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Chez Clarabel
the end
5 décembre 2012

Are there angels in the wilderness?

❊ C'est le dernier tome de la série des Vampires de Manhattan ! 

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** attention, spoilers ** C'est inévitable, puisque nous sommes enfin au dernier tome ! Quelle attente. Après les récents évènements survenus en Egypte, Jack et Mimi ont rejoint le Prince des Ténèbres, mais jouent un double jeu en prétendant lui venir en aide. Toutefois, Lucifer n'est pas dupe et parvient à les piéger en réclamant que l'un et l'autre lui livrent sur un plateau d'argent le sacrifice de leur grand amour. Jack courbe l'échine, Mimi est sous le choc. Elle a vendu son âme pour sauver Kingsley, qui semble l'avoir oubliée, mais leurs retrouvailles sont explosives et croustillantes. Malgré les faux-semblants, la flamme est bien vive entre ces deux-là !

De son côté, Theodora parcourt le monde avec Oliver sur les traces de ses origines paternelles. Et là, une surprise de taille l'attend ! Elle n'a aucune nouvelle de Jack, mais ne va pas être déçue quand cela va se produire. Ce livre sonne aussi le retour de Bliss, qui s'est égarée dans un autre univers, on en saisit des morceaux mais il aurait été plus judicieux de la part de l'éditeur français de traduire le fameux livre, Wolf Pact, qui explique sa nouvelle vie ! Terrible frustration, en ce qui concerne toute sa partie, car cela ouvre des perspectives intéressantes mais déconcertantes d'incompréhension.

Grande nouvelle, la bataille finale aura bien lieu. C'est devenu tellement courant de maintenir un suspense éventé... Melissa de la Cruz, heureusement, ne se débine pas, le combat sera froid, sanglant et impitoyable. Avec un sacrifice majuscule, préparez-vous au choc. Sans quoi, la conclusion apporte son lot de révélations, de pertes et de nouveaux départs, pour une vue d'ensemble très romantique ! Il ne faudrait surtout pas se méprendre. C'est d'ailleurs tellement surprenant que j'ai froncé les sourcils au sujet d'Oliver, là j'avoue, je n'ai pas tout compris ou j'ai sauté un passage ? ...

Néanmoins, cette série se clôt sur une note de satisfaction, le rythme aura été haletant et entraînant, sans cesse à vouloir se renouveler, à proposer des idées neuves et à construire une mythologie originale, sans casse-tête. C'est l'exemple parfait de la petite série distrayante, qui a cru bon qu'un zeste de superficialité aurait pu faire la différence, et puis non, le dosage était juste ! Pas une seule fois je ne me suis lassée.

Les Portes du Paradis - Melissa de la Cruz
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012 - traduit de l'anglais (USA) par Valérie Le Plouhinec 

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3 décembre 2012

“I want you to know that I would do it all again. I will choose you every time.”

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Lucinda et Daniel doivent livrer leur dernière bataille, maintenant que Lucifer a pris une légère avance sur eux, il leur faut réunir trois reliques, dispersées dans trois villes, Vienne, Venise et Avignon, avant de se rendre sur l'endroit même où a eu lieu la Chute des anges. Ils ont neuf jours devant eux, des ennemis à la pelle et des tremblements de temps pour accentuer la pression.

J'ai lu ce roman dans un état de flottement, tant j'étais complètement paumée puis étrangère à cette longue épopée hasardeuse. En clair, je n'ai pas été franchement emballée par ce dernier tome et le dénouement proposé laisse un peu sur la faim ! (Encore un affrontement promis, mais qui se débine le moment venu.) Par contre, l'histoire de Lucinda et Daniel trouve enfin son explication, le pourquoi du comment de leur malédiction, on découvre qui est réellement la jeune fille et comment elle a rencontré son amoureux de toujours. Là, c'était bien vu et particulièrement romanesque.

