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Chez Clarabel
seuil jeunesse
28 décembre 2011

You are my winter

Nos lectures du soir, 

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Ogres, brigands et compagnie par Tomi Ungerer (Ecole des Loisirs, 2011). Cette édition comprend Les trois brigands (à voir la couverture, on s'en doutait !), Jean de la Lune, Le Géant de Zeralda et Zloty. Une édition spéciale pour fêter les 80 ans de l'auteur.
Contes choisis des frères Grimm, illustrés par Adolf Born (Seuil jeunesse, 2011). Vingt contes sélectionnés, parmi lesquels : Le loup et les sept chevreaux, Les trois fileuses, Hansel et Grethel, Les musiciens de la ville de Brême, Le roi grenouille ou Henri de fer...
A déguster !  

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21 décembre 2011

A l'école des pages du Roy Soleil, Tome 2 : Le manuscrit volé

(lu par ma fille, 11 ans)

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Voilà un tome avec pas mal de suspense, où jusqu'au bout le secret est bien gardé. La mise en scène est théâtrale, Jean joue beaucoup la comédie, avec des scènes cocasses (comme lorsqu'il prétend être malade et se maquille à outrance). Prunelle est fidèle au poste, toujours charmante et attentive, très réfléchie, indispensable pour aider Jean et son enquête à avancer, même si elle ignore l'objet de leurs recherches (Jean doit effectivement tenir au secret la disparition du manuscrit du Roy). On fait connaissance avec un nouveau personnage, pour constituer le trio qui mènera l'enquête, il s'agit donc du marquis de VilleMandais. C'est un jeune homme avenant et qui cultive un certain humour. C'est aussi un roman qui introduit des faits historiques véridiques, ici on apprend l'existence de Louis Auguste, autrement dit le duc de Maine, le fils "préféré" de Louis XIV. Pour la première fois, on quitte Versailles pour se rendre à Paris (de nuit). De toute façon, le rythme de l'histoire n'offre pas le temps de souffler, Jean n'a que trois jours pour trouver le manuscrit volé. On n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer ! En gros, ce tome 2 confirme tout le bien pensé après la lecture du premier (du mystère, de l'action et un peu d'amour, tout ce que j'aime !).

Résumé de l'histoire (pas par nous) :

Le page Jean de Courçon assiste à un événement inouï à la cour de France : un courtisan mauvais joueur se lève d'une table de jeu et dans sa colère bouscule Louis XIV.
Cet incident aura pour logique conséquence de mettre fin à la présence de ce marquis à Versailles. Le lendemain, le secrétaire particulier du roi, Toussaint Rose, se rend en grand émoi chez M le Grand Ecuyer de France, pour lui confier un grave souci qui ne doit pas être éventé : il a perdu le manuscrit du souverain, intitulé « Manière de montrer les jardins de Versailles ». A moins qu'on ne le lui ait volé.
M le Grand Ecuyer charge le page Jean de Courçon de mener une discrète enquête. L'apprenti détective dispose de trois jours pour aboutir. Aidé de la jolie et subtile Prunelle, fille d'un des maîtres jardiniers de Versailles, et duc de Maine, fils du roi, Jean va partir sur les traces du manuscrit, jusque dans les coins les plus malfamés de Paris, là où tente de se reconstituer une cour des Miracles et où se déroule une meurtrière guerre des chefs.
Le danger devient pressant lorsque le fils du roi se retrouve mêlé à cette guerre entre clans de truands. Et le manuscrit ? Il sera retrouvé, certes, mais de la plus singulière manière et restitué de manière encore plus incroyable… et pourtant historiquement vraie.

A l'école des pages du Roy Soleil, Tome 2 : Le manuscrit volé par Arthur Ténor
Seuil jeunesse, 2011. Illustrations de Benjamin Lacombe.

12 décembre 2011

Des animaux si placides et autonomes...

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Je m'attendais à un roman plus enfantin, et bien pas du tout ! Quelle bonne surprise ! Certes, des animaux sont au coeur de l'intrigue, mais leurs agissements et leurs pensées sont tellement calqués sur le modèle humain que ça en est confondant. Alors, on trouve des magouilles politiques, des kidnappings, des trahisons, des meurtres, de gros profits sur le dos des plus malheureux, des êtres égarés qui ne savent plus à quel saint se vouer... L'ambiance n'est pas à la fête, mais c'est justement ce climat sombre et sans pitié qui a su me captiver. 

