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Chez Clarabel

3 avril 2013

A toute vitesse !

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Magnifique album aux illustrations vintage, qui a la très bonne idée de comparer la vitesse entre la caravelle Santa Maria, les patins à roulettes, un éléphant et un lézard ! Ou une balle de pistolet et la Terre en rotation sur elle-même ! Mais aussi un alligator et un sous-marin ! Un lièvre et un train à vapeur ! Une libellule et un requin ! Et j'en passe.

La démonstration est juste parfaite, avec de nombreux exemples qui valent tous les longs discours. C'est un vrai plaisir de parcourir cet album. On fait d'importantes découvertes, on s'extasie, on apprend des choses sur la vitesse, les animaux ou les véhicules, en toute simplicité mais très clairement. En bref, c'est une agréable façon d'apprendre en s'amusant. Pour petits et grands.

A toute vitesse ! par Cruschiform (Gallimard jeunesse, coll. Giboulées, 2013)

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3 avril 2013

Moi le loup et la cabane ♥

Après Moi le loup et les chocos et Moi le loup et les vacances avec pépé, le troisième volet des aventures de notre jeune héros et de Bernard son loup.

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Weekend à la campagne pour Louis, ses parents ... et Bernard le loup. Le garçon et son ami un peu spécial ont décidé de construire une cabane, avant d'en découvrir une toute belle, toute prête et toute vide dans un arbre. Hop, ils décident d'y installer leur pique-nique et de jouer aux cartes. Que c'est bon de se prélasser entre copains ! Mais voilà que le piège à ours se met à retentir... oups, nos deux compères ne sont probablement pas armés pour affronter le danger de la vie sauvage. Manque plus que le choco BN pour pactiser avec l'ennemi !

Si vous ne connaissez pas encore cette petite série, n'attendez plus car c'est drôle, décalé, déjanté, délirant, et tout, et tout. C'est un vrai régal de découvrir chaque nouvelle aventure, où l'humour et la cocasserie sont à chaque fois au rendez-vous. Avec son style épuré, Delphine Perret croque des petits détails d'une amitié qui fait sourire, avec toujours des situations et des répliques qui font mouche. Une lecture incontournable, vous dis-je.

Moi le loup et la cabane, par Delphine Perret (éditions Thierry Magnier, 2013)

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3 avril 2013

"Il faut pas rester les deux pieds dans le même sabot..."

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C'est l'heure de la retraite pour monsieur Robert Poutifard. L'instituteur soupire d'aise car ces longues années de labeur n'auront été que souffrance, frustration et amertume. Aussi, décide-t-il de se venger, en portant trois coups symboliques auprès d'anciens élèves qui lui auront valu sueurs froides, larmes de honte et sanglots révoltants.

Avec la complicité de sa mère, avec laquelle il vit toujours, Robert établit trois plans selon un scénario habile et démoniaque. Mais alors, qu'est-ce que c'est drôle ! D'abord, l'histoire nous plonge dans le passé en nous faisant revivre l'instant qui a valu cette haine indélébile. Puis, nous assistons à la vengeance. Mais que dire ? que dire, si ce n'est que je me suis amusée comme une folle !

Les deux premières vengeances sont hilarantes, au cœur de situations cocasses, avec des personnages hauts en couleur et de bonnes trouvailles pour rendre l'instant mémorable et complètement délirant. Seule la fin est différente, plus apaisante, avec une petite touche d'émotion. Il faut rendre la morale à cette histoire, bien entendu ! (Apprendre à pardonner, s'excuser, etc.) Bref, je découvre grâce à ce roman un J-C Mourlevat décontracté et déjanté. Et j'aime beaucoup ! D'ailleurs, il raconte lui-même son histoire dans la version audio, que je vous conseille fortement.

La Troisième Vengeance de Robert Poutifard, par Jean-Claude Mourlevat
Gallimard jeunesse, 2004 / collection Folio junior, 2009 / Ecoutez lire, 2013
Illustrations de Béatrice Alemagna

2 avril 2013

Le grand méchant loup et le petit chaperon rouge

Le Petit Chaperon rouge, tout le monde connaît. Mais aviez-vous déjà vu le VRAI Chaperon rouge, dans la VRAIE forêt, avec le VRAI loup ? Cette fois, ils ont été pho-to-gra-phiés !

