saoulant. Heureusement, Josie est charmante ! Une révélation. Elle manque un peu d'amour-propre, en succombant à son cirque (bang-bang en détails) avant de se réveiller le cœur lourd. Au moins, elle est fraîche et spontanée. Et puis elle est jeune et inexpérimentée, pour excuse.

Sous format audio, cette histoire se dévore ! L'action est entraînante, même si elle paraît stagner à moult reprises car on s'attarde trop sur les atermoiements amoureux. L'histoire offre aussi le retour de personnages fétiches ♥ (en retenant cependant une grimace à l'écoute des voix parce que ça ne les vaut pas du tout).

C'était cependant très sympa. J'aime bien l'univers de Covenant dont découle cette série également. Et je ne manquerai pas d'être au rdv pour le troisième tome fin février 2024.

©2023 J'ai Lu (P)2023 Editions Gallimard

• De : Jennifer L. Armentrout
• Lu par : Violante Rhô, Kevin Lanster
• Série : Titan, Volume 2
• Durée : 11 h 12
• Date de publication : 11/10/2023
• Éditeur : Gallimard Audio
• Note : j'ai été DÉÇUE par les voix attribuées à - Aiden, Alex ou même Deacon (risibles) ! Déjà, celle de Seth est pour moi trop juvénile. Avis personnel. Ceci dit, j'apprécie énormément le choix d'alterner les comédiens.

⭐⭐⭐⭐

Une nuit de 1714, au cœur de la campagne sarthoise, une jeune femme tente de fuir le mariage que ses parents lui imposent. Elle rêve de liberté et prie tous les dieux pour être sauvée. Or, c'est une créature dangereuse qui se présente à elle en lui offrant une solution. Adeline ne réfléchit pas et accepte.

Elle obtient ainsi le droit de vivre à sa guise, loin de ce simulacre d'amour arrangé, mais en échange, elle perdra son identité. Quiconque croisera son chemin n'aura aucun souvenir d'elle sitôt le dos tourné. Et le temps n'aura de cesse de filer, les années, les siècles et son lot d'expériences souvent sinistres... 

L'existence d'Adeline s'étire alors en une lente et longue procession de rencontres furtives, décevantes, frustrantes, déchirantes. Jusqu'à ce qu'elle tombe sur un libraire new-yorkais. Henry. Qui lui prononce cette phrase improbable : “Je me souviens de toi.”

Bon sang de bonsoir. À moins de vivre loin des réseaux, vous avez probablement déjà croisé ce roman et ses lecteurs en état de choc. Maintenant, je compatis. J'étais curieuse de cette histoire, le bouquin représentant aussi un beau petit paquet de pages. Intriguée, j'étais !

Eh bien, le résultat ne m'a pas déçue.

Quelle lecture, quelle histoire, pfiou. Il faut néanmoins s'adapter au rythme, un peu lent, à l'ambiance, hyper mélancolique, et aux personnages, qui sont drapés de mille nuances. C'est un vrai bouillon d'émotions, de sensations. C'est tout à la fois. Bouleversant. Fascinant. Sans illusions.

Bizarrement, ce n'est pas triste non plus. Même si on avance dans l'histoire avec le sentiment que ça va mal finir. Ou qu'on va en sortir avec la tête en vrac. On sent que l'issue peut être fatale. On a envie de savoir, on y plonge en retenant son souffle, et on ne lâche rien. C'est une expérience de lecture incroyable. 

En vrai, je ne regrette pas du tout.

Voilà, décide-t-il, à quoi devrait ressembler un “au revoir”. Pas à un point final, mais à des points de suspension, une phrase inachevée jusqu'au prochain paragraphe. Une porte laissée ouverte. Une plongée dans le sommeil.

... cette citation qui a pulvérisé mon cœur déjà en miettes... ｡°(°.◜ᯅ◝°)°｡

©2020 Victoria Schwab (P)2023 W.F. Howes Ltd / Existe en version audio :

• De : V.E. Schwab
• Lu par : Solange Wotkiewicz
• Durée : 17 h 46 
• Date de publication : 26/10/2023
• Éditeur : Editions Theleme from W. F. Howes

• V. E. Schwab, qui portait ce récit en elle depuis ses débuts, vient enfin de coucher sur le papier son roman le plus personnel. Découvrez l'histoire, sur plus de trois siècles, d'une femme dos au mur mais pourtant indomptable, et de son affrontement avec les forces obscures qui cherchent à la réduire au silence.