A Foxboro, les renards crient famine et réclament auprès de leurs dirigeants de trouver une solution. N'y aurait-il pas dans les environs une forteresse de lapins, un garde-manger ô combien tentant pour des estomacs qui n'en peuvent plus de se tordre de douleur  ? Isaac, le vénérable directeur de l'administration de la ville, convoque son frère Harry pour une mission fortement monnayée. Il lui faut se rendre dans la forêt pour découvrir quel triste sort ont connu les éclaireurs précédemment envoyés afin de déterminer l'existence réelle, ou pas, des lapins. En chemin, il lui est notamment déconseillé de se rendre à l'Auberge de la Forêt ... il risquerait d'y faire des mauvaises rencontres. Un vison, par exemple. Un dénommé Gérard, très roublard à toujours vouloir arrondir les angles. Harry n'est pas un exemple de vertu non plus, aussi il sait toujours quand on cherche à le tromper. De toute façon, l'affaire confiée par son frère sent le mauvais plan pourri à des kilomètres à la ronde. Isaac et Harry se détestent depuis l'enfance, ils ont pris des chemins différents, aujourd'hui c'est juste par profit mutuel que tous deux se rencontrent. 

Et effectivement, il existe bel et bien une forteresse où sont planqués tous les lapins ! Eux aussi vivent au sein d'une communauté civilisée et hiérarchiquement organisée. Toutefois, depuis plusieurs mois, le climat est à la suspicion suite aux multiples disparitions de concitoyens. Le gouvernement veut arrêter les rebelles et leurs complices. Ce faisant, Quentin, un jeune lapin érudit, qui apprécie le confort et la routine, voit son existence bouleversée par la faute d'un ancien camarade d'école, Wally, qui prenait plaisir à le torturer. Il est de retour en ville et déterminé à se venger. Quentin doit à tout prix quitter l'enceinte protectrice de la forteresse, pensant trouver refuge auprès des rebelles, mais en chemin il va fourrer son museau dans une vaste escroquerie. 

J'ai beaucoup apprécié l'étonnante intrigue de ce roman, où les intentions les plus viles sont mises en scène, avec un certain humour noir. Même les personnages ne sont pas tous purs et nobles, mais opportunistes, craintifs et complices malgré eux. C'est une interprétation libre et intéressante de notre société corrompue par l'appât du gain, où il n'est pas dit que ce sont les meilleurs qui gagnent à la fin. Voilà un roman à lire, très vite et sans attente particulière. Ce fut un vrai plaisir !

La Forteresse des Lapins, par Linda Zuckerman
Seuil jeunesse, 2011. Traduit de l'anglais (USA) par Daniel Lemoine. 
illustration de couverture : Elizabeth Parisi 

21 novembre 2011

La Princesse des Ménines

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Magnifique album inspiré du tableau de Velasquez ! Sophie de la Villefromoit apporte douceur et tendresse à ce parcours de petite princesse, jalouse de la naissance du petit frère. C'est un sujet classique et intemporel (cf. Anouketh aussi, lu dernièrement). L'exercice de raconter une histoire en animant un tableau n'est pas nouveau, mais Sophie de la Villefromoit lui confère beaucoup d'élégance. Cet album est magnifique, je le répète ! 

La Princesse des Ménines par Sophie de la Villefromoit
Seuil jeunesse, 2011.

19 novembre 2011

Pêle-mêle Clarabel #48

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C'est un très bel album, très classique dans son genre. Thierry Dedieu s'attaque au conte du Petit Chaperon Rouge en prenant pour modèle le principe du motif de la toile de Jouy, qui a joué un rôle majeur dans la transmission des traditions d'une époque mais aussi des légendes populaires. Il a osé, oui ! Et l'effet est assuré. Petit détail qui a son importance : l'histoire est authentique (c'est le vilain qui gagne à la fin).

Le Petit Chaperon rouge, de Charles Perrault et illustré par Thierry Dedieu. (Seuil jeunesse, 2011)

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Le charme de cet album se cache derrière ses pages transparentes, oui, transparentes ! Le jeu de calque révèle en effet des superpositions audacieuses et apportent une touche de poésie à ce qui, finalement, n'est rien d'autre qu'un bestiaire ! Dans la savane, la forêt ou la taïga, et jusque dans les profondeurs de l'océan, une centaine d'animaux aux noms étranges, aux couleurs éclatantes et aux incroyables cornes, becs ou pelages, paradent tranquillement sous nos yeux. Un travail de toute beauté. 

