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Chez Clarabel
j'ai lu
18 avril 2015

En poche ! # 43

Nouvelle sélection des dernières nouveautés en format poche...

♦♦♦♦♦♦

 

creme anglaise   Fiançailles, de Chloe Hooper

Crème anglaise, de Kate Clanchy

Fiançailles, de Chloe Hooper

 

Entre les jours   LES MENSONGES

Entre les jours, d'Andrew Porter

Les mensonges, de Karen Perry

 

LA VIE ÉPICÉE DE CHARLOTTE LAVIGNE

La vie épicée de Charlotte Lavigne (tome 3) de Nathalie Roy

 

Sagan 1954   Je ne renie rien

Sagan 1954, d'Anne Berest

Je ne renie rien, de Françoise Sagan

 

SOUS LA TERRE   Faillir être flingué

Sous la terre, de Courtney Collins

 Faillir être flingué, de Céline Minard

 

Black-out

Black-out, de John Lawton ♦ INÉDIT ♦

 

Irrésistible alchimie   Etiquette et espionnage

Irrésistible alchimie, de Simone Elkeles

Étiquette et espionnage (Le Pensionnat de Mlle Géraldine #1), de Gail Carriger

 

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17 avril 2015

L'Homme à l'envers, de Fred Vargas

L'homme à l'envers

C'est dans un petit village près du parc du Mercantour que Camille a posé sa musique et son catalogue de l'outillage professionnel, auprès de Lawrence, un spécialiste du grizzli débarqué tout droit du Canada. Il est grand, il est blond, il est beau, il est doux, il est réconfortant. Exit Adamsberg.

« Au fond, Adamsberg avait été recyclé. En voyages, en partitions, en vis de 5/80, en Canadien, pourquoi pas. La mémoire fait ce qu'elle veut avec les matériaux qu'on lui donne à la casse, ça la regarde, on n'a pas à fourrer son nez dans ses affaires. En tous les cas, de Jean-Baptiste Adamsberg, qu'elle avait tant aimé, il ne restait rien. Pas une vibration, pas un écho, pas un regret. Quelques images bien sûr, plates, désactivées. Cette capacité de la mémoire à broyer sans merci êtres et sentiments avait, un moment, atterré Camille. Avoir passé tant de temps à se préoccuper d'un type qui se retrouvait transformé en vis de 5/80 avait de quoi laisser songeur. Et Camille avait été songeuse. Bien sûr, sa mémoire avait mis du temps à faire tout ce boulot. Des mois interminables de broyage et de concassage. Puis une songerie. Puis plus rien. Pas un sursaut, pas un cillement. Quelques souvenirs d'un autre monde. »

Mais la colère gronde au village, des troupeaux de brebis sont attaqués par un loup farouche, menaçant de près la population. Lawrence est soucieux, il parcourt le maquis pour traquer la bête. Camille aussi se laisse embarquer dans une étrange battue, à bord d'une bétaillère, en compagnie d'un jeune orphelin enragé et d'un vieux berger. Quelle équipée ! Chemin faisant, même Adamsberg les rejoindra pour partager ses lumières.

Fred Vargas nous concocte une histoire de loup-garou comme il est rarement permis d'en goûter ! C'est divin. Insolite, mais divin. On y retrouve nos personnages fétiches, avec coup de projecteur sur la Petite Chérie, qui se croit libérée de l'emprise du commissaire, lequel apparaît seulement sur la pointe des pieds, mais son ombre pèse lourd et donne aux compagnons de voyage de la jeune femme l'occasion de froncer des sourcils.

Du moins, ce serait avoir de la peau de saucisson sur les yeux pour ne pas admettre le mouvement des astres, car il y a des gestes qui ne trompent pas. Soupirs. Cette lecture aura été une formidable divagation littéraire, à considérer ainsi sous peine de frustration si l'on s'attend à une intrigue à suspense dans les règles de l'art. On a dépassé ce stade, et c'est du nectar !

Audiolib, février 2015 ♦ texte intégral lu par Jacques Frantz (durée d'écoute : 8h 55) ♦ disponible aussi aux éditions Viviane Hamy ou en poche J'ai Lu

Coup de Cœur de l'académie Charles Cros en 2006
Prix Sang d'Encre des Lycéens 1999
Grand Prix du roman noir de Cognac 2000

28 mars 2015

En poche ! # 40

Petite sélection non exhaustive des dernières nouveautés en format poche...