Cette saga se clôt sans faux pas, pour ceux qui sont sensibles au romantisme exacerbé et aux envolées lyriques. Mais pour moi, ce sera tout de même une déception car j'ai trouvé l'ensemble lisse, figé et mielleux, alors que c'était tout de même la conclusion de la série. C'est donc sans esbroufe qu'elle tire sa révérence, car ce ne sera pas avec la quête des reliques, les quelques combats avec les membres de l'Echelle ou les retrouvailles avec Mlle Sophia qu'on peut espérer être tenu en haleine. J'étais frustrée, tant de mélodrame... mais inutile !

Mon bilan pour cette série se résumera à de belles couvertures, un hymne à l'amour fou, mais un couple particulièrement niais, une issue honorable pour une intrigue pas foncièrement mauvaise. En somme, on passe un bon moment, pas mémorable, si ce n'est le tout 1er tome, qui m'avait le plus séduite !  

Volupté, par Lauren Kate
Bayard jeunesse, 2012 - traduit par Danièle Darneau

1 octobre 2012

"I know you can hear me. The guy I love is still in there. Come back to me."

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** Spoilers droit devant ! ** Nous retrouvons la spectrale Bianca et le très vampirique Lucas, condamnés à retourner à Evernight où Mrs Bethany, cruelle et impitoyable, promet de ne pas rester les bras croisés, avec ce sourire énigmatique et ce regard hautain plaqués sur le visage, pour bien longtemps ! En effet, elle prépare un projet fou en cherchant à emprisonner les fantômes ancrés aux humains. Pourquoi, comment ? Notre couple va se donner la peine de trouver des explications.

Ce n'est pourtant qu'une goutte d'eau dans un océan, pas seulement parce que l'ambition démesurée de la directrice représente une vraie menace pour toute l'humanité, c'est surtout la nouvelle condition du couple qui pose un gros dilemme. Ils ont été maudits, condamnés, seuls contre tous... Maintenant, ils sont pire que tout : immortels, mais sans espoir de vivre ensemble. C'est compliqué, je sais, mais si je lâche le morceau, ce ne sera plus drôle pour les prochains lecteurs.

En fait, j'ai trouvé ce dernier tome assommant de romantisme, de lyrisme et d'absolutisme... que du -isme gonflant dont certaines séries pour ados s'abreuvent, à tort, car cela représente tout ce qui me pompe l'air dans ce créneau ! Donc, vraiment dommage. Un peu d'humour, par exemple, ne fait jamais de mal. J'ai apprécié le retour à Evernight (l'académie me manquait), mais les idées sur l'immortalité, le retour à la vie, le mélange des sangs, les sacrifices et tout ça, pfff, j'ai eu du mal. Je regrette aussi la présence effacée de Balthazar, personnage qui deviendra le héros exclusif du 5ème livre, avec la jeune Skye Tierney, mais ce sera un roman totalement indépendant de la série. Donc, voilà la fin de l'histoire, sans surprise, sans éclat, et tellement sirupeuse. Finalement seuls les deux premiers tomes de cette saga valaient le coup d'oeil, le reste... c'est moyen.

Evernight (Livre IV), par Claudia Gray
Pocket jeunesse, 2012 - traduit par Cécile Chartres

“You’ll live forever and being remembered by you is the only immortality I’ll ever need if I only live on as a part of you – Bianca, that’s my idea of heaven.” 

27 septembre 2012

“Come on, Mercer. Me, you, the cellar. What could go wrong?”

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Ce tome est la conclusion parfaite d'une série qui a su jouer avec intelligence avec les codes des romans pour jeunes ados, en mêlant romance, action, magie et humour sans se prendre au sérieux. Résultat, le cocktail est enivrant ! On retrouve une Sophie Mercer rescapée d'un désastre sans nom survenu à Londres, ses alliés les plus fidèles ont disparu et c'est au sein du clan des soeurs Brannick, ses ennemies, qu'elle trouve refuge. Bizarre, bizarre. L'auteur a réussi là une belle pirouette, un projet de série spin-off est d'ailleurs à l'étude, quelle coïncidence !

