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Chez Clarabel
syros
23 juillet 2013

instantanés de lecture #2

Plus le bateau s'approchait d'Ouessant, plus la mer prenait une couleur épinard. Lourde.
Lorsqu'ils accostèrent, elle cognait sur le débarcadère. En sortant de la cabine, Pablo fut déséquilibré par une bourrasque d'une puissance inattendue. Le vent lui fatiguait le visage. Lui brassait les cheveux. Il se sentait transpercé à travers sa veste polaire. Il se raidissait. Craignait de tomber à l'eau.

(...)

Tout est à l'envers, ici, pensa Pablo en se rasseyant. La mer est ténébreuse et accidentée, au lieu d'être crémeuse et coulante comme un café au lait. Les boas sont gentils et les dauphins sont méchants. Il se demanda s'il devait vraiment croire ce que lui disaient les adultes.

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(Pablo, dont le père est uruguayen et la mère française, a toujours vécu en Uruguay. Il ne connaît pas le pays de sa maman. Alors ses parents l'envoient en vacances chez son grand-père maternel, Papilou, et sa femme, Mamina, tout au bout de la pointe bretonne, sur l'île d'Ouessant. Mais il n'est pas facile pour Pablo de se sentir chez lui sur cette île venteuse et accidentée, où les maisons sont petites et le beurre salé.)

Un adorable petit roman, pétri d'amour, de délicatesse et de sensibilité. 

Le pays à l'envers, par Myriam Gallot (Syros, coll. tempo, 2013)

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1 février 2013

La jeunesse est coutumière des raccourcis inexacts, et nous étions un bel exemple de jeunesse.

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Quelques jours avant les épreuves du brevet, Marie-Madeleine Michalski est portée disparue. Ses camarades de classe sont incapables de fournir la moindre explication aux enquêteurs, en fait cette fille était pour eux une énigme. Bien des années après, un petit groupe d'anciens élèves revient sur le sujet et épluche les archives, dont le journal intime de Maddie.

Le problème de cette fille résidait dans sa soif de reconnaissance. Son physique ne collait pas aux standards ni aux archétypes de la mode. C'était une adolescente paumée, un peu ronde, qui rêvait de gloire et de paillettes. En cachette, elle a passé deux fois le casting pour un concours de chant et s'est fait recaler. Le plus étrange, à la lecture de son journal, c'est que Maddie se racontait des histoires et travestissait la vérité.

Glaçant, dérangeant, déconcertant. C'est ce que le roman nous inspire. Un roman qui accuse les diktats de l'apparence, le drame de la jeunesse, qui serait "prête à tout pour se couler dans l'un des moules du sociotype télévisuel. Prête à tout pour jouir de cette reconnaissance que la société de l'image réserve à son élite. Prête à tout pour faire partie du rêve." L'histoire de Maddie incarne le cauchemar de "ceux qui n'ont pas le profil".

C'est une lecture qui laisse une impression amère, mais qui fait réfléchir aussi. Dix ans ont passé depuis le drame et les anciens camarades de Maddie n'ont pas fait leur deuil, ont besoin de ressasser cette histoire, de se justifier pour avancer dans leur propre vie.

Shooting Star, de Stéphanie Benson
Syros, coll. Rat noir, rééd. 2011

1 février 2013

Il va venir

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Un adolescent de 14 vit seul avec sa grand-mère (du moins, c'est ainsi qu'il la considère car on n'en sait pas plus sur leurs liens, ni sur comment ils en sont arrivés là). Bref, ils vivent dans une maison isolée, en pleine forêt, le paysage est couvert de neige et la tempête s'acharne de plus belle. La vieille est folle, elle a perdu la tête et pense que son fils Bernard, disparu depuis des années (en vrai, il est mort) va rentrer un jour. Le garçon ne fait plus l'effort de la convaincre du contraire. "Il va venir, il va venir..." dit-t-elle inlassablement. Aussi, lorsqu'un soir un individu tape à leur porte et s'effondre sur leur plancher, avec un sac à la main, la vieille clame que c'est lui, son fils, Bernard.

L'inconnu est dans les vapes, blessé et visiblement égaré. Pendant que la grand-mère est aux petits soins pour lui, le gamin se méfie et se pose mille questions à son sujet. Qui est-il ? d'où vient-il ? que veut-il ? Lorsque l'autre reprend connaissance, il a vite cerné la situation et compris son intérêt à jouer le jeu sans contrarier l'ancienne, dans la foulée il tente d'amadouer le garçon qui refuse toute complicité. En fait, il pense l'avoir reconnu et se dit qu'il est de son devoir de protéger la vieille avant que la situation dérape. Ceci dit, il est peut-être déjà un peu trop tard...

