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Chez Clarabel
seuil jeunesse
7 février 2014

Le Grand méchant livre, de Catherine Leblanc et Charlotte Des Ligneris

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Attention ! Ce livre renferme une super héroïne, avec du tempérament et une langue bien acérée. Elle adore les livres, les mots et les histoires, elle adore aussi en jouer et en raconter. Gare à la chute !

Amélie Mélo se rend chez sa grand-mère et croise la route d'un affreux loup. Celui-là n'a qu'une idée en tête : la dévorer bien entendu ! Mais Amélie Mélo n'est pas une proie facile. À trois reprises, elle lui échappe en lui racontant combien elle a un goût infâme. Et celui-là s'en va chaque fois tout nauséeux. (Qu'il est bête, le loup, de s'y laisser berner !) Mais comme il revient encore à la charge (il est bête ET coriace), elle sort un livre de son panier, un livre sans image, qu'elle commence à lui lire. 

J'ai adoré cette histoire à l'humour dévastateur et d'une grande finesse. Elle nous enseigne, aussi, que les mots sont mille fois plus puissants que les poings. Suffit juste de savoir les utiliser à bon escient... faire preuve de rouerie, sans intention de nuire gratuitement. (Amélie a tout de même un loup à ses trousses, qui rêve de la dévorer !!)

C'est une héroïne formidable, que les enfants vont adorer. Le loup, lui, est un modèle du genre : coriace, mais bête ! Toutefois, son obstination et sa stupidité le rendent aussi très drôle ! Ahlala... Cette lecture réserve à son public de belles surprises ! Les illustrations de Charlotte des Ligneris achèveront de convaincre tout lecteur qu'il est toujours plus prudent d'avoir un livre sur soi quand on se promène en forêt !

Seuil jeunesse, février 2014

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22 janvier 2014

L'Aventure selon Mo, de Sheila Turnage

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Voilà un petit roman réjouissant et assez original ! La narratrice de l'histoire a 11 ans, elle s'appelle Mo (pour Moïse) car elle a été trouvée près du fleuve, après un ouragan, quand elle était bébé. Aujourd'hui, elle vit auprès du Colonel et de Miss Lana, qui entretiennent une relation tumultueuse et gèrent ensemble un café dans la petite ville de Port-Tupelo ... où “les ennuis ont déboulé à midi sept minutes tapantes, le mercredi 3 juin, au volant d'une Chevrolet Impala terreuse de la police”.

Le nouveau venu, l'inspecteur Joe Starr, semble s'intéresser de très près aux agissements du Colonel, soudain fébrile et plus grincheux que jamais. Mais c'est surtout le meurtre de Mr Jesse, qui s'était plaint du vol de sa barque, qui va ébranler la petite communauté. Mo veut d'autant plus s'investir dans l'enquête, car la dernière personne à avoir vu la victime en vie n'est autre que son meilleur ami Dale. Celui-ci n'est pas fortiche pour plaider sa cause et défendre son bout de steak. Alors, les deux amis fondent une association de privés, les Détectives Desperados, et entendent résoudre l'affaire avant ce satané Joe Starr !

La petite Mo est unique dans sa façon de rapporter les faits, de parler d'elle et de sa mère disparue, surnommée la “mère d'Amont”, à qui elle envoie régulièrement des bouteilles dans le fleuve. Elle rédige aussi son autobiographie qu'elle a sobrement intitulée “Les chroniques de Piggly Wiggly” (elle en est déjà à son 6ème tome !) car elle cherche à percer le mystère de ses origines. Et enfin, elle en pince sérieusement pour le beau Lavender Shade, le grand frère de Dale, un passionné de voitures et de courses automobiles (à ce propos, le livre peut s'enorgueillir d'être le festival des patronymes hors du commun !).

Tout ça mis bout à bout constitue un ensemble délicieusement cocasse et insolite, un condensé d'humour et d'impertinence. Sérieusement, on se régale ! (Je ne sais pas si les jeunes lecteurs y percevront la même ironie, mais ils ne manqueront pas de se passionner pour l'intrigue policière ... qui tient en haleine !) J'ai donc pris un grand plaisir à parcourir les rues de Port-Tupelo, qui répond elle aussi à toutes les attentes en matière de petite ville américaine fidèle à ses clichés. Tous les habitants sont hauts en couleur, excentriques et complètement barrés.

C'est définitivement une lecture truculente, qu'on absorbe comme une bouffée d'air frais et qu'on repose avec un sourire conquis.