♦♦♦♦♦♦

Une saison à Longbourn   Le prix de l'innocence

Une saison à Longbourn, de Jo Baker

Le prix de l'innocence, de Willa Marsh

 

Percy Darling   Courir vers toi

Les joies éphémères de Percy Darling, de Julia Glass

Courir vers toi, de Rachel Gibson

 

DIX DE RETROUVÉS   COMME ONZE COMPREND

Dix de retrouvés, de Janet Evanovich ♦ INÉDIT ♦

Comme onze comprend, de Janet Evanovich ♦ INÉDIT ♦

 

M   Chers voisins

M. Pénombre, libraire ouvert jour et nuit, de Robin Sloan

Chers voisins, de John Lanchester

 

LA DISPARUE D’ANGEL COURT   Le passage du diable

La disparue d'Angel Court (Une enquête de Charlotte et Thomas Pitt #30), d'Anne Perry

Le Passage du Diable, d'Anne Fine

 

Un Goût de cannelle et d'espoir   La vie secrète

Un Goût de cannelle et d'espoir, de Sarah McCoy

La vie secrète d'Eve Elliott, de Diane Chamberlain

 

Calpurnia

Calpurnia, de Jacqueline Kelly

21 novembre 2014

La Nuit a dévoré le monde, de Pit Agarmen

La nuit a dévoré le monde

Antoine Vernet collectionne les échecs : écrivain raté, amoureux abandonné, type désabusé... Il est en quête d'un nouveau souffle. Aussi, accepte-t-il l'invitation d'une amie à passer la soirée dans son appartement cossu. Mais cela ne va pas se dérouler comme prévu. Il va boire, beaucoup. Perdre pied. Se réfugier dans un bureau et s'écrouler de fatigue. Le lendemain, il se réveille dans un appartement étrangement silencieux. Découvre une scène de désolation, avec des murs maculés de sang. Nulle âme vivante aux alentours.

Dehors, règne la même scène de chaos. Il y a des zombies, partout ! La police tente de lutter contre une armée de morts-vivants affamés, lesquels sautent sur tout ce qui bouge, se multiplient, forment des hordes sauvages, déchaînées, incontrôlables. C'est la fin du monde. Antoine est ahuri mais décide de se barricader dans l'appartement. Il rassemble le maximum de vivres pour assurer sa survie. Trouve des armes. Le voilà désormais seul, coupé du reste du monde. Avec l'angoisse au ventre. Et du temps pour cogiter. 

Antoine va alors s'organiser une routine surprenante de banalité : il lit, il mange, il prend des bains de soleil, il s'occupe amoureusement d'une petite plante verte, il joue de la trompette. De temps en temps il dézingue un ou deux zombies pour se rassurer. Il fait un peu n'importe quoi, il hurle à la mort, s'habille en femme, se désole et est tenté de s'offrir en amuse-bouche aux âmes errantes. La folie n'est pas loin de le guetter quand survient, vers la fin, LA rencontre qui peut tout changer.

Voilà un roman original, bien écrit, à envisager comme une approche philosophique (et intellectuelle) sur le temps perdu, les remords et les regrets, la solitude et comment ne pas sombrer face au désespoir. C'est intéressant, totalement décalé et assez perspicace. Par contre, ce n'est pas un roman de “zombies” tel qu'on pourrait s'attendre (il y a peu d'action, juste un type paumé qui soliloque), c'est davantage une robinsonnade qui se veut distrayante mais révèle surtout une grande part de mélancolie.    

Robert Laffont, août 2012 ♦ parution en format poche (J'ai Lu)

« Ce qui est beau et sûr, c'est le passé. Même le passé triste, ma solitude, mes difficultés matérielles, mon adolescence, tout ça me paraît doux désormais : j'étais heureux et je ne le savais pas. Le désespoir d'alors était un état de plénitude extatique comparé à ce que je vis aujourd'hui. »

 

14 novembre 2014

Saison de lumière, de Francesca Kay

Saison de lumière de Francesca Kay

Francesca Kay dresse un portrait de femme artiste, Jennet Mallow (personnage fictif, j'ai vérifié !), qui se débat entre sa passion pour l'art et son rôle de femme. Son histoire est racontée par son plus jeune fils, qui livre une interprétation parfois personnelle des émotions de sa mère. À bien considérer, c'est sans doute troublant (le narrateur s'en rend compte et tente de se justifier). Mais Francesca Kay réussit en un tour de passe-passe à nous faire oublier ce détail.

On découvre alors une femme entière, qui tombe amoureuse d'un artiste peintre, avec qui elle va vivre une relation passionnelle. Confrontée à la pauvreté, la dépression de son époux, son alcoolisme, l'éducation de jeunes enfants, l'exil en Espagne, la tromperie, la maladie, Jennet devra batailler longuement pour s'affirmer, trouver sa place, s'épanouir dans son art, sans négliger sa vie de famille. C'est une constante chez elle, de vouloir préserver cet équilibre et protéger ses enfants. Aussi, lorsqu'elle tentera de s'en échapper, de vivre pleinement sa sexualité et laisser éclater ses idées sur la toile, elle sera rattrapée par un coup vache du destin.