Avec une économie de moyens, Marcus Malte a su mettre en scène, dans ce roman de seulement 100 pages, un climat angoissant, où règne une tension palpable et vite irrespirable. C'est bien simple, on lit cette histoire sous effet d'hypnose (ou d'apnée). Par contre, ce qui est frustrant à la fin du roman, c'est de réaliser que toutes les questions sur l'adolescent et la grand-mère resteront sans réponse. Si vous appréciez ce genre de récit, lisez aussi le roman de Marcus Sedgwick - Revolver.

Il va venir, par Marcus Malte
Syros, coll. Souris Noire, présente édition: 2011

17 décembre 2012

L'histoire du soir #31 : Le petit Cépou, par Pépito Matéo & Bruno Heitz

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Saint-Denis, banlieue Nord. Le petit Cépou, un gamin du quartier, passe son temps à regarder ses baskets, en traînant dans le tram pour échapper au contrôleur, qui a un visage d'ogre. Chez lui, ce n'est pas la fête non plus, tous les soirs à la même heure, les Perrault regardent les jeux à la télé et rêvent de gagner au loto. Il faut dire que, avec sept gosses à nourrir, le père sans boulot et la grand-mère qui s'est cassé le fémur, c'est un peu dur !

Un matin, les Perrault ont un plan et envisagent de semer les mômes dans la jungle des Halles. Entre les multiples stations de métro, les panneaux publicitaires, le monde partout, les visages faussement souriants, viennent aussi les grimaces et les pleurs lorsque les enfants réalisent qu'ils sont perdus. Le petit Cépou, le plus rusé de la bande, calme le jeu et entend ramener ses "ginfrans" à la maison grâce à des chewing-gums semés en chemin.

Dans cette version urbaine et moderne, le Petit Poucet trouve une seconde jeunesse. L'humour y est grinçant, le style enlevé, pour une lecture agréable et humoristique. L'histoire était déjà parue dans la collection "Mini Syros, Paroles de Conteurs" en 2009, mais il fait aujourd'hui peu neuve grâce aux illustrations de Bruno Heitz, un format plus grand et un cd où l'auteur, Pépito Matéo, laisse éclater sa gouaille avec brio. C'est drôle, impertinent et décalé. 

Le petit Cépou, par Pépito Matéo et Bruno Heitz (Syros, éd. 2012)

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12 octobre 2012

Prends garde à toi méchante ogresse : y'a des filles qui sont malignes !

En ce moment, c'est carrément la folie avec toutes les nouveautés, je ne sais plus où donner de la tête, tout me fait envie, envie de lire, de découvrir, de partager, voici déjà un échantillon ! 

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D'un seul coup d'oeil j'ai reconnu qu'il s'agissait des illustrations de Nathalie Choux, hmm, j'adore ! Cette couverture me plaît infiniment. Plus une seconde à perdre, je glisse le CD dans un lecteur et je m'installe. J'ouvre l'album et j'attends... Rhooo, quelle surprise ! les deux conteuses que sont Fabienne Morel et Debora Di Gilio m'enchantent aussitôt ! Avec leur accent chantant, elles rendent cette lecture truculente et pittoresque ! J'étais sur un petit nuage, plus que comblée.

L'histoire est une version détournée du Petit chaperon rouge. Nous avons une fillette qui se rend chez sa grand-mère, avec un panier de beignets, pour récupérer la poêle qui sert à faire les crêpes. L'ogresse poilue croise son chemin, la fillette ne s'en méfie pas et livre, sans savoir, sa mémé aux flammes de l'enfer. Bref, la suite est drôlissime, l'enfant trouve effectivement que sa mémé est différente, elle ne cesse de poser des questions et l'ogresse y répond sans se départir. Alors, tous ces poils sur les bras, les mains, la poitrine, c'est un peu la faute des bijoux et des talons hauts, par exemple... Et les commentaires ne s'arrêtent pas là, parce que la fillette est butée, pas si naïve. Mais pourquoi l'ogresse se retient-elle de ne pas l'engloutir en souper ?!  