Pendant toute la première partie, nous explorons l'univers de ces sorcières chasseuses de démons et faisons connaissance avec de nouveaux personnages, en soupirant bien fort pour les retrouver tôt ou tard. Puis, retour aux sources, à Hex Hall, le lieu de tous les dangers... je n'en dévoile pas davantage, mais la tension va être poussée d'un cran et on va subir des bouffées d'angoisse et de stress au fil des chapitres, d'autant plus que le rythme va vicieusement ralentir, l'intrigue piétiner et nous faire râler in petto. Dans la dernière ligne droite, subitement ça s'énerve, les solutions affluent mais les dangers ne sont pas écartés, ni les sacrifices non plus (une pensée particulière pour UN personnage dont on taira l'identité, cette scène est douloureuse !!!).

J'ai relu ce roman en une soirée et l'ai pleinement savouré. J'y ai retrouvé tous les éléments qui avaient su m'enchanter dès la première lecture, avec le tome 1. Pour moi, c'est l'exemple parfait de la série qui sait divertir sans forcément rouler des mécaniques, et cet enthousiasme est communicatif. Vous connaissez des petites lectrices de 12-13 ans qui ne savent pas quoi lire ? Conseillez Hex Hall, c'est le succès assuré !

Hex Hall, tome 3 : Le sacrifice, par Rachel Hawkins
Albin Michel jeunesse, coll. Wiz, 2012 - traduit par Raphaële Eschenbrenner

14 juin 2012

"I guess it's time you officially meet the lost boys."

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La situation est au bord du gouffre, dans ce dernier tome ! Grace voit sa famille voler en éclats, son amoureux s'est sacrifié pour la sauver, l'ennemi n'est pas vaincu et elle est toute seule pour résoudre une montagne de problèmes, à commencer par l'appel du loup, qu'elle ressent de plus en plus fort, puisqu'elle a perdu sa pierre de lune. L'heure est grave, pour ne pas dire désespérée. Et pourtant, Grace ne va pas baisser les bras et va prouver sa détermination. En plus, elle hérite d'une bande de garçons perdus, désignés volontaires pour la protéger, et même Talbot fait un come-back déconcertant...

Ce troisième tome, mené tambour battant, montre bien le tournant dans la série, devenue plus angoissante et dramatique. Mais cela ne lui enlève pas sa part romantique, dès que Grace est en présence de Daniel, l'alchimie est intacte, leurs sentiments sont sincères et très forts, c'est tout simplement attendrissant. De plus, le ton ne manque pas d'humour non plus, essentiellement grâce aux garçons perdus (les anciens jeunes loups de Caleb qui ont désormais prêté allégeance à Daniel). La présence de l'ennemi est d'ailleurs tenace, stressante, même si celui-ci se fait beaucoup désirer, et sans trop vouloir en dévoiler, l'auteur a su réserver une belle surprise !

Voilà donc une série qui se termine de façon honorable. L'auteur n'a pas lésiné sur les frais de mise en scène (beaucoup d'action et de rebondissements, ainsi qu'une bonne louche d'émotion), les personnages n'ont cessé de s'affirmer livre après livre, sans compter la mythologie sur les loups, pas nouvelle, mais enrichissante. Pour moi, le tome 1 conserve toute ma préférence. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait tant plu dans la suite, mais ça ne lui enlève pas son charme. A considérer comme une lecture de divertissement, qui remplit bien son office.

Grace Divine #3 par Bree Despain
La Martinière J. / 2012 - traduit par Sabine Boulongre 

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13 juin 2012

Post-Chaos 2029

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Depuis deux ans, Sarah et Adam sont en fuite. Cachés dans une forêt, ils sont rattrapés par des motards qui kidnappent Mia. Obligés de suivre Saul, le meneur, Adam et Sarah vont être conduits dans une institution où se tiennent des expériences secrètes. Le but de Saul est de s'emparer des nombres des autres, mais Adam a reçu un choc sur la tête et se sent complètement désarçonné, comme s'il avait perdu la mémoire. De son côté, Sarah, enceinte, tente de sortir de cet enfer, afin de préserver le secret de Mia.