C'est, sans conteste, un roman magnifique, rayonnant de vie et de passion, servi par un style lyrique et une écriture lumineuse qui rendent les sensations et les émotions plus intenses. C'est aussi un roman visuel, aux descriptions minutieuses, tellement poétique dans l'ensemble qu'on « sent » l'ouvrage, on perçoit les peintures, les jeux des ombres et des couleurs... C'est saisissant. Vraiment, quelle belle découverte.

J'ai Lu, décembre 2012 ♦ traduit par Laurence Viallet pour Plon (An equal stillness)

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22 septembre 2014

L'Homme aux cercles bleus, de Fred Vargas

« Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? » 

L'homme aux cercles bleus

Un Fred Vargas tout jeunot (1996), qui nous introduit un Jean-Baptiste Adamsberg fraîchement promu au commissariat du 5ème arrondissement... here I go ! Et de le découvrir faire ses premiers pas auprès d'une équipe pantoise face à ses méthodes de travail peu orthodoxes : l'homme se perd régulièrement dans de longues réflexions intérieures, les bras croisés sur son buste, se livre à du gribouillage sur un bout de papier posé sur les genoux, ou se balade la nuit, souvent près d'un cours d'eau... il dort peu, et rarement seul. Adamsberg n'est pas un romantique, mais son âme est torturée par les souvenirs d'une petite chérie, silhouette fugace, croisée, aimée puis échappée sans crier gare. L'homme est nostalgique et a le cœur ravi.

Pas étonnant que son intérêt de flic s'arrête sur des affaires sordides, comme ces cercles bleus qui pullulent dans Paris. Il prévient Danglard, ça s'annonce mal. Un matin, ça va saigner... En attendant, il rencontre une océanographe de renom, Mathilde Forestier, qui se vante d'avoir croisé l'homme aux cercles bleus et d'être capable de le reconnaître. Adamsberg, forcément, est interpellé et pénètre dans l'appartement cossu de la scientifique, où se côtoient d'autres figures insolites : un bel homme aveugle et une vieille dame solitaire, accro aux petites annonces. Ce refuge de bras cassés est aussi l'antre des soirées arrosées, à soliloquer sur le monde et sur l'enquête du commissaire. Franchement, on sourit, on jubile, on gobe tout et on en redemande.

Ah mais c'est redoutable, sous couvert de tendres excentricités, on ne soupçonne pas l'incroyable ingéniosité de l'intrigue. Et c'est écrit avec rondeur, en jouant sur les mots, en se moquant des personnages avec affection, en distillant de l'humour aussi. Bref, c'est décalé, un brin philosophe, finaud et clairvoyant. On se régale ! Mais à quand une nouveauté, madame !??

Audiolib, août 2014 ♦ texte intégral lu par Jacques Frantz (durée d'écoute : 6h 23) ♦ disponible aussi aux éditions Viviane Hamy ou en poche J'ai Lu

31 juillet 2014

Revivre à Butternut, Tome 2 : Un merveilleux été, de Mary McNear

Un merveilleux été

Daisy avait prévu des retrouvailles au sommet, entre sa mère, son père et elle, autour d'un déjeuner familial pourtant voué à l'échec. Un, sa mère ne pardonne pas ce coup bas. Deux, son père a déserté le foyer peu de temps après sa naissance. Trois, Daisy le voit en cachette depuis un an.
Caroline s'inquiète, à juste titre. Elle connaît le pouvoir de séduction de Jake, ne s'explique pas son soudain retour dans leur existence, se fait du souci pour sa fille et redoute tous les faux espoirs qu'il peut faire naître, avant de les briser sans état d'âme.
Pour l'heure, Jake s'installe à Butternut dans un chalet près du lac, qu'il vient d'hériter. Caroline veut le tenir à distance.
Et puis, entre son amant, son boulot et ses soucis financiers, elle n'a pas la tête pour basculer dans ses vieux souvenirs... pourtant, tenaces. Le corps lui aussi parle, sitôt que Caroline est en présence de son ex, elle se déteste de sentir son cœur battre plus fort.
En parallèle, nous suivons aussi l'histoire sentimentale de Daisy, qui a rencontré un ancien camarade du lycée, désormais garagiste avec son ami d'enfance. Will Hughes était le vilain petit canard, qui n'aimait pas l'école et rêvait d'une vie meilleure pour oublier la misère chez lui. C'est aussi un redoutable tombeur, habitué à faire craquer les filles à l'arrière de son pick-up.
Tout un poème.
Il tente aussitôt sa chance avec Daisy, mais la soirée tourne au désastre. « Je suis vierge. Pas lépreuse. » lui confie-t-elle. Et lui se sauve à toutes jambes !