⭐⭐⭐⭐

Une nouvelle mission attend notre Sentinelle, depuis que deux solitaires ont disparu sans laisser de traces. Un jeune couple sans histoire. Et une inquiétude profonde qui se creuse dans les rangs de leurs proches. Cette enquête intervient néanmoins dans un climat tendu au sein de la Maison Cadogan.

Ethan a en effet proclamé que ses vampires et lui deviendraient indépendants. Le Présidium va débarquer d'un instant à l'autre pour la cérémonie de décertification et réclamer beaucoup, beaucoup. Autre mauvaise nouvelle : l'ex est de retour. Lacey n'ayant jamais caché qu'elle parviendrait à reconquérir le Sire de la Maison, la guerre ouverte est lancée.

Merit est pourtant assurée de l'amour de celui-ci. Logiquement, oui. Leur histoire n'est jamais de tout repos, leur relation pour le moins fougueuse. Mais ils ont traversé des épreuves pour en tester les limites. Seulement, notre Sentinelle a un secret. Sa nouvelle allégeance pour la Garde Rouge. Et son partenaire Jonah.

Dans le fond, j'aime bien que l'héroïne tente le diable et renvoie parfois son bougre d'amant dans ses filets. Qu'il doute. Qu'il fulmine. Ha-ha. Il y a sans doute moins d'étincelle dans le couple (ou plus aussi forte que dans les premiers tomes qui étaient formidables) mais Ethan dégage à lui seul un trop-plein d'électricité !

Chaud chaud chaud.

Les autres personnages ne sont pas en reste non plus. J'ai certes le béguin pour Jonah. Et je suis de plus en plus sous le charme de Jeff. C'était déjà acquis, mais il y a une scène dans ce livre qui a fait chavirer mon cœur. Boum. De plus, ce garçon est vraiment drôle. 

— Merit. Tu as enfin décidé de plaquer le zéro pour sortir avec le héros ?

Bref. Je suis aux anges. C'est ma série doudou que je savoure par petites bouchées. Elle est truffée d'humour et d'aventures. Et aussi parce que j'adore les personnages, même quand ils excellent dans leurs crises de jalousie ou d'offense ultime. (^^)//

J'aime cet univers de vampires à Chicago, avec ses conflits politiques, ses concurrences entre espèces, ses enquêtes criminelles. Certaines trouvent leur issue après chaque tome, mais un fil rouge demeure livre après livre. D'où une addiction inébranlable. 

Milady, coll. Bit-lit, 2013. Traduction par : Sophie Barthélémy

⭐⭐⭐⭐

Comme je choisis mes lectures au hasard, j'ignore la plupart du temps de quoi elles retournent. Pour ce titre, j'ai donc été induite en erreur en imaginant y trouver une part de fantastique.

Que nenni. ˶ᵔᗜ ᵔ˶

J'ai certes été leurrée pendant un bon moment, notamment à l'évocation de la mythologie nordique, croyant que c'était un indice et que la suite allait se révéler. Bah non. C'est vraiment et seulement une histoire de GANG !

L'héroïne, une étudiante lambda, débarque dedans. Elle n'a pas du tout le profil de l'emploi. Côté crédibilité, c'est donc un zéro pointé car la demoiselle coche toutes les cases du wtf (j'ai pesté et halluciné à moult reprises). On va cependant s'attacher au reste de la bande (les devil's sons) et cerner le lien qui les unit.

Ce sont certes tous des têtes brûlées, avec un passif souvent bouleversant. Et plus on avance dans l'histoire, plus on comprend ci ou ça. Et c'est là que ça devient intéressant. L'aspect "found family" ou comment se construire une famille autrement que par le sang. Ça me plaît bien.

Par contre, Ava s'enflamme pour l'un d'eux (le phénomène le plus hargneux et insaisissable) et nous sert pour l'occasion un soupçon de romance à faire lever les yeux au ciel. Pfiou, pénible. Le type en question n'est franchement pas un cadeau. L'histoire n'étant pas centrée dessus, ou partiellement, pour l'instant ça passe.