L'histoire n'est qu'une succession de petits plaisirs et de gloussements de rire, c'est franchement hilarant, merveilleusement bien raconté et mis en scène, en plus des illustrations rondes et colorées de Nathalie Choux, cet album ne peut que remporter tous les suffrages ! Durée du CD : 16 minutes approximativement. Fabienne Morel et Debora Di Gilio forment le pétillant duo Huile d'olive & Beurre salé.

L'ogresse poilue, par Fabienne Morel et Debora Di Gilio (illustrations de Nathalie Choux)
Syros, 2012

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6 juillet 2012

Moi, les adultes j'aime pas trop. Ils m'impressionnent pas du tout.

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Je vous présente Bruno, le Zorro du zéro, comme il se décrit. Fier d'être un cancre, il n'en fiche pas une en classe, il s'en moque, de toute façon il est porté par la nonchalance collective (il est élève dans un établissement situé en plein quartier pourri, selon lui). Tout bascule avec l'arrivée de Madeline, la nouvelle élève.

Non seulement elle a un look atypique, mais en plus c'est une pure intello. Installée à côté de Bruno, elle semble totalement déconnectée de la réalité qui l'entoure. Bruno, lui, a une poussée de fièvre. Cette fille l'intrigue, pas dans le sens romantique du terme, mais d'une manière obsédante et profitable (car notre cancre va soudainement bosser comme un malade et voir sa moyenne atteindre des sommets inégalés, youhou !!!).

Mais Madeline a un secret, plus profond qu'on ne le pense, Bruno va le découvrir et en être secoué. Cela aura du bon pour lui, puisqu'il va en prendre de la graine, envisager un autre avenir pour lui, sortir de la glandouille et adopter une attitude plus positive. Cela aura une répercussion tout aussi bénéfique pour la jeune fille, qui pensait n'avoir pas sa place dans ce monde.

Ce sujet, somme toute classique, de l'acceptation de sa différence est traité avec beaucoup d'humour, le ton d'Hervé Mestron n'est pas sans rappeler celui d'Anne Percin (Comment (bien) rater ses vacances) ou Jo Witek (Récit intégral (ou presque) d'une coupe de cheveux ratée), ceci m'amenant à conseiller ce petit roman aux lecteurs qui ont apprécié les ouvrages cités précédemment.

Enterrement d'une vie de cancre, par Hervé Mestron
Syros, coll. Tempo+, 2012 

16 mars 2012

Salon du livre de Paris 2012 : le Japon à l'honneur

Ma première nuit ailleurs, par Chiaki Okada et Ko Okada (Seuil jeunesse, 2012)

C'est la première fois que Lapin ne dort pas dans sa maison. Il doit passer la nuit chez Haruchan. Il emmène avec lui son crocodile en peluche, mais loin de chez lui et sans sa maman, Lapin est effrayé et ne veut pas jouer. Et puis, au matin c'est la catastrophe : Lapin fait une chute et la patte de sa peluche se déchire un peu. Heureusement, Haruchan lui fait un pansement...

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L'histoire est toute simple, mais adorable. Les illustrations sont empreintes de douceur, dans la plus pure tradition japonaise. Un thème classique, indémodable, qui séduira les petits lecteurs. 

Dix petits amis déménagent, par Mitsumasa Anno (Ecole des Loisirs, 2012)

Dans ce livre, il y a deux maisons. La maison de gauche et la maison de droite. La maison de gauche est habitée par dix enfants, mais ils vont partir l'un après l'autre dans la maison de droite. On ne peut voir qu'un intérieur de maison à la fois. Dans quel ordre les enfants déménagent-ils? Et combien se cachent? Pour savoir si le compte est bon, il suffit de tourner la page.

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L'originalité de l'album veut que le lecteur ne va pas se contenter de lire (album sans texte, au passage), ni de feuilleter les pages, ni d'admirer les illustrations, non, il va devoir compter. Il y a mêmes des ouvertures dans les pages pour apercevoir les petits amis, comme s'ils passaient leurs têtes à travers la fenêtre. C'est fort d'un sens de l'observation à toutes épreuves que le lecteur s'armera donc avant d'ouvrir ce livre pas comme les autres. 