C'est le dernier tome de la série, et pour moi c'est aussi le meilleur. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec l'ambiance que Rachel Ward a tenté de communiquer, pas que l'effet chape de plomb me mette mal à l'aise, mais j'avais surtout le sentiment d'assister à une course-poursuite effrénée, où l'espoir n'était jamais permis. A la longue, ça usait. Ce troisième tome se conclut donc avec panache, non sans avoir flirté avec les affres du manichéisme à un point de non-retour. La lecture se veut tellement angoissante, mais tellement prenante aussi. J'ai apprécié d'en finir ainsi, de façon nette et précise, tout à fait logique également. Verdict sur la série : sympathique, stressante et pas du tout guillerette.

Intuitions, tome 3 : Infini par Rachel Ward
Michel Lafon, 2012 - traduit par Isabelle Saint-Martin 

12 juin 2012

"Trust in tomorrow...Every day of your life, there's been a tomorrow. I promise you, there'll be a tomorrow."

la lecture du tome 1 est nécessaire (pour rappel : ICI), mais le deuxième est un livre d'accompagnement, pas forcément indispensable.

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L'histoire se passe un an après l'accident de l'astéroïde, mais la situation demeure toujours préoccupante. La famille Evans a survécu et tente désormais de songer à l'avenir. Or, rien ne se passe comme prévu : Matt ramène une épouse, le père des enfants est de retour et il n'est pas seul non plus. Cela commence à faire beaucoup de monde dans une petite maison.

De son côté, Miranda a besoin de changer d'air et prend goût au maraudage, ce que sa mère réprouve, mais l'adolescente s'en moque. Elle n'a guère changé malgré les épreuves, à dix-sept ans c'est une jeune fille capricieuse et égoïste, faisant souvent preuve d'immaturité. Mais un nouveau séisme l'attend, car Miranda va tomber amoureuse ! Oui, tout est possible en ce monde accablé. Même les causes perdues peuvent croire en leur bonne étoile. Je plaisante, simplement la romance est très différente des clichés habituels, là on sent bien que la pitié et le désespoir sont chevillés au corps des personnages. Les passions ravageuses sont de vieilles idées remisées dans les ouvrages littéraires, en vrai cela ne fait plus rêver. (A la place, Miranda crève d'avaler un steak !)

Pendant longtemps la lecture fait croire que le retour à la normalité est une réalité envisageable, et puis non, la dernière partie du roman est plus brusque, plus dramatique, elle nous rappelle ce qu'est la vulnérabilité, et c'est franchement poignant. Le roman se termine sur cette vision sombre et désespérante d'êtres désabusés et qui tentent encore d'espérer en un lendemain meilleur. A vrai dire, on abandonne Miranda et les siens à un triste sort, la suite n'appartient qu'à eux et on referme ce livre en songeant que notre fortune n'est finalement pas si dérisoire ou détestable.

Chroniques de la fin du monde, tome 3 : Les survivants par Susan Beth Pfeffer
Pocket jeunesse, 2012 - traduction de Laure Mistral 

1 juin 2012

Ce jour-là, ma vie a changé pour toujours.

Je n'ai été amoureuse que de deux garçons. Et qui portaient le même nom de famille. Conrad était le premier, et je l'aimais comme on ne peut aimer que la première fois. Les yeux fermés, parce qu'on refuse de les ouvrir. Avec étourdissement, bêtise et ferveur. Un genre d'amour qui ne se reproduit jamais.
Ensuite, il y a eu Jeremiah. Dans son regard, je voyais le passé, le présent et le futur. Il ne connaissait pas seulement celle que j'avais été, mais celle que j'étais devenue, et il m'aimait toujours.