Seuil jeunesse, janvier 2014 - traduit par Cécile Nelson - illustration de couverture : Renaud Perrin

17 janvier 2014

La maison des secrets, Tome 4 : Une mystérieuse disparition, par Jacqueline West

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Nous sommes déjà au quatrième et avant-dernier tome de la série, inutile de vous préciser que l'étau se resserre pour Olive Dunwoody, en prise avec les maléfiques McMartin. Ces derniers veulent coûte que coûte récupérer la maison qu'occupent Olive et ses parents. Il semblerait qu'ils aient procédé à la ruse ultime en enlevant ces derniers, mystérieusement disparus le soir d'Halloween. La fillette est dépitée.

Bien qu'entourée par ses fidèles amis, Rutherford et sa grand-mère, le jeune Morton et aussi les trois chats qui parlent, Olive veut prendre seule ses décisions et agir au plus vite tellement elle se fait du souci. De plus, Olive se méfie de l'arrivée des trois nouveaux venus à Linden Street, le couple Delora et Byron Widdecombe, et leur neveu Walter, pourtant membres actifs de la lutte contre la magie noire.

Mais à force d'être désespérée, Olive est capable de prendre tous les risques, d'accepter tous les sacrifices pour sauver ses parents, et forcément cela attire les esprits les plus fourbes et pernicieux. Attention, attention, un vent de panique va souffler sur les pages du livre et semer la zizanie ! L'intrigue s'enveloppe ainsi d'une certaine épaisseur, le climat est plus lourd, plus flippant. C'est du moins ce qu'un jeune lecteur (9-12 ans) ressentira pour son plus grand plaisir.

Cette série s'inscrit parmi les meilleures, dans son créneau, sur le marché actuel. Elle propose un condensé d'émotions fortes, goupillant du mystère, de l'amitié, de la magie, du courage, de la solidarité, de la roublardise, du danger et de l'humour. C'est toujours écrit avec élégance et les dessins confèrent un charme noir et pénétrant très appréciable ! Oui, j'aime beaucoup cette série.

Seuil jeunesse, octobre 2013. Traduit par Raphaële Eschenbrenner, illustré par Poly Bernatene.

30 novembre 2013

Je suis le chien qui court de Marc Daniau

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Voilà un album qui me laisse bien perplexe ... Les illustrations, le ton noir et blanc, l'histoire d'un chien qui court (sans but ?), puis qui est bientôt rallié par un oiseau, et tout ce petit monde s'envole vers une destination inconnue, nous semble-t-il. Vraiment, vraiment je suis restée muette et circonspecte. 

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C'est finalement par petites touches qu'on voit poindre la lumière du jour, une manière de sortir de notre état de torpeur. Ah oui, quel soulagement de s'extraire des ténèbres et de l'inexplicable sensation d'étouffement qu'elles provoquaient. Finalement, cette balade nocturne et poétique est une manière élégante et subtile d'apprivoiser la nuit. Mais cela reste une interprétation délicate, pas évidente à cerner de prime abord.  

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Pour grands lecteurs et enfants sensibles à la lumière, à la poésie et à toutes ces choses qu'on puise dans notre imaginaire (et notre inconscient).

Je suis le chien qui court de Marc Daniau (Seuil jeunesse, octobre 2013)

28 novembre 2013

Les très petits cochons, d'Angélique Villeneuve et Martine Camillieri

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Quand les trois petits cochons s'appelaient Jambon, Rillette et Lardon...

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Il était une fois trois très petits cochons qui passaient leur temps à rire et s'amuser.
Du fond de leur berceau, leurs très très petits frères n'en croyaient pas leurs yeux : quelle belle vie menaient ces trois-là !

Ooh ! Là, là !

Mais leur mère n'était pas d'accord. Ces très petits mettaient tant de désordre dans sa jolie maison ! Chaque soir elle se fâchait, chaque matin répétait qu'il fallait faire son lit, débarbouiller son groin, ranger ses pantoufles et aller à l'école.

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Lassés, Jambon, Rillette et Lardon décidèrent de quitter leur famille pour construire plus loin leur propre maison.

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 L'un la fit de pailles à orangeade, l'autre de pain grillé, le troisième d'indestructibles morceaux de sucre.

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De son côté, l'affreux loup dégoûtant et vorace se mit à rêver de transformer les cochons en casse-croûte bien assaisonnés...

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Cet album revisite avec humour le célèbre conte des trois petits cochons.