L'anecdote prête à sourire, mais n'a pas eu l'effet escompté. J'étais plutôt épouvantée.
En vrai, l'histoire est doucereuse, mais assez plate et dépourvue de séduction digne d'une romance d'aujourd'hui. Certes, je n'aime pas la vulgarité ni l'étalage de chair ou les descriptions scabreuses... j'attends un juste milieu. Là, la lecture m'a semblé appartenir à un autre temps. 
À moins d'être férue de sentimentalisme exacerbé, de se contenter de miel onctueux, qui colle aux doigts, ne jugeant pas anormale l'absence de passion au programme ?!
Donc, l'histoire ne surprend pas, ou peu. Grosso modo, elle se base sur les secondes chances, un genre qui ne m'enthousiasme pas follement. Seule la fin s'en tire à bon compte, en proposant une alternative originale. J'ai plutôt apprécié.

Pleine d'indulgence envers cette série, car séduite par l'ambiance estivale et heureuse de retrouver à Butternut un nid douillet et accueillant, j'ai plutôt été déçue du rendez-vous. Le contenu est effectivement charmant, mais beaucoup trop lisse... À la place, cher éditeur, j'aimerais la suite de la série (Destiny) de Toni Blake, merci !!! ;o)

J'ai Lu, coll. Promesses, juillet 2014 ♦ traduit par Sophie Dalle

29 juillet 2014

Revivre à Butternut, Tome 1 : Mon voisin du bord du lac, de Mary McNear

Revivre à Butternut, Tome 1

Veuve depuis deux ans, Allie décide d'offrir à son fils Wyatt un cadre de vie meilleur en s'installant à Butternut, où elle avait gardé de bons souvenirs d'enfance. Mais impossible de chasser son humeur morose et ses doutes constants quant à savoir si elle a pris la bonne décision ! Pourtant, elle peut compter sur le soutien sans faille d'amies précieuses, Jax et Caroline, mais aussi sur son voisin, le séduisant Walker Ford.
Ne vous emballez pas trop vite en fantasmant sur la rencontre, il n'y aura point d'idylle folle et sauvage à l'horizon, car la jeune femme est fermée aux autres, complètement éteinte. « Si elle est éteinte, à toi de souffler sur les braises. » confie le frère de Walker à celui-ci. Mouahaha.
L'histoire, aussi charmante soit-elle, n'est pourtant pas débordante de séduction, pour qui s'attend à une romance dans les règles de l'art. On suit aussi plusieurs histoires, et pas seulement celle d'Allie, qui tente de se reconstruire après son deuil.
Il y a, par exemple, Jax, l'amie d'enfance, désormais comblée en amour et mère d'une famille nombreuse, qui voit un spectre de son passé resurgir et fragiliser cette belle harmonie, et aussi Caroline, la gentille propriétaire du café, qui se sent terriblement seule depuis le départ de sa fille unique à l'université.
En somme, la lecture n'est que douceur, pudeur et sensibilité, un cocktail pas désagréable non plus. Surtout si l'on s'attache à la communauté de Butternut, un havre de paix, un cadre idyllique, bref le rendez-vous qui se voudrait incontournable le temps d'un été... (mais qui ne réussit pas à m'attacher complètement).

J'ai Lu, coll. Promesses, mars 2014 ♦ traduit par Sophie Dalle

28 juillet 2014

Les demoiselles de Spindle Cove, Tome 3 : Un mariage au clair de lune, de Tessa Dare

Les demoiselles de Spindle Cove Un mariage au clair de lune de Tessa Dare

Je suis définitivement séduite par cette série, qui continue d'opérer son charme au fil des livres ! Cette fois, nous suivons avec intérêt la relation effervescente entre Kate Taylor et le caporal Thorne. Elle est solaire et rayonnante, lui affiche une humeur sombre et taciturne. Elle est passionnée de musique, il quitte la pièce sitôt qu'elle entame un morceau. Bref, rien ne laissait présager la moindre attirance ou petite promesse de romance entre eux.
Mais suite à son voyage désastreux à Hastings, Kate loupe la diligence de retour et doit son salut à Thorne. Il arbore soudainement la parure du héros fascinant de beauté et doué d'une noblesse de cœur. La jeune femme est encore sous le coup de l'émotion lorsqu'elle débarque à l'auberge et se découvre une famille d'adoption, les Gramercy, trois femmes et un homme qui brandissent sous son nez la preuve de sa filiation.
Kate, qui a passé son enfance dans un orphelinat, est bouleversée par la nouvelle. Elle manque davantage de défaillir lorsque Thorne annonce leurs fiançailles à ces gens qu'il catalogue d'hurluberlus. Sous sa carapace d'ours mal léché, notre caporal est sensible à la détresse de sa dulcinée et craint qu'elle ne s'attache à une famille de substitution par dépit...