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Terriblement émouvant, c'est ce qui ressort de cette lecture (en fait, une relecture... et cela a du bon, mes nerfs n'étaient plus électrisés, je savais ce qui m'attendait, j'avais juste besoin / envie de me rassasier de l'air marin de Cousins). Et il faut dire que la série de Jenny Han possède un charme inégalable : c'est beau, c'est doux, c'est touchant. Cela vous berce et cela vous rappelle votre jeunesse, alors qu'on est une toute jeune fille en train de faire ses premiers pas dans le monde des grands. Être adulte, ça ne veut pas simplement dire porter des talons hauts et jurer fidélité ad vitam æternam à son amoureux. C'est surtout une prise de risque de chaque instant, savoir dire oui, saisir la chance au tournant, affirmer ses choix, reconnaître ses erreurs, oser, aimer, chavirer, rompre, y retourner encore et toujours.

La jeune Belly nous réserve donc un dénouement poignant et qui promet d'affoler les battements de votre coeur. Ce dernier tome sera celui des grandes décisions et des nouveaux départs ; je pense qu'il ne manquera pas de vous étonner, de vous décevoir et de vous bouleverser à plus d'un titre. L'ambiance n'est plus à la rigolade, le passé doit être rangé dans des boîtes en carton, comme une maison qu'on referme après les vacances d'été. Pour bien faire, les souvenirs vont et viennent, ils aident à compléter l'histoire et à fignoler les contours des personnages, ils sont aussi les petits cailloux invisibles pour nous guider jusqu'à la fin.

Cette deuxième lecture a su me réconcilier avec le sentiment d'amertume ressenti la toute première fois, alors que j'avais avalé avec gourmandise et incompréhension les tours et détours proposés par l'auteur. Non, je n'étais pas contente. J'étais outrée. Il y avait tromperie sur la marchandise. Et puis le temps a passé, j'ai replongé et j'ai aimé. J'ai retrouvé tout ce qui avait su me séduire et me conquérir dès les premières notes : la nostalgie, la famille, les amours compliquées, les blessures de l'enfance, les rêves de l'adolescence, le calme de la maison de la plage, et l'impression de velours dans le déroulement de l'histoire... en bref, j'étais totalement sous le charme.

Je conserve donc un profond attachement à cette série et aux trois livres qui la composent, car au-delà du ton doucereux qui semble être la marque de fabrique, il y a aussi une réelle tristesse et détresse derrière chaque mot, chaque choix de vie. Et forcément, cela me parle...

L'été devant nous, par Jenny Han
Albin Michel, coll. Wiz, 2012 - traduction par Alice Delarbre 

21 mai 2012

"We teleported. Like in Star Trek or Harry Potter, sort of. No! Like in Dr. Who if you think of the Tardis! Holy canola !"

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Voilà le quatrième et dernier tome de la série, qui se veut une bonne conclusion pour une lecture charmante et souvent pleine d'humour. Le seul défaut de ce tome-ci, comme pour le précédent, repose dans les longueurs. Après tout, j'estime que l'auteur aurait pu goupiller les deux livres en un seul pour rendre son intrigue encore plus entraînante et riche en intensité dramatique et romantique.
A ce propos, Zara est toujours confrontée à son casse-tête sentimental, entre Nick, son premier amour, et Astley, le roi lutin qui a toute ma préférence, la jeune fille a du souci à se faire, sans oublier la menace de l'Apocalypse, le roi Frank et Isla la folle qui veulent la zigouiller, les kidnappings répétés des habitants de Bedford, bref Zara qui rêvait de sauver le monde va pouvoir réaliser son vieux rêve !
C'est seulement dans la deuxième partie du roman qu'on entre dans le vif du sujet, avec un sacré twist dans les derniers chapitres qui risque de vous inspirer des cris d'horreur. Je n'en dévoile pas davantage, mais j'ai traversé un petit moment de flottement à ne plus savoir quoi penser. Là, je dois avouer, Carrie Jones a été grandiose !
Avec son style enthousiaste et souvent maladroit, l'auteur a réussi à mener sa série vers une issue honorable, sans prétention, et c'est ce qui m'a tout le temps plu au cours de la lecture. Je me suis amusée, j'ai un peu rêvé, j'ai été bluffée, j'ai pesté, j'ai soupiré, mais au final je ne regrette pas cette découverte, cela ne fait pas de cette série un rendez-vous incontournable, juste un bon moment à passer.