Un goûter en forêt, par Akiko Miyakoshi (Syros, 2011)

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Je vous invite également à découvrir l'album d'Akiko Miyakoshi parce qu'il saura à tous les coups vous surprendre ! D'abord c'est beau, gourmand, généreux, alléchant et simple. L'histoire est classique (une petite fille rejoint son père chez la grand-mère avec le gâteau qu'il a oublié). Il y a juste quelques petites touches de couleur, comme le rouge, pour rappeler le conte du Chaperon rouge... Cette fois, la petite fille va rencontrer des animaux qui vont la convier à partager un goûter. Et là j'ai fondu, le partage autour de la table est (comme je le soulignais) généreux et gourmand, c'est superbe, les dessins sont magnifiques, le réalisme est frappant... impossible de ne pas tomber sous le charme ! Un album à découvrir en toute confiance.

mais aussi, 

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Bien sûr, le papa de Kenji est très fort et capable de beaucoup de choses : remettre un gyrophare tombé d’une voiture de police ou redresser l’antenne tordue d’un robot. Mais dans certains cas, le papa de Kenji n’est pas le mieux équipé. Heureusement, tous les samedis, à la bibliothèque municipale, officient les champions de la clinique des jouets. Ils savent tout réparer. Devant leur comptoir, il y a une longue file d’enfants avec des jouets endommagés. Un peu de patience, quelques bons outils, et les jouets retrouvent une deuxième vie !

La clinique des jouets, de Yuichi Kasano (Ecole des Loisirs, 2011)

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La culotte de Kayo s’envole pendant qu’elle sèche au vent. Tous les animaux s’interrogent sur cet objet mystérieux : est-ce un bonnet ? Un drapeau ? Une couverture pour les petits ? Jusqu’à ce que Kayo arrive en courant et leur montre qu’il faut la porter « comme ceci ! »

Quelle culotte ! par Yumiko Imai (Pastel, 2011)

 

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9 février 2012

L'école est finie

L'école de demain fera le bonheur des plus riches ! Pour les autres, il leur sera demandé de signer un contrat avec des entreprises afin d'équilibrer la balance : en échange de l'enseignement, les élèves seront employés pour améliorer la productivité de ces généreux mécènes. Ahem. Et pour mieux motiver les troupes, quoi de mieux qu'une distribution de bons d'achat ou un tableau des mérites ? N'en demandez pas davantage. Le jeune héros de cette histoire travaille chez Jardins et Maisons et il a une amoureuse, Lila, qui est chez Speed-fooding. Mais les parents de la jeune fille estiment qu'elle perd son temps et qu'elle ne bénéficie pas d'une instruction à sa juste valeur, aussi décident-ils de l'envoyer dans une école du maquis. La police va enquêter, le garçon sera interrogé, une pression énorme reposera sur ses frêles épaules... De cette histoire, naîtra une prise de conscience : l'acte de désobéissance. En revoyant sa petite copine, le garçon comprendra que la liberté a un goût amer mais que ça vaut le coup de tout mettre en péril pour aller au bout de ses convictions. De nouveaux mots enrichissent son vocabulaire : oser, s'opposer, croire, changer, avenir.

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Un petit roman de seulement 44 pages, mais un texte percutant où les principes de l'école, telle que nous la connaissons, sont remis en question. Yves Grevet imagine que dans la société de 2028 nos enfants vont nous reprocher de n'avoir pas su refuser ce qu'on nous imposait au début du XXIème siècle. C'est une politique-fiction, mais ce roman fait réfléchir... Accessible pour les lecteurs dès 9 ans.

« - Quel est le cours que tu préfères ?
- Le cours d’histoire. J’ai la sensation de mieux comprendre le monde. »

L'école est finie, par Yves Grevet (Mini Syros, 2012)

21 décembre 2011

Pêle-mêle Clarabel #49

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Paris, à travers les yeux de cinq peluches devenues touristes pour l'occasion, c'est tout simplement génial ! Le ton est drôle, les petites aventures que vivent Poussin, Papi Toutou, Madame Trompette, Tonton Mouton et Miss Titi sont naïves et rigolotes. Tous les grands monuments parisiens sont passés à la loupe, ça fait très cliché mais c'est ce qui fait la beauté de la capitale aussi : la Tour Eiffel et sa dentelle de fer, l'Arc de Triomphe  ou le grand parapluie de pierre, le petit déj au café de Flore, l'église de la Madeleine toute noire et toute moche (parce que Papi Toutou a marché dans une crotte de chien !)... Et le texte, souvent, vient ponctuer les jolies scènes ou les illustrations avec bon goût. Exemple : Il faut avoir bien peur du noir pour éclairer une ville comme ça. A croire que les habitants sont restés des enfants.
Un album facétieux et enchanteur !  