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C'est un album d'une grande beauté, où les personnages sont des petites poupées, photographiées et mises en scène dans une forêt ou dans l'herbe. On plonge littéralement dans l'histoire ! Cette nouvelle version du petit chaperon rouge possède de solides arguments pour séduire les plus jeunes, l'histoire est simple, de forme classique pour une lecture attrayante. Mais surtout, le plaisir des yeux est là. L'effet est surprenant, un pur régal. Avec des pages cartonnées, pour les petites mains malhabiles.

Le grand méchant loup et le petit chaperon rouge, par Kimiko et Margaux Duroux (Ecole des Loisirs, coll. Loulou et Compagnie, 2013)

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2 avril 2013

Teaser Tuesday #45

Ne jamais se fier aux apparences...

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extrait de C'est qui le petit ? par Corinne Dreyfuss et Virginie Vallier (éditions Thierry Magnier, 2013)

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29 mars 2013

Qu'était devenue ma cité médiévale, son charme pittoresque, ses allées sombres et tortueuses ?

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Cela faisait trop longtemps que je repoussais le moment de lire Rose, je ne m'explique pas pourquoi, car tout de suite, dès les premières notes au son de la voix de Nathalie Hons (également la voix d'Aibileen dans La couleur des sentiments), j'ai été captivée par cette histoire.

Nous sommes au cœur de Paris, sous le Second Empire. Un certain baron a décidé de moderniser les petites rues de la capitale, en rasant des quartiers entiers, ce qui forcément suscite la grogne des habitants. Dans la rue Childebert, nous découvrons Rose Bazelet, une veuve d'une soixantaine d'années, qui est farouchement attachée à sa maison et à ses souvenirs. La plupart de ses voisins vont se résoudre à partir, seule Rose va résister et se cacher dans la cave, avec la complicité d'un chiffonnier. Dans l'attente de la destruction de sa demeure, Rose écrit son journal et nous raconte l'histoire de sa maison, inévitablement attachée à celle de sa vie.

Rose écrit à son époux, Armand, un homme bon et amoureux, frappé trop tôt par la maladie. Elle revoit leur rencontre et leur félicité conjugale, la naissance de leurs enfants, puis la déchéance et la mort. Elle raconte aussi comment elle a pu survivre à son deuil, notamment grâce à sa passion dévorante pour la lecture et son amitié avec Alexandrine Walker, une jeune fleuriste.

J'ai, très sincèrement, aimé cette histoire pleine d'élégance et nimbée d'un charme délicatement suranné. J'ai eu le sentiment d'être littéralement transportée à cette époque, de partager cette petite vie pimpante de la rue Childebert. La plume de Rose est douce, pudique et sensible. C'est un bonheur d'écouter une telle histoire. Seul le secret, qu'elle nous dévoile sur la fin, me laisse quelque peu perplexe. Cette anecdote m'est apparue sordide au cœur de cette lecture qui était pour moi simple, mais sophistiquée. Un léger bémol qui n'enlève strictement en rien tout le bien que j'ai pensé de ce très beau roman !

Rose, par Tatiana de Rosnay
éditions Héloïse d'Ormesson / Audiolib, 2011 - traduit par Raymond Clarinard
Texte intégral lu par Nathalie Hons (durée d'écoute : 4 h 55)

"... en tant que lecteur, il faut faire confiance à l'auteur, au poète. Ils savent comment s'y prendre pour nous extirper de notre vie ordinaire et nous envoyer tanguer dans un autre monde dont nous n'avions même pas soupçonné l'existence."

29 mars 2013

Billy Dent’s First Commandment was “Thou shalt not leave evidence.”

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Jazz Dent est un adolescent de dix-sept ans, tristement célèbre pour être le fils de l'un des tueurs en série les plus redoutés du pays. Bon, ce dernier croupit en prison. Le fils vit désormais chez sa grand-mère, mais a passé toute son enfance auprès de son paternel psychopathe, lequel l'a donc initié à ses us et coutumes, lui demandant de contribuer à rassembler ses petits trophées et en lui expliquant bien comment on procède pour être le meilleur serial killer.

Un autre gamin aurait probablement pété un câble, ou fini tout aussi taré, mais pas Jazz. Le garçon a su se distinguer, c'est un garçon droit, honnête et très intelligent. Son esprit vif et aiguisé le conduit souvent dans les pattes du shérif, surtout lorsqu'une enquête criminelle pointe son museau. La petite ville de Lobo's Nod, réputée tranquille, n'a pas coutume d'être le théâtre des horreurs... sauf qu'un cadavre de femme, aux doigts sectionnés, vient d'être découvert.