Une nuit, loin d'ici par Julia Wauters (Hélium, 2011)

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Maurice est un petit cheval en bois et c'est le jouet préféré de Diego. Un jour, sa famille décide d'emménager à la campagne où le garçon tombera nez à nez avec un Maurice grandeur nature. Hop, ce sera son nouveau jouet préféré, plus grand plus gros, plus fort, les quatre sabots sur des roulettes. Ensemble ils font les quatre cent coups mais les dégâts d'un grand Maurice ne prennent plus du tout la même ampleur (trop de caca dans la maison !). Alors Maurice retrouve sa liberté, celle qui consiste à galoper comme un fou en pleine campagne. Finalement, ce n'est pas si mal non plus ! Bref, c'est un album qui fait beaucoup rire (bonjour la fin, entre Maurice et Robert, je choisis le premier !). C'est aussi une histoire où on raconte des tonnes de bêtises, pas toujours crédibles, mais ça fait encore plus réfléchir et ricaner. Les illustrations sont impressionnantes et marquent cette rencontre sous le signe de la séduction. Youplaboum.

Maurice et moi, par Emmanuel Bourdier. Illustrations d'Alejandro Galindo Buitrago (Ed. Thierry Magnier, 2011) 

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15 novembre 2011

Teaser Tuesday #31

Devenez un Greg grâce au journal du (parfait) dégonflé. A écrire toi-même.

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Alors, on trouve : des tests de personnalité pour savoir si tu es un VRAI dégonflé ; des pense-bêtes pour n'oublier aucune bêtise ; des conseils pour être moins sage en classe ; des BDs à terminer ; des tas de jeux, de trucs et d'astuces rigolos pour être enfin à la hauteur de notre héro préféré !
En attendant la parution du prochain tome prévue pour février 2012.

Journal d'un dégonflé à écrire toi-même, par Jeff Kinney
Seuil jeunesse, 2011. 

28 octobre 2011

« FUGIT IRREPARABLE TEMPUS »

Stressant et tiré par les cheveux, mais qu'est-ce qu'il tient en haleine !

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Jackson a dix-neuf ans, une petite copine sérieuse et la particularité de sauter dans le temps. Au départ, avec son copain Adam, c'est sujet à une série d'expériences pour savoir, comprendre, tester. Et puis, tout dérape le jour où deux types font irruption dans la chambre où Jackson se trouve avec Holly et lorsque celle-ci se fait tirer dessus. En réaction, le garçon fait un bond deux ans en arrière et n'a plus moyen de retourner à sa "home base".
C'est le début du schmilblick qui plonge le héros et le lecteur en plein brouillard. Il faut s'accrocher pour saisir les subtilités de l'enquête, à laquelle viennent s'ajouter des secrets de famille. De révélations en déconfitures, la traque infernale vers la vérité est haletante, fichtrement complexe, on croirait un vrai film d'espionnage. C'est bien fichu, mais assez touffu. On en sort essouflé, même si c'est franchement palpitant !

Tempest : Les Ennemis du Temps par Julie Cross
Seuil jeunesse, 2011. Traduit de l'anglais (USA) par Julie Perrin. 

9 juin 2011

La Maison des Secrets

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Olive Dunwoody a onze ans et des parents totalement absorbés par leur boulot. Ils viennent d'emménager dans une grande maison de Lindon Street où la fillette va explorer tous les coins et recoins avec une pointe d'appréhension. Les tableaux, surtout, lui font peur. Mais impossible de les déplacer - ils sont collés aux murs ! Ce n'est pas tout, Olive rencontre un chat qui se met à lui parler et se présente sous le nom d'Horatio. Il la met en garde contre la maison, il semblerait que les nouveaux habitants ne soient pas les bienvenus. Ce n'est pas tout ça : en mettant la main sur une paire de lunettes, Olive réalise alors qu'elle peut traverser les tableaux ! Vous hésiteriez longtemps avant de franchir le cadre ? Pas Olive. Sa spécialité, se mêler des affaires des autres. A ses risques et périls.

Oui, je sais, ça fait beaucoup penser à Coraline de Neil Gaiman mais ça s'arrête là car j'ai trouvé ce roman beaucoup moins sombre et flippant (même si la perversion est de mise et la roublardise aussi). J'ai bien apprécié le cadre et l'ambiance, la maison et son charme vieillot, la petite fille solitaire, le garçon au sale caractère, la délicieuse Annabelle qui sèche vos larmes autour d'une tasse de thé, et même les trois chats qui cachent bien leurs jeux... Dans ce livre, tout est trouble et inquiétant. On ne sait plus trop qui sont les gentils et qui sont les méchants. Les événements s'enchaînent selon un certain mécanisme, et si certains faits sont éclairés à la fin du livre, d'autres sont appelés à être réchauffés puisqu'il s'agit d'une série fantastique en cinq tomes.
Pour jeunes lecteurs, encore une fois.