Peluches à Paris, par Bruno Gibert (Autrement, 2011)

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Je vous invite également à découvrir l'album d'Akiko Miyakoshi parce qu'il saura à tous les coups vous surprendre ! D'abord c'est beau, gourmand, généreux, alléchant et simple. L'histoire est classique (une petite fille rejoint son père chez la grand-mère avec le gâteau qu'il a oublié). Il y a juste quelques petites touches de couleur, comme le rouge, pour rappeler le conte du Chaperon rouge... Cette fois, la petite fille va rencontrer des animaux qui vont la convier à partager un goûter. Et là j'ai fondu, le partage autour de la table est (comme je le soulignais) généreux et gourmand, c'est superbe, les dessins sont magnifiques, le réalisme est frappant... impossible de ne pas tomber sous le charme ! Un album à découvrir en toute confiance.

Un goûter en forêt, par Akiko Miyakoshi (Syros, 2011)

Et pour finir, un album mis en scène par 16 illustrateurs haut de gamme. POUR LES AMOUREUX DES LIVRES A IMAGES (et les amateurs du shopping avec une liste de courses à rallonge) ...  Excellent ! 

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L’asso Articho : A l’initiative de ce projet, cette association dédiée aux images tache de promouvoir des illustrateurs contemporains de différents horizons et univers en créant des évènements vivants : expos, parutions, soirées, marché, rencontres… Et publie une revue bimestrielle sur le street art, le graphisme et l’illustration : les cahiers de l’Articho. Illustrateurs participants à l’album: Benjamin Chaud, Nathalie Lété, Estocafish, Espen Friberg, Lili Scratchy, Florie Saint-Val, Arnaud Boutin, Vincent Mathy, Delphine Durand, Christian Aubun, Anouk Ricard, Yassine, Vincent Pianina, Postics, Chamo.

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en savoir plus : http://asso-articho.blogspot.com/2011/11/rue-de-larticho-est-sorti.html

Rue de l'Articho (aux éditions Thierry Magnier, 2011)

15 décembre 2011

★☆ 10 jours ★☆

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Cet album a non seulement beaucoup de charme, il est également ingénieux (on suit le facteur dans sa tournée et on découvre les courriers distribués aux habitants de la forêt en glissant la main dans les enveloppes, chaque missive est personnelle, drôle et cocasse), l'histoire est simple et la dernière page laisse indéniablement une impression de quiétude et de bonheur. Un joli moment de lecture.

Le facteur du Père Noël, par Janet et Allan Ahlberg (Gallimard jeunesse, 2011)

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Dictionnaire : petit livre rouge et vert que le Père Noël utilise souvent pour rappeler à ses lutins que la plupart des mots qu'ils emploient n'existeraient pas si, comme ils le disent parfois entre eux lorsqu'ils sont en colère contre lui, il n'existait pas.

C'est notre livre de chevet du moment. Celui qu'on prend le temps de feuilleter un peu chaque soir. Celui qui nous fait doucement glousser de bonheur. Celui qui raconte un peu tout et n'importe quoi sur le barbu en habit rouge et ses insupportables lutins. Celui qui parle d'artichauts aussi, pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont aucun rapport avec le Père Noël. Celui qui révèle des secrets et qui laisse voguer son imagination vers des flots déchaînés, ou zébrés de rouge et blanc. Toujours, le rouge et le blanc !

Dictionnaire du Père Noël, par Grégoire Solotareff (Gallimard jeunesse, rééd. 2011) 

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Et pour rêver toujours un peu plus, pour faire la liste des CADEAUX EXTRAORDINAIRES, oui ceux-là qui font rêver... par exemple, les plantes vertes à bonbons, la bague qui change de couleur pour indiquer le temps qu'il va faire, le passage secret qui s'adapte à tous les types de murs, l'oreiller et la couette dans la matière des nuages, l'équipe de lutins cuisiniers, l'armoire qui donne sur un immense jardin avec des bêtes sauvages (en option, les bêtes sauvages), le bateau de pirates pour aller à l'école le matin (livré avec son équipage grognon mais sympathique), la table de nuit avaleuse de monstres, les lunettes qui me révéleront, en regardant une grenouille, si elle se transformera un jour en prince charmant ... et la potion magique pour donner l'âge que l'on veut (pour une journée maximum) !

Le livre des cadeaux extraordinaires, par Nathalie ChouxElisa GéhinMandana Sadat et Rémi Saillard (Syros, 2010)

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