Désolation (Envoûtement #4) - Carrie Jones
City éditions, 2012 - traduction d'Ariane Maksioutine 

2 mars 2012

... le bonheur, c'est d'accepter de ne pouvoir jamais compter les étoiles, et continuer de les contempler.

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ENFIN la dernière partie des histoires des Blue Cerises. J'attendais ce moment depuis mai 2010 ! Cela commençait à faire long... Autant dire que le plaisir des retrouvailles me faisait planer sur un petit nuage. Aussitôt je plonge mon nez dans le bouquin et, là, grand sourire jusqu'aux lèvres, parce qu'il est question de Zik.
Zik, ma chouchoute. La douce rebelle, au grand coeur. Mais Zik est malheureuse par la faute des Cerises. La brouille est sévère, tous se cachent dans leur coquille et c'est à celui qui fera le premier pas, qui tendra la main... Pas facile. Alors Zik a entrepris sa propre thérapie, elle voit un psy, elle parle du passé, une douleur en appelant une autre, et elle a renoué avec son amoureux.
Viendra le tour d'Amos, qui me donne toujours l'impression d'être un grand sage, attentif, présent, ne jugeant jamais, très à fleur de peau, lui aussi. Son refus de quitter la France avec son père et sa soeur s'explique autrement que par l'envie de rester auprès de ses amis, Amos a besoin de retrouver d'autres racines... et là, autre rencontre, autre destin, c'est troublant.
Surgit de sa boîte l'imperturbable Satya, drôle, irrésistible, charmeur et charmant. C'est clair, tout le monde craque pour lui. Et dire que notre grand séducteur ne le fait même pas exprès ! En fait, lui aussi a la tête à l'envers, il fuit certains fantômes, court après d'autres, croise une belle inconnue dans son duffle-coat rouge, serait-ce bien la même ? Satya est à bout de souffle, il en a marre de passer à côté du bonheur et de le voir filer entre les doigts. 
Le dernier acte est donc consacré à Violette, complètement paumée et qui s'en veut. Il est temps d'en finir avec Olivia, elle seule doit prendre les devants et affronter le passé. Elle le sait. En chemin, elle croise un type constellé de poussière grise et qui lui parle de Murakami. C'est Nemo. Et déjà, son coeur s'emballe... sauf que c'est connu que Violette est allergique aux histoires d'amour, aux sentiments et aux déclarations. Du coup, c'est la panique. Il ne lui a rien promis, mais son intuition ne la trompe pas.
Entre retrouvailles et secrets dévoilés, la dernière saison des Blue Cerises nous apporte de grandes bouffées de joie, de peine et de tendresse. Place également aux doutes, aux inquiétudes, aux interrogations et aux prises de position. Ce dernier rendez-vous est plus grave, un peu doux-amer, mais c'est aussi le rendez-vous qui recommande de lâcher prise, de s'aimer, de l'avouer, de prendre son envol. Et c'est sur une pointe de nostalgie que ça se termine, que les Cerises nous poussent vers la sortie. Fin du spectacle. Applaudissements.
C'est triste, quoi. 
Mais reste le souvenir d'avoir lu et aimé une série bouleversante, très bien écrite, avec des personnages à bichonner et chérir parce qu'ils le valent bien... Encore merci pour cette rencontre, cette expérience complètement folle de pencher vos quatre têtes sur une même intrigue, vraiment un pur enchantement !  

la petite phrase de la saison 4 : Elle me lance un regard, elle a peur, je sais, mais ça y est, elle plonge, elle est entière, c'est ce qui me fascine chez elle : sa force de vie, comme une boule d'instinct qui dévale la pente jusqu'au bout, une fois que sa décision est prise, Zik sait ouvrir les brèches.

Blue Cerises, saison 4 : Lune Bleue par Maryvonne Rippert, Sigrid Baffert, Jean-Michel Payet & Cécile Roumiguière
Milan, coll. Macadam, 2012.
nouveau format, nouvelles couvertures -) j'aime beaucoup !

mais surtout...

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