Au final, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé car j'étais curieuse d'avancer dans le roman, lequel se lit très vite et hyper facilement. Malgré les clichés et les improbabilités de l'intrigue, les réactions puériles ou superficielles des personnages, malgré tout ça, je me suis surprise à gloutonner ma lecture quasi compulsivement !

La fin se devine assez facilement, mais invite clairement à signer pour la suite. (ꈍoꈍ🌸)

©2022 Éditions Plumes du Web (P)2023 Lizzie

• De : Chloé Wallerand
• Lu par : Zina Khakhoulia
• Série : The Devil's Sons, Volume 1
• Durée : 12 h 59
• Prestation audio très bonne. Je valide.

⭐⭐⭐⭐

 ... je suis décontenancée ! ͜ (－‸ლ)

Ce quatrième tome m'a semblé très, très long. Mal dosé. Et surtout, il y a trop de scènes érotiques ! Bon sang, ça se compte sur des chapitres complets avec du dirty talk souvent inapproprié. Pitié, je n'avais pas signé pour ça. Je ne me retrouve pas dans cette nouvelle orientation.

Il faut que je digère les infos et l'action finale qui survient abruptement. Pfff.

L'histoire, pourtant, ne cesse d'évoluer. Gare aux spoilers, dès à présent. La fin de Gleam avait laissé une Auren dans les vapes. Slade avait usé de son pouvoir pour brider sa folie vengeresse. Mais depuis, la demoiselle est plongée dans un sommeil profond. Refuse-t-elle de s'en sortir et d'affronter ses pires cauchemars ? Oui, hélas. 

Ce quatrième tome ne nous épargne donc pas les atermoiements et les interrogations des personnages. La portée psychologique est un point important dans cette saga. Elle montre les ravages d'une relation toxique, d'abus de confiance, des traumatismes du passé. D'ailleurs, celui de Slade est également dévoilé. Son personnage prend plus de place dans la saga, dans ce tome notamment.

Après tout, Auren est loin, loin, loin dans sa bulle. Pourtant, les autres royaumes sont à cran et profitent du chaos pour menacer le Roi Ravinger. L'ancienne pouliche du roi Midas est convoquée devant un conseil pour expliquer ses crimes. Ahem. Slade oppose une fin de non-recevoir. Mais les adversaires s'agitent et l'étau se resserre.

Auren, tu vas te réveiller ? Ou rester dans le déni. Planquée dans sa grotte, loin des regards, effrayée par sa magie etc. Bref. L'action est lente, les rouages de la machine infernale finissent par se mettre en branle dans la dernière ligne droite. Ouch. Ça secoue vivement, ça cogne de partout, ça tire des larmes de sang. Et bim, encore un final à couper le souffle ! Diantre. Je reste admirative de cet univers qui déploie ses ailes avec une farouche énergie. Cependant, j'ai quelques réserves sur la nature de la relation entre Auren et à Slade. Un peu trop brute et crue, à mon goût. 

Au cours de ma lecture, j'avais parfois le sentiment que le rythme se traînait à cause de la propension octroyée à la romance. On focalise beaucoup, beaucoup dessus. Cela me dérangerait moins si l'ensemble n'était pas aussi déséquilibré. Et là, je le répète, toute l'action n'explose que dans le dernier quart du roman. C'est frustrant, tout de même. Mais bon, je me connais, je vais méditer le truc, je vais y revenir, et je relirai ce tome juste avant la parution du tout dernier, Gold, à paraître en avril pour la vf / décembre pour la vo.

Évidemment, je serai au rendez-vous !

©2022 / 2023 Raven Kennedy / Hugo Roman (P)2023 Lizzie

• De : Raven Kennedy
• Lu par : Amandine Longeac, Raphaël Casar, Sarah Cornibert, Alizé Lombardo, Yvan Lecomte, Juliette Gharbi
• Série : La Saga d'Auren, Volume 4
• Durée : 22 h 10
• J'aime beaucoup la voix de Slade à travers l'interprétation d'Amandine Longeac (Auren). Grave, chaude, sensuelle... Sensation proche de papillons dans le ventre !

⭐⭐⭐⭐