La maison des secrets, livre 1 : Les lunettes magiques - Jacqueline West
illustré par Poly Bernatene
Seuil jeunesse, 2011 - 235 pages - 12,90€
traduit de l'anglais (USA) par Jakuta Alikavazovic

24 mai 2011

Blood Sinister

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Le début est assez remarquable : une jeune fille de seize ans, en convalescence chez sa grand-mère, découvre les journaux intimes d'une aïeule portant le même prénom qu'elle - Ellen. Au fil de sa lecture, elle réalise que son ancêtre a rencontré un vampire, qui va chercher à la kidnapper. Plus d'un siècle après, il semblerait que la créature réclame vengeance alors que l'état de santé d'Ellen s'aggrave et qu'elle est hospitalisée en urgence (rien n'est le fruit du hasard). Le début du roman est donc une petite réussite qui a su immédiatement me séduire : cadre victorien, héroïne chêtive, passé mystérieux, journaux intimes et ambiance sombre et oppressante... Quand Celia Rees s'empare du mythe du vampire, elle verse davantage dans la forme classique à la Bram Stoker que dans les (délicieuses) bluettes qui fleurissent sur le marché ces dernières années. Le pari est-il pour autant tenu ? Non, hélas. Cela tient la route les 2/3 du livre, mais la dernière partie est faible et décevante. L'intrigue avait su dresser un tissage habile et confondant entre le présent et le passé, les deux Ellen faisaient corps et s'entendaient pour réciter une histoire qui nous interpellait, mais le retour à la réalité est brouillon. Tout l'épisode de l'hôpital est plat, invraisemblable et je m'y suis ennuyée. La fin aussi est facile, trop rapide. C'est dommage de n'avoir pas su profiter de l'élan du début, vraiment réussi et captivant. Je ferme ce roman sur une note mitigée, teintée de frustration.

Malédiction du sang - Celia Rees
Seuil (2011) - 248 pages - 13,90€
traduit de l'anglais par Anne-Judith Descombey

21 mai 2011

"I gather you have a problem working with a psychic. Believe me, I don't like working with a jackass any better."

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Ce roman est vraiment très, TRES bon ! L'histoire se passe dans une station balnéaire près de Cape Cod où vit Claire. Sa famille est réputée cinglée, parce que sa mère est télépathe, son frère médium et elle est extralucide. Ils vivent honnêtement de ce commerce, et à part les moqueries balancées par ses camarades d'école, Claire ne souffre pas davantage de passer pour la freak du lycée. Ce sont les vacances d'été, les affaires peuvent reprendre. Or un crime vient d'avoir lieu : le corps d'une touriste a été retrouvé dans la chambre du motel. Claire est sollicitée pour apporter son aide et travailler en équipe avec le fils du nouvel inspecteur. Gabriel est canon, Claire ne le cache pas, sauf qu'entre deux l'entente n'est pas au beau fixe depuis que le garçon n'a pas dissimulé son mépris vis-à-vis de son don.

Claire a très envie de s'investir dans l'enquête, car elle vient de découvrir que son propre frère avait été le dernier à avoir vu la victime en vie. Elle va tout faire pour le protéger, quitte à mentir et doubler d'efforts pour trouver des indices et arrêter le coupable. A la place, ce sont les cadavres qui vont se multiplier. Le maire lui-même devient tendu, mais ne veut pas retirer sa confiance placée dans l'ex-petite copine de son fils. Justin, le premier grand amour de Claire, en pince toujours pour elle et regrette de l'avoir blessée car elle refuse de lui pardonner et se comporte avec lui de façon détestable.

L'auteur a tout compris des codes de l'intrigue policière : la dynamique, le suspense, les rebondissements... tout y est. On mord vite à l'hameçon, on gobe ce qu'on veut bien nous donner, on doute aussi et on pense avoir tout compris, oui et non, on se fait pas mal embobiner tout de même. Bref, ça se lit en un clin d'oeil. La narratrice est une nana pétillante, avec du tempérament, qui tient tête aux garçons qui l'entourent (c'est loin d'être la pénurie côté potentiels !). Tous les clichés sont délectables, ça ne manque pas d'humour non plus, autant dire que j'attends la suite des réjouissances avec impatience !

Visions - Kim Harrington
Seuil (2011) - 270 pages - 14€
traduit de l'anglais (USA) par Laure Manceau

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