Jazz est convaincu que c'est la signature d'un tueur en série. Il reconnaît tous les signes, il supplie le shérif de l'enrôler dans son équipe, lui seul est capable de se glisser dans la peau et la tête d'un maniaque sanguinaire. Toutefois, il doit combattre les préjugés, certifier qu'il est innocent (eh oui ! cette enquête va révéler que le coupable s'est fortement inspiré de Billy Dent), mais aussi lutter contre des pulsions que son père estimait naturelles. Tel père, tel fils, voyons !

Amateurs d'histoires sombres, macabres et angoissantes, vous allez vous régaler ! Si, de plus, vous ne loupez pas un épisode de la série Dexter, je pense que cette lecture comblera toutes vos attentes. Pour ma part, je suis un peu restée en retrait, je n'ai pas trop adhéré à la mécanique trouble et grinçante de l'intrigue, mais j'admets que l'ambiance est particulièrement excitante. Etonnamment, il y a aussi beaucoup d'humour dans le récit - Jazz est un garçon pragmatique, parfois cinglant mais bougrement sarcastique. Il est entouré de son meilleur ami Howie, qui est hémophile, mais qui est surtout caustique et délirant, sans oublier Connie, sa petite copine folle de lui et prête à tout pour montrer à la face du monde qu'il est formidable et digne de confiance.

La fin vous glacera les sangs et laisse présager qu'un autre tome verra jour prochainement ! Game: The Sequel to "I Hunt Killers" sortira courant avril 2013 aux USA.

I hunt killers, par Barry Lyga
Coll. Msk pour les éditions du Masque, 2013 - traduit par Marie Cambolieu

Super packaging pour encadrer la promotion du livre, pour preuve : 

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Avec en bonus le fameux petit doigt ...  brr !

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28 mars 2013

Pas râleurs, s'abstenir !

Le gros ralbum de tous les y'en a marre !

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Sont réunis dans ce petit album, à la couverture rouge (la couleur de la colère, de la révolution !), tous les ras-le-bol des enfants : marre de faire semblant d'aimer un cadeau, marre d'entendre des questions idiotes, marre d'attendre un an pour fêter son anniversaire, marre de ne pas pouvoir prendre son doudou pour aller à l'école, marre de ne pas pouvoir se salir ou d'être inscrit à des activités que seule votre mère trouve formidables, marre d'être puni pour une bêtise faite par un autre, marre des menaces méchantes, marre de compter pour du beurre au moment de faire les courses ...

Les exemples sont nombreux, très drôles et sont l'occasion pour les jeunes lecteurs de se défouler en tournant les pages avec avidité. Ils penseront, obligatoirement, qu'ils sont enfin compris, décryptés, exposés. Peut-être leurs parents, ou les adultes, y verront-ils un signe et se montreront plus compréhensifs à l'avenir.

Le gros ralbum de tous les y'en a marre ! par Elisabeth Brami et Gilles Rapaport (Seuil jeunesse, 2013)

Quelques extraits pour illustrer mon propos :

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28 mars 2013

«Mon domaine à moi, ce sont les bibliothèques et les librairies...»

«Entendons-nous bien, je ne rêve pas de me fondre dans la masse, ni d'adopter les loisirs de mes pairs... Certains rêvent d'une console de jeux, d'un poney ou d'un prince charmant... Mon domaine à moi, ce sont les bibliothèques et les librairies...»

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Louise est élève en Cinquième ... et ne se prend pas pour de la crotte ! Elle est très sûre d'elle, dans le sens où elle n'a jamais manqué d'amour, ses parents sont aux petits soins pour elle, ni d'accès à des loisirs comme la danse classique, la lecture, la chorale et le théâtre. Notre demoiselle est, en quelque sorte, élitiste. Même ses meilleures amies doivent la conforter dans son statut de fille brillante et admirable.

Détestable, la Louise ? Même pas. Car l'histoire va soudainement la malmener, avec l'arrivée d'une nouvelle élève dans sa classe. Elle s'appelle Manon, elle est douée et très intelligente. Par contre elle est issue d'un milieu modeste, Louise le sait, car les parents de Manon ont acheté sa robe de communion le jour du vide-grenier et depuis elle ne fait que la porter pour aller à l'école (comble du comble, elle joue aussi au foot avec !).

Louise est très snob, très prout-prout. Elle a pour habitude de mettre tous les adultes dans sa poche, d'être l'objet de leur admiration, une fille si jeune et déjà si cultivée... Battement de sourcils frénétique. Sauf qu'avec l'arrivée de Manon, on lui vole la vedette. Leur prof décide de lancer un projet d'opéra, en montant Carmen, un rôle sur mesure pour Louise, pense-t-elle... Han, han, c'est le début de la dégringolade !