C'est à l'aide de petits jouets trouvés dans les coffres de leurs enfants que Martine Camillieri et Angélique Villeneuve ont mis en scène leur version, avec force détails rigolos, expressions extatives et adaptations approximatives selon les moyens du bord (la maison de foin est maintenant en pailles à orangeade, ou celle en briques devient en sucre !).

Tout ça est ingénieux et dégage une impression d'espièglerie et de fraîcheur.

Et naturellement, c'est très drôle aussi !

Les très petits cochons, d'Angélique Villeneuve et Martine Camillieri (Seuil jeunesse, août 2013)

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26 novembre 2013

Noël, Noël ! : Le grand livre des fêtes de Cédric Ramadier

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J'ai adoré cet album, que j'ai trouvé original et tellement vintage dans l'âme. On y apprend, en vrac : à construire une crèche en Lego, à fabriquer une lanterne avec une brique de lait, ou à fabriquer du papier-cadeau avec des fruits et légumes, à préparer des bonhommes en brioche ou le véritable chocolat chaud, à confectionner des cartes de voeux en pop-up... Outre la partie artistique, il s'aventure sur le terrain culturel et offre la possibilité de découvrir les différentes coutumes de Noël à travers le monde, et tant d'autres choses fort sympathiques encore.

C'est un album génial et ingénieux, original dans l'âme, à l'esthétisme précieux et hyper soigné. Il se présente comme un grand cahier à spirales, décomposé en rubriques et autres thématiques pour s'y retrouver, c'est à la fois un outil d'informations, un objet d'art, un livre d'activités. Bref, c'est très riche, varié et rigolo !

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Seuil jeunesse, novembre 2013

16 novembre 2013

Zooptique, de Guillaume Duprat

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Album ingénieux et instructif droit devant ! J'ai adoré le principe de ce livre : il vous invite à imaginer ce que les animaux voient, grâce à des petits volets ou rabats qu'il suffit de soulever pour plonger dans la quatrième dimension. Effet bluffant assuré, je vous le confirme. (A la fin de l'ouvrage, on trouve en double page l'image sur laquelle se base l'auteur, censée représenter une réalité pas bien définie, car après lecture, on réalise qu'on ne voit vraiment pas tous la même chose !)

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Cet album a su piquer ma curiosité et j'ai joué le jeu à fond. Il faut tout de même admettre que les animaux font partie de notre quotidien, que ce soit le chien ou le chat, on est incidemment curieux de savoir ce que voit une souris, une vache, un cheval, un pigeon, une chouette ou une grenouille ! Cela peut paraître saugrenu, mais moi cela m'a intriguée. Je suis sûre que les enfants aussi vont adorer l'idée ! 

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(Et de découvrir qu'une grenouille est tellement myope qu'elle peut prendre une frite pour un ver de terre ! Mouahaha !)

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Quelques petites anecdotes au programme : l'escargot voit mal et utilise son odorat et le toucher pour se nourrir. Le ver de terre sent la lumière. La chouette a des yeux au milieu des oreilles. Le caméléon a deux yeux indépendants, qui peuvent chacun tourner dans tous les sens, il peut ainsi regarder dans deux directions opposées en même temps. L'abeille a une vision mosaïque. La mouche peut sentir une odeur à plusieurs kilomètres et est hypersensible aux mouvements. Tout ça, tout ça, et j'en passe ! ... 

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C'est un fabuleux travail d'information et de précision, sans le côté rébarbatif et pompeux des ouvrages de circonstance. C'est aussi du fait d'être un album interactif (le lecteur est convié à faire ses expériences et tirer ses propres conclusions), qui rend la lecture passionnante et agréable. Pour moi, cela a été une découverte tout à fait enrichissante ! Ma fille aussi a beaucoup aimé. 

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Zooptique : Imagine ce que les animaux voient de Guillaume Duprat (Seuil jeunesse, octobre 2013)

22 octobre 2013

L'abominable sac à main d'André Bouchard

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Vous l'ignorez peut-être, mais les sacs des mamans sont des créatures voraces et dangereuses !

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La bête passe son temps à tout avaler : portefeuille, peigne, bâtons de rouge à lèvres, chéquier, liste de courses, stylos, paquet de mouchoirs, agenda, parapluie pliant, maquillage, bonnet de laine, brosse à dents, dentifrice, foulard, cure-dents, etc. C'est un puits sans fond ! L'animal absorbe, absorde... Un jour, le sac a même avalé les clés de la maison !  

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Mais maman est courageuse, maman est téméraire, elle plonge la main dans la gueule de la bête, inconsciente du danger. Seule la fillette reste sur ses gardes, elle se méfie du monstre qui sommeille, un jour il arrivera un malheur ! C'est un sac gobetout, impossible à dompter, mais maman refuse de s'en séparer. C'est pire qu'un animal de compagnie, c'est une partie d'elle-même.