Quid des sentiments qui honorent nos tourtereaux ? C'est très, très compliqué. Kate est attendrie par l'âme torturée de Thorne, lequel combat violemment son attirance pour la jeune femme et s'interdit de la séduire mais revient sans cesse vers elle, mû par une pulsion plus forte que tout.
Se noue aussi une intrigue emberlificotée sur le secret des origines de Kate (fille de marquis ou pas ?) et sur le passé tourmenté de Thorne. Sérieusement, j'ai trouvé ça vaudevillesque en diable ... mais pas franchement crédible ni passionnant.
De manière générale, la lecture de ce troisième tome m'aura semblé moins excitante que les rendez-vous précédents. 
Peut-être parce que Thorne n'incarne pas le séducteur impénitent dans toute sa superbe, à moins d'être sensible au charme ténébreux... Mais son côté renfrogné donne néanmoins l'occasion de séquences hilarantes, comme la soirée surprise pour ses fiançailles, les villageois s'en souviendront !

Malgré ces réserves, j'apprécie follement d'être de retour à Spindle Cove, de croiser une galerie de personnages farfelus, de savourer l'humour de la série... Elle reste l'une des plus belles réussites du genre !

J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, mai 2014 ♦ traduit par Julie Guinard

25 juillet 2014

Les demoiselles de Spindle Cove, Tome 2 : Une semaine de folie, par Tessa Dare

Les demoiselles de Spindle Cove, Une semaine de folie

Minerva Highwood, déjà croisée dans le précédent épisode, avait su se démarquer par sa passion pour la géologie. Sa mère en lève les yeux au ciel, mais qu'importe, la demoiselle préfère courir la campagne, fouiller les sols et lire des ouvrages scientifiques plutôt que danser, écrire de la poésie, boire son thé à petites gorgées ou pavaner dans les bals pour trouver un prétendant.
De toute façon, avec son physique quelconque, Minerva a conscience qu'elle ne trouvera jamais la perle rare. Même sa propre mère lui serine qu'elle est une cause désespérée ! Toute l'attention de la famille est d'ailleurs focalisée sur la sœur aînée, la ravissante et vaporeuse Diana. Celle-ci aurait conquis le jeune vicomte de Spindle Cove, lord Payne, dont la réputation de débauché n'est hélas plus à peindre...
Aussi, pour soustraire sa sœur de cet intérêt dégradant, Minerva décide de s'immiscer dans leur romance et propose à Colin une fugue amoureuse, jusqu'en Écosse. Notre séducteur s'esclaffe, avant de se raviser. Et impose ses conditions.

Bien évidemment, l'aventure qui va suivre est proprement hallucinante.
Jamais couple n'a été aussi dépareillé, ce qui occasionne de belles séquences cocasses et sexy.
Car, au nom de la sacro-sainte recherche scientifique, Minerva se livre à des expériences d'un genre nouveau, guidée par les conseils d'un expert en l'art de séduction, pas mécontent d'avoir trouvé une partenaire aussi voluptueuse et hardie !!
Oui, oui, c'est proprement scandaleux mais pas totalement dépravé non plus.
Tessa Dare joue toujours sur la corde raide du désir, sans franchement basculer dans la décadence. Et pour bien faire, elle y met les formes ET l'humour. La complicité qui va naître entre Minerva et Colin est franchement savoureuse. Soudés dans l'adversité et développant au fil de leur parcours une connivence coquine et espiègle, tous deux vont beaucoup apprendre de l'autre, elle pour son épanouissement personnel, lui pour se libérer de ses démons... «  Vous avez le goût des prunes mûres. - Allons, c'est absurde. - Pourquoi ?  - Parce que ce n'est pas la saison des prunes. »  

C'était encore un vrai régal de lecture, une romance placée sous le signe de l'aventure et de la passion, pour de vrai. Seul regret, l'histoire s'est écartée du cocon douillet de Spindle Cove... 

J'ai Lu, coll. Aventures & Passions, février 2014 ♦ traduit par Laurence Murphy

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