Louise, donc, va perdre confiance en elle. Et comme c'est une jeune adolescente, sensible et vulnérable, elle ne va pas gérer la situation et donner à chaque petit événement une proportion démesurée. Tout le talent de Fanny Chiarello réside dans le fait d'avoir toujours su guider notre façon de penser, de ne pas détester cette héroïne bien prétentieuse, de cerner son mal-être, d'avancer dans cette histoire à tâtons, au rythme de la narratrice, et de savoir sourire devant ses raisonnements, parfois, saugrenus.

Encore une fois, l'histoire cherche à nous montrer que la culture est accessible à tous, non pas réservée à une élite, et qu'il ne faudrait surtout pas juger Louise, piquée de jalousie qu'une fille comme Manon soit son égale. Il y a chez elle un mélange de tendresse et de naïveté, pas seulement de la pédanterie, et puis de toute façon elle va apprendre à redescendre sur Terre. Bizarrement, avec son tempérament insupportable, Louise donne à cette lecture un caractère pétillant !

Prends garde à toi, par Fanny Chiarello
Medium de l'Ecole des Loisirs, 2013 - illustration de couverture : Gabriel Gay

28 mars 2013

"Je suis devenu un lecteur."

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Comme à son habitude, le père de Kévin Pouchin a mis les bouts sans crier gare, et cela dure depuis deux semaines. La mère est à cran, entre colère et dépression elle ne supporte plus rien, ni les enfants, ni le chien qui pisse sur le paillasson, elle met tout le monde dehors, qu'importe s'il gèle à pierre fendre. De plus, ce sont les vacances, Kévin n'a nulle part où traîner, alors il se décide à pousser la porte de la bibliothèque, là où il pourra se réchauffer.

Chez lui, les livres n'ont pas droit de cité. C'est pour les intellos, les têtes d'ampoule, pour ceux qui parlent de façon maniérée, bref ce n'est pas de leur monde. La famille de Kévin passe uniquement du temps ensemble lorsqu'il faut laver la BMW du père ou regarder une émission débile à la télévision. D'abord, le garçon hésite. Il redoute d'être mis à la porte, dénoncé comme étant un imposteur, qu'ici non plus il n'est pas à sa place.

Puis il croise une fille de sa classe, Laurie, qui le prend pour un poète. Mais surtout, il rencontre une mamie révolutionnaire, Dame Chamallow, qui lui colle entre les mains "L'attrape-cœur" avec ordre de lui faire un compte-rendu de sa lecture. A partir de là, la vie de Kévin va se dédoubler : d'un côté, il voit en secret ses nouvelles copines de bibliothèque, de l'autre il est le fils de personne, dans une maison où ça braille tout le temps, où les blagues sont crasses, où les penchants culturels sont inexistants.

Ce livre m'a fait énormément soupirer, de dépit et de désespoir. Heureusement, le jeune héros est un garçon formidable. Il en bave, mais c'est tout de même un môme qui comprend peu à peu qu'il a le droit de sortir de sa condition. Qu'il n'est pas dit qu'il appartenait à un milieu et se devait d'y rester. Alors, oui c'est grâce à la lecture qu'il va prendre confiance en lui. Toutefois, son apprentissage se fait aussi dans la violence, parce qu'on se moque de lui d'aimer lire ou de passer du temps à la bibliothèque, pour autre chose que bécoter sa petite copine.

Les clichés ont la dent dure, vous verrez que l'histoire est loin d'être mielleuse ou niaise, par contre il y a aussi beaucoup de dérision, de l'humour et du cynisme pour sauver les apparences, pour se protéger et pour rendre les coups. Il y a vraiment de belles réflexions de la part de Kévin en tant que lecteur qui découvre le pouvoir des mots et la force des histoires. D'ailleurs, pour moi, le cap le plus important, c'est lorsqu'il reconnaît enfin qu'il est devenu un lecteur. Que cette passion lui dure !

Holden, mon frère - par Fanny Chiarello
Medium de l'Ecole des Loisirs, 2012 - illustration de couverture : Séverin Millet

"Drôle d'idée que de lire des romans, quand on  y pense bien : on s'attache à des personnages qui n'existent pas, on se sent moins seul alors qu'il suffirait de lever la tête de sa page pour constater qu'on l'est toujours autant dans le vrai monde, et après, tout est fini. Chacun rentre chez soi..."

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