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La fillette persiste et signe : il faut se méfier de l'animal, un jour il en aura assez des vieux jouets et des chaussettes qui traînent, il aura besoin de chair fraîche !

Humour grinçant ? Check. Histoire criblée de stéréotypes ? Check. Tout ça dans un but pour se moquer gentiment ? Check. Décidément, André Bouchard  ne cesse de délirer dans son coin avec ses albums qui font glousser dans les chaumières. Ce nouveau livre ne déroge pas à la règle, il est sympa et rigolo à parcourir, même si je l'ai trouvé un peu  moins pertinent que d'habitude.

L'abominable sac à main d'André Bouchard (Seuil jeunesse, octobre 2013)

21 octobre 2013

“Quelle naïveté ! Le Diable a juste joué avec lui... La terreur ne manquera jamais de valets.”

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Ne nous attardons pas sur cette couverture peu engageante, et misons sur l'effet de surprise pour découvrir ce que cache le roman ! A priori, c'est une histoire plutôt banale au sujet d'un couple, Raphaël et Laura, qui s'aime mais se détache, depuis l'arrivée au lycée d'un nouvel élève, Melvil, qui cristallise les fantasmes les plus secrets de la jeune fille. Ce qu'elle ignore, c'est qu'elle est sous la coupe d'une possession maléfique, générée par une bague qu'elle vient de trouver dans une petite bijouterie vieillotte.

Son petit copain se débat comme un beau diable pour sauver leur relation amoureuse, mais sa jalousie complique tout et précipite l'inévitable. Leur amie Apolline tente aussi de leur venir en aide, elle-même se débattant au sein d'un flot de rêves brumeux qui cherchent à lui communiquer un message, au sujet d'une Fille des Brumes et d'un Démon, etc. L'intrigue n'a aucun secret pour nous, puisqu'on a connaissance des projets machiavéliques qui animent Melvil et celui qui se fait appeler l'Orfèvre. Au départ, je trouvais ces deux-là assez risibles à vouloir se fondre dans la masse, en adoptant le langage des jeunes de l'époque et en se mettant à la page sur le plan technologique.

Puis, j'ai été prise dans le feu de l'action, avec l'enchaînement des événements, la montée en puissance des forces démoniaques, la manipulation mentale basée sur les peurs les plus vives et l'élimination des éléments dérangeants. Sans mentir, toute la première partie est assez effrayante et sait nous tenir en haleine. La suite me voit plus réservée, avec l'entrée en scène d'une enquête policière plutôt bien menée, mais assez classique. C'est un autre rythme, une nouvelle façon d'aborder cette lecture, qui heureusement va reprendre sa cadence infernale dans les derniers chapitres. Au final, malgré de microscopiques réserves, je trouve que le roman a su parfaitement nous entraîner dans son univers (de possession, de forces maléfiques et de vieilles légendes démoniaques) et nous fait passer un bon moment de lecture.

Le Démon des Brumes, par Luc Blanvillain (Seuil jeunesse, septembre 2013)

16 octobre 2013

Mes premières berceuses, de Laurent Pradeau et Cécile Gambini

Un livre-CD tout-carton qui réunit les berceuses incontournables du répertoire traditionnel et quelques berceuses inédites.

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Parmi elles : Dodo dinette, Meunier tu dors, Colas mon p'tit frère, La P'tite poule grise, Bonsoir les loups, Au clair de la lune, Dodo l'enfant do, The Itsy bitsy spider, Ani couni, Summertime...

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Les comptines sont pour la plupart issues du répertoire français, mais on trouve aussi des berceuses venues d'ailleurs (du folklore anglais, indien, marocain, yiddish, africain ou du Noël russe).

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C'est un livre très beau, mais vraiment beau. Les illustrations de Cécile Gambini sont délicates et justes et extrêmement rafraîchissantes.

C'est aussi une lecture hyper reposante, douce, câline, pas seulement destinée aux enfants ou aux bébés avant de s'endormir. Même un adulte aimera prendre son temps en feuilletant cet album et en écoutant le cd qui l'accompagne.

A signaler, pour finir, les pages sont bordées d'un rouge brillant qui embellit l'ouvrage.
Pour un rendu magnifique tout plein !

Mes premières berceuses (1CD audio) de Laurent Pradeau et Cécile Gambini (Seuil jeunesse, septembre 2013)

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